lundi 27 août 2012

création de B#REVACTU (Les brèves de #RevActu, la version B de #RevActu.)


B#REVACTU (Les brèves de #RevActu, la version B de #RevActu.)

EDITO par Yanick Toutain et Julie Amadis
B#REVACTU est la version B, la version « brèves » du blog #Revactu.
Ce nouveau blog est (après Révolisation et #Révactu-Révolisation Actu) la « troisième » jambe qui vient compléter le groupes des blogs pour prépare la révolisation.
Le blog « Révolisation » est le « blog théorique ». Il est l’équivalent de ce qu’était « Critique Communiste » pour le journal « Rouge » ou pour le Inprécor des années 74-78 ou encore l’équivalent de la revue Pod Znaméniem Marxisma (Sous la bannière du marxisme) du parti bolchévique.
Quant à #Revactu (Révolisation Actu) il est un blog équivalent à un quotidien ou à un hebdomadaire.
Mais le nombre de rédacteurs limités , le temps nécessaire à la rédaction d’articles approfondis ainsi que – et surtout – le temps nécessaire à la recherche fondamentale (physique, philosophie, sciences humaines et pédagogie) ont abouti à rendre trop silencieux le blog #RevActu.
Or des actualités comme la répression des Pussy Riot par le KGBocapitaliste Poutine, la répression au jour le jour en Tunisie et en Egypte, les développements de la révolution syrienne et son sabotage par l’infiltration des forces capitalistes mondiales (etc, etc,…) sont des sujets qui – a minima – auraient mérité de petits textes pour informer les lecteurs habituels de #Revactu.
De le même façon, certains thèmes que nous traitions dans des commentaires sur Facebook ou sur Twitter (comme Curiosity en route vers Mars dans la nuit du 5 au 6 aout 2012 ou des brèves sur des statistiques PISA) auraient mérité un exposition plus importante. Mais sans pour autant réclamer le temps nécessaire à la rédaction d’un véritable article.
Enfin, des pistes de recherches, des approches provisoires, des pré-concepts, des mini-débats conceptuels….. tout cela aurait mérité d’être mis en lumière. Mais sans prendre le temps du formalisme et de la mise en page nécessaire à un article en tant que tel.
C’est pour ces ensembles de thèmes que B#RevActu a été créé. La version B de #RevActu.
Pour ces mêmes raisons, la maquette a été changée et la disposition file file des article a été choisie.
Il va de soit que les titres des articles et les éventuels chapeaux introductifs des articles de #RevActu auront leur place ici aussi.
Yanick Toutain et Julie Amadis
27/8/2012

samedi 25 août 2012

Victor Serge et la productivité historique

par Julie Amadis
26/8/2012

Un jour, tous les humains seront des Innovants. L'innovation est quelque chose de naturel chez l'homme. Observez les enfants dans une cour d'école et vous verrez qu'ils inventent de nouvelles choses sans arrêt.
Mais la société de Répétants (et de Parasites) dans laquelle nous vivons craint l'innovation. Elle la craint car elle porte en son sein le changement radical et donc la révolution.

Révolution et créativité

Victor Serge (Viktor Lvovitch Kibaltchitch Виктор Львович Кибальчич ) relie entre elles les notions de révolution et de créativité.

« Nous (il parle ici des révolutionnaires) avons tous quantité d'erreurs et de fautes derrière nous parce que la démarche de toute pensée créatrice ne serait être que vacillante et trébuchante ... »
Victor Serge : Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 463)
Pour l'écrivain belgo-russe anarcho-bolchévique qu'est Victor Serge, l'action révolutionnaire est une action créative. En effet, tout comme le peintre crée un nouveau tableau, le révolutionnaire crée une nouvelle société.

Les classes spoliatrices répétantes combattent les Innovants

C'est pour cette raison en partie que les classes sociales spoliatrices répétantes et parasites cassent les Innovants. On tape les enfants, on les oblige à rester assis devant un tableau noir toute la journée, on leur crie dessus s'ils n'obéissent pas ….

La Russie stalinienne – premier État de la classe formoise répétante à partir de 1927 - n'aimait pas les Innovants. Elle aimait uniquement les Innovants corrompus. Maxime Gorki à qui Staline versait des droits d'auteurs faramineux est le représentant typique de cette innovoisie stalinienne - une classe privilégiée.
SOS BOHNEUR
Griffo Van Hamme
A l'inverse, les dirigeants de cette Russie éliminent tous les créateurs qui les dérangent.
Victor Serge décrit le monde des années 30 :
« En Russie des écrivains disparaissaient, l'un des plus grands en tête : Boris Pilniak. »
Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 430)
Exister en tant qu'être humain parce que l'on innove

L'innovant existe par ses créations. Il n'a pas besoin de posséder des biens matériels pour se sentir vivant et être heureux de vivre.

Victor Serge écrit à quel point le travail intellectuel le comble :
« Mes dispositions m'ont toujours porté au travail intellectuel. Peu de satisfactions me paraissent aussi grandes que celles de comprendre et d'exprimer. »
Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 470)
Marx a conceptualisé le fait que l'être humain prend conscience de son existence par ses créations.
Il écrit :
« Le rapport réel actif de l'homme à lui-même en tant qu'être générique ou la manifestation de soi comme être générique réel, c'est-à-dire comme être humain, n'est possible que parce que l'homme extériorise réellement par la création toutes ses forces génériques - ce qui ne peut à son tour être que par le fait de l'action d'ensemble des hommes, comme résultat de l'histoire, - qu'il se comporte vis-à-vis d'elles comme vis à vis d'objets, ce qui à son tour n'est d'abord possible que sous la forme de l'aliénation »
Karl Marx
Manuscrits de 1844 (p 63)
Victor Serge confirme les dires de Marx. Les livres qu'il a écrits sont ce qu'il a de plus précieux car ils sont le reflet de lui même et la preuve de son existence en tant qu'être humain.
« C'est probablement à mes livres que je tiens le plus, mais j'ai produit beaucoup moins que je ne l'eusse voulu, hâtivement, sans pouvoir me relire, en combattant »
Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 470)
Il a conscience d'être utile et fait un lien direct entre l'innovation, l'utilité sociale et l'avancée de l'histoire :
« L'intelligentsia russe m'avait de bonne heure inculqué que le sens même de la vie consiste à participer consciemment à l'accomplissement de l'Histoire. Plus j'y pense et plus cela me paraît profondément vrai. Cela veut dire se prononcer activement contre tout ce qui diminue les hommes et participer à toutes les luttes qui tendent à les libérer et à les grandir. Que cette participation soit inévitablement entachée d'erreurs n'en amoindrit pas l'impératif catégorique ; l'erreur est pire de ne vivre que pour soin selon des traditions toutes entachées d'inhumanité. » Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 472)
En ce sens Victor Serge avait conscience de son rôle dans l'histoire et de l'importance des créations de l'Innovant pour accélérer l'histoire vers la liberté, la justice et l'égalité.
Même si il ne dit pas qu'il appartient au groupe des Innovants - il n'a pas conceptualisé la lutte des strates - il en a conscience … inconsciemment.

Appartenance à la strate répétante et pathologie consumériste

Beaucoup de « philosophes » et de psychologues l'ont remarqué : L'être humain a besoin de se savoir unique pour exister. Mais, moins nombreux sont ceux qui complètent l'observation par le fait que si cette unicité ne se réalise pas par l'innovation, elle se fera par l'accumulation de biens matériels ou encore par la pathologie raciste.
L'Innovant est unique parce que ses créations sont uniques. Celui qui ne crée pas va donc rechercher des raisons de se distinguer des autres. C'est pourquoi, une grande partie des Répétants et des Parasites va s'acharner à accumuler des objets que d'autres n'ont pas. Un autre groupe (les mêmes parfois) encore a besoin de se faire croire qu'il y a des races - eux appartenant évidemment à la race supérieure. D'autres techniques diverses peuvent encore être utilisées pour combler l'absence d'inventivité. (médisance, manipulation, etc, etc......)

L'Innovant non corrompu ne ressent pas le besoin de consommer au delà des besoins primaires. Acheter et posséder de nouvelles choses ne lui donne pas le sentiment d'exister.

Il y a donc un lien direct entre, d'une part, l'appartenance à la strate des Répétants et à la strate des Parasites et, d'autre part, le besoin frénétique de consommer. Quiconque dépense plus que le revenu moyen mondial est une victime (coupable) de la pathologie consumériste.

Le malade de pathologie consumériste ne se bat pas contre le fascisme

Sans utiliser le concept, Victor Serge méprise les Répétants des sociétés dites développées, qui se contrefichent du sort des pauvres. S'il n'a pas conceptualisé le fait que les ouvriers occidentaux étaient spoliateurs des pays pauvres, il a bien compris que ces mêmes personnes n'étaient pas prêtes à renverser l'ordre établi et qu'ils avaient un comportement plus proche de celui des bourgeois en Russie que de celui des prolétaires.
Il fait un lien direct entre la pathologie consumériste de l'ouvrier occidental spoliateur (formois) [ou rêvant de le faire en devenant formois à son tour] et son refus de combattre contre le fascisme :
« Contre le nazisme et même pour la 3ème République résolue à survivre, tous les révolutionnaires, comme tout le peuple français , se seraient battus de bon cœur si cela avait été possible. Mais on ne peut défendre qu'une société vivante et l'état de décomposition de celle-ci était trop avancé. Personne n'y croyait plus en rien, parce que en réalité rien n'y était plus possible : ni révolution avec cette classe ouvrière bien nourrie de camembert frais, de vins aimables et de vieilles idées devenues des mots _ et complètement cernée du reste entre le Reich nazi, l'Italie fasciste, l'Espagne franquiste, la Grande-Bretagne insulaire et conservatrice. »
Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 p 452
S'ils ne veulent pas se battre pour la démocratie, c'est parce que ces ouvriers Français consomment de trop. Il les caractérise par son « cette classe ouvrière bien nourrie de camembert frais, de vins aimables»
La situation, en France, n'a toujours pas changé : alors même que l'armée française est toujours – en 2012 - présente en Afrique à soutenir des gouvernements fascistes compradores, il n'y a aucune manifestation pour exiger « Troupes françaises hors d'Afrique »
Victor Serge fait le portrait des « mangeurs de frites » voisins belges de nos « mangeurs de camembert » français :
« Le 1er Mai, nous vîmes s'en aller dans ces rues provinciales les ouvriers endimanchés avec leurs familles, fillettes aux cheveux noués de rubans rouges, les hommes des insignes rouges à la boutonnière, tous les visages pleins, les mères grasses à trente ans, les hommes obèses vers quarante...Ils allaient à la grande manifestation socialiste et ils ressemblaient aux bourgeois tels que d'après le cinéma l'imagination populaire se les représente en Russie. Pacifiques, contents de leur sort ; j'entrevoyais que ces ouvriers d'Occident n 'éprouvaient plus aucune envie de se battre pour le socialisme ni d'ailleurs pour quoi que ce fût. »
Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 409)
SOS BONHEUR
Griffo Van Hamme
Ce que dépeint Victor Serge correspond exactement à ce que l'on voit tous les ans lors de la manifestation du 1er mai. La formoisie « de tous les pays » fait sa manifestation de bonne conscience... sa manifestation pour « protéger les salaires », des salaires de spoliateurs du Tiers-monde !!!
Qui servent à quoi ?
A amasser des biens pour – pensent-ils - « être heureux ».
Ils ne savent pas à côté de quoi ils passent.
Ils ont oublié leur enfance...

L'Innovant révolutionnaire ne comprend pas la logique de vie du pathologiste consumériste

Le fils de Victor Serge – adolescent n'ayant connu que la Russie révolutionnaire et stalinienne découvrant la Belgique de son père - est abasourdi par ce qu'il voit :

« Le centre de la ville, avec son opulence commerçante, ses enseignes lumineuses, la Bourse établie au milieu de la cité, valut à mon fils, entré dans sa seizième année d'écolier soviétique, des étonnements que mes réponses incroyables accroissaient :
Alors cette grande bâtisse avec ces magasins et ces cascades de feux sur le toit appartient à un homme – qui peut en faire ce qu'il veut ? Ce magasin où il y aurait des chaussures pour tout Orenbourg appartient à un propriétaire ?
  • Oui, mon garçon ; son nom est écrit sous l'enseigne, et ce monsieur a probablement une fabrique, une maison de campane, des autos...
  • Pour lui seul ?
    En somme, oui...
  • Cela paraissait fou à l'adolescent soviétique, qui reprit :
  • Mais pour quoi vit-il cet homme ? Quel est le but de sa vie ?
  • Son but, dis-je, est généralement de s'enrichir et d'enrichir ses enfants ….
  • Mais, il est déjà riche ! Pourquoi veut-il s'enrichir encore ? D'abord, c'est injuste – et puis, vivre pour s'enrichir, mais c'est idiot ! Et ils sont tous comme ça, tous les propriétaires de ces magasins ?
  • Oui mon garçon, et s'ils t'entendaient parler, ils te croiraient fou – un fou plutôt dangereux … »
    Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945, p 409

Les questions du fils au père montrent à quel point ceux qui en veulent toujours plus sont malades.

CYCLES INNOVANTS
Le témoignage qui précède date du retour de Victor Serge et de son fils en 1936. Il voit cette période comme une période de montée réactionnaire et anti - innovante donc de perte d'influence pour les membres du groupe des inventeurs– ce qu'il ne nomme pas – la strate des Innovants.
Mais, en tant que membre de cette strate des Innovants,Victor Serge avait le sentiment d'être en décalage avec son époque. A l'époque où il écrit, les Innovants sont moins nombreux qu'avant la Première Guerre mondiale.
« J'étais trop jeune auparavant pour juger bien ce qu'il en était dans la société européenne antérieure à la Première Guerre mondiale ; mais j'ai l'impression que la pensée la plus audacieuse y rencontrait meilleur accueil, y trouvant par conséquent plus de possibilités de vivre. »
Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 (p 474)
J'ai – personnellement - la même impression lorsque je compare les années 70 aux années 2000. Les périodes révolutionnaires et pré-révolutionnaires seraient propices aux innovations tous azimuts.
Que ce soient les programmes scolaires, le très faible nombre d'enseignants inventant de nouvelles méthodes pédagogiques, les journaux dont quasi aucun ne prend le risque d'informer la population sur les crimes de la France en , les nouveaux musiciens, les leaders de mouvements sociaux plus occupés à « faire les chefs » qu'à défendre les opprimés ...



En conclusion :

Victor Serge mesure l'écart qu'il y a entre une vie faite d'innovations et de combats pour la liberté et une petite vie égoïste qui se mesure au prix des objets que l'on possède. Il comprend le lien qui existe entre la consommation frénétique et le refus de la révolution.
Pour lui l'action révolutionnaire va de pair avec une vie d'innovations. Même s'il n'a pas conceptualisé les trois strates, considère donc qu'un révolutionnaire est un Innovant et qu'un Innovant doit être révolutionnaire.
La productivité historique de Victor Serge en tant que révolutionnaire et écrivain est importante et il en a conscience. Mais, à travers sa comparaison entre la vie du révolutionnaire et celle du Répétant formois occidental, il tourne autour de cette conceptualisation de productivité historique. Ses textes, sa vie, permettent aussi de donner corps à ce concept. Son activité artistique et militante ont rapproché grandement le jour où nous serons tous des Innovants.
Son témoignage révèle dans toute sa splendeur ce qu'est un « productif historique ».
NOTES ET COMPLEMENTS

NB : Une partie des thèmes de ce texte avait été l'objet de débats entre Yanick Toutain et moi-même (Marx et les manuscrits de 44, les grilles conceptuelles post-marxistes (strates) et néo-marxistes(formoisie et innovoisie)
Victor Serge : « Mémoires d'un révolutionnaire 1905 – 1945 »  Lux Editeur, 2010
Non disponible en ligne

Gorki et les droits d'auteurs : Dans un des textes en annexe de l'édition précédente de son livre Mémoires d'un révolutionnaire, Victor Serge donnait des chiffres sur l'importance pharaonique de ces droits d'auteur que touchait Maxime Gorki de la part de l'Etat formois russe.

vendredi 10 août 2012

Les mêmes immondes arguments des esclavagistes de la traite transatlantique du 18° siècle et des colonialistes français des 19° et 20° siècles

par Julie Amadis
10 août 2012
REVACTU

Un individu humain - c'est-à-dire altruiste, ne supportant pas de voir et de savoir que d'autres humains souffrent - et donc une personne qui se bat pour un monde où plus personne ne vit dans la souffrance ne peut pas comprendre que des êtres qui dominent, exploitent et torturent puissent, non seulement agir de la sorte, mais aussi, inventer une doctrine morale justifiant leurs actions.


Dans son livre Noir Négoce, Olivier Merle donne le point de vue d'un naïf - son héros, Jean-Baptiste Clertant.
Celui-ci, jeune diplômé de l'école d'hydrographie du Havre est embauché – nous sommes en 1759 - comme second lieutenant sur l'Orion – un vaisseau de la traite atlantique. Ce n'est qu'après le départ, en mer, qu'il découvre peu à peu sa participation à la « traite négrière ». Jean-Baptiste Clertant est un garçon gentil. Chaque jour qui passe le plonge de plus en plus dans l'horreur de la traite.
Ce Candide imaginaire - Jean-Baptiste Clertant - écrit dans son journal (p. 152 de l'édition poche)
[avertissons le lecteur : le vocabulaire utilisé est empreint du racisme ordinaire de l'époque NdE] :

« Naïvement, j'avais imaginé que la traite des nègres, telle que je la voyais pratiquée depuis notre départ du Havre, ne pouvait être défendue par quiconque, car contraire aux principes les plus élémentaires de la dignité humaine. Sa brutalité était si proprement effroyable que nulle argutie ou théorie ne serait jamais en mesure de la justifier. Voilà ce que je pensais avant que le capitaine Fortin, avec une assurance maîtrisée, ne me montrât tout l'inverse.
Il fallait donc le reconnaître, les tenants de l'esclavagisme possédaient des arguments, organisés suivant une véritable théorie raisonnée, éloignée de toute improvisation. Cette théorie, ils la revendiquaient haut et fort, et à l'écouter sans y prendre garde, rien ne semblait plus convaincant que cette démonstration. »
Le capitaine Fortin – porte-parole de la traite - continuait dans l'abjection en utilisant même l'argument patriotique :
« Pour finir, il y avait l'argument suprême, celui du patriote qui retournait soudain l'accusation et montrait du doigt, comme un ennemi, celui qui défendait la cause des malheureux esclaves. Alors, par un surprenant travestissement de la réalité, les abolitionnistes avaient à se défendre de propager des idées sournoises qui mettaient en péril les fondements du royaume, son unité, sa richesse et sa prospérité.
N'était-ce pas effrayant que d'une question aussi limpide la cupidité la plus abjecte en fasse l'objet d'une controverse où les débatteurs débattaient, les polémistes polémiquaient, les ergoteurs ergotaient, les embrouilleurs embrouillaient, et où finalement les hésitants _ qui sont assurément les plus nombreux _ hésitaient ?»
Comme Jean-Baptiste, je croyais aussi, naïvement, que les gens qui commettaient des horreurs au delà du supportable n'avaient pas d'arguments pour défendre leurs agissements. Mais tous les monstres revendiquent leurs actions et développent tout un argumentaire pour cela.
On distingue plusieurs types d'arguments.

Les arguments économiques

Contrairement aux arguments moralistes, ceux-ci ont l'apparence de l'objectivité. Seulement, ils ont aussi pour ambition de convaincre les interlocuteurs du fait qu'il ne puisse pas y avoir d'autres solutions que l’esclavage ou le colonialisme.
Condorcet note un argument fréquent chez les esclavagistes:
« On prétend qu'il est impossible de cultiver les colonies sans Nègres esclaves ».
Ensuite il démonte cette idée et révèle qu'elle cache toute la violence qui dépend de ce choix.
« Nous admettrons ici cette allégation, nous supposerons cette impossibilité absolue. Il est clair qu'elle ne peut rendre l'esclave légitime. En effet, si la nécessité absolue de conserver notre existence peut nous autoriser à blesser le droit d'un homme, la violence cesse d'être légitime à l'instant où cette nécessité absolue vient à cesser : or il n'est pas question ici de ce genre de nécessité, mais seulement de la perte de la fortune des colons. Ainsi, demander se cet intérêt rend l'esclavage légitime, c'est demander s'il m'est permis de conserver ma fortune par un crime. Le besoin absolu que j'aurais des chevaux de mon voisin pour cultiver mon champ ne me donnerait pas le droit de voler ses chevaux ; pourquoi donc aurai-je le droit de l'obliger lui-même par la violence de le cultiver ». (p 27, Réflexions sur l'esclavage des Nègres, Condorcet)
Les colonialistes français du XIXème et XXème siècle considéraient que l'expansion du territoire français permettrait un enrichissement de la métropole.
Jules Ferry plus connu pour la création de l'école gratuite, laïque et obligatoire mais moins pour son combat en faveur du colonialisme prononce un discours le 28 juillet 1885.
Claude Liauzu énumère le contenu de ce discours :
« la colonisation assure des matières premières, fournit des débouchés à l'industrie et permet un placement avantageux des capitaux. Si la France veut demeurer une grande puissance, elle doit constituer un empire colonial. Autrement, ce serait la décadence. »
Cette argumentation économique avait auparavant déjà été battue en brèche par plusieurs libéraux dont Adam Smith, John Stuart Mill, Richard Cobden, leader de l'école de Manchester mais aussi Jean-Baptiste Say.
Jean-Baptiste Say écrit dans Traité d'économie politique en 1826 :
« il est impossible que les peuples d'Europe ne comprennent pas bientôt combien les colonies leur sont à charge. »
Claude Liauzu résume l'argumentation des économistes anticolonialistes :
« En réalité, les produits coloniaux sont achetés avec les ressources provenant de l'agriculture et de l'industrie métropolitaine. Le commerce s'amplifie beaucoup plus dans les relations de liberté que dans les relations coloniales. » (p 80)

Les argumentations humanistes

Mais ceux qui souhaitent exploiter les pays du Sud ont aussi trouvé toute une argumentation humaniste. Les enfoirés ont toujours besoin de se faire croire que leurs saloperies sont utiles pour le bien de l'humanité.
C'est peut être une spécificité de l'être humain. Lorsqu'il agit de façon contraire à toute humanisme, il ne s'avoue pas que la réalité morale de ses actes est horrible, et il contrebalance l'horreur de ses agissements par une pseudo morale humaniste.
Condorcet, au XVIII° siècle, montrait quel argumentaire pseudo humaniste utilisaient les esclavagistes pour se donner bonne conscience et pour continuer leur commerce.
Dans le chapitre 2 de Réflexions sur l'esclavage des Nègres, nommé Raisons dont on se sert pour excuser l'esclavage des nègres
« ON DIT, POUR EXCUSER l'esclavage des Nègres achetés en Afrique, que ces malheureux sont, ou des criminels condamnés au dernier supplice, ou des prisonniers de guerre qui seraient mis à mort, s'ils n'étaient pas achetés par les Européens. "
Les colonialistes de la fin du XIX° siècle et les précurseurs de la fin du XVIII° tel que le comte Volney (il deviendra le mentor de Bonaparte) considéraient que grâce à leur domination ils permettraient aux populations colonisées de s'émanciper.
« Émanciper les peuples du joug du fanatisme et de la tyrannie, ou d'une domination étrangère comme celle des Mamelouks, c'est aller vers un monde où se côtoieraient des « corps de nations éclairés et libres » où « la communication des lumières d'une portion s'étendra de proche en proche, et gagnera le tout. Par la loi de l'imitation, l'exemple d'un premier sera suivi par les autres ; ils adapteront son esprit, ses lois, jusqu'à ce que l'espèce entière devienne une grande société, une même famille gouvernée par le même esprit, par de communes lois, et jouissant de toute la félicité dont la nation humaine est capable. » Constantin François, comte de Volney, Les ruines
De même, l'anti-esclavagiste Victor Hugo, lors d'un banquet célébrant l'abolition de l'esclavage, fait l'apologie du colonialisme en proclamant : 
« La Méditerranée est un lac de civilisation ; ce n'est certes pas pour rien que la Méditerranée a sur l'un de ses bords le vieil univers et sur l'autre l'univers ignoré, c’est-à-dire d'un côté toute la civilisation et de l'autre toute la barbarie (…). Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez – la. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l'industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité … Allez, faites ! Faites des routes, faites des ports, faites des villes ; croissez, cultivez, colonisez, multipliez. » (discours du 18 juin 1879 lors d'un banquet célébrant l'abolition de l'esclavage ( p 98 Claude Liauzu)
Victor Hugo, avec son statut d'intellectuel, donne une dimension humaniste à la colonisation. Si on modernise les pays colonisés, alors on peut dominer ses habitants. Voilà le message sous-jacent de ce discours.

L'ECLAIRAGE DE FRANZ FANON

Frantz Fanon montre comment la France - pays qui colonise l'Algérie, exploite sa population et torture ses opposants - a la bonne conscience colonialiste qui revient, à peine quelques colons meurent sous les bombes des colonisés.
« Le gouvernement français trouvera son deuxième argument dans ce qu'on appelle le terrorisme. Les bombes à Alger seront exploitées par le service de propagande. Enfants blessés, innocents, qui ne s'appellent pas Borgeaud ou qui ne répondent pas à la classique définition du « féroce colonialiste » posent aux démocrates français des problèmes inattendus. La gauche est ébranchée ; Sakamody renforcera ce recul. Dix civils français sont tués dans une embuscade et toute la gauche française, dans un unanime sursaut, de s'écrier : on ne vous suit plus. La propagande s'orchestre, s'insinue dans les esprits et démantèle les convictions déjà fissurées. Le concept de barbarie apparaît et il est décidé que la France en Algérie combat la barbarie. ( p 86) »

La comparaison du plus pauvre des « blancs » par rapport au sort de la masse des Africains dont le colonisateur est responsable.

Olivier Merle dans Noir Négoce met en valeur cette argumentation à travers les propos de Criquot, premier lieutenant du navire :
« On dit même que le sort des esclaves dans nos colonies vaut mieux que celui de nos ouvriers qui ne trouvent plus à se nourrir quand le travail vient à manquer, de même nos paysans qui meurent littéralement de faim en cas d'intempéries et de mauvaises récoltes. Au moins, l'esclave a le gîte et le couvert garantis, en toutes circonstances, et je crois qu'il y a bien des malheureux dans notre pays qui doivent envier cette condition »
La comparaison entre le pauvre du pays dominant et le pauvre « blanc » est souvent utilisée. Le raciste esclavagiste ou colonialiste aggrave sa pathologie raciste d'occupant ou d'esclavagiste en recherchant le sort du plus pauvre des « blancs » pour le comparer au sort de la masse des africains.
Condorcet écrit à ce propos :
« Après tout, dit-on, les Nègres ne sont pas si maltraités que l'ont prétendu nos déclamateurs philosophes ; la perte de la liberté n'est rien pour eux ; au fond, ils sont même plus heureux que les paysans libres de l'Europe ; enfin, leurs maîtres étant intéressés à les conserver, ils doivent les ménager, du moins comme nous ménageons les bêtes de somme ». (p 69 Réflexions sur l'esclavage des Nègres)

« Si on n'exploitait pas telle ou telle population, ce serait nos concurrents (ou adversaire) qui le ferait à notre place », voici l'argument utilisé lors de la colonisation, la traite et le néocolonialisme 

Le personnage du capitaine de Olivier Merle défend l'idée que, si les Français ne pratiquaient pas la traite ce serait les Anglais qui prendraient leur place.
« Dois-je vous informer, également, monsieur Clertant, que vos rêveries sentimentales, si nous les mettions en pratique, nuiraient gravement à notre pays ? Croyez-vous que si nous abolissions l'esclavage, les Anglais feraient de même ? Certes non ! Et ceux-là seraient trop heureux de voir une grande nation comme la nôtre retourner contre elle le glaive qui l'a pourtant portée si haut ! Car, n'en doutons pas, interdire l'esclavage dans nos colonies, c'est ruiner celles-ci dans l'instant, et affaiblir la France ! » Olivier Merle Noir Négoce (p 340)

EN CONCLUSION PROVISOIRE

Aujourd'hui, on entend souvent parmi les partisans du néocolonialisme que « si la France n'était pas présente dans certains pays d'Afrique, la Chine la remplacerait. Et, son comportement à l'égard des Africains serait pire que celui des Français ».
Les arguments ne changent pas beaucoup parce que l'horreur des agissements des néocolonialistes ne différe pas par rapport à l'époque de la colonisation.
3 millions de bébé meurent chaque année à cause de l'occupation française. (source INED 2008). Les conséquences sanitaires de l'occupation ont ce résultat.
Les salarié de Bolloré dans les plantations SOCAPALM au Cameroun sont payés - à la même date - 50 euros par mois. Et Michael Agbor, syndicaliste a été menacé de mort car il demandait quelques euros de plus.


La France tuait aveuglement en Côte d'Ivoire en 2011 afin de pouvoir mettre au pouvoir son dictateur préféré, Alassane Ouattara - au détriment du président légitime Laurent Gbagbo.
Les arguments des sanguinaires ne sont écoutés que par ceux qui ont intérêt à y croire. Si ces arguments ont toujours eu un écho chez les Français, c'est parce que ceux-ci savent consciemment ou inconsciemment que leur niveau de vie élevé dépend du niveau de vie esclavagiste des Africains : 1/20° du SMIC de France pour les employés de Bolloré.



LIRE AUSSI

lundi 9 juillet 2012


Crimes barbares de la monarchie belge dans "LE POIDS DE L'AFRIQUE" de Charles-Henri Favrod (Seuil 1958)

vendredi 3 août 2012

Colby Jeffers, if you want peace between peoples, start by making war on your government, your capitalists, your bankers, your innovois, your union vultures.( Colby Jeffers, si vous voulez la paix entre les peuples, commencez par faire la guerre à votre gouvernement, à vos capitalistes, à vos banquiers, à vos innovois, à vos syndicats vautours.)

comment
I just read (je viens de lire)
Paradigm: The Key to Peace and Unity
++
How, my friends, will we ever have peace?
If we keep making divisions, crease by crease,
My gang vs. yours, your country vs. mine,
All sorts of lines designed just to confine,
++
AND (ET)
++
If we don’t start making peace then we are simply gonna vanish,
(Si nous ne commençons pas faire la paix, alors nous allons tout simplement disparaître,)
++
How can you expect people to make peace with you if you do not first make the WAR against YOUR government, the war against YOUR capitalists, the war against YOUR bankers, against YOUR innovois, against YOUR vultures-trades-unions.
The U.S.A - YOUR country - is the MAIN Criminal ecological country (with Canada, Australia, and New Zeland). CO2/person
The U.S.A - YOUR country - is the MAIN CRIMINAL POLICY COUNTRY .
The U.S.A  is - just after MY country (France) one of the MAIN  CRIME SLAVERY COUNTRY (France-à-fric being the FIRST about the area occupied by direct occupation troops.)
If I REQUEST peace is to UNITE FORCES OF LIBERATION against the GANGSTERS SLAVERY that LEAD MY COUNTRY ....
++
Comment pouvez-vous espérer que les gens fassent la paix avec VOUS si VOUS ne commencez pas par faire la GUERRE contre VOTRE gouvernement, la guerre contre VOS capitalistes, la guerre contre VOS banquiers, contre VOS innovois, contre VOS syndicats-vautours.e)
Les USA - VOTRE pays - est le PRINCIPAL pays criminel écologique (avec le Canada, l'Australie, et la Nouvelle-Zélande (CO2/personne)
Les USA - VOTRE pays - est le PRINCIPAL PAYS CRIMINEL POLITIQUE.
Les USA est - juste après MON pays (la France)- un des PRINCIPAUX PAYS CRIMINELS ESCLAVAGISTES (la France-à-fric étant le PREMIER quant à la surface occupée par des TROUPES D'OCCUPATION directes.)
Si je DEMANDE la paix, c'est pour l'UNITE des FORCES DE LIBERATION contre les GANGSTERS ESCLAVAGISTES qui DIRIGENT MON PAYS....

COMPLEMENTS
COLBY AND AWU

À propos

We hope our music inspires you!
Biographie
Colby (from the United States) and Awu (from Cameroon, Africa) met in Bamenda, Cameroon, through their service with the international NGO "The Greens." They each share a passion for peace, unity, and environmentalism. Through their music, they aim to inspire and uplift the hearts of their listeners.

Infos de base

Fondationjuin 2012

GenreWorld Music / Positive Hip Hop

MembresColby Jeffers and Awu Donson

Originaire dePhoenix, Arizona, U.S.A. and Bamenda, Cameroon, Africa

Maison de disquesN/A

Coordonnées

Site webhttp://soundcloud.com/colbyandawu/  LIRE AUSSI
Info
À propos
  • My Blog: colbyjeffers.wordpress.com My Music: www.muziboo.com/ColbyJeffers/ My YouTube Channel: www.youtube.com/user/CUnit622 My LinkedIn Profile: www.linkedin.com/pub/colby-jeffers/b/2/a81 My personal mission statement: "I will work towards excellence and display the utmost honesty and integrity in all that I do. I will develop positive and meaningful relationships with my Creator, family, friends, colleagues, and community. I will live my life in service, and work for peace, justice, and unity for all of humanity. I will maintain a healthy mind, body, and spirit, help make our world a better place, and love the life I live.”
  • Homme

jeudi 2 août 2012

Sting, « Russians », les villas de l'innovois et les trois millions d'enfants morts en Afrique.

Je découvre le clip de la chanson de Sting « Russians »...



Je n'ai pas de souvenir de ce que j'aurais vu ce clip - ou un autre - à cette époque. Probablement si, un samedi, dans l'émission télévisée Top 50 mais les souvenirs sont trop effacés.
Voyant ces images, des pensées se sont enchaînées.
Concernant l'appartenance de Sting à la classe innovoise.

"there's no such thing
as a winnable war

It's a lie we don't
believe anymore" : 

 Une chose n'existe pas
- Une guerre qu'on peut gagner -Quand le mensonge est là
Y croire est absurdité

Une guerre qu'on peut gagner ça n'existe pas
C'est un mensonge auquel on ne croit plus


Cette classe étant la partie corrompue, malade de pathologie consumériste – de la strate des innovants, elle a une conscience de sa propre valeur en tant que capital humain innovant.
Il faudrait – pensé-je en voyant les images – intégrer cette notion : le poids politique croissant de l'innovoisie en 1985 qui aurait eu comme effet de repousser la Guerre Froide et son usage prévu des armements nucléaires.
How can I save my little boy
From Oppenheimer's deadly toy
There is no monopoly in common sense
On either side of the political fence

We share the same biology
Regardless of ideology
Believe me when I say to you
I hope the Russians love their children too
Les nouvelles classes spoliatrices ont et prétendent avoir un message universel. En tant que composantes de la strate des Innovants, une partie du message qu'elle énoncent est réellement universel.

Mais, en tant que malades consuméristes et membres d'une nouvelle classe spoliatrice, elle énonce aussi un message truqué visant à ce que la société leur confie une responsabilité – responsabilité qui leur permettra de spoliater les sociétés.
Sting prétend incarner l'humanité dans ce qu'elle a de meilleurs. Mais il consomme la vie de plusieurs centaines de milliers d'enfants africains.
Les trois millions de bébés morts en 2008 ont vu l’hôpital où ils auraient du être soigner avoir été transformé (matériaux de construction, usage des outils de chantier) en une nouvelle villa de Sting.
L'innovoisie est une classe hypocrite qui veut ET la pathologie consumériste ET la bonne conscience.
Dans un texte papier (datant possiblement de 1996), je dénonçais les compromissions du prétendu sous-commandant Marcos avec l'innovoisie étasunienne. J'avais accompagné ce texte de photos des villas de Sting et de Bono. Elles valaient 20 ou 40 millions de dollars (dollars d'il y a quinze ans). Ces hypocrites jouaient en même temps les bonnes soeurs de la charité en faveur de l'Afrique et des Indiens.
20 millions de dollars, ce sont 3 millions d'enfants d'Afrique à qui l'on a volé 7 dollars..... soit la moitié des PIB moyens de l'époque. TROIS MILLIONS d'enfants spoliatés de plus de la MOITIE DU SALAIRE de leur parents !!!!

COMPLEMENTS

mardi 12 janvier 2010


« Pourquoi les droits d'auteur de nos ancêtres ne sont-ils pas reconnus ? » J'ai posé cette question sur le Web Libre. Réponse aux contributeurs.

(...)

« Pourquoi les droits d'auteur de nos ancêtres ne sont-ils pas reconnus ?

« On entend Bono hurler sur le téléchargement illégal et demander de prendre modèle sur le contrôle de la Toile fait par le gouvernement chinois afin de surveiller les flux de musique.
70 ans après sa mort, ses héritiers toucheront encore des droits d'auteur.
Pourquoi les héritiers des inventeurs des mots, des lettres, les chiffres, de la chasse, de l'agriculture, des villes, des découvertes scientifiques, ne touchent rien ?
Pourquoi la productivité ancestrale - qui est le principal facteur de l'économie - n'est-elle pas reconnue ni par la société, ni par la science ? »

 

mercredi 30 mars 2011


Innovoisie fasciste : La SACEM belge rackette les routiers qui roulent ! Les vautours n'ont plus de limites !

 par Yanick Toutain
La bourgeoisie des diplômes n'a pas de limites. Ils vont vous fliquer dans tous les aspects de votre vie. Ils en viennent maintenant à fliquer les cabines des camions sur lesquels roulent les routiers.
HADOPI en France ne leur suffit pas ! Leur agence de vautours en Belgique va maintenant se pointer sur les autoroutes pour contrôler les auditeurs dans les cabines !!!!
Sur Numérama, le journaliste Guillaume Champeau (- publié le Lundi 28 Mars 2011 à 12h12 -) ironise :
 
"Et pourquoi pas demain les commerciaux qui utilisent leur véhicule pour se rendre chez leurs clients, ou les employés qui utilisent un baladeur MP3 sur leur chaîne de montage. Il faudra aussi penser à taxer les ouvriers qui sifflent sous la douche avant de partir de l'usine."
En 1996, il y a 15 ans, je dénonçais déjà l'abjection de cette classe exploiteuse.
"On a vu, récemment, les difficultés des staliniens à transmettre à leurs enfants les compétences "CD ROM" nécessaires à la gestion : en manipulant le système scolaire pour favoriser les leurs, ils n'ont abouti qu'à empêcher le progrès de l'ensemble : les détenteurs du savoir ont tenu le pouvoir 70 ans...
... Et ils ne le reprendront plus, car les innovateurs, inventeurs, artistes, chercheurs, les tenants des nouvelles technologies humaines, le nouveau mode de production, cognent déjà à la porte du pouvoir.
Que ce soit sous la forme des innovateurs exploiteurs égoïstes et de leur nouvel Etat répressif thermidorien, ou que ce soit sous la forme des innovateurs partageurs, artistes- chercheurs - inventeurs égalitaires, qui savent déjà que leur avenir est intrinsèquement à celui de l'espèce humaine tout entière, et qu'il est dans le progrès de celle-ci vers 6 milliards d'innovateurs solidaires, solitaires et collectifs.
Quel imbécile confierait aux enfants d'Einstein des milliards d'investissement ?
Quel imbécile justifierait que le fils de Rimbaud touche plus que le garagiste ou l'enseignant du bout de la rue ?
Quel imbécile justifiera que la fortune de Picasso sera dans les mains de Paloma, que celle de Madonna sera d'un bon usage dans les mains de sa Lourdes ?
Qui prétendra que les enfants de Bill Gates seront meilleurs gestionnaires que ceux de Sting ? Que ceux-ci seront meilleurs que les enfants de Moreno ?
La fille de Goscinny, que fait-elle de la fortune de son père ? Est-ce drôle ?
Cette classe des héritiers des innovateurs est le glas du règne de la possession fructueuse d'un capital - qu'il soit machine ou capital humain...
Ou est la fin du règne de l'espèce humaine si nous les laissons hériter de la fortune de leurs parents : ils chercheront à se protéger, à protéger leur fortune, à protéger leur incompétence.
Le jour où ils seront les principaux actionnaires de la planète, et même, en cas de révolution anti-bourgeoise, le jour où ils seront les humains les plus riches de planète, le jour où ils concentreront dans leurs mains le dixième, le tiers, la moitié de la richesse mondiale, ils n'auront plus d'autres choix que de se protéger derrière une barrière nucléaire apocalyptique.

La SABAM n'est qu'un nid de racketteurs dignes de la Ferme Générale du 18° siècle !
Ils ont réussi à faire plier les capitalistes du transport routier !

La Sacem belge fait payer les chauffeurs routiers 

(...)
Cette nouvelle bourgeoisie devra être BALAYÉE !
A BAS LES DROITS D'AUTEURS !
A BAS L'INNOVOISIE !
A BAS LA BOURGEOISIE INNOVOISE !
PAYEZ LES DROITS D'AUTEURS ANCESTRAUX !
1000 euros POUR TOUS LES TERRIENS

Trouvé sur LAVOZLIBRE : 70 000 euros par mois, 140 salaires africains, la villa luxueuse de l'exploiteur innovois Michael Jackson


Trouvé sur le site hispanophone Lavozlibre, grâce à une recherche faite sur le moteur Google
LA VOZ LIBRE

sábado
, 27 de junio de 2009 |

sous le titre :

La casa donde murió Michael Jackson, tras recibir su última dosis

Era una lujosa villa de estilo francés, alquilada por 100.000 dólares


et traduit en français par le logiciel de traduction automatique (gratuit en ligne) Systran, un article montrant une toute petite partie du train de vie scandaleusement luxueux de l'exploiteur innovois Michael Jackson. On pense aussitôt à un petit Versailles. Michael Jackson se prenait pour un Louis XIV ! Pour ce train de vie de roi, il fallait voler, chaque mois plus de 140 familles de la totalité de leurs salaires.
Ce sont ces criminels innovois qui sont les responsables de la mort de 3 millions de bébés africains chaque année, sous la férule des Troupes d'Occupation Militaires françaises.

La maison où est mort Michael Jackson, après avoir reçu sa dernière dose

C'était une luxueuse ville de style français, louée par 100.000 dollars

Los Angeles. - La demeure dans laquelle Michael Jackson chantant est mort après avoir été fournie sa dernière injection du produit opioide Demerol est une ville qui avait louée par 100.000 dollars, approximativement 70.000 EURO mensuels.
Le chanteur, qui est mort de manière inattendue par 50 ans d'âge, est passé ses derniers mois dans cette maison située dans la zone Holmby Hills et il s'est transformé son refuge.
Il s'agit d'un secteur résidentiel avec des maisons nobles, où la demeure de Michael Jackson est une de des soulignées. De style français, la ville a été construite durant l'année 2002. Au milieu d'un jardin avec une surface de 5.100 mètres carrés, la maison qui feint être un ` chateau' française, est composée de trois plantes qui ajoutent 1.600 mètres carrés de surface habitable.
Il se divise sept dortoirs, treize bains, une bibliothèque et un entrepôt. Outre les salons, qui ont jusqu'à douze cheminées, la résidence dispose d'une zone pour hôtes.
En outre, il dispose entrée, un grand perron et une piscine.
Le roi du POP ne pouvait pas vivre dans un lieu moins luxueux qu'un palais français. La résidence, située en North Carolwood Drive, a été la destination de Michael Jackson après avoir abandonné Neverland, le complexe polémique de sa propriété qui allait être vendu pour couvrir le trou de dettes qu'avait le chanteur.
Dans cette maison de style français il a été où le chanteur a reçu le dernier approvisionnement des médicaments à auxquels était fidèle à aux 12.21 HEURE DU SOIR heure locale, 21.21 heure espagnole.
> Images la façade, du salon et une chambre de ville de Michael Jackson à Los Angeles.

Michael Jackson : 10 dollars pour chaque bébé mort en Afrique. Les "dépenses supplémentaires" de Michael Jackson.

lundi 11 octobre 2010


Rock et produits bio : STING en Toscane


LIRE AUSSI (sur le BUZZ INFO)

Maison de star: l’appartement de Sting à New York

Par - 21 avril 2008 - 3:10 | Dermière mise-à-jour: 23 avril 2008 - 14:00 Imprimer

Le nouvel appartement de Sting à New York vient de coûter au chanteur la bagatelle de 27 millions de dollars!

L'appartement de Sting
Photo: © Fifteen Central Park West
L’entrée de l’immeuble
Sting déménagera cet été au 15 Central Park West, un luxueux building situé en face de Central Park. L’immeuble de 43 étages offre aux résidents un service incomparable, incluant un cuisinier qui peut préparer des repas pour 80 personnes ou des soupers romantiques pour deux.
Construit par l’architecte et historien Robert A.M. Stern, 15 Central Park West offre deux entrées séparées à ses résidents, du personnel de maison disponible 24 heures sur 24 (une armée de 44 personnes se relaye jour et nuit), des jardins et un garage. De plus, les propriétaires bénéficient d’une cave à vins et tous les appartements comprennent d’immenses fenêtres donnant sur Central Park.
L'appartement de Sting
Photo: © Fifteen Central Park West
Ce royaume du luxe a été entièrement rénové l’an dernier et les 202 appartements ont été vendus dans un temps record. D’après un journaliste de la revue Barron’s, les promoteurs ont engrangé 1,8 milliard de dollars, soit deux fois le montant investi!
Les acheteurs se sont rués sur ces condominiums et on sait que Denzel Washington s’en est payé un, de même que Jeff Gordon, coureur de NASCAR ou Bob Costas, présentateur sportif de la chaîne NBC.
Le logement le plus cher du building est un penthouse de huit chambres et de 11 salles de bains, qui a été acheté par le financier Dan Loeb pour 45 millions de dollars!
L'appartement de Sting
Photo: © Fifteen Central Park West
Pour en revenir à Sting, le chanteur s’est payé un appartement près de 280 m2, qui comprend cinq chambres, une cheminée, une terrasse et – bien sûr – des quartiers séparés pour le personnel de maison. La star et sa femme peuvent aussi aller faire des longueurs dans la piscine de 22 mètres de long.
Tous les propriétaires versent 3 000 $ par mois en frais de co-propriété, ce qui inclut tous les services dont ils disposent, y compris un garage extérieur.
Sting et Trudie Styler semblent jouer au Monopoly grandeur nature puisque c’est le deuxième appartement qu’ils possèdent dans ce secteur de la mégalopole américaine.
L'appartement de Sting
Photo: © Fifteen Central Park West
Ils ont mis en vente une troisième propriété new-yorkaise qui avait appartenu autrefois à Billy Joel. Le couple possède aussi une maison à Londres (en Angleterre), une demeure à Los Angeles, une propriété en Toscane et un domaine de 24 hectares à Wiltshire.


LIRE AUSSI
par Fabrice Guillermet
( Mis en ligne le 08/03/2002 )

Unité de lieu: une splendide villa de Toscane, demeure italienne de Sting. Unité d’action: la préparation et le déroulement d’un concert intime dans les jardins de cette villa où Sting revisite par des arrangements raffinés, en compagnie d’un groupe aussi cosmopolite que fusionnel, ses plus grands succès, ceux de sa carrière solo comme ceux du temps de Police. Mais l’unité de temps, quinze jours d’affilée en fin d’été pour ce travail qui n’apparaît jamais comme tel, est brisée par un événement, « l’Evénement de 2001 », la destruction du World Trade Center le 11 septembre dernier, date même du concert champêtre. Et toute l’aventure musicale prend une autre dimension

Thursday, February 05, 2009


The story of Sting and his Tuscan Villa

The town where I spent the first 7 years of my life was Figline Valdarno, a charming village, only 20 km away from Florence, that still preserves its beautiful Medieval and Renaissance palaces. Like all the kids of my age, I went go to a public school, which, like most Italian schools at the time, was run by priests and nuns.