samedi 6 février 2010

Lettre publique à Jean-Pierre Rioual ; Le « poids monstrueux de l'institutionnel » et le crétinisme électoral bourgeois.






Par Yanick Toutain





06/02/10 21:04:10

PRÉAMBULE : « Trouve-toi 24 personnes qui partagent tes options. Deviens leur délégué révocable. Convaincs 600 autres personnes de se grouper pareillement en 24 groupes de 25 délégateurs. Ces groupes désigneront donc 24 délégués de base. Réunis ces 24 délégués de base. Réunissez-vous à 25 et désignez un délégué qui représentera (révocable à tout moment) les 625 délégateurs de base.
C'est ainsi que commencera la révolution. »

« Décider périodiquement, pour un certain nombre d'années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au Parlement, telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles parlementaires, mais encore dans les républiques les plus démocratiques. » (VI Lénine L'État et la Révolution Aout 1917)

Bonjour Jean-Pierre.
[Je viens (lundi 8/2/2010 22:00) de réussir à publier la copie de cette lettre sur ton blog. Il suffisait de mettre moins de 20 000 caractères pour que ton blog cesse de me demander un pseudo et un code. 1 2 3 4 5 ]
Je vouvoie tout le monde sur Internet. Mais ne pas te tutoyer quand nous nous connaissons depuis 1974 serait ridicule. Nous étions la minorité au bureau du SNI face aux réformistes socialistes mous de la tendance socialiste UID. Vous étiez deux ou trois de la tendance PCF et alliés. J'étais l'unique élu pour la tendance révolutionnaire « École Émancipée ».

J'avais l'intention de d'écrire sur un autre sujet, mais voilà : je découvre sur ton blog l'article que tu as écrit avant hier
sacrée démocratie
"le poids monstrueux de l’institutionnel" 





et le galimatias démobilisateur
jeudi 4 février 2010, par Jean Pierre

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Il apparaît que nous ne serons jamais d'accord.
Certes, je dois saluer l'époque des « AG Pirates » quand nos efforts conjugués parvenaient à bousculer la sclérose bureaucratique des bonzes bornés de la social-démocratie fatiguée. Cette époque où nous étions même parvenus à contraindre un de ces magouilleurs syndicaux – l'UID Pierre Hémard me semble-t-il - à venir s'exprimer dans une de « nos » AG pirates qu'ils fustigeaient : les instits avaient le culot de vouloir exprimer leur opinion, leur volonté de résister aux coups des gouvernements bourgeois. En l'occurrence, le culot de vouloir imposer la limitation à 25 élèves par classe en maternelle.
Les instits avaient le culot de se réunir sans attendre le bon vouloir de «politiciens syndicaux » non révocables et libres de toutes leurs magouilles entre deux périodes électorales.

Le bureaucrate en question, après avoir ( en chorale avec ses collègues bureaucrates socialistes - fustigé ces « scandaleuses » AG pirates avait du se rendre à l'une d'entre elle. Tellement nous avions convaincu de collègues à y participer. Tellement cette AG « non syndicale » regroupait un nombre important d'instits et de PEGC.
L'image de ce bureaucrate piteux contraint de se rendre dans une structure démocratique qu'il avait tenté de détruire de toutes ses forces ne me quittera jamais.

Depuis toutes ces années, tu t'es peu à peu déplacé vers la gauche de ton parti.
Cela n'a rien d'étonnant : L'honnête homme en toi, il y a pile vingt ans faisait signer (toute son école Amiral Courbet) une pétition en ma faveur quand la totalité de la LCR me crachait à la figure (Il fallait – c'était leur point de vue indécrottable - être dingue en 1987 de vouloir révolutionner la pédagogie par l'informatique ludique !!!!). C'était l'époque où une (future) candidate NPA complotait avec un leader PCF. Ils téléphonaient à mon employeur pour le dissuader de céder dans le contentieux qui durait depuis 3 ans. (Ils voulaient dissuader le Rectorat de me rendre 27401 F en validant tous mes travaux de recherches pédagogiques)

L'honnête homme en toi a combattu le militant PCF toutes ces années.
C'est un effort louable.
Mais pas suffisamment à mon gré. Et pas seulement parce que je suis devenu SDF à cause de tes camarades.

Tu écrivais avant-hier :
« Sacrée discussion que celle sur la démocratie !- Elle ne pourrait être que citoyenne ? Question intéressante !- Quelle dure réalité ! On ne parle partout que de démocratie, on ne parle qu’au nom de la démocratie, et non seulement la démocratie citoyenne n’existerait nulle part, mais elle serait quasiment impossible à réaliser ! Quelle utopie !- »
VI Lénine que tu devrais relire mettait de la lumière dans cette obscurité. Lorsque, en juillet 1917, il fuyait les persécutions des nouveaux amis des fascistes – mencheviks socialistes et sociaux-révolutionnaires – il écrivit l'État et la Révolution.
Ce texte prenait appui sur son « Cahier Bleu » ses notes prises sur Marx et sur la Commune de Paris.

Dans ce cahier et dans son livre, la conclusion de Lénine était sans appel : seuls les soviets sont une forme révolutionnaire, seuls les soviets sont une forme démocratique.
3. SUPPRESSION DU PARLEMENTARISME
"La Commune, écrivait Marx, devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois."
"Au lieu de décider une fois tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante "devait représenter" et fouler aux pieds [ver-und zertreten] le peuple au Parlement, le suffrage universel devait servir au peuple constitué en communes, comme le suffrage individuel sert à tout autre employeur en quête d'ouvriers, de surveillants, de comptables pour ses entreprises."
Cette remarquable critique du parlementarisme, formulée en 1871, est elle aussi aujourd'hui, du fait de la domination du social-chauvinisme et de l'opportunisme, au nombre des "paroles oubliées" du marxisme. Les ministres et les parlementaires de profession, les traîtres au prolétariat et les socialistes "pratiques" d'à présent ont entièrement laissé aux anarchistes le soin de critiquer le parlementarisme; et, pour cette raison d'une logique surprenante, ils qualifient d'"anarchiste" toute critique du parlementarisme ! ! On ne saurait s'étonner que le prolétariat des pays parlementaires "avancés", écœuré à la vue de "socialistes" tels que les Scheidemann, David, Legien, Sembat, Renaudel, Henderson, Vandervelde, Stauning, Branting, Bissolati et Cie, ait de plus en plus souvent accordé ses sympathies à l'anarcho-syndicalisme, encore que celui-ci soit le frère jumeau de l'opportunisme.
Mais, pour Marx, la dialectique révolutionnaire n'a jamais été cette vaine phraséologie à la mode, ce hochet qu'en ont fait Plékhanov, Kautsky et les autres. Marx a su rompre impitoyablement avec l'anarchisme pour son impuissance à utiliser même l'"écurie" du parlementarisme bourgeois, surtout lorsque la situation n'est manifestement pas révolutionnaire; mais il a su, en même temps, donner une critique véritablement prolétarienne et révolutionnaire du parlementarisme.
Décider périodiquement, pour un certain nombre d'années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au Parlement, telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles parlementaires, mais encore dans les républiques les plus démocratiques.
Mais si l'on pose la question de l'État, si l'on considère le parlementarisme comme une de ses institutions, du point de vue des tâches du prolétariat dans ce domaine, quel est donc le moyen de sortir du parlementarisme ? Comment peut-on s'en passer ?
Force nous est de le dire et redire encore : les enseignements de Marx, fondés sur l'étude de la Commune, sont si bien oubliés que le "social-démocrate" actuel (lisez : l'actuel traître au socialisme) est tout simplement incapable de concevoir une autre critique du parlementarisme que la critique anarchiste ou réactionnaire.
Certes, le moyen de sortir du parlementarisme ne consiste pas à détruire les organismes représentatifs et le principe électif, mais à transformer ces moulins à paroles que sont les organismes représentatifs en assemblées "agissantes". "La Commune devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois."
Un organisme "non parlementaire mais agissant", voilà qui s'adresse on ne peut plus directement aux parlementaires modernes et aux "toutous" parlementaires de la social-démocratie ! Considérez n'importe quel pays parlementaire, depuis l'Amérique jusqu'à la Suisse, depuis la France jusqu'à l'Angleterre, la Norvège, etc., la véritable besogne d'"État" se fait dans la coulisse; elle est exécutée par les départements, les chancelleries, les états-majors. Dans le parlements, on ne fait que bavarder, à seule fin de duper le "bon peuple". Cela est si vrai que, même dans la République russe, république démocratique bourgeoise, tous ces vices du parlementarisme sont apparus aussitôt, avant même qu'elle ait eu le temps de constituer un véritable parlement. Les héros du philistinisme pourri — les Skobélev et les Tsérétéli, les Tchernov et les Avksentiev — ont réussi à gangrener jusqu'aux Soviets, dont ils ont fait de stériles moulins à paroles sur le modèle du plus écœurant parlementarisme bourgeois. Dans les Soviets, messieurs les ministres "socialistes" dupent les moujiks crédules par leur phraséologie et leurs résolutions. Au sein du gouvernement, c'est un quadrille permanent, d'une part, pour faire asseoir à tour de rôle, autour de l'"assiette au beurre", des sinécures lucratives et honorifiques, le plus possible de socialistes-révolutionnaires et de mencheviks; d'autre part, pour "distraire l'attention" du peuple. Pendant ce temps, dans les chancelleries, dans les états-majors, on "fait" le travail "d'État" ! (...)
Au parlementarisme vénal, pourri jusqu'à la moelle, de la société bourgeoise, la Commune substitue des organismes où la liberté d'opinion et de discussion ne dégénère pas en duperie, car les parlementaires doivent travailler eux-mêmes, appliquer eux-mêmes leurs lois, en vérifier eux-mêmes les effets, en répondre eux-mêmes directement devant leurs électeurs. Les organismes représentatifs demeurent, mais le parlementarisme comme système spécial, comme division du travail législatif et exécutif, comme situation privilégiée pour les députés, n'est plus. Nous ne pouvons concevoir une démocratie, même une démocratie prolétarienne, sans organismes représentatifs : mais nous pouvons et devons la concevoir sans parlementarisme, si la critique de la société bourgeoise n'est pas pour nous un vain mot, si notre volonté de renverser la domination de la bourgeoisie est une volonté sérieuse et sincère et non une phrase "électorale" destinée à capter les voix des ouvriers, comme chez les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires, chez les Scheidemann et les Legien, les Sembat et les Vandervelde.
Il est extrêmement symptomatique que, parlant des fonctions de ce personnel administratif qu'il faut à la Commune comme à la démocratie prolétarienne, Marx prenne comme terme de comparaison le personnel "de tout autre employeur", c'est-à-dire une entreprise capitaliste ordinaire avec ses "ouvriers, surveillants et comptables".
Il n'y a pas un grain d'utopisme chez Marx; il n'invente pas, il n'imagine pas de toutes pièces une société "nouvelle". Non, il étudie, comme un processus d'histoire naturelle, la naissance de la nouvelle société à partir de l'ancienne, les formes de transition de celle-ci à celle-là. Il prend l'expérience concrète du mouvement prolétarien de masse et s'efforce d'en tirer des leçons pratiques. Il "se met à l'école" de la Commune, de même que tous les grands penseurs révolutionnaires n'hésitèrent pas à se mettre à l'école des grands mouvements de la classe opprimée, sans jamais les aborder du point de vue d'une "morale" pédantesque (comme Plékhanov disant : "Il ne fallait pas prendre les armes", ou Tsérétéli : "Une classe doit savoir borner elle-même ses aspirations").
Il ne saurait être question de supprimer d'emblée, partout et complètement, le fonctionnarisme. C'est une utopie. Mais briser d'emblée la vieille machine administrative pour commencer sans délai à en construire une nouvelle, permettant de supprimer graduellement tout fonctionnarisme, cela n'est pas une utopie, c'est l'expérience de la Commune, c'est la tâche urgente, immédiate, du prolétariat révolutionnaire.
Le capitalisme simplifie les fonctions administratives "étatiques"; il permet de rejeter les "méthodes de commandement" et de tout ramener à une organisation des prolétaires (classe dominante) qui embauche, au nom de toute la société, "des ouvriers, des surveillants, des comptables".
Nous ne sommes pas des utopistes. Nous ne "rêvons" pas de nous passer d'emblée de toute administration, de toute subordination; ces rêves anarchistes, fondés sur l'incompréhension des tâches qui incombent à la dictature du prolétariat, sont foncièrement étrangers au marxisme et ne servent en réalité qu'à différer la révolution socialiste jusqu'au jour où les hommes auront changé. Nous, nous voulons la révolution socialiste avec les hommes tels qu'ils sont aujourd'hui, et qui ne se passeront pas de subordination, de contrôle, "surveillants et de comptables".
Mais c'est au prolétariat, avant-garde armée de tous les exploités et de tous les travailleurs, qu'il faut se subordonner. On peut et on doit dès à présent, du jour au lendemain, commencer à remplacer les "méthodes de commandement" propres aux fonctionnaires publics par le simple exercice d'une "surveillance et d'une comptabilité", fonctions toutes simples qui, dès aujourd'hui, sont parfaitement à la portée de la généralité des citadins, et dont ils peuvent parfaitement s'acquitter pour des "salaires d'ouvriers".
C'est nous-mêmes, les ouvriers, qui organiserons la grande production en prenant pour point de départ ce qui a déjà été créé par le capitalisme, en nous appuyant sur notre expérience ouvrière, en instituant une discipline rigoureuse, une discipline de fer maintenue par le pouvoir d'État des ouvriers armés; nous réduirons les fonctionnaires publics au rôle de simples agents d'exécution de nos directives, au rôle "de surveillants et de comptables", responsables, révocables et modestement rétribués (tout en conservant, bien entendu, les spécialistes de tout genre, de toute espèce et de tout rang) : voilà notre tâche prolétarienne, voilà par quoi l'on peut et l'on doit commencer en accomplissant la révolution prolétarienne. Ces premières mesures, fondées sur la grande production, conduisent d'elles-mêmes à l'"extinction" graduelle de tout fonctionnarisme, à l'établissement graduel d'un ordre — sans guillemets et ne ressemblant point à l'esclavage salarié — où les fonctions de plus en plus simplifiées de surveillance et de comptabilité seront remplies par tout le monde à tour de rôle, pour ensuite devenir une habitude et disparaître enfin en tant que fonctions spéciales d'une catégorie spéciale d'individus. (…) Toute l'économie nationale organisée comme la poste, de façon que les techniciens, les surveillants, les comptables reçoivent, comme tous les fonctionnaires, un traitement n'excédant pas des "salaires d'ouvriers", sous le contrôle et la direction du prolétariat armé : tel est notre but immédiat. Voilà l'État dont nous avons besoin, et sa base économique. Voilà ce que donneront la suppression du parlementarisme et le maintien des organismes représentatifs, — voilà ce qui débarrassera les classes laborieuses de la corruption de ces organismes par la bourgeoisie.


Dans le même livre Lénine citait Engels
Mais voyons comment, vingt ans après la Commune, Engels résumait les enseignements qu'elle fournit au prolétariat en lutte.
Voici ceux qu'il mettait au premier plan :
"Quant à la force répressive du gouvernement naguère centralisé : l'armée, la police politique, la bureaucratie, créées par Napoléon en 1798, reprises, depuis, avec reconnaissance, par chaque nouveau gouvernement et utilisées par lui contre ses adversaires, c'est justement cette force qui devait partout être renversée, comme elle l'avait été déjà à Paris.
La Commune dut reconnaître d'emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à administrer avec la vieille machine d'État; pour ne pas perdre à nouveau sa propre domination qu'elle venait à peine de conquérir, cette classe ouvrière devait, d'une part, éliminer la vieille machine d'oppression jusqu'alors employée contre elle-même, mais, d'autre part, prendre des assurances contre ses propres mandataires et fonctionnaires en les proclamant, en tout temps et sans exception, révocables."(...)
"Pour éviter cette transformation, inévitable dans tous les régimes antérieurs, de l'État et des organes de l'État, à l'origine serviteurs de la société, en maîtres de celle-ci, la Commune employa deux moyens infaillibles. Premièrement, elle soumit toutes les places, de l'administration, de la justice et de l'enseignement, au choix des intéressés par élection au suffrage universel, et, bien entendu, à la révocation à tout moment par ces mêmes intéressés. Et, deuxièmement, elle ne rétribua tous les services, des plus bas aux plus élevés, que par le salaire que recevaient les autres ouvriers. Le plus haut traitement qu'elle payât dans l'ensemble était de 6000 francs [Ce qui fait environ 2400 roubles au cours nominal et près de 6000 roubles au cours actuel. Les bolchéviks qui proposent, par exemple, dans les municipalités, des traitements de 9000 roubles, au lieu de proposer pour l'ensemble de l'État un maximum de 6000 roubles — somme suffisante — commettent une erreur impardonnable.]. Ainsi, on mettait le holà à la chasse aux places et à l'arrivisme, sans en appeler aux mandats impératifs des délégués aux corps représentatifs qui leur étaient encore adjoints par surcroît."
(…)
Plus loin Lénine insistait encore
« Pour empêcher ceux-ci de devenir des bureaucrates, on prendra aussitôt des mesures minutieusement étudiées par Marx et Engels : 1. électivité, mais aussi révocabilité à tout moment; 2. un salaire qui ne sera pas supérieur à celui d'un ouvrier; 3. adoption immédiate de mesures afin que tous remplissent des fonctions de contrôle et de surveillance, que tous deviennent pour un temps "bureaucrates" et que, de ce fait, personne ne puisse devenir "bureaucrate". »
Et encore

« Kautsky dit en somme ceci : puisqu'il subsistera des employés publics élus, il y aura donc aussi en régime socialiste des fonctionnaires et une bureaucratie ! C'est précisément ce qui est faux. Précisément par l'exemple de la Commune, Marx a montré que les titulaires des fonctions publiques cessent, en régime socialiste, d'être des "bureaucrates", "fonctionnaires" au fur et à mesure que, sans parler de leur électivité, on établit en outre leur révocabilité à tout moment, qu'on réduit en outre leur traitement à un salaire moyen d'ouvrier, et qu'en plus on remplace les organismes parlementaires par des corps "agissants", "exécutifs et législatifs à la fois". »

La « démocratie », Jean-Pierre, ne doit pas être « citoyenne » - mot fumeux, mot de baratineur, elle doit être révocable.
Ce mot « révocable » a disparu du vocabulaire des partis « de gauche », il a disparu du vocabulaire des syndicats « de gauche ».
Il est impossible – sauf à se servir de « chemises sale » - de se prétendre « communiste » en crachant sur la principale mesure préconisée par le « communiste Lénine », la révocabilité permanente des élus.
La « démocratie » dont tu parles plus haut, c'est le parlementarisme bourgeois, la mascarade électorale.



DÉMOCRATIE D'ATHÈNES CONTRE LES ESCLAVES DU LAURION
Certes, ce dont tu parles pourrait revendiquer l'héritage grec, l'héritage de la démocratie athénienne. Mais, dans la Grèce de l'Antiquité, ils n'étaient que quelques milliers d'hommes machistes entourés de femmes soumises, d'enfants soumis, de « citoyens » de seconde zone, de « métèques » privés de droits, d'esclaves domestiques brimés, d'esclaves aux champs exploités et surtout – la véritable source de la richesse athénienne – les démocrates d'Athènes étaient les bourreaux des malheureux esclaves des mines d'argent du Laurion.
C'est cela la « démocratie française ».

C'est cela que tu défends ?
La non révocabilité des élus, la privation des droits civiques pour les malheureux « suiveurs de bateaux » venus d'Afrique ou de Chine, ces malheureux esclaves de Vincent Bolloré en Afrique ou de Bernard Arnault en Chine, qui ont cru bon de suivre les bateaux emportant des richesses payées 20 centimes de l'heure à leurs producteurs.
Une démocratie qui refuse le droit de vote de 7 à 17 ans aux citoyens enfants. Ces citoyens qui devraient, en silence, regarder ces adultes détruire leur Terre.

Est-ce cela, Jean-Pierre, dont tu voudrais « améliorer » le fonctionnement ? Tu appelles de tes vœux une « démocratie citoyenne » ? Est-ce un « parlementarisme bourgeois citoyen » que tu souhaiterais ?
«  Heureusement qu’il y a les élections ! - Je me demande s’il n’y a là pas une question qui souvent ne va pas jusqu’au bout, une question" impensée" ? La démocratie existe -t-elle ? On la défend, on peut l’améliorer, mais existe -telle ?--- »
Quand Lénine, en 1917 consacrait un chapitre entier destiné à la « suppression du parlementarisme, tu voudrais, en 2010, l' « améliorer » ?
— En tout cas, l’heure est à la mobilisation électorale ! Ce matin, distribution de tracts du front de gauche, aux employé-e-s de la sécu : " la gauche combative exige une retraite de plein droit à 60 ans" Pas une approbation ! Pas un bravo ! Fallait pourtant braver le froid, mais le froid des réceptionnaires du tract est émouvant. C’était comme si le tract était écrit en galimatias ! La froideur des gens rappelait trop le sondage dont parle Armand Bacca.
Comme tu connaissais certainement Bertold Brecht avant moi, la plaisanterie sur « dissoudre le peuple », tu es en mesure de la comprendre simplement. Le peuple ne vous applaudit pas, il faudrait donc changer de peuple » ?
Tu es surpris de voir la classe formoise sortir de l'immeuble de la Sécu et « pas un bravo » pour ce « front de gauche » repeint en rouge, pour cette coalition colonialiste qui ose s'appeler « gauche combative ».
Mais enfin, même les salariés privilégiés de la sécu ont des enfants, des angoisses, la crainte au ventre que leurs enfants ne deviennent SDF.
Même les plus égoïstes d'entre eux se voient bien obligés, en sortant de leur travail, de passer près de la gare et devoir les SDF qui maraudent, de voir la police qui maraude. Ils sont contraint de subir cet État préfasciste que les Buffet, les Mélenchon ont laissé en héritage pour les générations futures.

La classe formoise avait pris le pouvoir en 1927 en URSS. Son leader Joseph Staline se vantait de combattre « l'égalitarisme petit-bourgeois ».
1989 sonna le glas du pouvoir de cette bourgeoisie des diplômes. Son règne politique sur la moitié de l'humanité entendait le glas qui sonne.
Finis les hôpitaux psychiatriques pour opposants, finie la coexistence pacifique entre les riches habitants des Datcha de la Mer Noire et les – très riches – bourgeois de la Côte Est des USA, finie la trahison permanente du Tiers Monde – le soutien aux terroristes arrivistes tel Mandela, fini le sabotage « pacifique » des révolutions – Chili 73, Portugal 75, Nicaragua 79. Fini le soutien aux « amis des barbus » les imbéciles du Toudeh qui faisait cause commune avec leurs bourreaux du surlendemain, finie la rencontre en l'ambassadeur d'URSS en France avec Giscard (74), fini l'utilisation des marionnettes (Georges Marchais) pour infiltrer le poison de la division au sein de la formoisie (78 France) et pour favoriser la perpétuation du pouvoir des gaullistes.

Seule la persécution, à Cuba, des véritables guévaristes allait se prolonger. Seuls les délires de la famille Kim Il Soung allait montrer aux jeunes ce que valait le véritable socialisme.
Et pendant ce temps, de 1997 à 2002, le parti communiste associé au parti socialiste et aux Verts se rendait coupable de 15 millions de morts en Afrique.
15 MILLIONS DE BÉBÉS DE 1997 à 2002.
Tu te demandes pourquoi pas de « bravo » ?
En distribuant des tracts du PCF, du PS repeint en rouge « PG » ?
En distribuant les tracts des ces agences bourgeoises au sein des salariés.
Car enfin, tu n'es pas un naïf : Il est définitivement prouvé par la justice bourgeoise que ELF corrompait la parti communiste, le parti socialiste, le RPR, l'UDF.
PS, PC, PARTIS CORROMPUS
PAR LA BOURGEOISIE COLONIALE,
PARTIS COLONIALISTES CRIMINELS
Ces partis sont des bandes de gangsters organisés. Ce sont des groupes mafieux corrompus par la pire fraction de la bourgeoisie, la colonoisie, la bourgeoisie coloniale.
Le film « Les prédateurs » est disponible pour 2 euros dans le magasin de même nom avenue René Coty. Tu peux te le procurer.
Tu verrais les valises de la corruption que touchait de Elf ce parti colonialiste.

Car, de 1997 à 2002, il fallait bien perpétuer l'occupation militaire de l'Afrique.
OCCUPATION CRIMINELLE DE L'AFRIQUE
PAR PS-PC-VERTS (1997-2002)
Les dirigeants de ces partis étaient corrompus par Elf dans un but précis : perpétuer l'invasion militaire, perpétuer l'invasion criminelle, perpétuer l'esclavage colonialiste.
Non seulement Elf en tirait profit. Mais aussi Bouygues, mais aussi Bolloré.

50 euros par mois est le salaire de nos cousins africains. La corruption Jospin-Buffet avait cette fonction. Les deniers de Judas étaient les valises destinées aux partis qui allaient maintenir le 11° choc fasciste en Afrique.
François Xavier Verschave va plus loin en parlant de l'hypocrisie de Jospin et de sa « petite épicerie » de la corruption face aux supermarchés socialistes et aux hypermarchés de la droite.
Le sang sur les mains de Marie-Georges Buffet, sur les mains de Lionel Jospin leur vaudra extradition vers l'Afrique pour y être jugés de leurs crimes : Un bébé qui meure sur dix naissances. C'est le résultat de la corruption de ces officines colonialistes. 3 millions de bébés par an. 15 millions de 1997 à 2002 !!!
La population française n'est pas dupe : ce sont des gangsters colonialistes qui représente les intérêts de la classe formoise !!! Et Mélenchon a tout autant les mains dans le sang des Africains !
Pour assurer des salaires de 1500, de 2000, de 2500 euros, il fallait bien, il faut bien, que Kienké se contente de 50 euros par mois par travailleur !!!
Quand le PIB mondial est de 600 euros actuellement, quand il était de 2000 francs en 1990, il faut bien que les « partis de gauche » mettent les « mains dans le cambouis ». Mais le « cambouis » c'est la sueur et le sang de nos cousins africains.

Et la population française n'est pas dupe de cela.
« le froid des réceptionnaires du tract est émouvant. C’était comme si le tract était écrit en galimatias ! »
Cela fait 5 ans que la population la plus lucide sait, que la population la plus concernée sent que la révolution est à l'ordre du jour.
UNE RÉVOLUTION ANTICAPITALISTE CONSTAMMENT SABOTÉE
Le « galimatias » dont tu parles, ce sont les proclamations hypocrites dont parlait Lénine :
« Cela est si vrai que, même dans la République russe, république démocratique bourgeoise, tous ces vices du parlementarisme sont apparus aussitôt, avant même qu'elle ait eu le temps de constituer un véritable parlement. Les héros du philistinisme pourri — les Skobélev et les Tsérétéli, les Tchernov et les Avksentiev — ont réussi à gangrener jusqu'aux Soviets, dont ils ont fait de stériles moulins à paroles sur le modèle du plus écœurant parlementarisme bourgeois. Dans les Soviets, messieurs les ministres "socialistes" dupent les moujiks crédules par leur phraséologie et leurs résolutions. »
Les tracts que tu distribues, les tracts du Front de Gauche (ceux du NPA ne valent pas plus chers !!!) ne sont que le vent fait par de « stériles moulins à paroles sur le modèle du plus écœurant parlementarisme bourgeois ».
Le philistinisme dont parlait Lénine, c'est celui de Jean-Luc Mélenchon, c'est celui de Marie-Georges Buffet.
Et encore, ceux que visait Lénine n'avaient pas encore le sang sur les mains du colonialisme assassin. Le leur était celui du paysan russe dans les tranchées du massacre géant 14-18.
Les tracts qui ne gagnent aucun bravo contiennent-ils le minimum susceptible d'enthousiasmer les peuples pauvres ?
Et je parle de strict minimum, pas de la perspective du reversement urgent de la bourgeoisie !
Évoquent-ils l'embauche immédiate de 5 millions de chômeurs payés 1000 euros par mois ? (et un salaire étudiant de 500 euros avant 14 ans et de 1000 euros après) ?
La réponse est non !
Évoquent-il le retrait immédiat des troupes d'occupation hors de toute l'Afrique ?
La réponse est non !
Évoquent-il la mise en œuvre immédiate de la révocabilité de tous les élus (et la mise en place de la délégation générale révocable) ?
La réponse est non !
Évoquent-il la mise en œuvre de tickets de rationnement carbone, unique mesure capable d'empêcher la destruction définitive de notre Terre comme complément de la taxe carbone ?
La réponse est non !

LE BRUIT DES « MOULINS A PAROLES »
OU
LE « GALIMATIAS » TRADUIT
A L'INTENTION DE JEAN-PIERRE RIOUAL
Je te traduis le langage des philistins, je te traduis le langage des moulins à paroles, je traduis le langage des corrompus Buffet-Mélenchon :
« - Les chômeurs n'auront pas tous du travail (combien de millions resteront chômeurs ?) » 





« - La France à fric continuera à faire travailler nos cousins africains pour 50 euros par mois (et 3 millions de bébés vont mourir en 2010. »



« - Les élus non révocables continueront à défendre le système capitaliste avec un vocabulaire d'hypocrites. »



«  - Et la France continuera à émettre plus de 1,8 kilos de carbone par personne. En détruisant la Terre de nos enfants. »

C'est cela, les hypocrites ne le diront pas.
Le Front de Gauche n'ira pas à Caucriauville dire aux pauvres

« Les millions de chômeurs qui resteront sans travail seront vos enfants ».
Le Parti Communiste du Havre n'ira pas à Mont-Gaillard dire aux cousins des Sénégalais, aux cousins des Ivoiriens, aux cousins des Africains :
« Notre gouvernement de « gauche » fera pareil que Jospin et vos cousins d'Afrique continueront à subir les militaires analphabètes de la Légion Étrangère, ils continueront à subir les soudards ignares (dont certains ne savent même pas parler français quand ils assassinent des Ivoiriens au nom de la France) ».

Le Parti de Gauche n'ira pas dire à l'avenue Foch :

« Vos émissions carbone seront rationnées et limitées à UN QUART de ce que le Français moyen émet. Le Parti de Gauche n'ira pas dire à la rue de Paris, à Saint-Adresse la vérité : il est impossible de protéger la Terre sans réduire TOUS LES SALAIRES ET REVENUS A 1000 EUROS PAR MOIS. »
Le Front de Gauche n'ira pas mettre en place la révocabilité des élus.
« Nous ne pouvons pas rendre les élus révocables à tout moment : Il y a trop d'intérêts, trop de corruptions, trop de petites magouilles. »



CORRUPTION MUNICIPALE SOUS DUROMEA
Du temps de André Duroméa – maire PCF - , du temps de son successeur – Daniel Colliard maire PCF – les cadres de la mairie étaient corrompus.
Je voyais les caisses de bons vins des entreprises privées arriver au domicile de mes parents. Mon père était un cadre municipal au service du PCF.
La corruption était générale !!!
Et le PCF s'en félicitait : mon corrompu de père obtint un avancement et fut nommé chef du garage municipal pour y « mater les syndicats ».(Son bureau de maton anti-syndical se trouvait dans les actuels locaux de la police municipale. C'était un acte prémonitoire : un flic anti-syndical dans les futurs locaux de la police)
Le maire PCF était fort content de récompenser un corrompu anti-communiste pour qu'il aille mater les « camarades » de la CGT.(donnant-donnant : le « gestapo cuir noir » allait obtenir, en échange de sa répression anti-syndicale son assimilation comme « ingénieur-maison » et surtout la retraire correspondante).

Ce que j'ai vu – de l'intérieur – à cette époque était l'application au Havre de la stratégie stalinienne généralisée, de la stratégie social-démocrate mondiale.
« Au sein du gouvernement, c'est un quadrille permanent, d'une part, pour faire asseoir à tour de rôle, autour de l'"assiette au beurre", des sinécures lucratives et honorifiques, le plus possible de socialistes-révolutionnaires et de mencheviks; d'autre part, pour "distraire l'attention" du peuple. Pendant ce temps, dans les chancelleries, dans les états-majors, on "fait" le travail "d'État" ! (...) »
Et ce que j'ai vu – de visu – à domicile n'est que l'infime pointe émergée d'un système de corruption généralisée pratiqué par tous les magouilleurs de la gauche formoise. Les enquêtes étouffées et les sanctions discrètes reviendront dans la lumière après la révolution. On appellera à parler tous les enfants des corrompus !!!
Pour avoir côtoyé une personne membre de ce système de corruption, il serait étonnant que tu n'aies pas – un jour – d'édifiants témoignages à verser au dossier !!!
« Mais beaucoup de camarades ne croient nullement aux sondages. Ce serait rassurant si il n’y avait pas le résultat des dernières élections, il n’y a que 8 mois. Dans ma ville, qui s’honore d’avoir élu un député communiste, sinon deux, il y a 8 mois, 7 électeurs sur 10 ne sont pas allés voter (1) Dans les quatre cantons représentés par un conseiller général communiste 4 sur 5 n’ont pas approché le bureau de vote. Et dans ces quartiers qu’on dit " NOS quartiers", 4 électeurs sur cent sont venus voter Front de gauche. Mesurons bien ce fait : cela donne par bureau de vote ( entre 500 et 800 inscrits), comme nombre de citoyen-nes s’étant déplacés pour voter pour Jacky Hénin, candidat du front de gauche : 22, ici, 19 là, 27 dans un autre, 38, enfin 50, c’est le bureau record ). »
La montée en puissance du boycott du système de l'élection est un signe clair de l'approche de la révolution !!!
« — Certes, il ne faut pas sous estimer le "poids monstrueux de l’institutionnel", mais cela est-il contradictoire du fait de tenir compte de ces refus d’ il y a 8 mois ? Et ces mots terribles (qui m’ont fait mal ) : galimatias démobilisateur, m’ont rappelé le brûlot que nous a infligé il y a 4 ans un prix Nobel de littérature en inventant comme début de son roman (lucidité) que dans une grande capitale, un matin, c’est l’émoi : 80 % des électeurs ont voté blanc ! »
Il ne s'agit pas de « voter blanc ». Il s'agit de reconstruire des soviets.
Les soviets révocables détruits par Joseph Staline et la formoisie russe dans leur « Constitution de 1936 ». Les soviets révocables que nos maitres Lénine et Trotsky n'ont pas su protéger dans les années terribles de l'agression impérialiste (1918-1921)

Voter « blanc », déposer un bulletin sans nom est faire trop d'honneur au trucage de la bourgeoisie :
SANS RÉVOCABILITÉ
UN VOTE
N'EST QU'UNE DICTATURE QUINQUENNALE
Il n'existe point d'échappatoire. Entre l'élection bourgeoise et le soviet des délégués révocables, il n'existe pas de troisième voie.
Tu tentes de sauver un cadavre : le parlementarisme bourgeois. Il n'est que la dictature corruptrice des classes exploiteuses.

« — Nous sommes sans doute à ce moment tout à fait incommode, où les gens ne croient plus aux partis, et ont tellement pris l’habitude d’être déçus de toute gauche, tellement persuadés ( Jospin le leur a si bien dit ) qu’elle n’y peut rien , les mains dans le cambouis ou pas, même tenant 20 régions. Et l’idéologie conservatrice s’est engouffré dans ce vide, sans convaincre pour autant. Mais les gens en sont à ne plus croire en aucune action politique collective, et ne croient pas encore à leur possibilité d’inventer une citoyenneté qui seule sauvera la démocratie. On ne peut pas le leur reprocher, nous avons tous le poids de milliers de siècles qui assurent que ce sera toujours comme cela, et d’ailleurs combien dans le camp des militants passionnés de la gauche y croient aujourd’hui, et se battent pour tenter de bouger cette monstrueuse inertie conservatrice ? »
CROIRE EN DES PARTIS CORROMPUS ?
CROIRE EN DES PARTIS COLONIALISTES ?
Pour quelle étrange raison le verbe « croire » devrait-il être utilisé en politique. Je ne crois pas en toi : j'ai eu des preuves de ta droiture humaine, j'ai eu des preuves de ton aveuglement politique.
Je lis ici des preuves de ta naïveté indéfectible.
Tu voudrais que les employés qui sortent de l'immeuble de la « Sécu » croient dans les partisans de Mélenchon, dans les partisans de Buffet ?

Quelle absurdité Jean-Pierre !!!
Quand, pour moi, la politique doit être la pratique expérimentale des sciences humaines, pour quelle raison demanderais-je à quelqu'un de CROIRE EN MOI ?
C'est absurde !!!
Je ne veux pas que quiconque croit en moi : Je veux que chacun devienne un chercheur, un savant, un enquêteur en sciences humaines.
Le fait de demander à ce que les gens « croient dans le Front de Gauche » est le versant formois de la demande de la droite bourgeoise en un supplément de « pédagogie ».
Cette « pédagogie » est la langue de bois pour « bourrage de crâne ».

Ce que tu demandes aux employés de la sécu, c'est de réitérer – ad vitam aeternam – le crétinisme politique de l'élection de gauche.
Vite reprenons nos tracts ! (Je vous souhaite que ne se renouvelle pas cette anecdote de l’année dernière : porte à porte, une femme ne veut même pas ouvrir assez sa porte pour que le tract soit donné : le camarade met le pied pour coincer cette porte qui se refuse à la moindre des démocraties ; la femme appelle son mari : viens vite encore un emmerdeur qui veux nous fourguer sa propagande pourrie !...Le camarade a eu juste le temps de fuir ... le débat ! )—
Et cela te surprends : si cette famille a perdu l'un des siens devenu SDF sous la gauche, te surprendrait-il que la haine se développe contre le PCF, contre le PS, contre les Verts ?
« Propagande pourrie » ? Lénine parlait de
« ...parlementarisme vénal, pourri jusqu'à la moelle, de la société bourgeoise »,
Ne penses-tu pas, Jean-Pierre, qu'il serait temps que tu retournes lire Lénine et que tu comprenne que ce Front de Gauche n'est que la énième réédition de la magouille de Mitterrand et du programme commun, la énième magouille du Front Populaire de 1936 : des pièges à gogos de la bourgeoisie pour éviter les soviets, pour éviter que le peuple ne mette en œuvre la délégation générale révocable ?
 Aussi je souhaite à chacune- chacun d’avoir le bonheur de distribuer un tract qui ait été réalisé, discuté avec les gens, dans leur quartier, belle utopie Non ? Ce n’est pas trop monstrueux ? Très amicalement et très fraternellement ! Jean-Pierre Rioual
Mais, plutôt que de « discuter » avec les habitants de la Mare-Rouge, du Mont-Gaillard, de Caucriauville ou du ...quartier de l'Eure (avant que les bobos de la haute formoisie, de l'innovoisie ou de la bourgeoisie n'aient chassé tous les pauvres de ce quartier portuaire)... ne penses-tu pas qu'il serait plus efficace de les convaincre de se débarrasser des élections ?
En commençant par désigner leurs propres délégués?.

Ne penses-tu pas qu'un parti qui cesserait de servir de rabatteur pour ce « parlementarisme vénal, pourri jusqu'à la moelle » serait bien plus utile aux peuples pauvres de France, de la Terre du Nord, de la Terre du Sud ?
IL FAUT SUPPRIMER LES ÉLECTIONS !
Ce mot d'ordre, c'est la science historique qui nous l'enseigne. Lénine, dans son livre de 1920 (Le Gauchisme …), Lénine, dans sa tactique pour les Douma post-1905 s'est trompé : il ne fallait pas présenter de candidats aux élections bourgeoises.
Tout cela a fini en échec tragique.
Ou plutôt, les partis ne devaient pas se battre entre eux dans les campagnes électorales pour les élections non révocables de la bourgeoisie.


S'il fallait – tactiquement et dans certains cas – présenter des candidats aux élections bourgeoises, il fallait que ce ces candidats soient l'émanation de soviets.
Actuellement, si 25 délégués avaient été librement désignés par – chacun – 625 délégateurs. Ces 25 délégués pourraient se présenter aux élections de la bourgeoisie.
Mais comme un
CORPS EXPÉDITIONNAIRE RÉVOCABLE AU SEIN DU CAMP ENNEMI.
Ce seraient en effet nos délégués révocables qui auraient vocation à s'infiltrer dans le camp de l'ennemi pour y faire de l'agitation en faveur de la révocabilité.
Une telle liste aux Élections Régionales n'aurait pas pour vocation de réclamer les votes des électeurs

Le but de ces « candidats » serait très simple : APPELER LES ÉLECTEURS A S'ORGANISER EUX-MÊMES, APPELER A LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE RÉVOCABLE.
Ces candidats appelleraient tous les citoyens (capables de lire – âgés de plus de 7 ans) à s'auto-organiser par groupes de 25 délégateurs.
A Pétrograd, en 1917, les délégués dans les Soviets représentaient 500 ou 1000 délégateurs.
En ajoutant un étage intermédiaire à la pyramide, nous actualisons notre héritage soviétique. Au lieu que le délégué soit responsable devant 625 personnes directement, les délégateurs contrôlent en permanence un des 25 délégués de base qui auront choisi de délégué local.

De tels candidats appelleraient la population à – au choix – boycotter les élections bourgeoises ou voter pour les « candidats révocables ».
Car ces candidats deviendraient – ipso facto – responsables devant la pyramide des délégués qui se mettrait en place avant, pendant et après les élections bourgeoises.
« Les exploiteurs ne sont naturellement pas en mesure de mater le peuple sans une machine très compliquée, destinée à remplir cette tâche; tandis que le peuple peut mater les exploiteurs même avec une "machine" très simple, presque sans "machine", sans appareil spécial, par la simple organisation des masses armées (comme, dirons-nous par anticipation, les Soviets des députés ouvriers et soldats).
(...)
Quant à nous, nous romprons avec les opportunistes; et le prolétariat conscient sera tout entier avec nous dans la lutte, non pour un "déplacement du rapport de forces", mais pour le renversement de la bourgeoisie, pour la destruction du parlementarisme bourgeois, pour une république démocratique du type de la Commune ou une République des Soviets des députés ouvriers et soldats, pour la dictature révolutionnaire du prolétariat. »


Mais, encore faut-il avoir comme projet le renversement effectif du capitalisme. Il faut, pour cela, faire le clair sur la loi du développement inégal et combiné, faire la lumière sur les classes exploiteuses qu'il faudra, successivement et simultanément, renverser.
Il faudra faire la lumière sur le concept Parvus-Trotsky de révolution permanente. Une révolution qui renversera le pouvoir de toutes les bourgeoisies : bourgeoisie des actions et des machines, bourgeoisie des diplômes et bourgeoisie (HADOPI) des droits d'auteur.
Ne pas renverser ces bourgeoisies nous amènera inéluctablement vers un nouveau fascisme.
Un fascisme bourgeois – comme en 1933, un fascisme formois comme en 1927 ou un fascisme innovois tel que le réclame le chanteur Bono de U2 : fliquer tout Internet en prenant comme modèle les stalino-capitalistes de Chine.

Il y a urgence à reconstruire une science de la société.
C'est ce à quoi – entre autres (avec « pédagogie », « sciences physiques » et « philosophie matérialiste ») je travaille depuis 1991.

J'espère que la droiture dont tu fis preuve dans plusieurs circonstances majeures t'amènera à prendre en compte ce texte, ces arguments, ces citations.

Et à travailler pour le renversement de la classe capitaliste, pour le renversement de toutes les classes exploiteuses, à travailler pour « 1000 euros pour tous les Terriens » principal mot d'ordre de l'égalitarisme révolutionnaire, de l'égalitarisme révolisationnaire !

Salut à toi !
Hasta la victoria siempre !







NOTES


Jean-Pierre, ton blog réclame un code que je n'ai pas. Comment écrire ? (C'est réglé : j'ai juste coupé mon texte en 5 parties et la demande de code a cessé .... Bonne lecture)




Les images proviennent de l'excellentissime film de Lucas Belvaux "Les prédateurs".
Il donne toutes les clés politiques sur l'affaire Elf et l'étranglement criminel de l'Afrique.

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