jeudi 25 avril 2013

L'adoption coloniale: un mal pour les enfants

par Julie Amadis

"le poids d'une culture qu'il ne connaît plus,
l'histoire de sa mère
à qui on a volé un enfant
pour « le confier à ma famille
adoptive qui ignorait tout »."
(extrait de l'article infra)
La loi sur le mariage pour tous vient d'être proclamée. Les homosexuel-les vont pouvoir adopter comme des couples hétérosexuels. Quelle conséquence pour les enfants ?

L'adoption est souvent présentée comme une démarche altruiste de parents. L'enfant est présenté comme un être aimé et choyé.

Mais quand on écoute les enfants adoptés l'histoire paraît moins angélique.

Tinan Leroy, chorégraphe, 33 ans, adopté à l'âge de 4 ans raconte son enfance dans le numéro de mai du mensuel du conseil général PS de Seine-Maritime :
LE MAGAZINE INTERACTIF
Regards sur l'adoption

Regards sur l'adoption
Mai 2013


« Quand je suis arrivé en France, je n'ai pas compris ce qui se passait. J'étais ailleurs, sans raison, avec encore les souvenirs de ma mère et de mon frère. »

Tinan est déraciné. Il arrive dans un pays inconnu. Il est privé de sa famille d'origine.
Les enfants adoptés ont une vie avant d'être adopté. Cette vie dans le cas de Tinan semble avoir été complètement nié.

Ce gamin d'Haiti ajoute : « on m'a demandé d'être sage, je l'ai été. On voulait que je sois bon à l'école, en musique, je me suis mis dans le costume. »

On a dû dire du petit Tinan qu'il était « bien dans sa peau ». Il entrait donc dans les statistiques des adoptions réussies.

Pourtant le fait de ne pas connaître ses origines le rend malheureux.

L'humain a besoin de savoir d'où il vient. C'est existentiel. Les enfants qui ne connaissent pas leur passé ne peuvent se construire. Ils recherchent sans relâche leurs parents naturels.

Tinan va finir par retrouver sa famille d'origine : «Sur un forum internet, il rencontre une connaissance de son village natal. L'espoir naît... Le retour aux sources peut avoir lieu. C'est au téléphone qu'il s'émeut à l'écoute de sa mère. Puis un an plus tard, vient le voyage. « J'ai retrouvé mon premier frère, rencontré un frère et une sœur nés après mon adoption, et mon père avec qui le contact fut violent. »

L'adoption n'est pas une institution à développer. Pourtant, la loi sur le mariage pour tous, va augmenter considérablement les demandes d'adoptions.

Les conséquences à grande échelle peuvent être dramatiques. Cette demande importante d'adoptions aura forcément des répercussions sur les pays pauvres. On n'encouragera pas ces Etats à favoriser l'avortement et on n'encouragera les femmes ne pouvant élever un enfant à en faire quand même.

Et ces femmes ayant laisser leur enfant pour l'adoption, peuvent elles vivre heureuse ? N'auront elles pas toute leur vie sur leur conscience le fait d'avoir abandonner leur enfant ?

La suite de l'histoire de Tinan nous éclaire sur ce qui se passe derrière ces soit disant « belles histoires ».

« Au plaisir de ces retrouvailles se juxtaposent plusieurs bouleversements : la prise de conscience de la pauvreté sanitaire et matérielle, le poids d'une culture qu'il ne connaît plus, l'histoire de sa mère à qui on a volé un enfant pour « le confier à ma famille adoptive qui ignorait tout ». Sans oublier « cette impression d'être un européen-tirelire pour les haïtiens. J'ai compris que si je ne me considérais pas d'origine française, je ne pouvais plus faire partie de la communauté haïtienne. Je vis aujourd'hui entre deux mondes sans appartenir pleinement à l'un d'eux. »
Sa mère dit qu'on lui a volé son enfant. L'histoire de Tinan n'est qu'un exemple. Que ce soit des couples hétéros ou des couples issus de la loi Taubira et achetés par GPA dans le Tiers-Monde, l'intérêt de l'enfant est totalement nié par la parentoisie.
La révolution rendra aux mères tous ces enfants volés.
En même temps qu'elle fera cesser la spoliation impérialiste et donnera 1000 euros à tous les Terriens.

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