lundi 29 septembre 2014

Scandale à Wall Street : C'est Goldman Sachs qui contrôlait la FED "Vous vous doutiez que les organismes de réglementation étaient plus ou moins contrôlés par les banques. Maintenant, vous savez." (Michael Lewis Bloomberg)

Michael Lewis reprenait vendredi
 sur Bloomberg les révélations
 de Carmen Segarra diffusées par
This American Life" et
par Yanick Toutain
29/9/14
"Le programme radio "This American Life" (Jake Bernstein) a obtenu  46 heures d'enregistrements sonores, faits secrètement par une employée de la réserve fédéral à l'intérieur de la FED et entre la FED et Goldman Sachs" (Bloomberg)
1 Vous vous doutiez que les organismes de réglementation étaient plus ou moins contrôlés par les banques. Maintenant, vous savez. You sort of knew that the regulators were more or less controlled by the banks. Now you know.
 Carmen SegarraLa témoin des malversations
ex-employée de la FED
Credit photo Earl Wilson
The New York Times
2 La seule raison pour laquelle vous savez la vérité maintenant c'est qu'une femme, Carmen Segarra, a eu le courage de lutter contre le système. Elle a payé un grand prix pour nous informer nous tous de ce qui était une évidence. Elle a perdu son emploi, ruiné sa carrière, et devra sans aucun doute supporter aussi une vie entière de poursuites judiciaires et de calomnies.( The only reason you know is that one woman, Carmen Segarra, has been brave enough to fight the system. She has paid a great price to inform us all of the obvious. She has lost her job, undermined her career, and will no doubt also endure a lifetime of lawsuits and slander.)  
(Michael Lewis Bloomberg)
extraits de 

The Secret Goldman Sachs Tapes


L'auteur des lignes qui précède est chroniqueur à Bloomberg.
"Michael Lewis, né en 1960 à La Nouvelle-Orléans aux États-Unis, est un écrivain et journaliste américain.
Ses best-sellers incluent Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game, The Blind Side: Evolution of a Game,The Big Short: Inside the Doomsday Machine et Liar's Poker. Il écrit pour Vanity Fair 
(Wikipédia
C'est un ancien tradeur devenu journaliste. En particulier sur le site Bloomberg.
Sa bio est complétée ainsi

"Il a quitté le monde de la finance pour devenir journaliste, écrit sur ​​la politique, la finance et plus pour la Nouvelle République, le New York Times Magazine, Slate et d'autres publications. Il est rédacteur au magazine Vanity Fair".
C'est lui qui amplifié l'écho des révélations de l'émission de radio "The American Life"
Vendredi, il ne voulait pas gâcher le suspens en donnant trop de détail sur le contenu des bandes enregistrées secrètement par Carmen Segarra.
Depuis le scandale va en s'amplifiant.

ELIZABETH WARREN DEMANDE DES AUDITIONS AU SENAT

Hier soir Reuters annonçait que deux importants membres du Sénat exigeait la lumière sur ces agissements.
"Elizabeth Warren, démocrate de la Commission bancaire du Sénat, a réclamé vendredi la convocation d'auditions à la suite de la publication d'une partie de ces enregistrements qui remontent à 2011 et 2012."
Un autre sénateur, lui aussi démocrate
"Sherrod Brown, également membre de la Commission bancaire, a appelé de son côté à une "enquête complète et approfondie" sur la question."

DES PRESSIONS DE LA FED SUR CARMEN SEGARRA POUR LA FORCER A FALSIFIER SES ENQUETES SUR GOLDMAN SACHS

"Ils voulaient que je falsifie mes conclusions", Segarra a déclaré dans une récente interview, "et quand j'ai refusé, ils m'ont licenciée." (Jake Bernstein ProPublica 10 octobre 2013,
Voilà comment la FED, l'organisme chargé de surveiller les banques traite les gens honnêtes.
En licenciant ceux qui parlent. C'est la même chose qu'en France concernant les enseignants qui dénoncent les violences de leurs collègues.
A mot feutrés, hier soir Reuters révélait une partie de la vérité : 

Carmen Segarra, ancienne employée de la Fed de New York, qui a perdu un procès sur les conditions de son départ de la Fed, a enregistré les conversations et les a transmises au site de journalisme d'investigation ProPublica et à l'émission de radio "This American Life" pour illustrer ce qu'elle juge être une proximité déplacée entre le régulateur et la banque.Les enregistrements semblent montrer que les superviseurs de la Fed ne souhaitaient pas demander des informations précises à Goldman concernant une transaction avec Banco Santander, ni critiquer fermement ce que Segarra considère comme étant une absence de politique visant à prévenir les conflits d'intérêt. 
Dans un autre communiqué Reuters avançait d'un pas et titrait 

Interrogations sur les relations entre la Fed et Goldman Sachs

Mais ceux qui ont vu le film Too Big Too Fail ne sont aucunement surpris : les petits déjeuners aux céréales entre #SantaClausBernanke et le "ministère des finances US" étaient révélateurs du fonctionnement ordinaire des USA sous la coupe de la bancocratie.
Si le film était une fiction pro-Paulson le scénario révélait une partie de la vérité. Certes c'était un scénario d'où avaient disparu les vautours Bearish qui ont gagné des dizaines de milliards en vendant Lehman Brothers à découvert. Mais les relations entre Hank Paulson et Ben Bernanke étaient révélatrice en privé de leur résultat public : une complicité scandaleuse au service de Goldman Sachs.
On voyait précisément cette sénatrice Elizabeth Warren mettant sur le grille le chef magouilleur, le Père Noëil Bernanke sur cette vidéo (on peut avoir les sous-titres en français)

 
LIRE AUSSI L'ARTICLE DE SLATE

Des enregistrements clandestins montrent les difficultés du gouvernement américain à contrôler les banques

COMPLEMENT
Source Reuters 
Jonathan Spicer et Emily Stephenson, Juliette Rouillon pour le service français
Source ProPublica Jake Bernstein 

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