mardi 23 décembre 2014

Révolution Tunisienne : Ni Béji Caïd Essebsi, ni élections, ni Constitution amendée, ni Constituante ! IL FAUT 300 000 délégués de base, il faut un gouvernement de délégués révocables ! (un article du 2 mars 2011)

Miracle de Noël....15 minutes après l'annonce ci dessous....L'ARTICLE EST RÉAPPARU SUR L'OBS....
.CET ARTICLE A ETE CENSURE PAR L'OBS NETINO JEREMIE MANI (Mali Madagascar)
CET ARTICLE N'EST PLUS CENSURE PAR L'OBS NETINO JEREMIE MANI (Mali Madagascar)


Béji Caïd Essebsi
au 
37e sommet du G8,
 à 
Deauville (France),
en mai 2011.
texte 2011 et présentation 2014
par Yanick Toutain


"Un seul bémol: le taux de participation est faible, surtout chez les jeunes, atteignant péniblement 60% des inscrits pour ce second tour. En tenant compte de tous ceux qui ne figurent pas sur les listes électorales, à peine 40% de la population en âge de voter a pris part au processus."

Elodie Auffray Libération
21 décembre 2014, ils sont 1,731529 millions de Tunisiens démocrates esclavagistes à avoir déposé un morceau de papier en faveur de la dictature BCE.
(source résultat Elections présidentielles Tunisie 2014)

Et donc le candidat qui a obtenu 56% de ces 40% aura été élu par 22,4% des Tunisiens en âge de voter
(infra)
Avec 70 000 délégués il est légitime de DEGAGER BCE
1,75 millions de Tunisiens humanocrates sont plus nombreux (et donc plus légitimes) que 1,73 millions de Tunisiens démocrates esclavagistes. L'avenir le montrera.


Rien n'a vraiment changé depuis le 14 janvier 2011.
Les salaires tunisiens sont toujours 1/5 des salaires de la métropole esclavagiste française.
Et le délégué de l'internationale Socialiste est président de Tunisie.
Le 13 janvier 2011, le président socialiste s'appelait Ben Ali,
Zine el-Abidine Ben Ali, était le délégué local de l'Internationale Socialiste. Son RCD (ex parti socialiste destourien) en était la section locale.
Depuis le dernier cirque électoral du 21 décembre 2014, ils sont donc un peu plus de 1,7 millions ( 1731529) de Tunisiens démocrates esclavagistes à avoir déposé un morceau de papier en faveur de la dictature BCE.
Mais ce Béji Caïd Essebsi est une momie sortie du placard du vieux système de Habib Bourguiba : la gestion formoise du camp esclavagiste de Tunisie.
Le parti politique de Bourguiba s'appelait non pas RCD comme celui de Ben Ali mais Parti Socialiste destourien.
Et ce parti était lui-aussi, membre de cette Internationale Socialiste - vivier de tyrans esclavagistes pour le Tiers-Monde. (rappelons que jusqu'en 1981, ce parti "socialiste" était le PARTI UNIQUE de Tunisie. Les autres étaient purement et simplement interdits).

Parti socialiste destourien
الحزب الاشتراكي الدستوري
Présentation
PrésidentHabib Bourguiba (1964-1987)
Zine el-Abidine Ben Ali(1987-1988)
Fondation22 octobre 1964
Disparition27 février 1988
IdéologieSocialisme
Nationalisme
Affiliation internationaleInternationale socialiste
CoalitionFront national (1981)
Union patriotique (1986)
CouleursRouge


BCE SURVEILLAIT LES OPPPOSANTS AU PARTI UNIQUE, EN TANT QUE MINISTRE DE l'INTERIEUR

A cette époque, BCE était chargé de surveiller les opposants qui auraient eu l'outrecuidance de vouloir créer un parti concurrence de celui de son maître Bourguiba.
De minitre de l'intérieur de juillet 1965 à septembre 1969, il va glisser comme ministre de la défense deux mois plus tard, de novembre 1969 à juin 1970.
Après un passage d'un an près de ses maîtres à Paris comme ambassadeur de France de août 1970 à décembre 1971, il revient dix ans plus tard comme ministre des Affaires Etrangères de avril 1981 à septembre 1986.
BCE sera ensuite, après le départ de Bourguiba en novembre 1987 et donc sous Ben Ali président de la Chambre des députés de mars 1990 à octobre 1991.
C'est lui qui sera donc chargé des premières mesures de sabotage contre-révolutionnaires en tant que Premier ministre du 27 février 2011 au 24 décembre de la même année.
Et BCE le gredin autocrate qui pense diriger la Tunisie avec 1,7 millions de morceaux de papiers anonymes a donc un CV impressionnant de complice de l'esclavage Franceàfric.
Que la section officielle de l'Internationale Socialiste - Ettakatol - se soit pris une veste aux élections ne dérangera pas plus que cela HollandeGATE et la bourgeoisie esclavagiste française.
Les patrons qui payent 20% de leurs salaires les esclaves tunisiens ne craignent absolument pas que le nouveau président ne puisse inciter les Tunisiens à réclamer le #SMICenAfrique !!
Ni lui ni son parti Nidaa Tounes , ni Ettakatol de Mustapha Ben Jaafar, ni le Front Populaire de

Et le bilan est une pure mascarade électorale :
Libération : "Un seul bémol: le taux de participation est faible, surtout chez les jeunes, atteignant péniblement 60% des inscrits pour ce second tour. En tenant compte de tous ceux qui ne figurent pas sur les listes électorales, à peine 40% de la population en âge de voter a pris part au processus."
Et donc le candidat qui a obtenu 56% de ces 40% aura été élu par 22,4% des Tunisiens en âge de voter

Cet article de mars 2011 faisait une analyse correcte du rôle suicidaire politiquement de cette "proto-formoisie" qui ne cesse de se vautrer dans la trahison du "formariat"...
En effet, en Tunisie, malgré des bons contacts, la notion de délégation révocable semble ne pas faire de progrès.Et cela doit nous amener à faire un constat.Celui du poids politique important de proto-formoisie au chômageSi l'on définit la formoisie comme consommant plus que 600 euros par mois, celle-ci est très faible en Tunisie.On voit par contre entre 500 dinars (250 euros) et 1200 dinars (600 euros) une sorte d'aristocratie formoise qu'il faudra quantifier.Ce sont les salariés qualifiés récupérant PLUS que le PIB Tunisien, mais moins que le PIB mondial.On les appellera "proto-formoisie au travail".Et le malheur de la Tunisie, c'est le fait que une partie de ceux qui ont pris le contrôle des mobilisations appartiennent à ce groupe.Mais ils sont numériquement trop faibles, il faut donc qu'ils aient un autre appui.Celui de la couche sociale que les médias appellent "diplômés chômeurs" et que nous appellerons "proto-formoisie au chômage".Et, en l'état actuel, cette couche sociale est plus occupée à tenter de neutraliser le peuple pauvre qu'à travailler aux TROIS REVOLUTIONS QUI SONT ENCORE NECESSAIRES.Ce sont ces militants qui ont travaillé à la fois pour le GHANNOUCHI DEGAGE..... mais qui REFUSENT la construction d'un GOUVERNEMENT DE DELEGUES.C'est cette proto-formoisie au chômage qui a fait la jonction avec le "peuple pauvre de Tunisie", ce FORMARIAT qu'a chanté Wala Kasmi dans son poème adapté par Téméraire Mirage.Cette proto-formoisie au chomage a fait profiter le formariat de son savoir. Mais dans certaines limites.On le voit en lisant l'excellent "magazine en ligne" Nawaat.Cette proto-formoisie oscille en permanence entre le "monseilgneur s'il vous plait" la casquette à la main en s'inclinant devant le gouvernement actuel et les débuts de guérillas urbaines chaque fois que leur patience est à bout.Les ordinaires oscilliations de la classe formoise entre opportunisme et aventurisme.Des oscillations dont le PCF à ses débuts était coutumier entre 1923 et 1936.C'est cette proto-formoisie au chômage qui va devoir BASCULER du côté du FORMARIAT sous peine de DEFAITE.

Et donc cet article du 2 mars 2011 indiquait la voie à suivre
Le formariat n'a pas besoin de constituante, ni de constitutions, ni d'élections.
La délégation générale révocable rend le peuple souverain.
Il faut que 7,5 millions de Tunisiens se groupent par 25 pour désigner leurs 300 000 délégués de base.
Pour que ceux-ci désignent 12 000 délégués de conseil.
Et que ces délégués de conseil choisissent et contrôlent en permanence 480 délégués-députés.
Le GOUVERNEMENT DE DELEGUES qu'il faut réunir doit être formé de DELEGUES NATIONAUX qui - chacun - sera désigné et contrôlé par 24 délégués-délégués députés.
C'est donc une PYRAMIDE de DELEGUES REVOCABLES en permanence qu'il faut construire.
Mais les proto-formois DEVRONT ACCEPTER que le pouvoir TOMBE dans les MAINS DU FORMARIAT.
IL FAUT DONC "TOUT LE POUVOIR AUX DELEGUES".
Comme en Avril 1917 Lénine dans ses "thèses d'Avril" le reclamait, nous réclamons un "GOUVERNEMENT DE DELEGUES".
Et, instruits par l'expérience du SABOTAGE FORMOIS, nous refusions cette IMBECILE CAMPAGNE pour une CONSTITUANTE.
Nous avons compris comment les menchéviks et les SR ont tenté de DETRUIRE LA REVOLUTION à leur profit.
IL FAUT DONCTROIS REVOLUTIONS SUPPLEMENTAIRESpour parachever la première.

Elle n'a pas été suivie.... mais....
Avec 70 000 délégués il est légitime de DEGAGER BCE
1,75 millions de Tunisiens humanocrates sont plus nombreux (et donc plus légitimes) que 1,73 millions de Tunisiens démocrates esclavagistes. L'avenir le montrera.

LIRE AUSSI

VENDREDI 4 MARS 2011


MERCREDI 2 MARS 2011



un article du 2 mars 2011
Revactu
par Yanick Toutain



Après les mobilisations de masse de la semaine passée, après la chute du Ghannouchi, il serait logique qu'un double pouvoir s'instaure et que l'équivalent de ce que fut le comité exécutif du Soviet de Pétrograd se mette en place.
Mais non....
Une nouvelle fois la colère du formariat tunisien est détournée en direction d'un réformisme vain.
Quand il faudrait un "Tout le pouvoir aux Soviets" actualisé sous la forme de la proposition de la désignation de 300 000 délégués de base et l'exigence d'un GOUVERNEMENT DE DELEGUES REVOCABLES.
Certains font le constat de la gravité de la situation sociale, mais sans en tirer les conclusions logiques. Tel Fathi CHAMKHI sur son blog Attac "Pourquoi Ghannouchi a-t-il démissionné ?"
Je pense, en effet, que c’est la question sociale, essentiellement, qui a précipité la chute de Ghannouchi. Plus d’un demi-million de chômeurs (chômage selon les standards internationaux, et chiffre officiel) dont près de 200 000 sont des diplômés de l’université et, enfin, ¾ des chômeurs sont des jeunes de moins de 34 ans ! Par ailleurs, la pauvreté a atteint des proportions importantes sous le règne du libéralisme économique. Ben Ali ne reconnaissait que 100 000 familles vivants sous le seuil de pauvreté, il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement avait reconnu 180 000, aujourd’hui Ghannouchi a parlé de 200 000 familles ! (source)
Dans deux commentaires, l'un sur Rue89 et l'autre sur Facebook, je fais le point sur l'analyse de classe de la Révolution Tunisienne et sur les urgences programmatiques.

De Yanick Toutain
Humain sur Terre | 19H31 | 02/03/2011 | Permalien
Quand on débat de la révolution tunisienne, il faut le faire avec des concepts.
Des concepts appliqués à des réalités historiques.
Pour le chercheur, il y a un devoir de cohérence et de pertinence. Que les les grilles analytiques soient reliées logiquement ET que les faits invoqués soient conformes à ceux qui se sont réellement produit.
Avant de fixer quelles sont les taches, il faut donc être très clair sur la théorie.
Je ne comprends donc pas ce que peut signifier ce commentaire.
+++++++++
une révolution, n'est pas un produit fini, qu'on décide d'acheter et d'appliquer...
la notre a mis plus d'un siècle et demi pour se stabiliser....
+++++++++
En effet, si l'on ajoute 150 à 1789, on trouve 1939.
La révolution française de 1789 se serait "stabilisée" en 1939 ?
Et pourquoi ce singulier "révolution".
Marx a vu, en France plusieurs révolutions.
Il a consacré un livre à celle de 1848.
Un livre "Les luttes de classes en France" dont les premières lignes caractérisent à la fois 1830 et à la fois 1848 de révolutions.
+++++
Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d'Orléans à l'Hôtel de ville [1], il laissa échapper ces mots : « Maintenant, le règne des banquiers va commencer. » Laffitte venait de trahir le secret de la révolution.
Ce n'est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci : banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l'on appelle l'aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait les lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministères jusqu'aux bureaux de tabac.
La bourgeoisie industrielle proprement dite formait une partie de l'opposition officielle, c'est-à-dire qu'elle n'était représentée que comme minorité dans les Chambres. Son opposition se fit de plus en plus résolue au fur et à mesure que le développement de l'hégémonie de l'aristocratie financière devenait plus net et qu'après les émeutes de 1832, 1834 et 1839 [2] noyées dans le sang elle crut elle-même sa domination plus assurée sur la classe ouvrière. Grandin, fabricant de Rouen, l'organe le plus fanatique de la réaction bourgeoise, tant dans l’Assemblée nationale constituante que dans la Législative [3] était, à la Chambre des députés, l'adversaire le plus violent de Guizot, Léon Faucher, connu plus tard pour ses vains efforts à se hausser au rôle de Guizot de la contre-révolution française, guerroya dans les derniers temps de Louis-Philippe à coups de plume en faveur de l'industrie contre la spéculation et son caudataire, le gouvernement. Bastiat, au nom de Bordeaux, et de toute la France vinicole, faisait de l'agitation contre le système régnant.
La petite bourgeoisie dans toutes ses stratifications, ainsi que la classe paysanne étaient complètement exclues du pouvoir politique. Enfin, se trouvaient dans l'opposition officielle, ou complètement en dehors du pays légal [4] les représentants idéologiques et les porte-parole des classes que nous venons de citer, leurs savants, leurs avocats, leurs médecins, etc., en un mot ce que l'on appelait les capacités.
La pénurie financière mit, dès le début, la monarchie de Juillet sous la dépendance de la haute bourgeoisie et cette dépendance devint la source inépuisable d'une gêne financière croissante. Impossible de subordonner la gestion de l'État à l'intérêt de la production nationale sans établir l'équilibre du budget, c'est-à-dire l'équilibre entre les dépenses et les recettes de l'État. Et comment établir cet équilibre sans réduire le train de l'État, c'est-à-dire sans léser des intérêts qui étaient autant de soutiens du système dominant, et sans réorganiser l'assiette des impôts, c'est-à-dire sans rejeter une notable partie du fardeau fiscal sur les épaules de la grande bourgeoisie elle-même ?
++++
Pour Marx, la chute des "légitimistes" en 1830 fut la défaite des "représentants de la grande propriété foncière".
Cette défaite est appelée "REVOLUTION".
Quand bien même ce fut la "BANCOCRATIE" qui lui succéda.
La RECUPERATION par une nouvelle classe exploiteuse de la situation ouverte par une REVOLUTION, nous l'appelons THERMIDORATION.
De la même façon que la bourgeoisie fit une THERMIDORATION en 1794, dans le processus du mois de Thermidor qui vit la chute de Robespierre, nous appelons thermidoration la récupération du pouvoir par l'aristocratie fincancière en 1830.
Et la révolution de 1848 fut la chute de cette bourgeoisie "BANCOCRATE", la chute de cette "aristocratie financière.
On remarque que Marx considère que la chute d'une partie de la bourgeoisie organisée (et/ou récupérée) par une autre partie peut être appelée "révolution".
+++++++++++++++++++++++++++
. La classe bourgeoise était divisée en deux grandes fractions qui, à tour de rôle, la grande propriété foncière sous la Restauration, l'aristocratie financière et la bourgeoisie industrielle sous la monarchie de Juillet, avaient gardé le monopole du pouvoir. Bourbon était le nom royal couvrant l'influence prépondérante des intérêts de l'une des fractions. Orléans, celui couvrant l'influence prépondérante des intérêts de l'autre fraction - le règne anonyme de la République était le seul sous lequel les deux fractions pussent maintenir à pouvoir égal leur intérêt de classe commun sans renoncer à leur rivalité réciproque. Si la République bourgeoise ne pouvait être autre chose que la domination achevée, nettement apparue, de toute la classe bourgeoise, pouvait-elle être autre chose que la domination des orléanistes complétés par les légitimistes et des légitimistes complétés par les orléanistes, la synthèse de la Restauration et de la monarchie de Juillet ? Les républicains bourgeois du National ne représentaient pas une grande fraction de leur classe s'appuyant sur des fondements économiques. Ils avaient pour seule importance et pour seul titre historique, d'avoir, sous la monarchie, face aux deux fractions bourgeoises qui ne comprenaient que leur régime particulier, fait valoir le régime général de la classe bourgeoise, le régime anonyme de la République qu'ils idéalisaient et ornaient d'arabesques antiques, mais où ils saluaient avant tout la domination de leur coterie. Si le parti du National n'en crut plus sa propre raison, quand il aperçut au sommet de la République qu'il avait fondée les royalistes coalisés, ceux-ci ne se méprirent pas moins eux-mêmes sur le fait de leur domination unifiée. Ils ne comprenaient pas que si chacune de leurs fractions considérée à part était royaliste, le produit de leur combinaison chimique devait être nécessairement républicain et que la monarchie blanche et la monarchie bleue devaient nécessairement se neutraliser dans la République tricolore. Contraintes par leur opposition au prolétariat révolutionnaire et aux classes intermédiaires qui se pressaient de plus en plus autour de celui-ci comme centre, d'engager leurs forces conjuguées et de conserver l'organisation de ces forces conjuguées, chacune des fractions du parti de l'ordre, face aux désirs de restauration et d'hégémonie de l'autre, était obligée de faire prévaloir la domination commune, c'est-à-dire la forme républicaine de la domination bourgeoise. C'est ainsi que ces royalistes qui, au début, croyaient à une restauration immédiate qui, plus tard, conservant la forme républicaine, avaient l'écume à la bouche et des invectives mortelles contre elle sur les lèvres, les voilà, qui, finalement, avouent ne pouvoir s'accorder que dans la République et qui ajournent à une date indéterminée la Restauration. La jouissance commune même du pouvoir renforçait chacune des deux fractions et deux fractions et la rendait encore plus incapable et moins disposée à se subordonner à l'autre, c'est-à-dire à restaurer la monarchie.
+++++++++++++++++++++++++++
Pour notre part, nous préférons distinguer ces deux groupes comme DEUX CLASSES DIFFERENTES.
De la même façon que Vincent Bolloré appartient à une classe sociale différente de celle à laquelle appartiennent Sergey Brin et Larry Page. Ces créateurs-actionnaires de Google appartiennent à la bourgeoisie en tant que telle, la "bourgeoisie industrielle" (dans sa strate INNOVANTE)..... tandis que le propriétaires des champs d'Afrique Bolloré est membre de la BOURGEOISIE ESCLAVAGISTE, l'ESCLAVOISIE.
De la même façon, 1870, ce fut bel et bien une révolution dont la chute de Napoléon ouvrit une PERIODE DE REVOLISATION.
Mais là, ce FUT UNE CONTRE-REVOLUTION BOURGEOISE qui DETRUISIT LE POUVOIR ambryonnaires DES TRAVAILLEURS PARISIENS.
Je passe sur la contre révolution ESCLAVOISE que fut l'invasion de la France par Hitler.
Il eut donc plusieurs révolutions et contre-révolutions en France.

Portrait de Yanick Toutain
Humain sur Terre | 19H36 | 02/03/2011 | Permalien
En complément, quant aux conséquences programmatiques d'un point de vue néo-marxiste et post-marxiste, je place ce commentaire en réponse à André Franc-Shi du blog Union Révolte .
La formoisie dont il est question, c'est la bourgeOISIE de la FORMation dont les représentants politiques en France vont des anars aux PS en passant par le PG, le PCF et les Verts.
Cette bourgeoisie des diplômes mange les MIETTES COLONIALES que lui verse la BOURGEOISIE et que récolte la BOURGEOISIE ESCLAVAGISTE (esclavoisie) en Afrique et en Asie
==
Vous avez tout à fait raison, André.
Et comme la réalité nourrit la théorie, on peut améliorer cette dernière au vu de la réalité.
En effet, en Tunisie, malgré des bons contacts, la notion de délégation révocable semble ne pas faire de progrès.
Et cela doit nous amener à faire un constat.
Celui du poids politique important de proto-formoisie au chômage
Si l'on définit la formoisie comme consommant plus que 600 euros par mois, celle-ci est très faible en Tunisie.
On voit par contre entre 500 dinars (250 euros) et 1200 dinars (600 euros) une sorte d'aristocratie formoise qu'il faudra quantifier.
Ce sont les salariés qualifiés récupérant PLUS que le PIB Tunisien, mais moins que le PIB mondial.
On les appellera "proto-formoisie au travail".
Et le malheur de la Tunisie, c'est le fait que une partie de ceux qui ont pris le contrôle des mobilisations appartiennent à ce groupe.
Mais ils sont numériquement trop faibles, il faut donc qu'ils aient un autre appui.
Celui de la couche sociale que les médias appellent "diplômés chômeurs" et que nous appellerons "proto-formoisie au chômage".
Et, en l'état actuel, cette couche sociale est plus occupée à tenter de neutraliser le peuple pauvre qu'à travailler aux TROIS REVOLUTIONS QUI SONT ENCORE NECESSAIRES.
Ce sont ces militants qui ont travaillé à la fois pour le GHANNOUCHI DEGAGE..... mais qui REFUSENT la construction d'un GOUVERNEMENT DE DELEGUES.
C'est cette proto-formoisie au chômage qui a fait la jonction avec le "peuple pauvre de Tunisie", ce FORMARIAT qu'a chanté Wala Kasmi dans son poème adapté par Téméraire Mirage.
Cette proto-formoisie au chomage a fait profiter le formariat de son savoir. Mais dans certaines limites.
On le voit en lisant l'excellent "magazine en ligne" Nawaat.
Cette proto-formoisie oscille en permanence entre le "monseilgneur s'il vous plait" la casquette à la main en s'inclinant devant le gouvernement actuel et les débuts de guérillas urbaines chaque fois que leur patience est à bout.
Les ordinaires oscilliations de la classe formoise entre opportunisme et aventurisme.
Des oscillations dont le PCF à ses débuts était coutumier entre 1923 et 1936.
C'est cette proto-formoisie au chômage qui va devoir BASCULER du côté du FORMARIAT sous peine de DEFAITE.
L'article de Zineb Dryef sur Rue89 montre bien que la police politique benaliste est toujours en place. Elle reprend du poil de la bête, de la même facon que la police ex-tsariste reprenait espoir en juillet 1917 quand ils détruisaient les imprimeries bolchéviques à l'appel du gouvernement socialiste de Kérensky.
ET LA QUESTION DE LA DELEGATION TROUVE ICI la clé de son mystère.
Cette proto-formoisie au chômage, qui refuse de partager 500 dinars à égalité avec le formariat, c'est elle qui TENTE D'EGARER LE FORMARIAT sans la réclamation d'une CONSTITUANTE.

6. Dans ce processus, c’est tout le système qu’il faut éradiquer, pour établir tous les droits et libertés démocratiques : droit d’expression, droit de grève, droit de manifestation, pluralisme des associations, syndicats et partis, liquidation de l’institution présidentielle et instauration d’un gouvernement provisoire révolutionnaire. Est nécessaire aujourd’hui l’ouverture d’un processus d’élections libres pour une assemblée constituante. Pour ne pas être confisqué par un nouveau pouvoir des oligarchies, ce processus doit s’appuyer sur l’organisation des comités, coordinations et conseils populaires qui ont émergé dans la population. Dans ce contexte, les anticapitalistes lutteront pour les revendications clés d’un programme de rupture avec l’impérialisme et le système capitaliste : satisfaction des besoins vitaux des classes populaires (le pain, les salaires, l’emploi), réorganisation de l’économie en fonction des besoins sociaux, services publics de qualité et gratuits (l’école, la santé), les droits des femmes, élargissement des protections sociales (chômage, santé, retraite), réforme agraire radicale, socialisation des banques et des secteurs clés de l’économie, annulation de la dette, souveraineté nationale et populaire. Ce programme d’un gouvernement qui serait au service des travailleurs et de la population est défendu en Tunisie par la Ligue de la Gauche Ouvrière (LGO). Celle-ci est partie prenante du Front du 14 janvier qui rassemble la gauche refusant le gouvernement Ghannouchi et se battant pour toutes les libertés démocratiques, une Constituante et la satisfaction des besoins fondamentaux. Ce programme est également porté en Égypte avec un regroupement des révolutionnaires en cours. (Un processus révolutionnaire de portée mondiale par le Comité International de la IVe Internationale mardi 1er mars 2011)
Le formariat n'a pas besoin de constituante, ni de constitutions, ni d'élections.
La délégation générale révocable rend le peuple souverain.
Il faut que 7,5 millions de Tunisiens se groupent par 25 pour désigner leurs 300 000 délégués de base.
Pour que ceux-ci désignent 12 000 délégués de conseil.
Et que ces délégués de conseil choisissent et contrôlent en permanence 480 délégués-députés.
Le GOUVERNEMENT DE DELEGUES qu'il faut réunir doit être formé de DELEGUES NATIONAUX qui - chacun - sera désigné et contrôlé par 24 délégués-délégués députés.
C'est donc une PYRAMIDE de DELEGUES REVOCABLES en permanence qu'il faut construire.
Mais les proto-formois DEVRONT ACCEPTER que le pouvoir TOMBE dans les MAINS DU FORMARIAT.
IL FAUT DONC "TOUT LE POUVOIR AUX DELEGUES".
Comme en Avril 1917 Lénine dans ses "thèses d'Avril" le reclamait, nous réclamons un "GOUVERNEMENT DE DELEGUES".
Et, instruits par l'expérience du SABOTAGE FORMOIS, nous refusions cette IMBECILE CAMPAGNE pour une CONSTITUANTE.
Nous avons compris comment les menchéviks et les SR ont tenté de DETRUIRE LA REVOLUTION à leur profit.
IL FAUT DONC
TROIS REVOLUTIONS SUPPLEMENTAIRES
pour parachever la première.
Révolution contre la classe bourgeoise (Africation de toute l'économie, abolition de la propriété immobiliére), révolution contre la classe formoise (déchirons les diplômes, 500 dinars pour tous les TUnisiens) , et révolution contre la classe innovoise (tout l'immatériel doit être gratuit).
Nous empêcherons toute tentative de THERMIDORATION.
Ni Thermidoration bourgeoise (1794) , ni thermidoration formoise (stalinisme 1927) deux thermidorations obsolètes.
Ni même THERMIDORATION INNOVOISE dans laquelle, en nous versant un SALAIRE MINIMAL DE SURVIE, la BOURGEOISIE DE L'INNOVATION tentera de PRESERVER ses droits d'auteur.
Seul le libéral égalitarisme avance consciemment, dispose à la fois d'une ANALYSE et d'un PROGRAMME.
Un programme de REVOLISATION, de révolution de civilisation, un programme de REVOLUTION PERMANENTE.
Conformément au squelette rationnel philosophique de la thèse de Trotsky-Parvus de 1905.
Nous vaincrons !

J'ajouterais en conclusion que, ausisi bien en Tunisie qu'en Algérie on voit les magouilles faux trotskystes embrouiller le débat.
Quand la 4° Internationale préconise d'utiliser les formes pré-soviétiques pour ASSURER LA BONNE TENUE DES ELECTIONS BOURGEOISES ...
On l'a cité plus haut

Est nécessaire aujourd’hui l’ouverture d’un processus d’élections libres pour une assemblée constituante. Pour ne pas être confisqué par un nouveau pouvoir des oligarchies, ce processus doit s’appuyer sur l’organisation des comités, coordinations et conseils populaires qui ont émergé dans la population.

Quelle stupidité consistant à utiliser ce qui devrait être le deuxième étage de la démocratie REVOCABLE comme moyen de faire fonctionner des élections NON REVOCABLES !!!!!
.... En Algérie, pendant ce temps, on voit Louisa Hanoune jouer son rôle de flanc gauche de l'esclavoisie mondiale.
Au lieu de crier "Bouteflika DEGAGE" .... elle "sollicite" le dictateur de la mafia militaire compradore.
Au lieu d'appeler à un gouvernement de délégués révocables, elle appelle à des comités populaires ...... mais comme moyen de consolider le système algérien.
"cette émission a été aussi le déclic pour l’instauration de comités populaires qu’elle prévoit de mettre en place avec d’autres organisations et partis afin de structurer les doléances des Algériens. Selon elle, 100 comités seraient déjà mis en œuvre."

Elle pousse le bouchon très loin dans la compromission !
Elle a sollicité M. Bouteflika pour des reformes politiques et économiques, dont le minimum est une révision de la loi électorale et la convocation d’élections législatives anticipées, préalablement à la mise en place d’une assemblée constituante devant mettre fin au système du parti unique. La secrétaire
générale du PT estime que «des réformes du système sont nécessaires pour accompagner les changements en cours dans le monde».
Pire encor, elle ose prendre clairement la défense de l'assassin Bouteflika :
Son argument ? «Je n’ai pas entendu les citoyens dans la rue dire qu’on veut changer de Président», a-t-elle affirmé.
Cette trahison formoise des intérêts du peuple pauvre d'Algérie sonne bon la corruption. Pour que le lecteur puisse juger, voici le texte intégral de l'article de La Tribune

Louisa Hanoune appelle le Président à envoyer une aide humanitaire à la Libye


Par Amar Rafa

Le Parti des travailleurs (PT) a décidé de réactualiser la lettre à adresser au président de la République, et ce faisant, de relancer la campagne de collecte du million de signatures portant les revendications sociopolitiques de cette formation politique. Lors d’une conférence de presse après la session du bureau politique du parti, Louisa Hanoune a réitéré les revendications du PT pour, dit-elle, accompagner les changements dans le monde arabe et dont «l’Algérie n’est pas à l’abri». Elle a sollicité M. Bouteflika pour des reformes politiques et économiques, dont le minimum est une révision de la loi électorale et la convocation d’élections législatives anticipées, préalablement à la mise en place d’une assemblée constituante devant mettre fin au système du parti unique. La secrétaire
générale du PT estime que «des réformes du système sont nécessaires pour accompagner les changements en cours dans le monde». Son argument ? «Je n’ai pas entendu les citoyens dans la rue dire qu’on veut changer de Président», a-t-elle affirmé. Aussi pense-t-elle que le changement doit s’opérer au niveau de la nature du système en y opérant une ouverture politique. Selon elle, la question de la mise en place d’une assemblée constituante est d’actualité aujourd’hui. De plus, «il y a une dynamique sociale qu’il faudra accompagner, en tant que parti, par des revendications politiques».Après avoir abordé les mesures prises lors du dernier Conseil des ministres, dont elle a remarqué un début d’application sur le terrain, Mme Hanoune a d’abord enregistré avec satisfaction la décision de la levée de l’état d’urgence. Mais il y a une confusion à propos du concept «subversion» utilisé dans ce texte, fera-t-elle remarquer. «Pour ne pas ouvrir la porte aux diverses interprétations, il vaut mieux apporter plus de précisions», a-t-elle préconisé dans ce sens.Passant ensuite à l’ouverture de la télévision, elle dira avoir tiré plein avantage de son passage à une émission politique en ce sens qu’elle a été assaillie par les demandes de réception des citoyens de toutes catégories sociales, inhérentes à des revendications sociales. Nonobstant la vague d’adhésion qu’elle a suscitée, cette émission a été aussi le déclic pour l’instauration de comités populaires qu’elle prévoit de mettre en place avec d’autres organisations et partis afin de structurer les doléances des Algériens. Selon elle, 100 comités seraient déjà mis en œuvre.Après avoir fait un large tour d’horizon des pays touchés par les mouvements de révolte, de la Tunisie au Bahreïn, en passant par l’Arabie saoudite, elle s’est longuement appesantie sur la situation en Libye, sur les menaces de scission et d’intervention étrangère qui visent toute la région. Elle a, de ce fait, appelé le Président à envoyer une aide humanitaire en médicaments et vivres à la Libye, arguant que l’Algérie, compte tenu de ses moyens qui sont largement au-dessus de ceux de ses voisins, doit faire beaucoup plus qu’exprimer sa préoccupation vis-à-vis de ce pays plongé dans un bain de sang. L’Algérie, suggère-t-elle, est en mesure de convoquer une réunion au sommet des pays de l’UMA.

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