mardi 25 octobre 2016

Réquisitoire implacable contre l'assassin esclavagiste Bolloré par Jean-Marc Bikoko président de la Centrale syndicale du secteur public,


par Yanick Toutain
REVACTU
25/10/2016

Jean-Marc Bikoko. De mon point de vue, la responsabilité de la compagnie Camrail et donc du Groupe Bollore Logistics, dans cette catastrophe, est entière. Elle se situe à trois niveaux. Sa première responsabilité réside dans la non modernisation des chemins de fer camerounais après la concession en 1999 et leur maintien dans les normes coloniales. (..) Sa deuxième responsabilité réside dans la vétusté et le mauvais état du matériel roulant dont la maintenance ne serait pas rigoureuse. Certaines sources évoquent à propos de cet accident « les freins du train qui auraient lâché ». Le conducteur du train aurait appelé la gare pour le signaler. Certains survivants parmi les passagers affirment d’ailleurs avoir été surpris de voir le train rouler subitement à vive allure y compris dans les virages, suite à de fortes odeurs de brûlé et des bruits bizarres. La troisième responsabilité réside dans la surcharge organisée par les responsables de Camrail qui, sous le prétexte de satisfaire la masse des passagers désemparés par la rupture de l’axe lourd Yaoundé-Douala et de permettre à plusieurs d’entre eux de rallier Douala, ont décidé de faire passer leur offre habituelle de 740 sièges à 1224 sièges le 21 octobre.



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AMEDI 22 OCTOBRE 2016



Samedi, ils sont 80 bébés à être morts au Cameroun. Mais peut-être est-ce 207.
Samedi ils sont 30 enfants de plus de 1 an à être morts au Cameroun. Mais peut-être est-ce 133 ?
Samedi ce sont donc plus de 110 enfants à avoir trouvé la mort dans le Cameroun de Biya et Bolloré.
Mais peut-être, selon l'UNICEF, le total était-il de 340 ?
340 enfants morts que les 79 voyageurs morts exceptionnellement ont accompagné dans la tombe.
La tombe esclavagiste Franceàfric confectionnée depuis l'Elysée,.... et depuis la Suisse, où le roi du pays trouve plus agréable de se trouver..... loin des esclaves qu'il a mission de garder.
Et loin de Boko Haram que ses maitres ont envoyé pour mater ces esclaves et saboter la révolution camerounaise qui arrivait.
Les morts de samedi seront peut-être la circonstance qui va unifier les Camerounais pour les inciter à construire des CDR et à renverser la démocratie.
On va peut-être voir les Camerounais se grouper par 25 pour désigner délégués de base, et construire une pyramide de délégués pour prendre le pouvoir
Avec 400 000 délégateurs derrière chaque délégué national du futur CNRC, comité national de la révolution camerounaise.
Héritière victorieuse de la Guerre 1954-1962
A lire les propos de JM Bikoko, on peut supposer que cette révolution est proche !

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ROSA MOUSSAOUI
DIMANCHE, 23 OCTOBRE, 2016

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Pour Jean-Marc Bikoko "la responsabilité de la compagnie Camrail et donc du Groupe Bollore Logistics, dans cette catastrophe, est entière."

Photo : Stringer/AFP
Président de la Centrale syndicale du secteur public, Jean-Marc Bikoko revient sur la catastrophe ferroviaire d’Eseka, qui a fait au moins 75 morts et plus de 600 blessés, le 21 octobre. Pour ce syndicaliste, le bilan de la privatisation des chemins de fer au Cameroun est négatif.
Quelle est la  responsabilité de la compagnie Camrail, filiale du groupe Bollore Africa Logistics, dans la catastrophe ferroviaire qui endeuille le Cameroun ?
Jean-Marc Bikoko. De mon point de vue, la responsabilité de la compagnie Camrail et donc du Groupe Bollore Logistics, dans cette catastrophe, est entière. Elle se situe à trois niveaux. Sa première responsabilité réside dans la non modernisation des chemins de fer camerounais après la concession en 1999 et leur maintien dans les normes coloniales. En effet, les voies du réseau ferroviaire camerounais sont très étroites, très loin des standards internationaux. Alors que l’écartement conventionnel conforme à la convention de Berne du 10 Mai 1886 est de 1,435 m (1435 mm), l’écartement du rail au Cameroun est de 1000 mm. Au vu de l’étroitesse de la voie, il va de soi que la vitesse des trains est extrêmement réduite, ce qui justifie la durée assez longue des voyages. La durée du trajet Yaoundé-Ngaoundéré long de 653 km est de 15 à 20 heures, tandis que celle du trajet Douala-Yaoundé long de 265 km est de 5 heures. Sa deuxième responsabilité réside dans la vétusté et le mauvais état du matériel roulant dont la maintenance ne serait pas rigoureuse. Certaines sources évoquent à propos de cet accident « les freins du train qui auraient lâché ». Le conducteur du train aurait appelé la gare pour le signaler. Certains survivants parmi les passagers affirment d’ailleurs avoir été surpris de voir le train rouler subitement à vive allure y compris dans les virages, suite à de fortes odeurs de brûlé et des bruits bizarres. La troisième responsabilité réside dans la surcharge organisée par les responsables de Camrail qui, sous le prétexte de satisfaire la masse des passagers désemparés par la rupture de l’axe lourd Yaoundé-Douala et de permettre à plusieurs d’entre eux de rallier Douala, ont décidé de faire passer leur offre habituelle de 740 sièges à 1224 sièges le 21 octobre.
La compagnie va-t-elle assumer ses responsabilités vis-à-vis des victimes ?
Jean-Marc Bikoko. Compte tenu de tout ce qui précède, Camrail devrait assumer ses responsabilités. Un communiqué de l’entreprise va dans ce sens. Il indique qu’une enquête est en cours et que la compagnie « met en œuvre tous les moyens nécessaires (...) afin de prendre en charge les personnes blessées et d'assurer un soutien aux familles touchées par ce drame ».
Quel est le bilan de la privatisation des chemins de fer au Cameroun ?
Jean-Marc Bikoko. Le bilan de la privatisation des chemins de fer du Cameroun est globalement négatif. Avec Bolloré Africa Logistics comme actionnaire de référence, Camrail exploite le réseau ferroviaire du Cameroun depuis ler avril 1999 dans le cadre d'un contrat de concession signé avec l'État du Cameroun. Dix-sept ans plus tard, aucune des missions dévolues à L'Office du chemin de fer transcamerounais en termes de travaux de construction et de renouvellement des infrastructures n’a été réalisée. Les Camerounais aimeraient savoir combien de nouveaux bâtiments ont été construits, combien d'extensions ont été mises en place par Camrail, pourquoi l’écartement du rail camerounais est resté celui de l’époque coloniale. Le groupe Bolloré Africa Logistics a juste réorganisé le transport des marchandises et des personnes, rationalisé la gouvernance financière de l’ancienne Regifercam, importé de vieilles locomotives d’Amérique du nord qui correspondent à l’écartement du rail au Cameroun et repeint les vieux wagons existant. Au vu et au su de tout le monde, avec la complicité des gouvernants actuels du Cameroun.

Journaliste à la rubrique Monde

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