mercredi 12 juin 2024

"L’IRRESPONSABILITÉ ET LA RESPONSABILITÉ" Contre le Fascisme, construire une Fonction Publique Révolutionnaire et un gouvernement provisoire soutenus par 25 M de Français


 Yanick Toutain
12 mai 2024

Et, tous ces électoralistes
du Nouveau Front Populaire
 « oublient » juste de donner une précision :
Que proposent-ils de faire
 le 8 juillet
si Ciotti et Bardella avaient
une majorité de députés
 élus à l’Assemblée Nationale ?

Ceux qui ont cru pouvoir éviter de faire une révolution afin de combattre le fascisme n’ont pas eu de révolution mais ils ont subi le fascisme : Italie 1922, Allemagne 1933, Espagne 1936, France 1940, Belgique 1940, Chili 1973, Iran 1979.




"L’IRRESPONSABILITÉ ET LA RESPONSABILITÉ" 
Contre le fascisme, construire
une Fonction Publique Révolutionnaire
et un gouvernement provisoire
 soutenus par 25 M de Français

La dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron a déclenché un tremblement de terre politique.
Aucun épisode de la série Baron Noir n’a contenu autant de rebondissements les plus improbables les uns que les autres.

Hier, le message de Raphaël Glucksmann appelant à élargir le nouveau front populaire contenait un appel direct au groupe LIOT : un groupe formé de mini partis du centre gauche et du centre droit dont le positionnement politique est exactement celui qu’avait le Parti radical en 1936.
La formule algébrique de François Ruffin est en train de révéler son véritable sens : Appeler à former un Front populaire, c'est en réalité, appeler à former une alliance des partis de gauche et d'un nouveau parti radical. Un parti bourgeois formé sur les décombres du macronisme et qui pourrait même aller jusqu'aux décombres du parti LR. L’alliance d’Eric Ciotti avec Jordan Bardella va en effet pousser vers LIOT des responsables LR.

Face à cela les véritables révolutionnaires doivent s'interroger sur la meilleure stratégie à utiliser contre le fascisme. Ils doivent donc relire l’Histoire et en particulier ce que les trotskystes n'ont pas fait à partir du 18 juin 1940.
Les véritables révolutionnaires de 2024 doivent s'interroger sur la façon dont de Gaulle - allié avec le socialiste Jean Moulin - a phagocyté la résistance. En profitant d'ailleurs de la trahison de Staline. En effet, le dictateur de l’URSS participait encore au pacte germano-soviétique, cette alliance criminelle de la bureaucratie formoisei avec les miliciens nazis du capitalisme allemand.
Face à la fascisation de l’État français, la stratégie que les révolutionnaires auraient dû adopter était une stratégie de construction d'une fonction publique révolutionnaire formée de délégués révocables.
Une deuxième fonction publique concurrente de la première.
C'est la même stratégie qui doit être mise en œuvre aujourd'hui.
Le ralliement - aujourd’hui 12 juin dénoncé par le Canard Enchaîné -, de hauts fonctionnaires au régime fasciste à venir – est à cet égard plus que révélateur de la situation actuelle et des tâches qui découlent de cette situation.

Dès 1940, il aurait été stupide de refuser que participent à un tel processus de construction d’une fonction publique révolutionnaire aussi bien d’anciens fascistes Croix de Feu, que d’anciens militants de droite, aussi bien que des socialistes ou des staliniens. La construction d'une fonction publique révolutionnaire antifasciste aurait dû accepter la participation de toutes les forces politiques acceptant de construire cette structure institutionnelle.
Le seul critère pour participer aurait été cette participation.
Il est évident que c’est une critique directe de l'erreur commise par Lénine à partir d'avril 1917 : Chercher à expulser des soviets les membres des partis bourgeois - alors même que des militaires de droite et même d'extrême droite participaient aux soviets à partir du 12 mars 1917, - c’était stupide.. Ce fut une profonde erreur de chasser les bourgeois et même les aristocrates des soviets. Chaque participation d'un membre de la bourgeoisie ou de n'importe quelle classe exploiteuse ou spoliatrice était un acquis stratégique.
Une alliance politique électorale avec des membres d'un parti bourgeois est une trahison si cette alliance se fait dans le cadre de la démocratie bourgeoise. Alors que la participation de militants ou même de dirigeants bourgeois à la construction de directions fonctionnelles de la nouvelle fonction publique révolutionnaire serait une avancée extraordinaire.
Si même des membres dirigeants de partis bourgeois - du centre, de droite ou d'extrême droite - se mettaient à devenir des délégués révocables, ce serait un pas en avant énorme vers la révolution mondiale.
En 1940 les trotskystes auraient dû exiger que de Gaulle deviennent un délégué révocable. Les sections de la IV° Internationale auraient du exiger que De Gaulle ne prennent la parole qu'en tant que délégué révocable d'un certain quota de résistants.
Tous les résistants auraient dû participer à la construction de mini-soviets.

Dans des conditions de clandestinité, il aurait, évidemment, été irresponsable de réunir 25 personnes pour désigner un délégué de base et ses adjoints statutaires. Même la réunion de 5 personnes auraient pu poser des problèmes. Et donc la désignation #1pour5 d'un délégué intermédiaire de base (DIB) aurait dû être faite avec des procédures spéciales.

Celui ou celle qui aurait pris la parole au nom de ses quatre délégateurs aurait dû le faire avec des précautions de clandestinité. En l'occurrence chaque DIB (délégué intermédiaire de base) aurait obtenu accréditation par les deux délégateurs d'un côté, et deux délégateurs de l'autre côté. Ce qui fait que chacun des quatre délégateurs de base ne connaîtrait que son DIB délégué intermédiaire et son co-délégateur. Le délégué intermédiaire de base DIB ne connaîtrait lui – à part ses quatre délégateurs personnels - que son délégué de base et son co délégant, lui aussi DIB. Le délégué intermédiaire de base ne connaîtrait donc que six personnes au total : ses quatre délégants, son co-DIB et son délégué de base.

Aucune réunion de plus de trois personnes n’étant nécessaire. Les risques d'infiltration seraient donc extrêmement limités.

La stratégie générale qui aurait donc dû être utilisée à partir du 18 juin 1940 aurait dû être la construction d'une fonction publique révolutionnaire avec tous ceux - bourgeois et non bourgeois exploiteurs et non exploiteurs - acceptant ce cadre institutionnel.
Le CNR de Jean Moulin aurait dû être un Comité national de la Révolution dont chaque membre aurait parlé au nom d'un nombre strictement égal de délégateurs.
Pour être membre du CNR, le critère aurait donc été ni le fait d'avoir été flagorner à Londres avec de Gaulle ni d'avoir participé aux tractations de couloir des anciens syndicats ou des partis politiques. Le critère aurait été d'avoir recruté suffisamment de membres délégateurs participant à la résistance et donc acceptant de suivre les ordres donnés par les délégués de niveau supérieur.
Le CNR aurait, par exemple, été composé de coordinateurs ayant chacun 16 000 délégateurs ou délégatrices quand la résistance avait recruté 400 000 personnes. Le quota augmentant à mesure des recrutements.

C'est exactement ce processus qu'il faut mettre en œuvre en ce mois de juin 2024. Il ne faut pas attendre qu'une alliance entre Éric Ciotti Marine Le Pen et Jordan Bardella installe un pouvoir néofasciste en France pour commencer à former des groupes de cinq, pour désigner cinq millions de DIB choisissant un million de délégués de base.
Il ne faut pas attendre pour désigner 25 membres d’un gouvernement révolutionnaire, 25 coordinateurs nationaux, chacun ayant l’accréditation d’un million de Français.
Ceux qui appellent la population à rester passive, ceux qui sabotent l'auto-organisation sont les mêmes qui ont créé cette situation en donnant le pouvoir en 2012 à François Hollande puis en appelant à voter pour Emmanuel Macron dans le cadre de cette démocratie manipulatrice.
Cette liste inclut aussi bien Carole Delga et toute la droite du Parti Socialiste que Poutou et tout le NPA qui vient d’aller à Canossa et de rejoindre cette alliance prétendument antifasciste.
Ceux qui crient « Nouveau Front Populaire » et qui ont des probabilités infimes d'être majoritaires à l'Assemblée nationale s'ils étaient victorieux en juillet ne feraient que repousser de quelques années ou quelques mois, l’arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
Et, tous ces électoralistes du Nouveau Front Populaire « oublient » juste de donner une précision : Que proposent-ils de faire le 8 juillet si Ciotti et Bardella avaient une majorité de députés élus à l’Assemblée Nationale ?
Il y a donc urgence à former des mini-soviets de cinq - des mini-conseils statutaires de quatre délégateurs et un DIB - pour que la fonction publique révolutionnaire soit en mesure de se substituer à la fonction publique bourgeoise dès que 25 millions de Français auront rejoint le processus, dès que 20 millions de Français délégateurs auront accrédité cinq millions de DIB dont quatre millions de fonctionnaires délégués révocables et un million d'étudiants eux aussi délégués révocables - délégués pédagogie.
Ceux qui ont cru pouvoir éviter de faire une révolution afin de combattre le fascisme n’ont pas eu de révolution mais ils ont subi le fascisme : Italie 1922, Allemagne 1933, Espagne 1936, France 1940, Belgique 1940, Chili 1973, Iran 1979.
Ajoutera-t-on à cette liste France 2024 ?



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