dimanche 20 octobre 2024

BROUILLON INACHEVÉ DU DERNIER ARTICLE (NON PUBLIÉ) DE JULIE AMADIS : CDR, CDR de service, comités d'usine, comités de zone


Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
06/10/2024











CDR, CDR de service, comités d'usine, comités de zone

Le Conseil national de la révolution, qui est dans le processus révolutionnaire déclenché depuis le 4 août le pouvoir de conception, de direction, et de contrôle de la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social, se doit d’avoir des instances locales dans les divers secteurs de la vie nationale. Et c’est là que réside le sens profond de la création des CDR qui sont les représentants du pouvoir révolutionnaire dans les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail."



 

"La révolution du 4 août 1983 est caractérisée par une auto organisation humanocrate sur deux niveaux, niveau national avec le CNR et niveau local avec les CDR. Les CDR au niveau local sont mis en place dans les lieux de vie et de travail des habitants. Le DOP précise «  les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail.».

On a donc un mélange de comités d’usine et comités de zone. Le communiste italien Amadeo Bordiga affirmait en 1920 qu’il ne fallait pas mélanger comités d’usine et comités de zone.


« Pour fixer les idées, le Soviet de Moscou est élu par les prolétaires de Moscou, à raison de un délégué pour 1.000 ouvriers. Entre ceux-ci et le délégué il n’y a aucun organe intermédiaire. De cette première désignation partent les suivantes, jusqu’au Congrès des Soviets, au Comité Exécutif, au Gouvernement des Commissaires.
Le conseil d’usine prend place dans un engrenage bien différent : celui du contrôle ouvrier de la production. Par conséquent, le conseil d’usine, formé d’un représentant par atelier, ne désigne pas de représentant de l’usine au Soviet communal, politico administratif ce représentant est élu directement et indépendamment." Amadéo Bordiga Pour la constitution des conseils ouvriers en Italie

Les comités d’usine risquent de construire un corporatisme. Prenons l’exemple des ouvriers d’une usine informatique innovante ayant recruté à niveau minimum Bac +2 à Ouagadougou.
Ils s’organisent et désignent 25 délégués les représentant, donc représentant les intérêts de personnes payées bien plus que la moyenne des Burkinabès.
Ces délégués du conseil d’usine informatique vont défendre leurs intérêts de classe formoise au comité de zone. La formoisie sera donc surreprésentée par rapport à la proportion réelle qu’elle a dans la population totale.
L’équivalent des comités d’usine dont parle Bordiga sont les CDR de service de Thomas Sankara.
Mais ces CDR de service n’étaient pas reliés aux CDR de zones géographiques, CDR de quartiers, CDR de village, CDR de ville.

Il faut préciser que les CDR de service avaient des attributions spécifiques qui les différenciaient quelque peu des autres structures de base : dans les services publics, parapublics et privés, le comité participait à la gestion du service, en même temps qu'il le contrôlait Maitrise de  Kakiswendépoulmdé Marcel Marie Anselme LALSAGA Les Comités de Défense de la Révolution (CDR) dans la politique du Conseil National de la Révolution (CNR) de 1983 à  1987: une approche historique à  partir de la ville de  Ouagadougou

Les CDR de base sont  à la fois des CDR de zone (le comité départemental) et des CDR de spécialités (les Comité de garnison) concernant les militaires. 

Les structures générales qui incorporaient les CDR de base étaient les suivantes :

· le Comité départemental60 : il regroupait les délégués des CDR de base relevant d'un même département : village, ville, secteur, corps, élèves, étudiants, service ;

· le Comité de garnison61 : il était constitué par l'ensemble des délégués de bureau des différents corps militaires et paramilitaires installés dans une garnison ;

· le Comité de coordination des services62 : il se composait des délégués des

différents comités de service situés dans un même département territorial. 


Dans nos nouveaux CDR, les militaires doivent être des délégués des spécialités   


Les nouveaux CDR sur lesquels nous travaillons empêchent tout corporatisme et toute sur représentation d’une catégorie professionnelle quelle quelle soit. Chacun des 20 fonctionnaires et 5 étudiants doit se faire désigner par 5 personnes pour devenir DIB Délégué Intermédiaire de Base (premier niveau de représentation), 5 personnes correspondants s’attribuant une mission différente parmi les missions existantes, pédagogie, écolonomie, santé, sécurité , justice.



UN BROUILLON PRECEDENT VISIBLE DANS SES ARCHIVES CONTENAIT CETTE DOCUMENTATION QU'ELLE ALLAIT CERTAINEMENT FAIRE APPARAITRE DANS SON ARTICLE

 ARTICLE 21. – Le Comité de service

Il réunit tous les camarades d’un même service public, para-public ou privé.

Le Bureau du comité de service, élu en Assemblée Générale comprend :

- un délégué de service

- un responsable à la formation politique

- un responsable à l’information et à la propagande

- un responsable aux activités socio-économiques

- un responsable aux activités culturelles et sportives

- un responsable à la sécurité, à la6

 formation militaire et civique

- un responsable de la trésorerie.

Toutefois, pour certains cas particuliers (personnel en nombre réduit, chantiers, etc.…), la

composition et niveau du comité seront définis sur initiative des militants en accord avec le

Conseil Provincial et le Secrétariat Général National des C.D.R..


https://www.thomassankara.net/wp-content/uploads/2008/01/statutscdr.pdf


ARTICLE 26. – Le Comité de Coordination des Services

Il réunit les délégués des différents comités de services situés dans un même

département territorial.

Chaque service est représenté au Comité de coordination par son délégué.

Le bureau de coordination des services, élu en Assemblée Générale se compose de :

11

- un délégué coordonnateur

- un responsable à l’information, propagande et animation

- un responsable à la documentation et aux archives

- un responsable à la sécurité, à la formation militaire et civique

- un responsable à la trésorerie.





ARTICLE 28. – Le pouvoir révolutionnaire provincial (P.R.P.) est l’organe de conception et

d’exécution du pouvoir local.

ARTICLE 29. – Les membres du P.R.P. sont élus par le Conseil Provincial, à l’exception du

Haut-Commissaire.

ARTICLE 30. – Le P.R.P. est composé comme suit :

- un Haut-Commissaire nommé par le C.N.R.

- un Secrétaire Général

- un délégué à la défense et à la sécurité

- un délégué à la justice populaire

- un délégué à l’équipement et aux communications

- un délégué aux finances

- un délégué à l’information et à la propagande

- un délégué au développement agro-pastoral

- un délégué à la santé

- un délégué au commerce

- un délégué à l’éducation

- un délégué à la culture et à l’artisanat

- un délégué au sport

- un délégué au tourisme et à l’hôtellerie

- une déléguée aux activités féminines.

ARTICLE 31. – Le P.R.P. dispose d’un secrétariat permanent composé du HautCommissaire, du secrétaire général du P.R.P., du délégué à la défense et à la sécurité, du

délégué à l’information et à la propagande, de la déléguée aux activités féminines. Les

membres du secrétariat permanent doivent résider au chef-lieu de la Province.

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