mardi 16 mars 2010

chez Paul Jorion, une réponse à "tous les commentateurs" (crétinisme parlementaire VS délégation révocable)

@ tous les commentateurs (et tous les lecteurs)
Pas une seule fois, sur cette liste de commentaires n'apparait le mot "révocabilité" ni le mot "révocable".
Ni - concernant l'actuel gouvernement - le terme de "révocation".

La seule solution : vous grouper par 25 et désigner votre délégué révocable.
Commencer à construire la pyramide que j'évoquais dans un précédent commentaire ici.
http://revolisationactu.blogspot.com/2010/03/chez-paul-jorion-un-sondage-en-faveur.html

Vous vous plaindrez ad vitam aeternam tant que vous ne mettrez pas - VOUS MÊMES - en œuvre la révocabilité des élus.
Vous vous plaindrez des capitalistes qui vous rigoleront au nez tant que vous resterez prisonniers de la grille mentale que dénonçait Marx (cité par Lénine)
"Au lieu de décider une fois tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante "devait représenter" et fouler aux pieds [ver-und zertreten] le peuple au Parlement, le suffrage universel devait servir au peuple constitué en communes, comme le suffrage individuel sert à tout autre employeur en quête d'ouvriers, de surveillants, de comptables pour ses entreprises."
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Et Lénine, après avoir cité Marx poursuivait
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Cette remarquable critique du parlementarisme, formulée en 1871, est elle aussi aujourd'hui, du fait de la domination du social-chauvinisme et de l'opportunisme, au nombre des "paroles oubliées" du marxisme. Les ministres et les parlementaires de profession, les traîtres au prolétariat et les socialistes "pratiques" d'à présent ont entièrement laissé aux anarchistes le soin de critiquer le parlementarisme; et, pour cette raison d'une logique surprenante, ils qualifient d'"anarchiste" toute critique du parlementarisme ! ! On ne saurait s'étonner que le prolétariat des pays parlementaires "avancés", écœuré à la vue de "socialistes" tels que les Scheidemann, David, Legien, Sembat, Renaudel, Henderson, Vandervelde, Stauning, Branting, Bissolati et Cie, ait de plus en plus souvent accordé ses sympathies à l'anarcho-syndicalisme, encore que celui-ci soit le frère jumeau de l'opportunisme.


Mais, pour Marx, la dialectique révolutionnaire n'a jamais été cette vaine phraséologie à la mode, ce hochet qu'en ont fait Plékhanov, Kautsky et les autres. Marx a su rompre impitoyablement avec l'anarchisme pour son impuissance à utiliser même l'"écurie" du parlementarisme bourgeois, surtout lorsque la situation n'est manifestement pas révolutionnaire; mais il a su, en même temps, donner une critique véritablement prolétarienne et révolutionnaire du parlementarisme.


Décider périodiquement, pour un certain nombre d'années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au Parlement, telle est l'essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles parlementaires, mais encore dans les républiques les plus démocratiques.


Mais si l'on pose la question de l'État, si l'on considère le parlementarisme comme une de ses institutions, du point de vue des tâches du prolétariat dans ce domaine, quel est donc le moyen de sortir du parlementarisme ? Comment peut-on s'en passer ?


Force nous est de le dire et redire encore : les enseignements de Marx, fondés sur l'étude de la Commune, sont si bien oubliés que le "social-démocrate" actuel (lisez : l'actuel traître au socialisme) est tout simplement incapable de concevoir une autre critique du parlementarisme que la critique anarchiste ou réactionnaire.


Certes, le moyen de sortir du parlementarisme ne consiste pas à détruire les organismes représentatifs et le principe électif, mais à transformer ces moulins à paroles que sont les organismes représentatifs en assemblées "agissantes". "La Commune devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois."


Un organisme "non parlementaire mais agissant", voilà qui s'adresse on ne peut plus directement aux parlementaires modernes et aux "toutous" parlementaires de la social-démocratie ! Considérez n'importe quel pays parlementaire, depuis l'Amérique jusqu'à la Suisse, depuis la France jusqu'à l'Angleterre, la Norvège, etc., la véritable besogne d'"État" se fait dans la coulisse; elle est exécutée par les départements, les chancelleries, les états-majors. Dans le parlements, on ne fait que bavarder, à seule fin de duper le "bon peuple". Cela est si vrai que, même dans la République russe, république démocratique bourgeoise, tous ces vices du parlementarisme sont apparus aussitôt, avant même qu'elle ait eu le temps de constituer un véritable parlement.
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Nous en sommes toujours au même point.

La seule différence, c'est le fait que - par le bilan de l'Histoire - nous SAVONS maintenant que cette structure de soviets en pyramide avec des délégués révocables est la PRINCIPALE MESURE qu'il faudra préserver contre vents et marées, contre tous les nouveaux néo-staliniens d'où qu'ils viennent. (à la dénonciation desquels je travaille - d'ailleurs - depuis 1993, quant aux mobiles qui seront les leurs et aux moyens qu'ils utiliseront pour rééditer leurs exploits de 1921-1927)

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