jeudi 6 janvier 2011

Pendant que l'impérialisme agresse la Côte d'Ivoire, la jeunesse d'Algérie rejoint la jeunesse de Tunise dans la lutte contre les régimes compradores pourris

Pendant que le truqueur Ouattara multiplie ses appels criminels auprès de ses maitres pour obtenir une attaque armée contre la Côte d'Ivoire (Ouattara veut une expédition commando Le Figaro 6/01 16:27), la jeunesse de Tunisie et d'Algérie se lance à l'offensive contre les pantins de l'impérialisme que sont les régimes quasi fascistes de ces deux pays.
Les mobilisations de la jeunesse kabyle de l'été 2001 avait été interrompue par la manipulation du 11 septembre.
Mais la vague mondiale qui RENVERSERA LE CAPITALISME REPART DE PLUS BELLE à Alger-même.

Abderrahmane Semmar de El Watan nous donne l'état de la température dans cette Alger qui était, après 1962, la capitale mondiale de la révolution anticoloniale.

Alger : les émeutes se propagent dans plusieurs quartiers ! (source El Watan)

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le 06.01.11 | 13h50 Réagissez
 

 Depuis mercredi soir, des troubles à l'ordre public ont éclaté dans les quartiers de Bachdjerrah et la situation demeure tendue dans toute la banlieue d'Alger
zoom | © D.R
Depuis mercredi soir, des troubles à l'ordre public ont...

Un bureau de poste ravagé, une agence Djezzy saccagée, un grand Bazar attaqué, le climat qui règne depuis la nuit du mercredi à Bachdjerrah est digne d'un film de guerre !

 En début de l'après-midi, des jeunes cagoulés et armés de projectiles dont l'envie d'en découdre est largement visible sur leurs visages s'organisent et s'attroupent au niveau du Lotissement "Michel" et du quartier "l'Appreval" à Kouba.
C'est l'embrasement ! A Gué de Constantine, Bachdjerrah et Kouba, un climat de tension terrible caractérise de nombreux quartiers et cités populaires. La colère contre la cherté de la vie et la misère a fait sortir dans la rue depuis mercredi soir des centaines de jeunes exaspérés par leurs conditions sociales déplorables.
De l'aveu même de plusieurs témoins oculaires, les affrontements avec les forces de l'ordre ont été d'une violence inouïe. Des bandes de voleurs ont su des lors comment profiter de la révolte à laquelle était livrée Bachdjerrah pour s'attaquer à des commerces et les dévaliser. Du bureau de la poste en passant par l'agence Djezzy et le grand Bazar "Hamza" situé au centre de Badjcherrah, les jeunes émeutiers n'ont reculé devant rien pour s'attaquer à tous les édifices.
Par la suite, des routes ont été bloquées à coup de pneus brûlés jusqu'à la rue Tripoli de Hussein Dey où pas moins de six entreprises, des bureaux d'études, des sociétés de sous-traitances et de vente de matériel industriel, ont été cambriolées et dévalisées vers les coups de 3 H du matin.
Débordés, les forces de police ont été pris pour cible de toutes part par des jeunes qui ont adopté durant toute la nuit la technique de la guérilla urbaine.  Et au rythme où vont les choses, rien ne laisse présager une quelconque amélioration d'ici la nuit de ce jeudi dans les quartiers chauds la banlieue est de la capitale.
Le même scénario risque également de se produire dans les communes et quartiers de la banlieue ouest. Pour preuve, depuis le début de l'après-midi, à Dergana, El-Hamiz et Bordj El-Kiffan, des routes ont été bloquées par des jeunes émeutiers dans plusieurs quartiers de ces communes dont le ciel est, désormais, obscurci par le feu des pneus brûlés.  
Abderrahmane Semmar
 Béatrice KHADIGE de l'AFP relève
D'autres manifestations éclatent depuis des mois par petits groupes un peu partout dans le pays pour dénoncer aussi l'absence de logements sociaux, les passe-droits et la corruption. Dans le même temps, des bidonvilles illégaux sont rasés.
(...)
C'est la poursuite de la vague de 2001 !Je relevais ce fait dans le texte du 28 décembre cette nouvelle montée en puissance de la révolution mondiale. (Une alternative à l'interview de Laurent Gbagbo : les réponses qu'aurait faites un révolutionnaire égalitariste digne successeur de Patrice Lumumba et de Thomas Sankara.)

Avant-hier soir, le 26, le journal Le Figaro mettait en ligne
Vous ne croyez donc pas à la possibilité d'une intervention militaire ? [contre la Côte d'Ivoire]
Réponse révolutionnaire : Mais bien au contraire. Je crois bel et bien possible une guerre ouverte, une guerre armée de la part de ces gens-là.
Mais, il faut clarifier quels sont leurs mobiles pour savoir quelle est la meilleure réponse à leur apporter.
Nous sommes actuellement dans une phase terminale de la période ouverte par l'attaque terroriste de la ville de New York par les amis saoudiens de Georges Bush.
Il faut que soit éclairci le contexte dans lequel s'est produit le 11 septembre.
En effet, l'été 2001 fut le moment de la grande révolte des jeunes Algériens de Kabylie - le Printemps Noir, ce fut l'été des grandes mobilisations de la jeunesse privilégiée mais opprimée des grands pays impérialistes. La ville italienne de Genova fut le théâtre d'affrontements visant à mettre au pas ces classes qui réclamaient toujours plus aux capitalistes.
C'est à cela que servit le 11 septembre 2001: mettre un coup d'arrêt à la mobilisation anticapitaliste mondiale.
C'est bien de ça qu'il s'agissait : toutes les classes opprimées voulaient en finir de trente années d'offensive bourgeoise : depuis 1973 et Pinochet, la classe capitaliste à l'offensive reprenait – un à un – tous les cadeaux coloniaux qu'elle avait faits aux salariés privilégiés de la Terre du Nord.
La guerre contre l'Afghanistan, la guerre contre l'Irak avaient eu cette fonction : reprendre la main. Ne pas laisser les classes exploiteuses opprimées de Terre du Nord faire grossir les pré-conditions de la révolution mondiale.
C'est dans ce contexte que survient l'attaque contre la Côte d'Ivoire.
La classe capitaliste mondiale a peur.
Elle a vu ce qui s'est passé tout au long de l'année 2010 en France, les mobilisations rassemblant des millions de manifestants.
Heureusement - pour cette classe bourgeoise - seules les retraites furent l'objet d'une lutte.
Mais il fallut pour cela toute la capacité de sabotage de la gauche de l'extrême gauche, du NPA, des faux anarchistes arrivistes de la CNT....
Tous sabotèrent : pas un mot sur le chômage, pas un mot sur l'Afrique, pas un mot sur le couvercle carbone.
Et donc pas un mot sur la REVOCATION possible de Nicolas Sarkozy par des délégués révocables.

Les 4 enjeux majeurs étaient mis dans l'ombre.
Le résultat de ce sabotage, ce fut la défaite provisoire. Une défaite qui rendit « crédibles » les solutions des pires amis de la classe des salariés : les Strauss-Kahn et autres Ségolène Royal.
Mais la bourgeoisie a peur.
Elle a peur que les chômeurs pauvres de France ne se mobilisent, elle a peur que les jeunes petits fils et petites filles de l'Afrique ne descendent dans les rues pour exiger la fin de la guerre contre l'Afrique.
La fin de la guerre menée depuis 1961.
L'attaque contre la Côte d'Ivoire sert à cela : créer une situation de guerre ouverte pour faire un exemple à l'intention de tous les Camerounais qui voudraient en finir avec Biya, à l'intention de tous les congolais, de tous les Gabonais, de tous ces peuples victimes de tricheurs...
Ils veulent ECRASER LE MOUVEMENT 2004 !
Ils veulent en finir avec les PATRIOTES ivoiriens !
C'est la raison pour laquelle, la guerre qu'ils préparent est la guerre de toute l'Afrique, la guerre de toute l'Europe des pauvres, la guerre de tous les Américains pauvres, depuis le sud du Chili jusqu'aux Indiens du Québec...
C'est une guerre du capitalisme pourrissant contre les Pauvres de toute la planète.
plus loin, dans son article AFP, Béatrice KHADIGE donne des précisions sur le contexte de ces manifestations émeutières.
Actuellement, 75% des Algériens ont moins de 30 ans et plus de 20% des jeunes sont chômeurs, selon le FMI.
Cette situation les fait fuir vers l'Europe. Faute de visas, ils partent en haute mer au risque de leur vie et toutes les semaines, les tentatives de dizaines d'entre eux échouent.
Mohammed Saib Musette, sociologue du Centre de recherches de l'économie appliquée au développement (CREAD), tire la sonnette d'alarme. "Je crains que la situation s'embrase", a-t-il souligné à l'AFP, alors que le pays est en Etat d'urgence depuis la décennie noire anti-islamiste des années 90.
"Il y a un effet de contagion notamment quand on pense à ce qui se passe avec la Tunisie" (où des manifestations violentes depuis décembre ont fait quatre morts), selon M. Musette, même si "la situation n'est pas semblable". "Il y a plus de libertés ici", compare-t-il, et "l'Algérie est un pays très riche" grâce à ses hydrocarbures.
Contrairement aux émeutes de 1988 survenues alors que les caisses de l'Etat algérien étaient vides, le gouvernement a annoncé fièrement que le pays disposait de 155 milliards de dollars de réserves en devises à la fin décembre et que ses recettes en hydrocarbures avaient atteint 55,7 milliards de dollars.
La question fondamentale va être - comme en Côte d'Ivoire, comme en Tunisie - l'auto-organisation démocratique.
Si les jeunes se groupent par 25 et désignent leur délégué révocable, si les jeunes se regroupent en définissant des cahiers de revendication révolutionnaire, aucun parti politique d'aucune classe sociale ne pourra trouver la force de manipulation pour freiner le mouvement populaire.

C'EST DE LA REVOLUTION AFRICAINE QU'IL S'AGIT !
LA REVOLUTION ANTI-CAPITALISTE MONDIALE
DE ALGER A DOUALA; DE ABIDJAN A TUNIS !

A BAS LES GOUVERNEMENTS COMPRADORES
LE POUVOIR AU PEUPLE !
DELEGATION GENERALE REVOCABLE !
UN DELEGUE DE BASE POUR 25 délégateurs !

1000 EUROS POUR TOUS LES TERRIENS EST LE MOT D'ORDRE QUI REGROUPERA L'AVANT-GARDE EGALITARISTE !

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