jeudi 23 mai 2013

Georges Moustaki meurt quand la Révolution Permanente s'apprête à éclater en France et dans le monde (un concept trotskyste) un article par Yanick Toutain sur Mediapart-blog

Georges Moustaki meurt quand la Révolution Permanente s'apprête à éclater en France et dans le monde (un concept trotskyste)

Je voudrais, sans la nommer, Vous parler d'elle Comme d'une bien-aimée, D'une infidèle, Une fille bien vivante Qui se réveille A des lendemains qui chantent Sous le soleil. C'est elle que l'on matraque, Que l'on poursuit que l'on traque. C'est elle qui se soulève, Qui souffre et se met en grève. C'est elle qu'on emprisonne, Qu'on trahit qu'on abandonne, Qui nous donne envie de vivre, Qui donne envie de la suivre Jusqu'au bout, jusqu'au bout. Je voudrais, sans la nommer, Lui rendre hommage, Jolie fleur du mois de mai Ou fruit sauvage, Une plante bien plantée Sur ses deux jambes Et qui trame en liberté Ou bon lui semble. Je voudrais, sans la nommer, Vous parler d'elle. Bien-aimée ou mal aimée, Elle est fidèle Et si vous voulez Que je vous la présente, On l'appelle Révolution Permanente !
Georges Moustaki avait choisi le titre "SANS LA NOMMER" pour chanter le concept de Parvus et de Léon Trotsky.
Ce concept datait de janvier 1905 et reprenait une idée de Karl Marx...
Il s'agissait de faire autant de révolutions que de classes sociales exploiteuses...
Le concept postmarxiste de REVOLISATION est quasiment identique au concept de révolution permanente. Il ajoute la lutte des strates et la victoire inéluctable de la strate des Répétants sur la strate des Parasites et celle des Répétants.

Nous chantions la chanson de Moustaki dans des feux de camps, dans des sessions de formation marxistes-révolutionnaires.
Nous avions 20 ans en 1974 !
C'est en 1969 qu'il avait composé cette chanson qu'il avait interprétée la première fois au festival de l'île de Wight.
Georges Moustaki chantait la Révolution Permanente de Trotsky SANS LA NOMMER© Georges Moustaki

Toute sa vie, Georges Moustaki était resté un innovois et un compagnon de route de la formoisie pseudo-rebelle. Il avait accompagné fidèlement la dégénescence des dirigeants de l'ex LCR jusqu'au réformisme stérile du NPA...

Description de cette image, également commentée ci-aprèsIl soutint donc récemment la candidature Poutou !!!
C'est sur le Huffington Post qu'il soutenait donc l'ombre de ce qu'avait été la LCR trotskyste de 1973-1979.
Il soutenait des gens qui étaient devenus les ombres d'eux-mêmes...
Et Moustaki est mort en étant devenu - aussi - l'ombre de celui qui avait écrit La Révolution Permanente...
IL NE ME SERAIT PAS VENUE L'IDEE D'ALLER LUI EXPLIQUER QUE REVOLUTION PERMANENTE C'EST DONC LE COMBAT POUR L 'ABOLITION DES DROITS D'AUTEUR ET LA DESTRUCTION DE SA PROPRE CLASSE SOCIALE : L'INNOVOISIE SPOLIATRICE !!
Nous gardons dans notre coeur l'auteur de 1969, le chanteur du Temps de Vivre....
Nous gardons dans notre coeur celui qui fut un Innovant avant d'être un corrompu innovois.....
Nous, nous ne sommes pas schizophrène comme les membre corrompus de la strate des Innovants, nous ne sommes pas comme les innovois....  La révolution anticapitaliste - la première des QUATRE principales révolutions de la révolution permanente qui vient est SUR LE POINT D'ECLATER....
Georges Moustaki ne la verra pas !

C'est dommage !!!!
Georges Moustaki
Georges Moustaki
Instrumentiste, auteur-compositeur-interprète, poète
Georges Moustaki a vécu plusieurs vies. S'il accepte aujourd'hui, par le biais de cette tribune, de commenter la campagne présidentielle, c'est parce qu'un jour, au sortir de l'adolescence, il a pris la plume... pour un journal.
J'ai quitté l'Egypte vers l'âge de 17 ans. Arrivé en France, j'étais sans ressources. Un client et ami de mon père dirigeait, à Alexandrie, un journal francophone, La Réforme. Il me confia une rubrique dans l'édition du dimanche, La Réforme illustrée. Je racontais alors la vie culturelle parisienne. J'allais au théâtre, au cinéma, je dévorais tous les livres que les éditeurs m'envoyaient. Et les revendais à un voisin libraire pour arrondir mes fins de mois! Ce métier fut exaltant, je choisissais moi-même les sujets et laissais aller ma prose. J'ai même essayé la critique gastronomique. J'avais un culot monstre: je rentrais dans les plus grands restaurants, habillé plus que modestement et commandais le meilleur de la carte. Certains chefs étaient devenus des copains, du coup, je faisais la pub de leur resto dans le journal. Du copinage, en quelque sorte!
Je pensais exercer ce métier toute ma vie. Mes chansons ne rencontraient pas le succès, alors je vivais de cette activité. Et puis, sur un plan créatif, j'ai bien aimé jouer avec les mots. Mais deux ans plus tard, la crise de Suez éclata. La France rompit ses liens avec l'Egypte, les ambassades tirèrent le rideau et on me retira mon accréditation en tant que journaliste.
Le cas Philippe Poutou
Dans cette présidentielle, s'il y a un candidat dont les arguments m'interpellent, dans le sens où sa parole me touche, c'est Philippe Poutou. Il a l'air perdu dans l'univers politicien. Il le dit lui-même qu'il ne sera pas élu, mais il tient à cette tribune pour que le monde ouvrier ait voix au chapitre. Et je trouve cela attendrissant, oui c'est le terme qui convient selon moi. De surcroît, je trouve ses revendications radicales et justes. J'aimais bien Olivier Besancenot en 2002. Il avait du charisme et de la conviction. Mais je trouve Philippe Poutou plus émouvant. Il est d'apparence plus fragile. D'apparence seulement.
Le plus cabotin dans cette campagne, c'est Jean-Luc Mélenchon, qui est très bon. En 2007, j'avais soutenu Ségolène Royal. Je m'étais "mouillé". Je n'avais pas de sympathie pour ce que représente Sarkozy. Etais-je en accord avec toutes les idées de Ségolène? Non. Pour la simple et bonne raison que je ne suis d'accord avec aucune idée politique de manière inconditionnelle. Ce n'est pas dans le monde que l'on propose, ce monde politique, des programmes électoraux, que j'aimerais vivre. J'ai des objectifs marginaux, alors tous les programmes électoraux ne me concernent pas. Je n'ai pas demandé de retraite, ni de sécurité sociale. Bien sûr, j'ai des sympathies de gauche, parce que c'est là que je rencontre les gens les plus proches de moi.
Ma sensibilité se rapproche des libertaires, des grévistes. Pas d'une idéologie ni d'une mouvance. Je n'ai ni pour vocation ni pour mission d'imposer mes idées. J'ai des pulsions, des utopies...
Georges Moustaki

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