dimanche 6 février 2011

Une lettre de loin improvisée : "La plus grosse arnaque", Tunisie, Egypte, la proto-formoisie compradore commence son suicide politique en refusant d'unifier son combat avec le formariat. Il faut 1200 £ pour tous au Caire, il faut 500 dinars pour tous à Tunis, il faut un gouvernement de délégués nationaux révocables, il faut l'africation et l'abolition du capitalisme, il faut TROIS révolutions de plus !

Ce texte est impromptu..... Le texte de ce matin a eu tout son début de perdu par un plantin de OpenOffice....
C'est une réponse improvisée à un lien du mur de Téméraire Mirage.

LA PLUS GROSSE ARNAQUE POLITIQUE DE L'HISTOIRE DE LA TUNISIE



  • Ghanouchi et le RCD sont en train de réussir la plus grosse arnaque politique de l'histoire de la Tunisie ! mais bon laissons leurs du temps... n'oubliant pas qu'ils ont versé des larmes en Direct sur TV7, en plus le ministre de l'intérieur est sympa ...ils ont l'air honnête... laissant leurs 6 mois et après on verra Pffffffffffff j'ai envie de vomir
    Durée : 11:27


    • 3 personnes aiment ça.

      • Lili Ben Ezzeddine Faire des enquêtes ( CV , avoirs , histoire , ...) sur tous
        De vraies enquêtes ...
        Tout le monde "raconte"
        Certaines choses sont évidentes d'autres le sont moins
        Vigilance , vigilance

        Il y a 4 heures 

      • Téméraire Mirage J'espère du moins que toute personne qui a subi un les griefs de ses chacals puisse déposer ses plaintes et étaler ses accusations et ses preuves !
        Il y a 4 heures

Je réponds à ces propos de Téméraire Mirage
@Téméraire Mirage J'espère du moins que toute personne qui a subi un les griefs de ses chacals puisse déposer ses plaintes et étaler ses accusations et ses preuves !
...
IL faut PORTER PLAINTE CONTRE L'INTERNATIONALE SOCIALISTE et LIER ce combat au COMBAT des familles des victimes de MOUBARAK en EGYPTE... c'est le seul moyen de PERCER LE MUR DU SILENCE !

samedi 5 février 2011


17:15 le 5 février 2011, le criminel socialo-fasciste du PND (NDP الحزب الوطنى الديمقراطى Al-Hizb al-Watani ad-Dimuqrati) Mohammed Hosni Moubarak محمد حسني سعيد مبارك), vient de démissionner de son poste de secrétaire général du PND ! Après la démission collective du bureau exécutif du parti peu avant.

vendredi 4 février 2011

Corrompus, criminels, et ... menteurs.... ils viendront vous dire qu'ils ont chassé Moubarak de leur gang criminel international le 31 janvier !!!! Luis Ayala, Martine Aubry, Ségolène Royal, Benoit Hamon, gangsters, socialo-fascistes, assassins du peuple égyptien....



Aubry est déjà à DAKAR pour vous ROULER DANS LA FARINE et Besancenot est en train de préparer un RCD bis.... comme ils l'ont fait en France depuis 1995...

Martine Aubry, Eva Joly, Olivier Besancenot, Pierre Laurent... De nombreux représentants de la gauche française arrivent à Dakar, pour participer au 11e Forum social mondial (FSM), qui s’ouvre aujourd’hui. La patronne du PS, notamment, veut livrer sa "vision" de l’Afrique, en rupture avec le "discours de Dakar" de Nicolas Sarkozy. (France Info)

Il se veut le contrepoint du Forum économique mondial de Davos. Le Forum social mondial tient sa 11ème édition à Dakar, au Sénégal, avec pour thème "les crises du capitalisme et des civilisations". Entre 40.000 et 50.000 personnes sont attendues à partir d’aujourd’hui, dont le Bolivien Evo Morales, le Vénézuélien Hugo Chavez et l’ancien dirigeant brésilien Lula.
Sans oublier une importante délégation de la gauche française : les eurodéputés d’Europe Ecologie Eva Joly et Jean-Paul Besset, le numéro 1 communiste Pierre Laurent, la co-leader du Parti de Gauche Martine Billard ou encore Olivier Besancenot, porte-parole du NPA se croiseront à Dakar.
Martine Aubry aussi a fait le déplacement. La patronne du PS a bien l’intention de prendre le contrepied de Nicolas Sarkozy. "A travers ce voyage, elle veut rompre avec cet inconscient post-colonial français qui a conduit à des discours malheureux comme celui de Dakar", explique le secrétaire socialiste à l’International Jean-Christophe Cambadélis, en faisant référence au discours prononcé en 2007 par le chef de l’Etat qui avait déploré que "l’homme africain" ne soit "pas assez entré dans l’Histoire".

Ces gens osent se pavaner en TERRITOIRE OCCUPE ! Le Sénégal est l'une des principales bases militaires de la France à fric !
Et tous les clowns menchéviks et colonialistes de la formoisie osent faire leur réunion là-bas... sous la protection des assassins de l'Afrique !
ABDOULAYE WADE DEGAGE !

mardi 25 janvier 2011


Moubarak DEGAGE ! Bouteklika DEGAGE ! M6 DEGAGE ! Paul Biya DEGAGE ! Ali Bongo DEGAGE ! Abdoulaye Wade DEGAGE !


La Grande Révolution Africaine a atteint les confins du Machrek. Après la tentative trop sectaire du RCD d'Algérie, ce sont maintenant les Egyptiens qui sont dans les rues.
Les grande révolution exportent leur vocabulaire. Les Russes avaient exporté le mot "soviet". Aujourd'hui ce sont les Tunisiens qui ont exporté le vocable des francophones "DEGAGE" !
Le DEGAGE RCD est en train de se répandre dans toute l'Afrique? Aujourd'hui ce sont les foules égyptiennes exaspérées par la mafia compradore Moubarak qui gouverne au service de la bourgeoisie mondiale qui se lancent à la conquête du pouvoir populaire !
Ces gens du NPA, ces opposants de 2010 au mot d'ordre "Révoquons Sarkozy" ne sont rien d'autre qu'un groupe de SABOTEURS contre-révolutionnaires A L'INTERIEUR des mouvements sociaux...

Si vous ne faites pas 3 REVOLUTIONS DE PLUS..... vous retournerez d'où VOUS VENEZ ....

mardi 21 avril 2009


Critique matérialiste dialectique du texte écrit par Trotsky «en Défense du marxisme» 1/3 "Craipeau oublie les principaux enseignements du marxisme".



La protection que vous a donnée l'EGYPTE par son insurrection est en train de faiblir : les même forces de sabotage formois qui ont empêché l'auto-organisation populaire en Tunisie sont en train de jouer en Egypte: LA FORMOISIE QUI CRAINT DE PARTAGER 1200 £ égyptiennes (même salaire pour tous à partir de 14 ans) est la même CLASSE SOCIALE qui REFUSE LE MOT D'ORDRE DE 500 DINARS POUR TOUS LES TUNISIENS.....
Dans l'après-midi du 14 janvier, avant même la victoire, j'écrivais :

vendredi 14 janvier 2011

500 DINARS par mois pour tous les Tunisiens de plus de 14 ans ! Et 250 dinars par enfant ! Aujourd'hui !!! A bas Ben Ali, le socialo-fasciste ! 1000 euros demain pour tous les Terriens (2000 dinars pour tous les Tunisiens)


Il n'existe de combat contre le RCD qui resterait à l'écart de la QUESTION SOCIALE que dans l'imaginaire des cadres de la formoisie..... Les pauvres du poème de Wala Kasmi

mercredi 26 janvier 2011


"Qui a fait la révolution !" Un poème de Wala Kasmi en arabe dialectal traduit et adapté par Téméraire Mirage

Qui a fait la Révolution ?

Ce sont les Fréchich …
Ce sont les les Hammama … et pas les riches,
Ce sont les Portefaix,
Les cireurs et les maçons des chantiers,

Ce sont les chômeurs et les vagabonds,
Les gueux et les mendiants,
Ce sont les va-nu-pieds,
Et les fils de la balafrée,

Ce sont les marchands ambulants,
Qui ont fait cette révolution !

C’est sont les enfants de Tala,
De Kasserine, Regueb, et Jelma
De Bouzayen, Sidi Bouzid et Meknassy,
Les enfants oubliés de l’arrière pays,

C’est la Révolution des opprimés,
Des ignorés et des maltraités,
C’est la Révolution des truands,
Des misérables et des mendiants,

 



... ont totalement été abandonné par cette moyenne formoisie compradore......

IL Y A URGENCE A CONSTRUIRE
UN PARTI ÉGALITARISTE
qui réclamerait
ZÉRO CHÔMEURS !
Un salaire de 500 dinars pour TOUS les Tunisiens
de plus de 14 ans
et demi-part de 250 dinars par enfant de - de 14.
AFRICATION DE TOUTE L'ECONOMIE
Gestion par investissement démocratique
(130 dinars par mois à investir par citoyen)
ABOLITION DES ELECTIONS,
de la CONSTITUTION, de toutes constituantes
DELEGATION GENERALE REVOCABLE
(en commençant par
un délégué de base pour 25 délégateurs)
GOUVERNEMENT de DELEGUES REVOCABLES....

Je commence à comprendre le sentiment d'impuissance qui fut celui de Karl Marx voyant les Parisiens de 1870-1871 avancer vers le gouffre sans prendre aucune des décisions fondamentales supplémentaires qui auraient du STABILISER les acquis premiers qui venaient d'être décidés. (en commençant par cet historique choix de délégués-députés REVOCABLES)...
« La Commune, notamment, a démontré que la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machine de l'État et de la faire fonctionner pour son propre compte. »[6]. (Karl Marx, La guerre civile en France sur Wikipédia) sur Marxists.org le texte
=
Le second Empire avait été la grande kermesse de la filouterie cosmopolite, les escrocs de tous les pays s'étaient rués à son appel pour participer à ses orgies et au pillage du peuple français. En ce moment même le bras droit de Thiers est Ganesco, crapule valaque, son bras gauche, Markovski, espion russe. La Commune a admis tous les étrangers à l'honneur de mourir pour une cause immortelle. - Entre la guerre étrangère perdue par sa trahison, et la guerre civile fomentée par son complot avec l'envahisseur étranger, la bourgeoisie avait trouvé le temps d'afficher son patriotisme en organisant la chasse policière aux Allemands habitant en France. La Commune a fait d'un ouvrier allemand son ministre du Travail. - Thiers, la bourgeoisie, le second Empire avaient continuellement trompé la Pologne par de bruyantes professions de sympathie, tandis qu'en réalité ils la livraient à la Russie, dont ils faisaient la sale besogne. La Commune a fait aux fils héroïques de la Pologne l'honneur de les placer à la tête des défenseurs de Paris. Et pour marquer hautement la nouvelle ère de l'histoire qu'elle avait conscience d'inaugurer, sous les yeux des Prussiens vainqueurs d'un côté, et de l'armée de Bonaparte, conduite par des généraux bonapartistes de l'autre la Commune jeta bas ce colossal symbole de la gloire guerrière, la colonne Vendôme.
La grande mesure sociale de la Commune, ce fut sa propre existence et son action. Ses mesures particulières ne pouvaient qu'indiquer la tendance d'un gouvernement du peuple par le peuple. Telles furent l'abolition du travail de nuit pour les compagnons boulangers; l'interdiction, sous peine d'amende, de la pratique en usage chez les employeurs, qui consistait à réduire les salaires en prélevant des amendes sur leurs ouvriers sous de multiples prétextes, procédé par lequel l'employeur combine dans sa propre personne les rôles du législateur, du juge et du bourreau, et empoche l'argent par-dessus le marché. Une autre mesure de cet ordre fut la remise aux associations d'ouvriers, sous réserve du paiement d'une indemnité, de tous les ateliers et fabriques qui avaient fermé, que les capitalistes intéressés aient disparu ou qu'ils aient préféré suspendre le travail.
Les mesures financières de la Commune, remarquables par leur sagacité et leur modération, ne pouvaient être que celles qui sont compatibles avec la situation d'une ville assiégée. Eu égard aux vols prodigieux commis aux dépens de la ville de Paris par les grandes compagnies financières et les entrepreneurs de travaux publics sous le régime d'Haussmann, la Commune aurait eu bien davantage le droit de confisquer leurs propriétés que Louis Napoléon ne l'avait de confisquer celles de la famille d'Orléans. (...)
Et quelle satire contre M. Thiers : tandis qu'il faisait pleuvoir des grands-croix sur les généraux bonapartistes, en témoignage de leur maestria à perdre les batailles, à signer les capitulations et à rouler les cigarettes à Wilhelmshoehe, la Commune cassait et arrêtait ses généraux dès qu'ils étaient suspectés de négliger leurs devoirs, L'expulsion hors de la Commune et l'arrestation sur son ordre d'un de ses membres qui s'y était faufilé sous un faux nom et qui avait encouru à Lyon une peine de six jours d'emprisonnement pour banqueroute ,simple, n'était-ce pas une insulte délibérée jetée à la face du faussaire Jules Favre, toujours ministre des Affaires étrangères de la France, toujours en train de vendre la France à Bismarck et dictant toujours ses ordres à la Belgique, ce modèle de gouvernement ? Mais, certes, la Commune ne prétendait pas à l'infaillibilité, ce que font sans exception tous les gouvernements du type ancien. Elle publiait tous ses actes et ses paroles, elle mettait le public au courant de, toutes ses imperfections.
Dans toute révolution, il se glisse, à côté de ses représentants véritables, des hommes d'une tout autre trempe; quelques-uns sont des survivants des révolutions passées dont ils gardent le culte; ne comprenant pas le mouvement présent, ils possèdent encore une grande influence sur le peuple par leur honnêteté et leur courage reconnus, ou par la simple force de la tradition; d'autres sont de simples braillards, qui, à force de répéter depuis des années le même chapelet de déclamations stéréotypées contre le gouvernement du jour, se sont fait passer pour des révolutionnaires de la plus belle eau. Même après le 18 mars, on vit surgir quelques hommes de ce genre, et, dans quelques cas, ils parvinrent à jouer des rôles de premier plan. Dans la mesure de leur pouvoir, ils gênèrent l'action réelle de la classe ouvrière, tout comme ils ont gêné le plein développement de toute révolution antérieure. Ils sont un mal inévitable; avec le temps on s'en débarrasse; mais, précisément, le temps n'en fut pas laissé à la Commune. (...)Dans une brève esquisse d'organisation nationale que la Commune n'eut pas le temps de développer, il est dit expressément que la Commune devait être la forme politique même des plus petits hameaux de campagne et que dans les régions rurales l'armée permanente devait être remplacée par une milice populaire à temps de service extrêmement court. Les communes rurales de chaque département devaient administrer leurs affaires communes par une assemblée de délégués au chef-lieu du département, et ces assemblées de département devaient à leur tour envoyer des députés à la délégation nationale à Paris; les délégués devaient être à tout moment révocables et liés par le mandat impératif de leurs électeurs. Les fonctions, peu nombreuses, mais importantes, qui restaient encore à un gouvernement central, ne devaient pas être supprimées, comme on l'a dit faussement, de propos délibéré, mais devaient être assurées par des fonctionnaires de la Commune, autrement dit strictement responsables. L'unité de la nation ne devait pas être brisée, mais au contraire organisée par la Constitution communale; elle devait devenir une réalité par la destruction du pouvoir d'État qui prétendait être l'incarnation de cette unité, mais voulait être indépendant de la nation même, et supérieur à elle, alors qu'il n'en était qu'une excroissance parasitaire. Tandis qu'il importait d'amputer les organes purement répressifs de l'ancien pouvoir gouvernemental, ses fonctions légitimes devaient être arrachées à une autorité qui revendiquait une prééminence au-dessus de la société elle-même, et rendues aux serviteurs responsables de la société. Au lieu de décider une fois tous les trois ou six ans quel membre de la classe dirigeante devait « représenter » et fouler aux pieds le peuple au Parlement [4], le suffrage universel devait servir au peuple constitué en communes, comme le suffrage individuel sert à tout autre employeur en quête d'ouvriers, de contrôleurs et de comptables pour son affaire.
(...) La classe moyenne des villes de province vit dans la Commune une tentative de restaurer la domination que cette classe avait exercée sur la campagne sous Louis-Philippe, et qui, sous Louis-Napoléon, avait été supplantée par la prétendue domination de la campagne sur les villes.(...)
Cependant, commençant à désespérer du succès de sa campagne, Thiers résolut de changer de tactique; il ordonna, dans tout le pays, des élections municipales pour le 30 avril sur la base de la nouvelle loi municipale qu'il avait lui-même dictée à l'Assemblée nationale. Tant par les intrigues de ses préfets que par l'intimidation policière, Thiers attendait avec confiance que le verdict des provinces donnât à l'Assemblée nationale ce pouvoir moral qu'elle n'avait jamais possédé, et qu'elles lui adressent enfin la force matérielle dont il avait besoin pour vaincre Paris. Sa guerre de bandit contre Paris, qu'il exaltait dans ses propres bulletins, et les tentatives de ses ministres pour établir par toute la France le règne de la terreur, Thiers, dès le début, se préoccupait de les accompagner d'une petite comédie de la conciliation, qui devait servir plus d'un dessein. Elle devait duper les provinces, allécher les éléments bourgeois de Paris et, par-dessus tout, donner aux républicains avoués de l'Assemblée nationale l'occasion de cacher leur trahison envers Paris, derrière leur foi en Thiers.
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Si l'Egypte se stabilise et si aucun pays ne prend le relais.... vous allez voir la bourgeoisie mondiale prendre l'offensive.... vous êtes en deça de la situation russe de avril 1917 : Quand Lénine revient pour proclamer 'Tout le pouvoir aux soviets"..... la situation est bien plus favorable que la situation tunisienne actuelle : en effet, le Comité Exécutif de Pétrograd, est ,officiellement appuyé sur les délégués des conseils ouvriers et le gouvernement en censé RENDRE des comptes à ce comité exécutif...
=Léon Trotsky Histoire de la Révolution russe. Chapitre 11 La dualité de pouvoirs
En quoi consiste la dualité de pouvoirs ? On ne peut manquer de s'arrêter sur cette question que nous n'avons pas trouvée élucidée dans les travaux d'histoire. Pourtant, la dualité de pouvoirs est un état particulier d'une crise sociale, caractéristique non point seulement de la Révolution russe de 1917, quoique marqué précisément le plus nettement en elle. Des classes antagonistes existent toujours dans la société et la classe dépourvue de pouvoir s'efforce inévitablement de faire pencher à tel ou tel degré le cours de l'État de son côté. Cela ne signifie pourtant pas du tout que, dans la société, règne une dualité ou une pluralité de pouvoirs. Le caractère d'un régime politique est directement déterminé par le rapport des classes opprimées avec les classes dirigeantes. L'unité de pouvoir, condition absolue de la stabilité d'un régime, subsiste tant que la classe dominante réussit à imposer à toute la société ses formes économiques et politiques comme les seules possibles.(...)
La dualité de pouvoirs non seulement ne suppose pas mais, généralement, exclut le partage de l'autorité à parties égales et, en somme, tout équilibre formel des autorités. C'est un fait non constitutionnel, mais révolutionnaire. Il prouve que la rupture de l'équilibre social a déjà démoli la superstructure de l'État. La dualité de pouvoirs se manifeste là où des classes ennemies s'appuient déjà sur des organisations d'État foncièrement incompatibles - l'une périmée, l'autre se formant - qui, à chaque pas, se repoussent entre elles dans le domaine de la direction du pays. La part de pouvoir obtenue dans ces conditions par chacune des classes en lutte est déterminée par le rapport des forces et par les phases de la bataille.
(..) Si l'on considère le fait plus profondément, le double pouvoir du gouvemement provisoire et du Comité exécutif avait un caractère net de reflet. Le prétendant au nouveau pouvoir ne pouvait être que le prolétariat. S'appuyant sans assurance sur les ouvriers et les soldats, les conciliateurs étaient forcés de maintenir la comptabilité en partie double des tsars et des prophètes. Le double pouvoir des libéraux et des démocrates reflétait seulement un partage d'autorité non encore apparent entre la bourgeoisie et le prolétariat. Lorsque les bolcheviks évinceront les conciliateurs à la tête des soviets - cela dans quelques mois - la dualité souterraine des pouvoirs se manifestera, et ce sera la veille de la Révolution d'Octobre. Jusqu'à ce moment, la révolution vivra dans un monde de réfractions politiques. Déviant à travers les ratiocinations des intellectuels socialistes, la dualité de pouvoirs, étape de la lutte de classe, se transforma en idée régulatrice. C'est précisément par là qu'elle se plaça au centre de la discussion théorique. Rien ne se perd. Le caractère de reflet du double pouvoir de Février nous a permis de mieux comprendre les étapes de l'histoire où cette dualité apparaît comme un épisode de pléthore dans la lutte de deux régimes. C'est ainsi qu'une faible clarté lunaire, comme reflet, permet d'établir d'importantes conclusions sur la lumière solaire.
(Le lecteur est fortement incité à lire le chapitre entier,  le chapitre précédent et le chapitre suivant)
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En Tunisie, en ce 6 février, vous n'en êtes même pas là.... vous ne disposez même pas d'un organisme national qui serait censé REPRESENTER la population par des délégués révocables..... le président et le gouvernement sont comme le Prince Lvov et la clique de Milioukov .... à cette différence près que la TERREUR de la classe formoise des diplômés arrivistes face AUX PAUVRES DE TUNISIE est devenue telle que les USA vous narguent publiquement.
C'est d'ailleurs ce constat de la NOUVELLE TRAHISON des diplômés qui donne des ailes aux Moubarak et autres pantins égyptiens de l'impérialisme : POURQUOI cèder TOUT aux manifestants de la place Tahrir si la formoisie tunisienne nous prouve - une nouvelle fois - la bêtise crasse de cette classe .....

L'avenir de l'Afrique passe IMPERATIVEMENT par la TRAHISON.
Ce sera soit la TRAHISON des meilleurs éléments de la classe des diplômés envers la formoisie et leur ralliement au FORMARIAT, leur ralliement au prolétariat de la formation.
Ce que je fis consciemment en 1991.
J'avais compris que mon salaire était plus de 4 fois le niveau du PIB moyen mondial (8700/2000 F)
C'est ce choix que doivent faire les diplômés honnêtes...
Ne pas le faire revient à retomber - une nouvelle fois - dans ce qui est la TRAGEDIE AFRICAINE : LA TRAHISON DE LA FORMOISIE COMPRADORE qui va passer alliance avec les impérialistes pour que soient validés et reconnus leurs misérables privilèges.

Il faut encore 3 autres révolutions à la Tunisie. Il faut que l'africation abolisse le capitalisme et fasse basculer dans le vrai libéralisme qu'est le système de l'investissement démocratique.
Il faut dés-enformoiser la Tunisie et déchirer les diplômes. Il faut - aujourd'hui - embaucher tous les chômeurs à 500 dinars par mois et verser un salaire unique égal pour tous. Plus 250 dinars par enfant.
Il faut des-innovoiser la Tunisie et rendre GRATUIT TOUT l'immatériel. Il faut CHASSER LA SACEM ! Et verser 500 dinars à tous les auteurs, artistes, inventeurs, découvreurs...
Les universitaires ne sont que des vautours ignares de la véritable science économique (droits d'auteurs ancestraux) et ignares de la véritable science psychologique (pathologie consumériste).
Ils doivent retourner à l'humanité et se contenter du PIB moyen disponible. 500 dinars actuellement en Tunisie. 1200 £ en Egypte. Et, en aucun cas, dépasser le PIB moyen mondial potentiel (1000 euros pour tous les Terriens) - quand le PIB actuel réel n'est que de 600 euros (investissements inclus)
Quoi qu'il advienne de la TUnisie à court terme, quoi que parviennent à détruire du processus les impérialistes contre le peuple de la place Tahrir,  nous poursuivrons notre combat en faveur du libéral égalitarisme. NOus combattrons inlassablement tous les imbéciles des trois classes exploiteuses principales et des classes exploiteuses secondaires.
Combat contre la SPOLIATION, combat contre la BÊTISE, combat contre l'IGNORANCE, combat contre la PATHOLOGIE CONSUMERISTE !
NOUS VAINCRONS !


POST SCRIPTUM 17:00

C'est dans la ville où les femmes lancèrent les premières émeuts de la faim que se sont donnés rendez-vous tous les gangsters politiques de la formoisie mondiale !
ALTER-MONDIALISTES MANGEURS DE MIETTES DEGAGE !
Entre un Besancenot dont l'organisation LCR-NPA a renoncé depuis 1996 à mettre le combat "Troupes Françaises Hors d'Afrique", un Besancenot propriétaire immobilier, mangeur de miettes colonialistes, qui réclamait pour la formoisie européenne un SMIC européen à 1500 euros, financé sur la sueur et le sang de toutes les Aminata de l'Afrique et une Martine Aubry - membre de l'organisation criminelle internationale dont les membres Ben Ali et Moubarak viennent de prouver leur capacité à tuer en plein jour..... le tableau de l'abjection formoise est complet !
FORMOISIE EN AFRIQUE ! DEGAGE !


AFP - 06/02/2011 à 12:22

Le Forum social mondial débute sur fond de contestation dans le monde arabe

Le Forum social mondial (FSM) vaste rassemblement annuel d'altermondialistes, débute dimanche à Dakar sur fond de mouvements de contestation dans le monde arabe, particulièrement en Egypte et Tunisie, mais également dans le pays d'accueil, le Sénégal.

Photographe : Evaristo Sa :: Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à Brasilia, le 6 décembre 2010photo : Evaristo Sa, AFP
Le coup d'envoi de cette onzième édition du FSM va être donné dans l'après-midi par une marche dans les rues de la capitale sénégalaise.
Puis, jusqu'au 11 février, les milliers de participants attendus se répartiront en divers lieux de la ville, en particulier Gorée, île symbole de la traite négrière, pour débattre et proposer des alternatives au capitalisme "en crise", selon eux.
Plusieurs personnalités ont été annoncées, dont les présidents bolivien Evo Morales, vénézuélien Hugo Chavez, béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Condé, de l'Union africaine (UA) Jean Ping, l'ancien dirigeant du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, et la dirigeante du Parti socialiste français, Martine Aubry.
Le FSM, qui se tient juste après le Forum économique mondial de Davos, se présente comme le contrepoint à cette réunion du gotha politique et économique mondial dans une station de ski huppée des Alpes suisses.

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  • dans actualité :
  • Sénégal

C'est la deuxième fois depuis sa création en 2001 à Porto-Alegre, que le FSM se réunit en Afrique après celui de Nairobi en 2007, la première fois dans un pays d'Afrique francophone.
"L'Afrique illustre l'un des plus grands échecs de trois décennies des politiques néolibérales", indique le dossier de presse du FSM. "En réaction, les mouvements sociaux et les citoyens du monde se joignent aux peuples africains qui refusent de payer le prix des crises actuelles dans lesquelles ils n'ont aucune responsabilité", ajoute-t-il.
Le nord du continent africain a été depuis décembre 2010 le théatre de mouvements de contestation populaire qui ont abouti le 14 janvier à la fuite du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et ébranlent actuellement le président égyptien Hosni Moubarak.
A un degré moindre, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, est également confronté à la contestation populaire, de même que le régime de son homologue yéménite Ali Abdallah Saleh.
Et le Sénégal, pays musulman d'accueil du Forum dirigé depuis onze ans par Abdoulaye Wade, fervent partisan du libéralisme, est également confronté depuis des mois à des manifestations régulières et souvent violentes de jeunes.
Désespérés, confrontés au chômage et sans avenir, ils prennent prétexte des coupures d'électricité récurrentes qui exaspèrent toutes les couches de la société sénégalaise, pour exprimer leur colère à un an d'une présidentielle à laquelle Wade, 83 ans, entend se présenter pour un troisième mandat.
Cette onzième édition intervient à "un moment historique où tout est explosif", note Pouria Amirshahi, de la délégation du PS français au FSM.
Mais dix ans après sa première manifestation à Porto Alegre, le Forum reste un lieu de parole qui n'ébranle pas le capitalisme, dominant dans le monde.
"Nous ne décidons pas. Nous analysons des politiques et nous faisons des propositions alternatives", souligne Mignane Diouf, responsabble de l'organisation du Forum de Dakar, membre du Forum social sénégalais.
Selon ses responsables, le FSM regroupe tous ceux qui s'opposent "aux valeurs du néo-libéralisme que défendent les institutions internationales, les multinationales et même certains gouvernements qui laissent en rade la majorité de la population au bénéfice d'une frange de privilégiés qui usent et abusent des richesses du monde".


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LIRE AUSSI le texte suivant. On voit que l'organisateur Mamadou Migbab Diouf n'est qu'un COLLABO HARKI COMPRADORE : il négocie avec Laval-Wade la façon dont seront écrasées les paysans africains. Une formoisie compradore pourrie qu'il faudra balayer politiquement. Cette interview date de 2007 et se trouve sur le site REWMI

Mamadou Mignane DIOUF, coordonnateur du forum social sénégalais : ‘Signer les Ape, c’est accepter une diminution de 30 % dans nos budgets nationaux’

le Mardi 4 Décembre 2007 à 11:28 | Lu 714 fois

En déclarant publiquement dimanche dernier, lors de l’université d’hivernage d’Aj/Pads, qu’il ne signera pas les Accords de partenariat économique (Ape) entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, apporte de l’eau au moulin du Forum social sénégalais (Fss), une structure membre du Congad et qui se mobilise depuis quatre ans contre la signature de tels accords. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social sénégalais, explique leur opposition à l’Ape et donne raison au chef de l’Etat, en parlant des ‘chocs’ budgétaire, industriel et agricole que peut entraîner le démantèlement des droits de douanes avec l’entrée en vigueur des Ape.


Source : Walfadjri

Mamadou Mignane DIOUF, coordonnateur du forum social sénégalais : ‘Signer les Ape, c’est accepter une diminution de 30 % dans nos budgets nationaux’

Wal Fadjri : Comment avez-vous accueilli la décision du président de la République, Me Abdoulaye Wade, de ne pas signer les Accords de partenariat économique (Ape) avec l’Union européenne ?
Mamadou Mignane Diouf : C’est une décision que nous avons suivie à travers les ondes et lors d’une de ses interventions à Tf1. Dimanche dernier aussi, lors de l’université d’hivernage d’Aj/Pads on a réécouté le président Wade. Et on s’en félicite bien sûr, parce que, depuis trois à quatre ans, nous menons une campagne pour que les Accords de partenariat économique ne soient pas signés. Parce que les signer, c’est sacrifier là davantage la paysannerie sénégalaise et africaine, c’est aussi sacrifier l’économie de nos pays sous-développés. Quand nous avons appris la nouvelle venant du chef de l’Etat sénégalais, nous nous sommes dit que c’est une position qui recoupe celle que nous avons défendue pendant très longtemps. Et que cela nous fait penser qu’en vérité, nous n’avons pas perdu du temps en menant campagne pour qu’on ne signe pas les Ape. Nous avons travaillé avec les techniciens du ministère du Commerce et de la Cedeao à préparer des discours de ce genre venant de la part des chefs d’Etat. Maintenant, il reste à suivre cette démarche pour que cette position politique puisse être traduite dans des arguments techniques par des négociateurs afin que tout le monde comprenne que si nous n’avons pas signé, ce n’est pas parce que nous refusons de collaborer avec le reste de l’Europe, mais c’est parce que nous ne sommes pas encore prêts à signer des accords qui constituent un risque énorme pour notre économie au moment où nous parlons.

Wal Fadjri : Mais, faut-il rejeter en bloc les Ape ou négocier par branches ?

Mamadou Mignane Diouf : C’est même une décision courageuse que de dire que nous ne signons rien. Quand le président du Sénégal dit que nous ne signons rien, cela veut dire qu’autre chose est possible, il y a une alternative. Nous de la société civile, nous avons émis pas mal d’alternatives capables de remplacer les accords que nous sommes en train de négocier. Déjà sur la question du coton, dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), l’Afrique a énormément perdu et pourrait continuer à perdre si elle signait les Ape. Donc, la position de l’Afrique devrait être de dire que les Ape sous leur forme globale actuelle, nous ne pouvons pas les signer. Il faut voir autre chose. Et en attendant de trouver quelque chose qui sera gagnant-gagnant pour les deux parties, il faut continuer le système préférentiel qui était là. Le fait de dire que nous ne signons rien, est une décision courageuse qu’il faut maintenir. Ceux qui le disent, ne rejettent pas tout en bloc.

Wal Fadjri : Etes-vous pour qu’on négocie pays par pays comme le suggère le président Wade ou par bloc de pays ?

Mamadou Mignane Diouf : Ce serait dommage de négocier pays par pays. Il faut continuer les négociations sous le label des unions sous-régionales. C’est cela qui nous permet de garder un marché sous-régional fort pour parachever l’intégration économique. Et c’est cela qui va nous permettre de constituer un marché sous-régional fort au cas où on ne pourrait pas continuer à négocier les Ape sous leur forme actuelle. De ce point de vue, nous avons intérêt à retravailler les choses pour que chacun comprenne qu’autant nous avons besoin de l’intégration africaine, autant nous avons besoin que les négociations avec l’Union européenne continuent sous la houlette de la Cedeao pour qu’ensemble, nous puissions garder un bloc fort.

Wal Fadjri : Le bloc des 16 pays de la Cedeao parviendra-t-il, pour autant, à rester solidaire dans le refus de signer les Ape quand on sait que les intérêts sont divergents ?

Mamadou Mignane Diouf : C’est vrai que le Sénégal s’est prononcé pour ne pas signer. Mais nous savons que le Nigeria a la même position. Nous savons aussi qu’au Bénin, le même travail a été mené et il est fort possible que ce pays ne signe pas. Nous savons aussi qu’au Burkina Faso, les thèses que nous avons défendues, ont été largement défendues, notamment par un ancien ministre du Commerce qui est devenu conseiller de la Cedeao et ce pays pourrait ne pas signer. Nous savons aussi que des pays comme le Mali, la Gambie, plus la Mauritanie pourraient ne pas signer. Seulement, dans la Cedeao, la Côte d’Ivoire et le Ghana manifestent des velléités de signer en tant que Pays les moins avancés (Pma). Ils n’ont donc pas le même statut que nous. Ils ont intérêt à signer pour pouvoir s’en sortir. Mais je souhaite quand même que sur les 16 pays de la Cedeao, tout le bloc arrive à la même position. Et c’est là d’ailleurs qu’on attend Me Abdoulaye Wade pour qu’il prenne l’initiative de sensibiliser ses pairs de la sous-région pour arriver à une position unitaire. Parce que si, à lui tout seul, il dit qu’il ne signait pas et que les gens négocient pays par pays, les menaces dont on parle, les chantages, les pressions politiques et financières pourraient pousser certains pays à signer. Cela me rappelle ce que disait Sankara sur la dette : ‘Si nous refusons tous, il n’y aura pas de problème’. Et il est évident que si Wade, à lui tout seul, dit qu’il ne signe pas les Ape, cela va être compliqué. Nous avons aussi compris qu’il y a de fortes pressions qui se font sur le dos des pays africains, notamment avec le Fonds économique de développement (Fed). Néanmoins, nous avons dit : ne cédez pas au chantage. Gardons une dynamique intégratrice et solidaire pour éviter d’être sacrifiés à l’autel de ces Ape de même que la paysannerie africaine, le petit commerce africain. Pire encore, signer les Ape, c’est diminuer de 30 % les budgets des pays africains qui comptent essentiellement sur les taxes. Si on laisse entrer librement les produits européens, l’Etat ne pourra plus faire face aux dépenses sociales dans le domaine de l’éducation, la santé etc. Les problèmes seront aussi compliqués dans le monde rural. L’émigration des jeunes va s’accentuer. L’exode rural vers Dakar va aussi s’accentuer. Et cela va être catastrophique. Il est tout à fait osé, de mon point de vue, de dire que nous ne signons pas tout en continuant à négocier. Il faut plutôt demander un moratoire pour que l’Union européenne comprenne que nous ne pouvons pas signer. Le parlement français a montré que ce serait carrément catastrophique de signer les Ape. Beaucoup de voix autorisées en Europe l’ont dit. Nous autres Africains, nous ne pouvons qu’adosser notre position à celle-là.

Wal Fadjri : Au-delà de la baisse des recettes fiscales, qu’est-ce qui vous dérange dans les Ape ?

Mamadou Mignane Diouf : Il y a certes, le choc budgétaire, il y a aussi d’autres conséquences pour nos sociétés. Signer les Ape, c’est accepter une diminution de 30 % de nos budgets nationaux. Si le budget du Sénégal diminue de 30 %, cela va toucher de plein fouet les populations laborieuses. C’est cela le premier choc. Dans une famille, la vie se fait autour d’un budget. Si ce budget diminue, cela veut dire que chacun va serrer la ceinture. L’autre choc de la signature des Ape, en leur forme actuelle, va être agricole. Notre agriculture ne peut pas concurrencer l’agriculture européenne qui est subventionnée et hyper modernisée. On ne peut pas mettre dans le même panier ces deux agricultures qui n’ont pas le même statut. Dans le cas contraire, nos agriculteurs vont vivre le dumping. Et c’est une menace sérieuse. La petite industrie sera menacée par les produits européens qui arriveront en pagaille dans nos marchés. Si les usines ferment boutique, ce sont des centaines de milliers de chômeurs dans la rue. Ce sont ces conditions qui nous font dire que nous ne sommes pas prêts à signer ces Ape. Par contre, nous savons que ce que nous envoyons en Europe est moindre. Voilà, la raison qui nous fait dire qu’en 2007 et en 2008, les Etats africains n’ont aucun intérêt à signer les Accords de partenariat avec l’Union européenne. Accepter de les signer, c’est accepter le dumping l’économie de marché qui fera tout venir par voie maritime, aérienne, par conteneurs des produits qui ne vont plus payer des frais de douanes. Cela est dangereux pour des pays comme le Sénégal.

Wal Fadjri : Est-ce un combat perdu d’avance ?

Mamadou Mignane Diouf : C’est un combat perdu d’avance si on signait. Mais si la signature de nos autorités est maintenue, nous ne perdons rien. Bien au contraire, nous gagnons à renégocier. L’Union européenne n’a pas intérêt à ne pas avoir des relations avec l’Afrique. L’Afrique, avec ses ressources minières, est l’avenir de l’Europe. L’Afrique est le marché où l’Europe va vendre. Donc, nous ne perdons rien à dire non. Par contre, le combat est perdu d’avance si nous acceptons de signer le 31 décembre 2007. En ce moment, nous perdrons tout le tissus économique qui est en train d’être construit. Il faut qu’on dise adieu aux Ape ! Et essayer d’amener les négociateurs européens à voir ce qu’il est possible de faire comme alternative.

Wal Fadjri : Justement quelle est cette alternative ?

Mamadou Mignane Diouf : Il faut continuer le système préférentiel qui était là. Ce système qui préconisait qu’on peut tout vendre, sauf les armes au niveau du circuit Afrique-Europe, il faut qu’on le prolonge au moins pour trois ans pour permettre à la Cedeao de finaliser ses réformes, de parler aux parlements africains, aux peuples africains, aux producteurs africains pour qu’ils se préparent à la signature de ces accords. Très sérieusement, je pense que nous ne perdons rien à ne pas signer. Par contre, si nous signons les Ape dans leur forme actuelle, la bataille du développement est perdue pour nous.
Mardi 4 Décembre 2007 - 11:28

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