L'auteur de cet article victime d'une amende politique esclavagiste obtenue par un trucage de la loi française et un usage totalement farfelu de l'article 9 du code civil (un coup d'Etat fasciste est de la vie intime) est aux premières loges pour contempler les magouilles des fascistes esclavagistes.
Le capitaine Sékou Traoré a payé de sa vie l'attaque du Qatar contre le Mali sur ordre de Sarkozy et l'accord de Hollande.
La Révolution Africaine n'a pas fini de lui rendre hommage
LES PHOTOS DES VICTIMES DU COMPLOT SARKOZY-HOLLANDE-QATAR
LES ASSASSINS ONT ETE RECOMPENSES : ADMISSSION ACCELEREE DANS LA FRANCOPHONIE !
Crise au Nord : Les photos du massacre d’Aguelhock
Hommage au capitaine Sékou Traoré alias Bad et à tous ses hommes qui ont combattus les bandits armés, les mains vides.
Bad et ses hommes ont préférés la mort plutôt qu’à l’abandon d’une partie du territoire national.
Vous êtes de vrais héros, vous êtes morts pour une cause noble.
Le peuple Malien tout entier se souviendra de vous
De
la Flash à l’EMIA de koulikoro ou je t’ai connu, de Sévaré au bataillon
Para, de la chine à Aguel Hoc ou tu as rendu l’âme, à seulement une
trentaine d’année de ta vie ! tu as toujours su t’imposer ton ardeur,
ton courage et surtout ton amour pour la défense de l’intégrité du
territoire national. Que Dieu est pitié de toi et de tes hommes.
Séga Diarrah le 03 février 2012 pour maliactu.net
Séga Diarrah le 03 février 2012 pour maliactu.net
2 NOVEMBRE 2012
MALI : Massacre d’Aguelol-hoc - haut trahison de Président Amadou Toumani Touré
Versión para impresiónSend by email
L’ami
d’un capitaine se souvient. Il y a beaucoup de non-dits dans le
massacre d’Aguel-Hoc qui a vu l’assassinat froid de 118 soldats de
l’armée malienne sur place par les éléments du MNLA, en a fait partie le
commandant de l’unité méhariste de la localité, le capitaine Sékou
Traoré dit Bad, ancien leader estudiantin.
Massacre d’Aguelol-hoc - Un rescapé mouille ATT
Aliou Badara Diarra, 2 novembre 2012
http://www.malijet.com/actualte_dans_les_regions_du_mali/rebellion_au_no...
Aliou Badara Diarra, 2 novembre 2012
http://www.malijet.com/actualte_dans_les_regions_du_mali/rebellion_au_no...
Lui
avait vu la mort venir, mais a préféré la défense de la patrie. Ce
snipper hors pair victime d’un complot d’Etat de la part d’ATT, a confié
ceci à sont ami avant de mourir : « ce pays va fonctionner comme ça,
mais si nous voulons, c’est à nous de changer l’ordre des choses. Restez
ici, je viendrai vous chercher » et fait référence avec sa
conversation avec le général ATT sur le téléphone satellitaire des
rebelles.
Neuf
mois après le massacre d’Aguel-Hoc, un enseignant rescapé, Adama
Sissoko, ami inséparable et confident du capitaine Sékou Traoré dit Bad,
commandant de l’unité méhariste d’Aguel-Hoc, parle et revient sur les
dernières heures du capitaine Traoré qui a défendu sa patrie au prix de
son sang. Lisez plutôt le récit de ce rescapé.
Sur
cette histoire très récente, les gens laissent circuler beaucoup de
rumeurs. Il ya eu deux attaques à Aguel-Hoc, celle du 18 janvier et
celle du 24 janvier 2012. Ces attaques ont été commanditées par les
éléments déserteurs de l’armée avec le soutien des éléments d’Aqmi avec
d’autres complicités non identifiées qui donnaient la position de
l’armée aux bandits armés. La preuve, un élément de la garde nationale
promotion 2007, avait tenté de saboter en mettant des bâtons dans les
obus du 12-7 qui se trouvait au portail du camp, le jour même de
l’attaque du 18 janvier 2012.
Ce
mercredi la ville a été attaquée très tôt le matin, les tirs
sporadiques retentissaient, c’était à 10 heures que les choses ont pris
une tournure inquiétante ; les éléments du capitaine ont mis en déroute
les assaillants. Dans la nuit du 18 au 19 janvier, moi-même, j’ai
personnellement dénombré plus de sept cent corps, je le dit
officiellement. Ce que les gens ne savent pas et que le capitaine m’a
confié est que ce jour là, vers 22 heures, la position des deux
principaux cerveaux de l’attaque, à savoir un certain Abdallah Gamal et
Assadeg Ag, un ancien élu à l’assemblée régionale de Kidal, a été
donnée au commandant du camp Sékou Traoré par un agent de
renseignements basé à Sévaré qui était un intime à Sekou. Leur véhiculé
fut pourchassé par un hélicoptère de l’armée malienne avec à son bord
le capitaine lui-même, les deux fugitifs seront appréhendés vers
Taoudenni et ramenés au camp d’Aguel-Hoc. Après leurs auditions et les
informations extorquées, ils ont été ramenés derrière le camp et les
éléments sont retournés bredouille. En terme clair ils ont été exécutés.
Coup de fil de ATT
Leur
téléphone satellitaire communément appelé Thuraya est resté dans le
bureau du capitaine. C’est dans la journée du 20 janvier au matin que le
téléphone satellitaire extorqué aux chefs rebelles a sonné, au bout du
fil c’était le Président ATT qui appelait, mais tombe sur le capitaine
Traoré. C’est ce coup de fil gênant qui est à la base du massacre
d’Aguel-Hoc du 24 janvier.
Ce
coup de fil dont mon ami, le capitaine, m’a fait écouter dans la cour
PC ou toutes communications sont enregistrées sur une unité centrale.
Dans cette conversation on entendait le président ATT se présenter et
dire : « Allô ! Il ya quoi chez-vous ? Il ya quoi chez-vous ?».
Subitement le capitaine, pris de panique ou habité par la colère ou
l’effet de surprise, se présente en ces termes : «vous vous trompez mon
général. C’est le capitaine Sekou Traoré, commandant de l’unité
méhariste d’Aguel-Hoc ». Bien entendu ATT a racroché brusquement et
brutalement. C’est cette connivence du chef suprême des armées avec
l’ennemi que le capitaine n’a pas du tout compris.
Il
informa en premier lieu son collègue, commandant de l’unité méhariste
de Tessalit basé à Inkalhid, de ce qui s’était passé. Ce dernier sera
relevé de son poste le même jour, appelé à Bamako en catastrophe, pour
être envoyé au Congo dans le cadre de Monusco, avec une promotion
exceptionnelle à l’appui. La preuve ATT même a affirmé à la télé qu’il a
promu le capitaine Traoré au grade du commandant avant qu’il ne porte
le grade de capitaine.
Après, appel fut fait à tous ces éléments, même ceux qui sont au niveau des check- point. Au cours de cette réunion, il leur a expliqué la gravité et la complexité de la situation que vit le pays. Et faisant part de son inquiétude sur la tournure que vont prendre les choses, il a demandé aux soldats qui ne peuvent pas tenir, qu’il va leur donner une permission à durée indéterminée, à condition de quitter la ville d’Aguel-Hoc et de rester discret et c’est lui qui les autorise, en tant que commandant de l’unité.
Les
permissionnaires sont partis devant nous, nous étions deux enseignants
noirs restés avec les militaires, en ayant en tête que les bandits-là
ne vont plus revenir. Bad disait qu’il ne va pas bouger d’un iota; la
patrie ou la mort, et qu’il va honorer sont serment d’officier de
défendre l’intégrité territoriale et l’unité nationale. Quand je lui ai
dit que je vais rester avec eux parce que nous sommes tous des hommes,
il a eu des larmes aux yeux. Et il m’a répondu « que nous ne sommes pas
pareils ». Parce que lui, il a fait la formation « devant certains
événements, tu ne peux pas tenir parce que ce n’est pas ta vocation;
mais si tu persistes on est là ». Le jour fatidique, soit le mardi 24
janvier 2012, en plein combat, il m’a raconté, trois heures avant sa
mort, soit vers 16 heures quand ils s’étaient repliés juste derrière le
campement de notre école où il avait son cache d’armes personnel.
Le
plus étonnant est que l’unité méhariste qui devrait quitter Kidal et
Annéfis avait pour mission d’arrêter le capitaine Traoré, le liquider
et ramener l’unité centrale sur laquelle la conversation du président
ATT avec les rebelles a été enregistrée. Cette équipe, une fois sur
place, les tirs ont cessé. Cette unité est rentrée dans le camp et s’est
mise à fouiller les bureaux, à la recherche de l’unité centrale et du
capitaine Sékou Traoré qui s’était caché hors du camp. Cette unité s’est
repliée après, sans faire de combat et d’aucuns disent qu’elle s’est
rajoutée aux rebelles. Mais ce que les membres de l’unité ne savaient
pas, l’unité centrale en question, Bad l’avait confié à un élève de la
troisième année qui l’avait caché dans un bureau de l’IFM; ce dernier
sera tué à cause de l’unité centrale quand les bandits sont rentrés dans
la cour de l’école, parce que lui voulait sortir avec l’outil en
question pour chercher à se cacher.
Quand
les bandits ont aperçu l’unité tant recherchée, posée à coté du cadavre
de l’élève, un d’entre-eux disant en langue Tamasheq « Tihdid tihdid »
(c’est vrai c’est ça ce qu’on cherchait). Ils ont laissé les autres et
sont partis avec l’unité centrale du directeur de l’IFM et celle trouvée
dans la cour. En partant ils sont venus nous faire sortir un à un sous
les bancs et c’est un garde déserteur Tamasheq qui a dit aux autres que
nous, nous sommes des militaires et qu’il nous connaît; que nous étions
cachés pour notre sécurité.
Ils avaient pratiquement tué tous les militaires, à part huit qui étaient «protégés» contre les balles, dont le capitaine Traoré. Jusqu’à sa dernière cartouche, le capitaine ne s’est pas rendu; il a été pourchassé en voiture et bousculé. Il s’est relevé et ils l’ont arrêté, le touareg qui a reconnu que Sékou est un brave militaire et que c’est lui qui a tué leurs éléments. Il a été ramené dans le camp avec les sept autres de ses compagnons, ils les ont mis à plat ventre et faisaient rouler les véhicules BJ 4×4 sur eux. C’est cette scène qui m’a beaucoup fait mal, surtout quand je voyais le sang couler de sa bouche avant de mourir. Il me regardait, mais ne pouvait plus parler; c’est moi qui ai fermé ses yeux quand il a rendu l’âme, ainsi que les yeux de l’adjudant Sangaré et le caporal Koba. Je retiens du capitaine Sékou, l’exemplarité d’un vrai officier qui respecte son serment. Souvent il me disait « Sissoko, nous, nous sommes là pour vous; que c’est nous qui devons mourir d’abord, avant vous ».
Il
m’a dit « ce pays va fonctionner comme ça mais si nous voulons c’est à
nous de changer l’ordre des choses. Restez ici je viendrai vous
chercher » moi j’ai toujours en tête que je vais le voir. Il a vu la
mort venir mais il est resté pour la défense de sa patrie. Quand on a
fini de les inhumer dans une fosse commune qui sera bourrée de sable
avec l’aide d’un camion benne. J’ai enlevé les bracelets et les bagues
des militaires qui m’étaient familiers; arrivés à Bamako je les ai remis
à leurs parents. Après l’inhumation, on a été pris comme des otages par
les bandits et on dormait dans les fûts d’essence enfouis dans le sable
sous forme de tunnel, soudés les uns aux autres sur de longues
distances. Dans la journée, ont faisait la corvée d’eau en plein soleil
avec deux bidons de 20 litres remplis par personne, sur une distance de 2
Kms.
Tous
ceux qui ont pu supporter les deux bidons ont été exécutés. Nous
sommes 19 rescapés sur 43 otages, tous les autres ont été exécutés. Le
quatrième jour, nous avons été attachés et amenés vers la frontière
nigérienne et les autorités nigériennes nous ont amenés à Niamey, puis à
Bamako. Ça fait mal de mourir pour ce pays.
15 JUILLET 2012
L’AMDH confirme des exécutions sommaires de militaires du camp d’Aguelhoc
L’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) a confirmé samedi qu’il y a eu des exécutions sommaires sur 153 militaires du camp d’Aguelhoc, ville du nord du Mali.
« L’AMDH a confirmé qu’il y a eu des exécutions sommaire sur 153 militaires du camp d’Aguelhoc, égorgés ou tués avec une balle dans la tête. Mais aussi, des militaires Maliens, faits prisonniers par le MNLA et d’autres groupes armés ont été torturés avant d’être lâchement et froidement abattus », selon un rapport de l’AMDH.Au cours d’une conférence de presse portant sur la publication de ce rapport relatif aux « violations massives des droits humains dans les régions du Nord du Mali », le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko a rappelé que les groupes rebelles MNLA, Ançar Dine, MUJAO, AQMI, Boko Haram … qui ont pris le contrôle des trois régions du Nord du Mali « ont commis de nombreux crimes de guerre ( exécution sommaire des prisonniers de guerre, utilisation comme boucliers Humains des élèves maîtres de l’institut de formation des maitres de Aguelhoc) ».
A cette liste, Me Mariko a ajouté « l’enrôlement des enfants de moins de 15 ans au sein de leurs troupes, le pillage des biens des populations civiles, des symboles de l’Etat et des organismes puis ONG internationaux d’aide. Ils ont détruit les églises et persécuté les chrétiens qui ont tous migré vers le sud du pays ».
Il ressort de ce rapport que de « nombreux cas de violences sexuelles et exactions commis à l’encontre des femmes et des jeunes filles à Tombouctou, Gao et Kidal ».
Le président de l’AMDH a précisé que ce rapport a été produit sur « la base des enquêtes menées auprès témoins notamment des élèves maîtres d’Aguelhoc, des femmes et jeunes filles victimes », avant d’annoncer que « l’AMDH va très prochainement approcher la cour pénale internationale pour porter plainte ».
Source : Xinhua
Maliactu du 15 juillet 2012
18 FEVRIER 2012
Que s'est-il réellement passé à Aguelhoc?
- Samedi, 18 Février 2012
- Écrit par Ahmeyede Ag Ilkamassene
Depuis plusieurs semaines, face à l'échec cuisant de son armée qui adopte toujours la stratégie de la fuite, le Mali essaye en vain de réussir dans la propagande. Il tante ainsi de peindre le MNLA en une organisation proche des terroristes. Conscient que le Mali a coopéré pendant une dizaine d'années avec les terroristes d'AQMI, et surtout soucieux de présenter la vérité à ses lecteurs, Toumast Press a mené une enquête d'une semaine pour comprendre ce qui s'est réellement passé à Aguelhoc.
Le 17 Janvier à l'aube, le MNLA menait une offensive contre l'armée Malienne présente à Ménaka. Quelques heures plus tard, toute la ville tombait sous le contrôle du MNLA et le drapeau Azawadien y flottait. Le lendemain, d'autres unités du MNLA attaqueront des villes comme Anderamboukane, Tessit, Ntillit, Tessalit et Aguelhoc. Après d'âpres combats, le MNLA arrivait à contrôler l'ensemble de la ville, exception faite du camp militaire. Prenant peur des représailles de l'armée Malienne, la majorité des populations locales quittera la ville. Les soldats Maliens n'ayant plus de moyens de fuir de la ville décidèrent d'éviter à tout prix les combats en se protégeant par tous les moyens. La géographie de la ville étant en faveur des habitants du camp militaires, les troupes du MNLA décidèrent de l'entourer en attendant le moment opportun pour donner l'assaut final.
Encerclé de toutes parts et manquant d'eau et de nourriture, les locataires du camp militaires d'Aguelhoc auront une réponse à leurs prières et leur nombreux appels au secours. Le Colonel-Major Abderahmane Ould Meydou accompagné de quelques soldats maliens et de nombreux membres de sa milice Tarmouz quitteront la ville de Gao le 20 Janvier en direction d'Aguelhoc. Ils transportaient un important renfort aussi bien en hommes, en armement qu'en nourriture. Les stratèges militaires du MNLA ayant prévu cette option ont tendu une embuscade à ce convoi lourdement armée. RFI nous apprendra que seules deux voitures ont pu sortir de l'embuscade, l'une d'entre elles occupées par le Colonel-Major Ould Meydou. Le bilan de cette embuscade sera très lourd pour l'armée Malienne et les milices Maures qui l'accompagnent.
Plus de 50 soldats maliens perdront la vie dans cette embuscade dans laquelle plus d'une trentaine de véhicules seront également détruits. Les unités du MNLA retourneront avec des prisonniers et des véhicules ayant tous leurs équipements. Depuis cette embuscade meurtrière, le Colonel-Major Ould Meydou n'a plus participé à aucune autre bataille, à cause surement du traumatisme qu'il en garde toujours.
Sans eau ni nourriture, et avec peu de munitions, le camp militaires d'Aguelhoc a finalement été pris par le MNLA tôt dans la journée du 24 Janvier. Ne se faisant guère d'illusions, une partie des soldats Maliens s'est rendue sans combattre et continue d'être emprisonner par le MNLA. Une autre partie décida de combattre jusqu'au bout. Dans ce deuxième groupe, certains perdront la vie au cours des combats, d'autres seront blessés, et enfin une autre partie sera emprisonner encore par le MNLA.
Pour venger l'embuscade tendue à son compagnon, un convoi militaire sous les ordres d'Al-Haji Ag Gamou quittera Kidal en direction d'Aguelhoc. Avant son arrivé, l'Etat-Major Malien enverra son aviation pour bombarder les positions du MNLA dans la ville d'Aguelhoc et faciliter la tâche aux troupes qui s'approchaient. Ne disposant pas de missiles sol-air dans la ville, les combattants du MNLA se retireront vers leurs bases militaires. Seuls les prisonniers en bonne santé seront amenés avec eux. Etant donné que l'Algérie refuse les blessés du MNLA et que celui-ci dispose de peu de moyens pour les soigner, les combattants décideront de laisser les soldats blessés dans la ville afin d'être secouru par leur frères d'armes qui étaient en route.
L'armée Malienne ne faisant pas confiance à ses pilotes pour conduire ses avions de guerre, elle a employé des mercenaires Ukrainiens pour faire la tâche. Ne connaissant pas le terrain, et ne disposant d'aucunes données terrestres pour les guider, ces mercenaires ukrainiens bombarderont absolument tout ce qui se trouve dans la ville. Dans ces bombardements aveugles une grande partie des soldats maliens blessés perdront la vie.
Une fois les bombardements finis, l'aviation malienne laissera place au convoi d'Al-Haji Ag Gamou. C'est ainsi que le machiavélisme de l'armée Malienne commencera. Des agents de la SE (services secrets) ayant tout planifié, rassembleront les soldats maliens morts dans les combats contre le MNLA et ceux morts dans les bombardements. L'armée Malienne ligotera leurs mains derrière leur dos. Ensuite ils les aligneront ventre contre terre. Ces cadavres seront ensuite égorgés ou recevront une balle dans la tête. Une fois cela fait, ces agents de la SE prendront ensuite les cadavres en photo pour compléter leur travaille.
Toujours dans sa préparation de cette œuvre macabre, le gouvernement Malien déclarera le 29 Janvier 2012 qu'«A la suite des atrocités commises par les éléments du MNLA, de AQMI et de divers groupes à Aguel'hoc le 24 janvier dernier, le Gouvernement a décidé de constituer une commission d'enquête en vue de faire toute la lumière sur les évènements survenus et de saisir, le cas échéant, les juridictions nationales et les instances internationales compétentes.» Après avoir préparé minutieusement son œuvre à Aguelhoc, le Mali essayait de se faire passer honteusement pour la gentille petite brebis innocente. Deux jours plus tard, les agents secrets du Mali publieront sur Facebook et d'autres réseaux sociaux les photos de ces cadavres qu'ils ont eux-mêmes égorgées. La suite le jour suivant on l'a connait: les casses de Kati et de Bamako dans lesquelles la quasi-totalité des familles Tamasheq de ces deux villes seront obligées de s'exiler dans les pays voisins.
Ce travail macabre dans lequel le Mali égorgeait ses propres cadavres est ce qui permettra aujourd'hui au gouvernement machiavélique du Mali d'accuser le MNLA de collision avec l'organisation terroriste AQMI. Mais ce gouvernement qui n'envi rien aux pires que la terre ait connu ne parviendra pas à son objectif car le MNLA dispose aujourd'hui d'une centaine de prisonnier Maliens. Dans la vidéo ci-dessus mise en ligne par TF1, nous pouvons voir certains de ses prisonniers qui ne semblent pas être maltraités.
Le Comité International de la Croix Rouge à même rendu visite à certains de ses prisonniers de l'armée Malienne et n'a noté aucuns sévices à leur encontre. Le Mali ne réussira pas cette campagne mensongère car le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad ne mènera jamais un combat basé sur une quelconque aspiration religieuse. Il suffit juste de se référer aux propos de Mossa Ag Attaher lorsqu'il déclarait le 19 Janvier 2012 que:
"Nous tenons à clarifier que le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad se démarque totalement de tout mouvement islamiste, de tout groupuscule radical dont l'idéologie est basée sur une quelconque vision religieuse. Nous tenons à dire également que nous n'avons pas besoin d'Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) ou d'un quelconque mouvement religieux pour pratiquer une religion quelconque. Nous nous situons dans un contexte de laïcité conformément à notre histoire, à nos traditions, et à nos cultures. Nous n'avons aucun rapport, ni politique, ni militaire, avec Al Qaeda au Maghreb Islamique. Un de nos combats, s'est aussi dire à tous ceux qui viennent occuper ce territoire avec des ambitions religieuses, des ambitions mafieuses, qu'ils n'ont plus leur place et qu'ils doivent incessamment quitté ce territoire là parce que ça fait partie aussi des missions du MNLA. Il faut que désormais ça soit clair que la politique et la démarche du MNLA est diamétralement opposée à l'idéal que soutiens le groupuscule tel qu'AQMI. Notre logique reste très claire, le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad a pour objectif l'autodétermination et l'avènement de la république de l'Azawad. Il n'y a pas de relation entre nous et un quelconque mouvement islamiste, pas seulement le mouvement Ansar Adine, mais tout mouvement dont le fondement, la philosophie est basée sur la religion. Au jour d'aujourd'hui notre préoccupation n'est pas la religion. Notre préoccupation est une préoccupation de survie, [mettre fin] à plus de 50 ans de domination. On ne peut pas avoir de telles ambitions et perdre de temps sur des missions religieuses qui datent de combien d'années lumières. Notre mission est claire, et nous allons y aller sans être distrait par quiconque."
Par Ahmeyede Ag Ilkamassene
++++13 FEVRIER 2012
Mali / Violences -
Article publié le : lundi 13 février 2012 -
Dernière modification le : mercredi 15 février 2012
Mali : exécutions sommaires à Aguelhoc, selon Paris et Bamako
© RFI
Il y a eu deux attaques à Aguelhoc, le mercredi 18 janvier et le mardi 24 janvier. Dans les jours qui ont suivi cette deuxième attaque, Bamako a annoncé que des rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) avaient combattu aux côtés des jihadistes d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) mais n’a pas, à ce moment-là, parlé de massacre ou d’exécutions sommaires.
A l’époque, seules des photos ont circulé sur internet. Des photos de corps d’hommes habillés en tenue militaire mais pas de déclarations officielles. Ce n’est qu’aujourd’hui finalement que Paris assure avoir été informé, la semaine dernière, de ces violences qu’il qualifie d’atroces et d’inadmissibles. Paris a fait état d’une centaine de personnes égorgées ou abattues à Aguelhoc, fin janvier.
Joint par RFI, le colonel Idrissa Traoré, chef de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Mali, a confirmé les exécutions sommaires de militaires mais également de civils. Il ne précise pas le nombre exact de morts. Selon diverses sources contactées par RFI, il y aurait eu entre une soixantaine et une centaine de personnes exécutées. Une commission composée de militaires, policiers et magistrats enquête actuellement sur ce qui s’est passé à Aguelhoc. Elle devrait rendre prochainement son rapport.
Qui aurait commis ces exactions ?
Bamako pointe du doigt « les gens d'al-Qaïda au Maghreb islamique » sans qu’aucun responsable ne soit désigné nommément. Le colonel Idrissa Traoré parle de « jihadistes d’Aqmi en alliance avec les rebelles touaregs ». Paris, de son côté, parle simplement de méthodes proches de celles d’al-Qaïda.
Les deux attaques d’Aguelhoc ont été revendiquées par les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ceux-ci ont reconnu, à demi-mot, qu’il y avait, à leurs côtés, des hommes de la mouvance de l’ex-chef de la rébellion touarègue des années 1990, comme Lyad Ag Ghali, devenu salafiste. Cependant, le MNLA dément tout lien avec Aqmi. Il reconnaît par ailleurs qu’il y a eu de nombreux morts dans les combats qui ont été violents à Aguelhoc mais assure qu’il n’y a pas eu d’exactions. Le porte-parole des rebelles touaregs à Paris, Hama Ag Sid Ahmed assure, depuis que les photos circulent, qu’elles sont en fait de vieux clichés qui n’ont pas été authentifiés.
Joint par RFI, Hama Ag Sid Ahmed donne sa version des faits et dénonce les agissements de l’armée malienne.
A l’époque, seules des photos ont circulé sur internet. Des photos de corps d’hommes habillés en tenue militaire mais pas de déclarations officielles. Ce n’est qu’aujourd’hui finalement que Paris assure avoir été informé, la semaine dernière, de ces violences qu’il qualifie d’atroces et d’inadmissibles. Paris a fait état d’une centaine de personnes égorgées ou abattues à Aguelhoc, fin janvier.
Joint par RFI, le colonel Idrissa Traoré, chef de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Mali, a confirmé les exécutions sommaires de militaires mais également de civils. Il ne précise pas le nombre exact de morts. Selon diverses sources contactées par RFI, il y aurait eu entre une soixantaine et une centaine de personnes exécutées. Une commission composée de militaires, policiers et magistrats enquête actuellement sur ce qui s’est passé à Aguelhoc. Elle devrait rendre prochainement son rapport.
Bamako pointe du doigt « les gens d'al-Qaïda au Maghreb islamique » sans qu’aucun responsable ne soit désigné nommément. Le colonel Idrissa Traoré parle de « jihadistes d’Aqmi en alliance avec les rebelles touaregs ». Paris, de son côté, parle simplement de méthodes proches de celles d’al-Qaïda.
Les deux attaques d’Aguelhoc ont été revendiquées par les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ceux-ci ont reconnu, à demi-mot, qu’il y avait, à leurs côtés, des hommes de la mouvance de l’ex-chef de la rébellion touarègue des années 1990, comme Lyad Ag Ghali, devenu salafiste. Cependant, le MNLA dément tout lien avec Aqmi. Il reconnaît par ailleurs qu’il y a eu de nombreux morts dans les combats qui ont été violents à Aguelhoc mais assure qu’il n’y a pas eu d’exactions. Le porte-parole des rebelles touaregs à Paris, Hama Ag Sid Ahmed assure, depuis que les photos circulent, qu’elles sont en fait de vieux clichés qui n’ont pas été authentifiés.
Joint par RFI, Hama Ag Sid Ahmed donne sa version des faits et dénonce les agissements de l’armée malienne.
Plusieurs groupes opèrent au nord du Mali
On dénombre quatre groupes : deux ont fait allégeance à Bamako ; le troisième s'est déclaré neutre mais n'a pas rendu ses armes et enfin le quatrième groupe, installé à Zakak, a, dès son arrivée, affiché des intentions belliqueuses. C'est le colonel Najim qui est à sa tête et est devenu chef militaire du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), après avoir fait jonction avec les fondateurs du MNA .(Mouvement National de l'Azawad), mouvement créé en octobre 2010. Najim a combattu dans la brigade de Khamis Kadhafi, l'un des fils du colonel Kadhafi, mort au combat. Depuis le début des hostilités, le MNLA a été rejoint par des déserteurs de l'armée malienne comme Assalat Ag Abi, haut fonctionnaire au ministère de la Défense, et par le commandant Ba Ag Moussa qui était chef des unités spéciales. Plusieurs autres petits groupes restés au Mali participent aux combats : celui de Yad Ag Ali, un historique de la rébellion touarègue de 90. Rentré dans le rang rapidement, il a servi comme agent consulaire du Mali en Arabie Saoudite et joué les interfaces dans les affaires de prise d'otages. Conseiller municipal du parti Adéma, il s'est aujourd'hui radicalisé en devenant salafiste. Son groupe, qui recrute également chez les Touaregs rentrés de Libye, aurait des contacts irréguliers avec Aqmi. Autre salafiste : Abdelkrim - de son vrai nom Amada Ag Mama - lieutenant d'Aqmi, il est impliqué dans le trafic de drogue et dans les prises d'otages. C'est lui qui détiendrait les deux Français enlevés à Homburi. Appartenant à un des clans des Iforas, on le dit cousin de Yad. Ses hommes auraient pu commettre les exécutions d'Aguelhok. Le MNLA entretient des liens avec ces groupes qui mènent des opérations seuls ou en commun contre l'armée malienne. |
Le film d’attaque d’Aguel Hoc par les bandits armés : Les preuves des crimes commises par le MLNA
Par - Date: 03 Février 2012
1 réactions
Les
élèves maîtres, le personnel de l’Institut de formation des maitres
(IFM) et quelques habitants d’Aguel hoc doivent aujourd’hui leurs vies
sauves grâce au sacrifice ultime du jeune capitaine de l’armée malienne,
Sékou Traoré, affectueusement appelé BAD. Le jeune officier d’une
trentaine d’année sortant de l’EMIA et ancien leader de l’Association
des élèves et étudiants du Mali, a été froidement égorgé par les bandits
armés le mardi 24 janvier dernier dans la matinée. Un rescapé sous choc
qui a été sauvé par ce brave militaire relate les faits qui confirment
les accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité du
gouvernement malien contre le MLNA.
Aguel hoc est une localité située à 150 kms de la ville de
Kidal dans le cercle de Tessalit à peu prés à 200 Kms d’Algérie (village
frontalier Borge). Une petite commune rurale dont les habitants sont
majoritairement des tamasheqs sédentaires et quelques fonctionnaires
composés d’enseignants, des régisseurs, des agents de santé et un camp
militaire abritant quelques centaines d’élèves. Une zone hostile aux
allogènes. 90% de la population vivent du commerce et d’élevage. Deux
jours avant l’attaque soit le 16 janvier 2012, des familles tamasheq ont
commencé à quitter la ville pour aller s’installer à quelques
kilomètres du village sous les tentes. Certains enseignants même ont été
avertis par leurs logeurs de la menace d’attaque. Avec l’attaque du
camp de Ménaka le mardi 17 janvier 2012, la peur s’est alors installé à
Aguel hoc qui fut finalement pris d’assaut le mercredi 18 janvier 2012
à 4 heures 30 du matin au sud du camp vers le quartier nouveau appelé
quartier rouge et d’autres assaillants sont venus du centre ville vers 5
heures pour attaquer l’IFM (Institut de Formation des Maitres) situé à
700 mètres du camp militaire au nord. Aux environs de 8 heures, les
rebelles ont détruit la centrale téléphonique de la localité. L’armée
a tenté en vain de réparer l’équipement et fut obligé de recourir aux
téléphones satellitaires dont les communications étaient interceptées
par les rebelles. Les échanges de tirs ont continu jusqu’à 18 heures.
Entre temps, aux environs de 16 heures, les fonctionnaires logés dans
la cour de l’IFM comprenant les administrateurs et quelques enseignants
et ainsi que 200 élèves maitres ont été pris en otage par les
assaillants qui finiront par faire d’eux un bouclier humain afin de
quitter la ville totalement pillée.Ils se sont repliés dans la brousse avec leurs otages à l’exception du directeur, Adama Yah Samaké et du directeur des études Boicari Traoré à cause de leurs âges très avancés. Ceux-ci craignant la réplique de l’armée, abandonnés par les bandits sont restés jusqu’au lendemain matin dans le froid. Ce premier raid des rebelles n’a fait qu’un seul mort (un certain Goita promotion 2006) dans le rang des hommes du capitaine Sekou Traoré dit Bad commandant du camp d’Aguel hoc alors que les rebelles déploraient la perte de plus de vingt combattants.
Etant sûrs de la venue du renfort du coté de l’armée, les assaillants sont allés monter des embuscades sur les passages obligés menant à Aguel hoc sur les routes de Gao, de Kidal et de Tessalit. Ils ont par la suite les otages après les avoir retirées les cartes d’identité sans oublier de les mettre en garde contre de nouvelles attaques sur la ville.
Avec la psychose d’une nouvelle attaque, les gens ont commencé à quitter la ville en groupe le jeudi 19 janvier 2012 pour rallier Inamzi, un village situé au sud ouest et à 16 kms d’Aguel hoc à pied. « Après avoir fait 5 kms, on est parti trouver les bandits devant nous, ils ont fait asseoir à terre tout le monde afin de contrôler l’identité de chacun et c’est le directeur qui était chargé de faire ce travail sous la menace des armes. En fin de contrôle, on a été libéré parce qu’il n’y avait pas de militaire parmi nous. Arrivé à Inamzi à 20 heures, on s’est installé à l’école fondamentale vers 22 heures 30 et nous attendions des coups de feu, alors on pensa directement à l’arrivée du renfort de l’armée. Le lendemain vendredi 20 janvier, fête de l’armée, de 8 heures à 10, des échanges de tirs se font entendre, un autochtone d’Inamzi nous informe que les bandits ont fait disperser le renfort venu de Gao pour épauler les hommes du capitaine Sekou Traoré et ont brulé deux véhicules et tué deux soldats. Vers le petit soir, les bandits sont venus s’approvisionner au château d’eau du village Inamzi et en aliments dans les boutiques au bord de plus 27 véhicules BJ équipés d’armes semi lourdes. Et certains étaient dans les tenues correctes de l’armée et d’autres habillés en taliban histoire de donner une connotation djihadiste et visant à ternir l’image de la religion musulmane comme le montrent les médias occidentaux. La population est restée à l’écart pour les observer impuissamment. Aux environs de 18 heures 30, ils ont quitté sans que l’on ne voie quelqu’un prier parmi eux à la prière du crépuscule ou 18 heures si réellement c’était des islamistes comme on veut faire croire aux gens » raconte un enseignant d’IFM, M Denon, qui nous a rendu hier visite.
« Après une trêve de 72 heures observée, le mardi 24 janvier 2012 lorsque nous apprêtions à venir à Kidal dans le camion du maire d’Aguel hoc loué par le HCR (Haut Conseil des Réfugiés) au moment de l’embarquement, on entendait toujours des bruits de fusils vers le coté d’Aguel hoc. On était au nombre de 75 personnes dans le véhicule sans le directeur général de l’IFM, et cinq enseignants et plus d’une centaine d’élèves maitres bloqués à Aguel hoc. On est arrivés à Kidal à 15 heures afin d’attendre les autres qui sont restés à Aguel Hoc. Vers le petit soir, nous apprenons la prise du camp et le décès du capitaine Sékou Traoré et beaucoup de ses éléments » relate-t-il les larmes aux yeux.
Selon notre source, le camp serait tombé dans la main des assaillants parce que les éléments du capitaine Sékou Traoré dit Bad auraient épuisé toutes leurs minutions et les convois du ravitaillement de l’armée sont tombés dans les embuscades tendues par le camp ennemi. Ce brave capitaine de l’armée qui avait toutes les possibilités de s’enfuir, a préféré la mort que de laisser une partie de patrie entre les mains des mercenaires. « Le capitaine Sékou a été égorgé alors que ses éléments étaient fusillés» lâche notre source. « Je n’oublierai jamais ce digne fils du pays qui partageait le peu qu’il avait avec nous tous. Je me souviens encore de la remise de la somme de 100 000 F CFA aux femmes du camp pour les préparatifs de la fête de l’armée du 20 janvier dernier qui n’a malheureusement pas eu lieu à Aguel hoc pour des raisons que tout le monde connait. Dort en paix Bad, je suis fier de toi et le peuple se souviendra toujours de toi car tu as respecté ton serment », a lâché notre enseignant en sanglot.
Aujourd’hui, il n’y a plus personne à Aguel Hoc devenue une ville fantôme.
Aliou Badara Diarra
Source: L'Indicateur Renouveau
31 JANVIER 2012
|
||
Un rescapé de Aguel Hoc confirme la piste islamiste |
« Le 18 janvier je suis réveillé par des coups de feu. Je pense à des tirs d’essai de la part de l’armée, comme c’est souvent le cas. Sauf que ces tirs-ci surviennent à 3h 30. Le matin, je saurai que les tirs visaient l’émetteur local de téléphonie mobile qu’ils perturbent. Aux coups de feu, répondent, peu après des bruits de larmes lourdes. Mon voisin de chambre que je consulte alors me dit qu’il doit s’agir d’une attaque puisque le camp d’Aguel Hoc, situé à 500 mètres de notre logement, a connu plusieurs alertes depuis décembre dont la dernière date du 17 janvier. Cette alerte, selon mon voisin, a été prise très au sérieux par les populations qui commenceront à quitter le village. Le départ du grand marabout Ould Badi est du nombre de ces réfugiés. A partir de 4h du matin, on entend plus que des coups de feu de kalach et des armes lourdes. Tout le bâtiment vibre. Nous pensons alors que quelqu’un est positionné sur le toit. Nous découvrirons ses chaussures le matin. Je ne sais pas s’il a été tué et son corps ramassé par ses compagnons ou s’il est parti de lui-même. Nous sommes environ 150 dans l’Institut, tous terrés, portes fermées jusque vers midi où deux assaillants sont venus nous déloger de l’aile du bâtiment où sont nos chambres. Tout le monde est regroupé dans la cour, donc une centaine d’otages gardés par quatre assaillants avec leur kalach et le regard fermé. Leur Toyota BJ est garée tout près avec un autre assaillant derrière le fusil mitrailleur monté sur sa voiture. Il y a un noir et trois peaux blanches - Touareg ou arabes - dont fortement barbu et habillé à l’afghan : pantalon s’arrêtant au mollet, chemise sans col et aux manches longues. Les assaillants nous ont d’abord délestés de nos téléphones, ordinateurs, argent et vivres. Le reste de nos équipements (frigo et fauteuils) est tout simplement mitraillé. Le Directeur de l’Ecole et son adjoint ainsi que les femmes de l’école sont relâchés. Les tirs ont cessé dehors. J’apprends plus tard que l’armée a compris que nous sommes des boucliers humains. Nous sommes amenés en brousse, à environ sept km d’Aguel Hoc. A cet endroit précis, nous sommes remis à un autre groupe d’une trentaine de personnes, toutes barbues et habillées en afghans. Un jeune homme se détache de ce groupe, vient vers nous et nous dit que l’objet de leur lutte c’est la justice et la création d’un Etat islamique. Il nous lance en français : « voyez-vous-même qu’il n’y a pas de justice dans ce pays. Seuls les puissants gagnent. Les pauvres perdent toujours. Ce qu’il nous faut c’est la charia ». Il ajoute : « si ce n’est pas possible d’avoir cela au Mali, nous l’obtiendrons pour l’Azawad ». Ce prêcheur fait place ensuite à un autre qui continue le sermon en bambara. Devant notre étonnement de le voir s’exprimer en bambara, il nous dit que plusieurs langues sont utilisées par leurs membres : « des langues du Tchad, du Nigeria, du Burkina Faso, du Niger, de l’Algérie » et d’autres encore. Il nous demande de prier pour eux et promettent de nous retourner sains et saufs à Gao en cas de victoire. Car dit-il, « c’est l’armée notre cible ». Il nous exhorte à prendre les armes pour défendre l’islam. « Comme ça vous irez au paradis comme nos morts d’Aguel Hoc ». Nous prions tous. Après il nous demande de garder la barbe. Vers 17 heures, nous sommes libres et cherchons à regagner Aguel Hoc. Nous passons la nuit dans un campement, la nuit tombante. Le chef du campement, un Touareg, s’est bien occupé du nous en nous donnant du couscous et du lait. Le lendemain, nous arrivons au village vers 8 heures. Le Commandant du camp, Sekou Traoré, qui nous cherchait, vint vers nous et nous demanda de vite entrer dans le camp. Il n’y avait qu’une Toyota BJ. Nous ne sommes pas restés longtemps dans le camp puisque les tirs avaient cessé. Dans le village, le 19 janvier j’ai vu des dizaines de corps dans les rues. J’apprends que l’armée a perdu un garde, un ETA et que quatorze militaires sont blessés ». Propos recueillis par Adam Thiam |