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vendredi 7 février 2025

GOMA: Contre l'administration Vichy construire une administration CDR de résistance


par Yanick Toutain
7 février 2025 






GOMA: Contre l'administration Vichy construire une administration CDR de résistance 


De même que Hitler a, de facto, installé son pantin Pétain au pouvoir en 1940, Kagamé vient de placer hier sa marionnette Erasto Bahati Musanga comme gouverneur à Goma.

C’est dans ce contexte que l’appel de Dady Dakumi a une importance plus grande que l’appel du 18 juin du général De Gaulle.

« faire, comme le Burkina Faso le 4 août 1983, une Révolution Pacifiée en construisant, avant même cette révolution, nos CDR ( nos Comités de Défense de la Révolution ) comme nos grands Anciens révolutionnaires l’ont fait. »

C'est un appel à l'action concret adressé directement aux habitants de Goma. Dady Dakumi lui, explique précisément aux habitants de Goma ce qu'ils peuvent faire immédiatement.

Alors que De Gaulle appelait les Français à FUIR la France pour le rejoindre à Londres

"Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi"

… Dady Dakumi appelle les habitants de Goma à faire ce que les Français auraient du faire dès juin 1940 : désigner des délégués révocables pour construire une ADMINISTRATION DE RESISTANCE.

Ce que De Gaulle n’a pas fait, Dakumi l’a fait il y a cinq jours, le 2 février.

dimanche 2 février 2025

L’appel de Dady Dakumi fixe des tâches précises aux habitants de Goma

" j’appelle les habitants de Goma d’être un phare de résistance pour tout le RdCongo. Je les appelle à prendre l’initiative de s’organiser en construisant le bloc révolutionnaire de CDR avec un quotas de délégués révocables #1pour25, un ou une déléguée de base pour 25 délégateurs.

Dix mille délégués de base, hommes et femmes doivent dont être désignés par 250 000 adultes de Goma. Et les jeunes doivent les imiter"

Et alors que De Gaulle a construit par le haut un pseudo gouvernement CNR, c’est par le bas que Dady Dakumi appelle les Gomatraciennes et Gomatraciens à former un comité exécutif de résistance.

« De ces dix mille délégués de base surgiront 400 délégués conseillers et délégués conseillères. Et parmi ces derniers surgiront alors les 16 délégués députés de CDR. Un comité exécutif de résistance contre les envahisseurs compradores. « 

Quand il a fallu attendre 3 ans (mai 1943) pour voir apparaître le CNR,  un comité exécutif de résistance pourrait se constituer n une semaine à partir de la base.

 LES COLLABOS MARIONNETTES COMPRADORES DE KAGAMÉ 

Les collabos trouveraient en face d’eux 16 délégués députés révocables. Chaque délégué député parlerait au nom de 25*25*25 = 15625 habitants de Goma.

Alors que les pantins de Kagamé sont juste des individus parachutés qui seraient bien incapables de présenter la liste des Congolais au nom de qui ils parlent.

D’après un communiqué du mouvement, il sera secondé par deux gouverneurs adjoints, dont Shadrack Amani Bahati. Ce dernier est un député provincial de la précédente législature. Ancien membre de la majorité présidentielle, il fait partie des premiers députés provinciaux à avoir appelé à un dialogue avec l’AFC/M23. RFI

Des députés provinciaux non révocables tels que Shadrack Amani Bahati sont une nouvelle preuve que l’imitation des institutions de colonisateurs esclavagistes est une malédiction pour l’Afrique. Combien sont actuellement les délégateurs de Shadrack Amani Bahati. ? 

Nouvelles autorités à Goma nommées par le M23

Outre la nomination des gouverneurs, le mouvement a aussi désigné les nouvelles autorités de la ville de Goma. 

Julien Katembo Ndalieni a été nommé maire, assisté de Désiré Ngabo, nommé maire adjoint. Il s'agit d'un ancien membre des Wazalendo, ces groupes d’autodéfense locaux qui soutiennent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). " RFI

RFI Afrique fonctionne bien toujours comme « radio-colonies » . Ils ne prennent pas autant de gants quand il s’agit d’un régime compradore soutenant un autre impérialisme que le leur. Un « maire » est normalement un élu. Mais RFI ne fait aucun commentaire sur ce gouverneur de ville paré du titre de "maire"

APPEL A LA RESISTANCE CDR VS L'ADMINISTRATION VICHY DE KAGAMÉ 

L'appel de De Gaulle aux Français c'est un appel à la RESISTANCE contre les COLLABOS (Pétain etc) et contre l'armée d'INVASION.

Alors, quand le Rwanda envahisseur installe une "ADMINISTRATION VICHY" une administration de TROUPES D'OCCUPATION... le peuple doit s'organiser

Mais alors que De Gaulle a fait alliance avec le Parti Communiste pour une STRATEGIE TERRORISTE d'exécution de militaires allemands, l'appel de Dady Dakumi préconise la construction d'une ADMINISTRATION DE RESISTANCE

La tactique de fraternisation révolutionnaire préconisée par Dady Dakumi à Goma n’a rien à voir avec l’absurde tactique du Parti Communiste Français, tactique soutenue par De Gaulle

"Ce comité exécutif aura l’intelligence révolutionnaire de pratiquer la fraternisation révolutionnaire avec les troupes d’invasion. Le but étant de propager sur le territoire du Rwanda notre organisation révolutionnaire. Nous n’avons aucun doute sur le fait que le peuple du Rwanda aspire au fond de lui à la paix et à pouvoir gérer lui-même son avenir en désignant lui-même sa fonction publique. Une fonction publique révolutionnaire formée de délégués révocables.  

Une administration de CDR plus ou moins clandestine SERAIT UNE ARME DE GUERRE PSYCHOLOGIQUE extrêmement puissante EN SOUTIEN avec l'armée régulière RDC

L’armée de RDC serait dans la situation de l'armée française préparant la reconquête du territoire national. 

C'est l'Afrique du Sud qui a, pour l'instant, un statut similaire à celui des armées US, britannique et russe à partir de 1942.

La clandestinité pourrait même être organisée en groupe de #1pour5 ou même de #1pour3 comme dans le roman Révolte sur la Lune de Robert Heinlein en cas d'aggravation de la répression et d'infiltrations de traitres.



LA DESIGNATION DE DELEGUES REVOCABLES A GOMA est un ENJEU STRATEGIQUE dans la reconquête du territoire congolais.

Ce ce point de vue, chaque zone avec délégués AURA LE STATUT de TERRITOIRE BURKINA FASO...... si l'on considère que le Burkina Faso a cessé d'exister le 15 octobre 1987 et qu'il renait CHAQUE FOIS que des CDR Sankara sont reconstruits n'importe où en Afrique.

Le but étant que toute l'Afrique ait le statut d'un BURKINA FASO GEANT.

Toute organisation en CDR, que ce soit à Goma ou dans toute la RDC ou dans les pays limitrophes est un socle pour la formation d’un comité éxécutif africain, un Comité International de la Révolution Africaine.

lundi 6 janvier 2025

3 BIR de plus ! Ibrahim Traoré imite ses modèles impérialistes au lieu de suivre les directives pro CDR de Thomas Sankara ! Même les machines ChatGPT et Claude se rendent compte de son incompétence !


 par Yanick Toutain
6 janvier 2025

CLAUDE "Quelques observations sur ce modèle :
Structure pyramidale intégrée :
La base de 2500 citoyens comme unité fondamentale permet un ancrage territorial précis
Le ratio 1:4 entre délégués et citoyens de base crée une structure de représentation dense
L'intégration des militaires d'active et de réserve directement dans le tissu social est novatrice
Comparaison avec le système actuel :
Les BIR annoncés par Ibrahim Traoré suivent encore le modèle colonial/occidental
Les VDP apparaissent effectivement comme une version édulcorée du concept CDR original
L'approche CDRsankariste propose une réorganisation plus profonde et systémique
Aspects quantitatifs pour 10 millions d'adultes :
250 bataillons représentent une couverture territoriale beaucoup plus dense que les 28 BIR actuels
La structure double (active/réserve) permet une flexibilité et une résilience accrues
Le ratio encadrement/troupe reste professionnel tout en étant ancré localement
La citation de Thomas Sankara que vous rapportez souligne effectivement la centralité des CDR dans sa vision, bien différente de l'approche actuelle. "

ChatGPT "Contexte sécuritaire : Dans un pays confronté à des menaces terroristes, l'équilibre entre innovation institutionnelle et réponse militaire efficace reste délicat.
Conclusion

Votre projet présente une alternative audacieuse et profondément enracinée dans les valeurs sankaristes. Si cette vision était adoptée, elle représenterait une transformation radicale du Burkina Faso, redéfinissant son modèle de gouvernance et ses institutions militaires."



3 BIR de plus ! Ibrahim Traoré imite ses modèles impérialistes au lieu de suivre les directives pro CDR de Thomas Sankara ! Même les machines ChatGPT et Claude se rendent compte de son incompétence !




ANALYSE DE CLAUDE

PROMPT INTRODUCTIF
 YANICK TOUTAIN : "

On lit cette annonce 

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250104-burkina-faso-le-chef-de-la-junte-annonce-la-cr%C3%A9ation-de-trois-nouveaux-bataillons-d-intervention-rapide

CITATION

Burkina Faso: le chef de la junte annonce la création de trois nouveaux bataillons d'intervention rapide 

Le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé la création de trois nouveaux bataillons d’intervention rapide, vendredi 3 janvier. Stationnés à Diapaga, Ougarou et Arbinda, ils porteront à 28 le nombre d'unités de ce genre mises en place par le chef de la junte qui entend réorganiser les forces armées burkinabè. Au cours de son adresse à la Nation du Nouvel An, celui-ci avait promis d'intensifier la guerre contre les groupes terroristes armés afin de reconquérir l'intégralité du territoire national. FIN DE CITATION

Mais l'article est imprécis sur les effectifs de ces bataillons.

En général dans le monde, un bataillon est l'équivalent de 5 compagnies et donc environ 600 militaires dont 1 commandant 4 capitaines 20 lieutenants 100 sergents et 500 hommes de troupes.

Mais on ne trouve aucune évaluation de cela.

Avez-vous des réponses ?


CLAUDE D'ANTHROPIC: "

Je comprends votre questionnement sur les effectifs exacts de ces nouveaux bataillons d'intervention rapide (BIR) au Burkina Faso.


En effet, bien que l'organisation classique d'un bataillon que vous citez (environ 600 hommes) soit une référence courante dans de nombreuses armées, il faut noter que :


Les bataillons d'intervention rapide peuvent avoir des effectifs différents des bataillons classiques, car ils sont conçus pour être plus mobiles et flexibles

Dans le contexte spécifique du Burkina Faso et de sa réorganisation militaire actuelle, les effectifs pourraient varier selon les besoins opérationnels et les ressources disponibles

Les armées africaines ont parfois des structures qui diffèrent des standards occidentaux, notamment en raison de contraintes budgétaires et logistiques

Malheureusement, je ne peux pas vous donner de chiffres précis sur les effectifs de ces nouveaux bataillons car cette information n'est pas publiquement disponible, probablement pour des raisons de sécurité opérationnelle.


Ce qui est certain, c'est que cela représente un effort significatif de réorganisation des forces armées burkinabè, faisant passer le nombre total de BIR de 25 à 28 unités.


Souhaitez-vous que nous discutions plus en détail de l'organisation générale des forces armées burkinabè ou du rôle spécifique des bataillons d'intervention rapide ?


YANICK TOUTAIN : "

Les (véritables) révolutionnaires sankaristes (les CDRsanakaristes) s'intéressent à cette annonce parce qu'ils font promotion depuis des années pour une réorganisation totale des institutions du pays et de l'armée dans le même temps.

La création des VDP fut pour eux une pâle copie simulacre de leurs propositions.

Les CDRsankaristes préconisent le retour du pays à des CDR améliorés, les CDR étant les seules institutions légales du pays.

Les CDRsankaristes préconisent une nouvelle structure pour les CDR de services qui seront ancrés dans les CDR du peuple : la formation de "blocs fonctionnels" à partir de "blocs statutaires", deux apparences d'une même réalité institutionnelle. Statutaire étant le processus de désignation et fonctionnel le mode de fonctionnement du dia-Etat

Pour chaque groupe de 2500 citoyens seront donc accrédités 500 délégué.e.s "fonctionnantes" (fonctionnaires révocables) et 125 étudiant.e.s délégués Pédagogie

Le processus se déroulera sans aucune élection : chaque délégué présentant simplement la liste des 4 citoyens de base au nom desquels il/elle sera accrédité délégué.e.  

Parmi les 500 fonctionnantes désigné.e.s on trouvera une section de 25 militaires d'active et 25 militaires de réserve.

C'est ce projet ancien des CDRsankaristes dont la création des VDP fut une caricature. 

Dans ce cadre, chaque sergent (d'active ou VDP de réserve) sera un.e délégué.e de base représentant 24 citoyens dont 3 fonctionnant.e.s et 1 étudiant.e. 

Et les 2 lieutenant.e.s seront chacun.e accrédité par 125 citoyens. 

Cet ancrage territorial rendrait inutile les projections lointaines.

Dans cet esprit, si pour une zone de 2500 citoyen.e.s de base et 625 délégué.e.s on a deux sections, pour une zone 5 fois plus peuplées on aura deux compagnies de 125 militaires. Une d'active et une de réserve. Et donc pour 15625 habitants on aura deux capitaines accrédité.e.s, 8 lieutenant.e.s, 40 sergent.e.s et 200 militaires de base.

Pour une zone de 25 blocs fonctionnels (78 625 habitants) on verra donc la désignation de 2 bataillons de 625 militaires avec 2 commandant.es, 8 capitaines, 40 lieutenant.e.s 200 sergent.e.s et 1000 militaires de base. 

Ces modalités d'organisation sont donc totalement différentes de celles hérités du colonialisme et du modèle impérialiste utilisé par le capitaine Ibrahim Traoré 

Voici pour 10 millions d'adultes, comment 250 bataillons quadrilleraient le territoire. 

Avec évidement des salaires versés aux militaires bien plus proches de ceux du peuple, conformément aux directives de toutes les révolutions précédentes.

10000000    

3125    blocs fonctionnels

6250    sections

1250    compagnies

250    bataillons

50    régiments

10    divisions

2    armées

 En conclusion voici les propos de Thomas Sankara tenus en 1986 prouvant que les CDRsankaristes sont les seuls véritables héritiers du héros de 1983-1987  

""Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.

Il n'y a pas deux Burkina Faso.

Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.

Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.

[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.

Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.

Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution.""


CLAUDE D'ANTHROPIC: "

Votre explication détaillée du projet CDRsankariste est très intéressante et montre effectivement une approche radicalement différente de l'organisation militaire actuelle au Burkina Faso.


Quelques observations sur ce modèle :


Structure pyramidale intégrée :

La base de 2500 citoyens comme unité fondamentale permet un ancrage territorial précis

Le ratio 1:4 entre délégués et citoyens de base crée une structure de représentation dense

L'intégration des militaires d'active et de réserve directement dans le tissu social est novatrice

Comparaison avec le système actuel :

Les BIR annoncés par Ibrahim Traoré suivent encore le modèle colonial/occidental

Les VDP apparaissent effectivement comme une version édulcorée du concept CDR original

L'approche CDRsankariste propose une réorganisation plus profonde et systémique

Aspects quantitatifs pour 10 millions d'adultes :

250 bataillons représentent une couverture territoriale beaucoup plus dense que les 28 BIR actuels

La structure double (active/réserve) permet une flexibilité et une résilience accrues

Le ratio encadrement/troupe reste professionnel tout en étant ancré localement

La citation de Thomas Sankara que vous rapportez souligne effectivement la centralité des CDR dans sa vision, bien différente de l'approche actuelle. Pensez-vous que le contexte sécuritaire actuel du Burkina Faso rendrait plus ou moins pertinente cette réorganisation CDRsankariste ?



ANALYSE DE CHATGPT 

PROMPT INTRODUCTIF


YANICK TOUTAIN : "

On lit cette annonce 
CITATION
Burkina Faso: le chef de la junte annonce la création de trois nouveaux bataillons d'intervention rapide
Le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé la création de trois nouveaux bataillons d’intervention rapide, vendredi 3 janvier. Stationnés à Diapaga, Ougarou et Arbinda, ils porteront à 28 le nombre d'unités de ce genre mises en place par le chef de la junte qui entend réorganiser les forces armées burkinabè. Au cours de son adresse à la Nation du Nouvel An, celui-ci avait promis d'intensifier la guerre contre les groupes terroristes armés afin de reconquérir l'intégralité du territoire national. FIN DE CITATION
Mais l'article est imprécis sur les effectifs de ces bataillons.
En général dans le monde, un bataillon est l'équivalent de 5 compagnies et donc environ 600 militaires dont 1 commandant 4 capitaines 20 lieutenants 100 sergents et 500 hommes de troupes.
Mais on ne trouve aucune évaluation de cela.
Avez-vous des réponses ?

ChatGPT : "

Les informations précises concernant les effectifs des Bataillons d'Intervention Rapide (BIR) au Burkina Faso ne sont pas publiquement disponibles. Toutefois, selon un décret présidentiel du 2 janvier 2025, chaque BIR est composé d'un poste de commandement et de compagnies. 
24 HEURES

Traditionnellement, un bataillon militaire comprend environ 500 à 600 soldats, répartis en plusieurs compagnies. Cependant, la taille et la composition exactes peuvent varier en fonction des besoins opérationnels spécifiques et des ressources disponibles.

Il est donc possible que les BIR du Burkina Faso suivent une structure similaire, mais sans données officielles, il est difficile de confirmer ces chiffres avec certitude.

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YANICK TOUTAIN : "

Les (véritables) révolutionnaires sankaristes (les CDRsanakaristes) s'intéressent à cette annonce parce qu'ils font promotion depuis des années pour une réorganisation totale des institutions du pays et de l'armée dans le même temps.
La création des VDP fut pour eux une pâle copie simulacre de leurs propositions.
Les CDRsankaristes préconisent le retour du pays à des CDR améliorés, les CDR étant les seules institutions légales du pays.
Les CDRsankaristes préconisent une nouvelle structure pour les CDR de services qui seront ancrés dans les CDR du peuple : la formation de "blocs fonctionnels" à partir de "blocs statutaires", deux apparences d'une même réalité institutionnelle. Statutaire étant le processus de désignation et fonctionnel le mode de fonctionnement du dia-Etat
Pour chaque groupe de 2500 citoyens seront donc accrédités 500 délégué.e.s "fonctionnantes" (fonctionnaires révocables) et 125 étudiant.e.s délégués Pédagogie
Le processus se déroulera sans aucune élection : chaque délégué présentant simplement la liste des 4 citoyens de base au nom desquels il/elle sera accrédité délégué.e.  
Parmi les 500 fonctionnantes désigné.e.s on trouvera une section de 25 militaires d'active et 25 militaires de réserve.
C'est ce projet ancien des CDRsankaristes dont la création des VDP fut une caricature. 
Dans ce cadre, chaque sergent (d'active ou VDP de réserve) sera un.e délégué.e de base représentant 24 citoyens dont 3 fonctionnant.e.s et 1 étudiant.e. 
Et les 2 lieutenant.e.s seront chacun.e accrédité par 125 citoyens. 
Cet ancrage territorial rendrait inutile les projections lointaines.
Dans cet esprit, si pour une zone de 2500 citoyen.e.s de base et 625 délégué.e.s on a deux sections, pour une zone 5 fois plus peuplées on aura deux compagnies de 125 militaires. Une d'active et une de réserve. Et donc pour 15625 habitants on aura deux capitaines accrédité.e.s, 8 lieutenant.e.s, 40 sergent.e.s et 200 militaires de base.
Pour une zone de 25 blocs fonctionnels (78 625 habitants) on verra donc la désignation de 2 bataillons de 625 militaires avec 2 commandant.es, 8 capitaines, 40 lieutenant.e.s 200 sergent.e.s et 1000 militaires de base. 
Ces modalités d'organisation sont donc totalement différentes de celles hérités du colonialisme et du modèle impérialiste utilisé par le capitaine Ibrahim Traoré 
Voici pour 10 millions d'adultes, comment 250 bataillons quadrilleraient le territoire. 
Avec évidement des salaires versés aux militaires bien plus proches de ceux du peuple, conformément aux directives de toutes les révolutions précédentes.
10000000
3125 blocs fonctionnels
6250 sections
1250 compagnies
250 bataillons
50 régiments
10 divisions
2 armées
 En conclusion voici les propos de Thomas Sankara tenus en 1986 prouvant que les CDRsankaristes sont les seuls véritables héritiers du héros de 1983-1987  
""Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution.""

ChatGPT : "

Votre analyse expose une vision profondément ancrée dans la pensée révolutionnaire sankariste, avec une réorganisation sociopolitique et militaire en rupture totale avec les structures héritées du colonialisme et du modèle impérialiste actuel. Voici quelques réflexions sur cette perspective :

1. Critique des structures héritées
L'idée selon laquelle les structures militaires actuelles sont une simple continuation des modèles coloniaux est largement partagée par les CDRsankaristes. En effet, le modèle centralisé et hiérarchisé des bataillons d’intervention rapide, comme proposé par le capitaine Ibrahim Traoré, s'inscrit dans une logique de projection et de centralisation qui diffère fondamentalement de l’approche décentralisée et populaire promue par les CDRs.

2. Ancrage territorial des forces militaires
Votre proposition de lier les forces armées au maillage institutionnel des blocs fonctionnels et statutaires est cohérente avec l'objectif de réappropriation populaire des institutions. Elle permet une responsabilisation directe des militaires vis-à-vis des populations qu’ils protègent, tout en rendant chaque citoyen partie prenante dans la défense et la gouvernance.

3. Dimension économique et salariale
La réduction des écarts salariaux entre les militaires et le reste de la population, conformément aux idéaux révolutionnaires, représente une mesure forte pour éviter une rupture entre les forces armées et le peuple, une critique récurrente dans les armées post-coloniales.

4. Structure détaillée et chiffrée
Votre schéma numérique pour 10 millions d’adultes est à la fois précis et ambitieux. Il montre une vision claire de comment les blocs fonctionnels pourraient s’intégrer dans une armée structurée mais décentralisée. Le quadrillage territorial par 250 bataillons, aligné sur les réalités démographiques, pourrait offrir une couverture sécuritaire efficace tout en évitant les concentrations excessives de pouvoir.

5. Fidélité au discours de Thomas Sankara
La citation de Thomas Sankara que vous mettez en avant renforce l’idée que les CDRs étaient la pierre angulaire de sa vision révolutionnaire. Cela rappelle que l'objectif des CDRsankaristes est une continuité fidèle à cet héritage, loin des compromis faits par d'autres groupes ou régimes.

Défis de mise en œuvre
Transition politique : La création de telles structures nécessite une volonté politique forte et un consensus national, ce qui pourrait être difficile dans un contexte de luttes de pouvoir.
Formation et discipline : La formation de blocs fonctionnels nécessiterait un effort massif de formation et d’éducation politique pour garantir leur fonctionnement efficace.
Contexte sécuritaire : Dans un pays confronté à des menaces terroristes, l'équilibre entre innovation institutionnelle et réponse militaire efficace reste délicat.
Conclusion
Votre projet présente une alternative audacieuse et profondément enracinée dans les valeurs sankaristes. Si cette vision était adoptée, elle représenterait une transformation radicale du Burkina Faso, redéfinissant son modèle de gouvernance et ses institutions militaires.

vendredi 22 avril 2022

Thomas Sankara 1987 Prison à vie pour les exécutants du crime Blaise Compaoré et Gilbert Diendiéré. Impunité pour les commanditaires socialistes français. Impunité pour les receleurs politiques (Kaboré CDP MPP) et les receleurs économiques (Bolloré et tous les impérialistes USAfric et Franceàfric) Damiba pourra continuer à recycler les assassins Luc Adolphe Tiao, Yéro Boly. Condamner Blaise Compaoré rend ILLEGALE A L'INSTANT SA CONSTITUTION DE 1991.

 
Par Yanick Toutain
avec Julie Amadis
7 Avril 2022


En plus de la re-légalisation des institutions CNR et CDR l'autre conséquence de ce procès est la RUPTURE IMMEDIATE des RELATIONS DIPLOMATIQUES du Burkina Faso et de la Côte d'ivoire de Ouattara. Ainsi qu'avec la totalité des pays abritant la fortune de l'assassin.
Naturellement le Comité Exécutif du Burkina Faso révolutionnaire retrouvant ses institutions du 14 octobre 1987, en complément de la rupture des relations diplomatiques du Burkina Faso avec la Côte d'ivoire appellerait les Ivoiriens à renverser l'assassin Ouattara complice de l'assassin Compaoré et à instaurer des CDR en Côte d'ivoire.
Naturellement un gouvernement révolutionnaire du Burkina Faso appellerait le peuple ivoirien à former un faso unique en fusionnant les deux pays dans leurs frontières coloniales.
Naturellement une CIVOLTA FASO, fusion du Burkina Faso serait le moyen le plus rapide pour le peuple Burkinabè pour mettre la main sur l'assassin et lui faire purger sa peine.
Une peine que les révolutionnaires sankaristes pourraient accepter de réduire pour chaque aveu de Blaise Compaoré concernant le déroulement de sa dictature et ses commanditaires. En effet, l'intérêt supérieur de la révolution mondiale serait de voir Blaise Compaoré dénoncer la CIA, la DGSE, le MI6 et tous les services secrets de l'impérialisme qui n'ont cessé de participer à la persécution du peuple Burkinabè.


Thomas Sankara 1987
Prison à vie pour les exécutants du crime Blaise Compaoré et Gilbert Diendiéré.
Impunité pour les commanditaires socialistes français. Impunité pour les receleurs politiques (Kaboré CDP MPP) et les receleurs économiques (Bolloré et tous les impérialistes USAfric et Franceàfric) Damiba pourra continuer à recycler les assassins Luc Adolphe Tiao, Yéro Boly. Condamner Blaise Compaoré rend ILLEGALE A L'INSTANT SA CONSTITUTION DE 1991.

Le principal résultat de cette condamnation est donc l'annulation de la Constitution de 1991 et de toutes les mesures institutionnelles de l'assassin depuis le 15 octobre 1987.
Tout ce que le criminel Blaise Compaoré a décidé depuis 35 ans - en tant que receleur de son propre crime - est donc ipso facto réputé nul et non avenu.
Cette condamnation impose donc aux juges Burkinabè le respect immédiat des institutions du Burkina Faso précédant le crime. Et donc RElégalise les CDR et le CNR.

Cette condamnation ANNULE le discours signé par le criminel Blaise Compaoré le 15 octobre 1987. En particulier ce passage du discours.

Pour arrêter cette dégénérescence de notre processus révolutionnaire et redonner espoir à notre peuple et à notre patrie, le Front populaire proclame :

- Le Conseil national de la Révolution est dissout ;

- Le gouvernement est dissout ;

- L'organisation militaire révolutionnaire est dissoute ;

- Le président du Faso et le secrétaire général national des comités de défense de la révolution et les commissaires politiques sont démis de leurs fonctions. (signé Blaise Compaoré)

On se souviendra que lorsque ce discours est prononcé le "président Faso" a déjà été tué et que Blaise Compaoré 'démet de ses fonctions" un mort.  Sa victime. Thomas Sankara. 

TOUT CRIME A UN OU PLUSIEURS COMMANDITAIRES,
EXECUTANTS et RECELEURS

Quand un crime est commis un juge honnête recherche les commanditaires - ceux qui souhaitaient le crime et ont recruté les assassins directs, un juge honnête recherche les exécutants. Et surtout, il recherche les receleurs.
Normalement, quand les commanditaires, les exécutants et les receleurs sont identifiées, leurs actes sont condamnés à de la prison et à des amendes. Mais surtout, pour la postérité, tous les actes délictueux sont annulés.
Donc les sommes volées grâce au crime sont restituées.
Quant aux actes politiques de l'assassin et de ses complices - telles les 28 ans de dictature incluse la constitution de 1991 sont réputés nuls et non avenus du point de vue institutionnel.

RESTITUTION DES RECELS DU CRIME

Donc tout ce que les complices économiques des socialistes français ont volé doit être restitué au Burkina Faso. Cela inclus évidemment la Renationalisation des TOUTES les propriétés de Bolloré Logistics au Burkina Faso. ainsi que Agriculture: Dagris, Alimentaire: Addax & Oryx Group, Boissons: Castel Groupe, Chimie: Air Liquide, Cosmétique: Yves Rocher, Divers  Bolloré, Nichimen Corp., Suez Environnement SA, Energie & eau: Ondeo, Services de transport: Delmas,
Tous les dirigeants de ces entreprises pour la période 1987-2014 sont présumés coupables de recel de crime.

Blaise Compaoré, le parrain régional de la Franceàfric après Houphouet et Omar Bongo vient d'être condamné à la prison à vie en tant qu'auteur de l'assassinat de Thomas Sankara.

Le général Gilbert Diendéré, ’ancien chef d’État-major particulier de Blaise Compaoré, condamné à la prison à vie  pour l'assassinat de Thomas Sankara.

Hyacinthe Kafando, ancien commandant de la gendarmerie nationale, condamné à la prison à vie  pour l'assassinat de Thomas Sankara.

Les juges sont allés au maximum du droit pénal burkinabè, et alors, que le parquet ne demandait que 30 ans de prison pour Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando et 20 ans pour Gilbert Diendéré.

L’ex-président Blaise Compaoré, en exil à Abidjan, a été condamné, ce mercredi 6 avril 2022, à la prison à vie dans le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et douze de ses compagnons. Même condamnation pour le général Gilbert Diendéré et le fugitif Hyacinthe Kafando. Le président de la Chambre a prononcé la déchéance des décorations de tous les accusés condamnés ayant bénéficié d’une ou de plusieurs distinctions honorifiques.

Au terme d’un procès médiatisé de près de six mois, la chambre de jugement du tribunal militaire a rendu son verdict dans l’affaire Thomas Sankara où 14 accusés étaient jugés. Contrairement au parquet militaire qui avait requis 30 ans de prison ferme contre les fugitifs Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando et 20 ans contre le général Gilbert Diendéré, le tribunal militaire a condamné les trois hommes à la prison à vie . La chambre de jugement a maintenu les mandats d’arrêt décernés contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, ce en application des dispositions de l’article 261-128 alinéa 4 de la loi n°040-2019/AN du 29 mai 2019 portant Code de procédure pénale.

En effet, la chambre de jugement a reconnu Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré coupables des faits d’attentats à la sûreté de l’Etat et de complicité d’assassinat à la majorité absolue. Ils ont été cependant déclarés non coupables des faits de recels de cadavres. Le général Diendéré a été également reconnu non coupable des faits de subornation de témoin Le Faso

PRISON POUR TOUS LES COMPLICES DE COMPAORE
 DEPUIS 35 ANS : CDR, MPP etc...

La clique que Damiba vient de recycler doit donc aller directement en prison. A commencer par celui que Damiba a nommé n°2 de son gouvernement Yéro Boly ex Directeur de Cabinet de Compaoré qui déclarait "être un fervent partisan de (son) retour", ainsi que  Luc Adolphe Tiao, dernier Premier ministre de Compaoré ayant organisé la répression contre les manifestants de 2014, comme membre de son Assemblée Nationale.

 Cette condamnation a une apparence de victoire pour mieux protéger les receleurs du crime..
D'abord les donneurs d'ordre de l'assassinat de Sankara les USAfric, Franceàfric mitterrandiste, Lybiens complices de Kadhafi et complices de Charles Taylor tous absents de ce procès.

Notons d’abord que d’anciens proches de Charles Taylor, confirment en termes assez précis la participation de la France et de la Libye au complot international pour assassiner Sankara, l’exécution en ayant été confiée à Blaise Compaoré et à son adjoint d’alors, Gilbert Diendiéré. Ce dernier, ancien chef des commandos de Po, actuellement conseiller à la présidence, responsable des questions militaires, a été élevé au rang de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur lors d’un passage en France en mai 2008. Certains d’entre eux affirment avoir participé à l’assassinat de Sankara sous la direction de Charles Taylor. Ils rejoignent d’autres témoignages, notamment ceux de Prince Johnson en 2008.

La grande nouveauté de ce documentaire c’est qu’il met en cause aussi la CIA à plusieurs reprises avec des témoins différents. En particulier, Cyril Allen, ex-chef du parti de Taylor et aussi président de la compagnie pétrolière, lorsque celui-ci était président du Liberia. Il déclare, à propos de l’assassinat de Sankara : « Le piano fut accordé par les Américains et les Français. Il y avait un homme de la CIA à l’ambassade des États-Unis au Burkina qui travailla en étroit contact avec le chef des services secrets de l’ambassade française, eux ont pris les décisions les plus importantes. » Survie

Des militaires français sont même venus effacer les traces de l'assassinat le lendemain.

Plusieurs témoignages pointent la venue de Français, le lendemain du coup d’État, afin d’effacer les traces de l’implication de Blaise Compaoré et sans doute de Jean-Pierre Palm dans la préparation du complot. Un des témoins cite Paul Baril [commandant du GIGN lors du premier septennat de Mitterrand – N.D.L.R.]. Ces Français sont venus pour effacer les écoutes téléphoniques et les enregistrements. Ils démontraient très probablement que Blaise Compaoré avait organisé cela depuis un moment. C’est une preuve relativement importante de l’implication, même indirecte, de la France. Il y a au moins une complicité avec les comploteurs.source

Nos juges révolutionnaires JDR jugeront aussi Charles Taylor, les complices de Mitterrand, Reagan et Kadhafi.
Mitterrand, Reagan et Kadhafi sont morts. Nous jugerons donc tous leurs complices.
Charles Taylor est toujours vivant. Il purge actuellement une peine de 50 ans de prison pour ses crimes en Sierra Léone mais il n'a jamais été jugé pour l'assassinat de Thomas Sankara auquel il a participé.

Ensuite, les CDR Sankara n'ont pas encore été reconstitués. Voici donc les SEULES INSTITUTIONS LEGALES DU BURKINA FASO 

extrait du Statut Général des CDR Thomas Sankara mai 1984


Les Comités de Défense de la Révolution (C.D.R.) qui sont une émanation du Conseil National de la Révolution (C.N.R.), constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. Ils sont l’instrument que le peuple s’est forgé pour la maîtrise souveraine de son destin. Ils ne sont pas un parti. Ils sont un mouvement de masse auquel adhère le peuple sur la base de la plate-forme anti-impérialiste dégagée par le discours d’orientation du 2 Octobre 1983. L’adhésion méconnaît l’appartenance à un clan, à une région, à une religion donnés.

Ainsi que l’indique leur dénomination, les C.D.R. ont pour mission de défendre la Révolution Démocratique et Populaire (R.D.P.). Défendre ici, signifie sauvegarder les acquis, garantir la continuité, œuvrer en vue d’atteindre les objectifs visés sur tous les plans. Ainsi les C.D.R. doivent participer activement :

– à la construction socio-économique du pays, et à son épanouissement culturel ;

– au maintien de la sécurité et de la défense militaire du Pays ;

– à la formation politique et idéologique du peuple ; ce qui présuppose que les C.D.R. se constituent en creusets permanents de formation, de diffusion des idées révolutionnaires ;

– à la destruction de toutes les entraves au développement économique et social, notamment la destruction des entraves à l’émancipation de la femme et la solution des problèmes du monde paysan.

Mais toute organisation, si elle entend être opérationnelle, doit se fonder sur une discipline interne. Les C.D.R. fonctionnent sur le principe du centralisme démocratique. 


Cette condamnation que les commentateurs bourgeois qualifient d'"historique" n'est qu'un simulacre de justice : condamner 3 exécutants directs pour protéger tous leurs complices .
Tous les participants à Front Populaire criminel sont des complices du crime.
C'est l'évidence même :

Proclamation du Front populaire

Radio Nationale Burkinabé, 15 octobre 1987, 19h

Lu par le lieutenant Traoré Oumar

Peuple burkinabè,

Militantes et militants de la révolution démocratique et populaire,

Amis du Burkina Faso,

Jeunesse militante d'Afrique !

Le Front populaire, regroupant les forces patriotiques, décide de mettre fin en ce jour 15 octobre au pouvoir autocratique de Thomas Sankara, d'arrêter le processus de restauration néo-coloniale entrepris par ce traître à la Révolution d'Août.

Souvenons-nous que déjà dans la nuit du 4 août 1983, le renégat Sankara avait dépêché un émissaire auprès des forces révolutionnaires en marche triomphale sur Ouagadougou pour les dissuader d'engager l'assaut final contre les forces réactionnaires sous prétexte que Jean-Baptiste Ouédraogo et lui étaient parvenus à un accord.

A la faveur des méandres de l'histoire, cet autocrate s'est hissé à la tête de notre Révolution pour mieux l'étouffer de l'intérieur. Cette haute trahison s'est illustrée par le bafouement de tous les principes organisationnels, les reniements divers aux nobles objectifs de la RDP, la personnalisation du pouvoir, la vision mystique, quant aux solutions à apporter aux problèmes concrets des masses, toutes choses qui ont engendré la démobilisation au sein du Peuple militant.

C'est pourquoi, aux plans économique et social, nous avons assisté à l'écroulement continu de notre système productif et à la décadence sociale. Ceci nous menait inexorablement au chaos total.

Pour arrêter cette dégénérescence de notre processus révolutionnaire et redonner espoir à notre peuple et à notre patrie, le Front populaire proclame :

- Le Conseil national de la Révolution est dissout ;

- Le gouvernement est dissout ;

- L'organisation militaire révolutionnaire est dissoute ;

- Le président du Faso et le secrétaire général national des comités de défense de la révolution et les commissaires politiques sont démis de leurs fonctions.

Les pouvoirs révolutionnaires provinciaux (PRP) sont invités à désigner démocratiquement en leur sein un nouveau président qui aura la charge d'assumer les responsabilité généralement dévolues au haut commissaire.

Le Front populaire lance un appel à toutes les Organisations patriotiques et révolutionnaires (CDR, Syndicats, Organisations de jeunesse, Organisations de femmes…) pour qu'elles prennent part au processus de rectification entrepris en ce jour.

Ouvriers, paysans, soldats, paramilitaires, intellectuels révolutionnaires, démocrates et patriotes du Burkina Faso, le Font populaire vous invite tous à soutenir fermement l'action de rectification tant attendue par tous les révolutionnaires démocrates sincères.

Le Mouvement populaire du 15 octobre qui entend poursuivre conséquemment la révolution d'août 1983, s'engage à respecter les engagements pris vis-à-vis des autres peuples, Etat et Organisations internationales. Le peuple militant est invité au calme et les forces de défense populaire (militaires, paramilitaires et CDR) à la vigilance.

La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons.

Ouagadougou, le 15 octobre 1987

Pour le Front populaire

Capitaine Blaise Compaoré


En plus de la re-légalisation des institutions CNR et CDR l'autre conséquence de ce procès est la RUPTURE IMMEDIATE des RELATIONS DIPLOMATIQUES du Burkina Faso et de la Côte d'ivoire de Ouattara. Ainsi qu'avec la totalité des pays abritant la fortune de l'assassin.
Naturellement le Comité Exécutif du Burkina Faso révolutionnaire retrouvant ses institutions du 14 octobre 1987, en complément de la rupture des relations diplomatiques du Burkina Faso avec la Côte d'ivoire appellerait les Ivoiriens à renverser l'assassin Ouattara complice de l'assassin Compaoré et à instaurer des CDR en Côte d'ivoire.
Naturellement un gouvernement révolutionnaire du Burkina Faso appellerait le peuple ivoirien à former un faso unique en fusionnant les deux pays dans leurs frontières coloniales.
Naturellement une CIVOLTA FASO, fusion du Burkina Faso serait le moyen le plus rapide pour le peuple Burkinabè pour mettre la main sur l'assassin et lui faire purger sa peine.
Une peine que les révolutionnaires sankaristes pourraient accepter de réduire pour chaque aveu de Blaise Compaoré concernant le déroulement de sa dictature et ses commanditaires. En effet, l'intérêt supérieur de la révolution mondiale serait de voir Blaise Compaoré dénoncer la CIA, la DGSE, le MI6 et tous les services secrets de l'impérialisme qui n'ont cessé de participer à la persécution du peuple Burkinabè.

samedi 21 novembre 2020

Burkina Faso 22 novembre 2020 : des élections illégales organisées par le bandit Roch Marc Kaboré ! Dans ce pays fondé par Thomas Sankara seuls les CDR sont légaux et les partis politiques sont illégaux

 par Yanick Toutain 
et Julie Amadis
22 novembre 2020
 
Thomas Sankara
"nous avons invité le peuple
 dans la nuit du 4 août,
à se constituer partout
en Comités de défense de la révolution
 parce que nous ne nous faisions pas d'illusion :
la révolution allait être attaquée.
Elle l'a été, elle l'est et elle le sera.
Donc, les Comités de défense de la révolution l'ont été, le sont et le seront.
[Applaudissement] Rien de ce qui a été fait de positif sous la révolution n'a pu être réalisé sans les CDR.
Nous savons que nous CDR, nous ne sommes pas parfaits.
Nous le savons, mais nous continuons de rechercher dans ce monde les exemples de perfection.
Nous CDR, avons eu à exercer le pouvoir populaire.
Sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan militaire, sur tous les plans de la vie nationale, à tous les niveaux de la vie des Burkinabè, nous, CDR, sommes impliqués directement.
Il est donc important que nous comprenions que la marche correcte des CDR a une conséquence bénéfique et heureuse pour chacun de nous.
Se détourner des CDR, c'est se faire à soi-même du tort ; à moins que l'on ne soit en mesure de quitter le Burkina Faso.
Nous avons besoin des CDR et nous aurons toujours besoin des CDR quelle que soit la forme qu'un jour ils pourraient prendre.

"Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution."

Basile Guissou ainsi que Rock Kaboré qui se sont d'eux-mêmes exclus de l'Organisation par leur pétition du 16 Mai 1988, ont entrepris d'engager les pourparlers avec l'O.D.P./M.T., au nom de la direction de l'U.L.C.(R) en vue de cette auto-dissolution de l'Organisation. Et pour arriver à leurs fins, c'est la question du bilan critique de notre participation au C.N.R. qu'ils mettent en avant. Paradoxalement, ils n'ont pas attendu de procéder à un tel bilan pour décider de participer au gouvernement du Front «Populaire» de Blaise Compaoré: Rock Kaboré est l'actuel ministre de l'Equipement et des Transports du gouvernement du Front «Populaire».


Burkina Faso 22 novembre 2020 :
des élections illégales organisées par le bandit Roch Marc Kaboré !
Dans ce pays fondé par Thomas Sankara
 seuls les CDR sont légaux
 et les partis politiques sont illégaux

Ce dimanche 22 novembre 2020, des bandits organisent des élections. Des élections après une campagne électorale avec des partis politiques

Or les élections ont été remplacées par les CDR le 4 août 1983 et les partis politiques sont interdits

Peuple de Haute-Volta,

Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous.

Roch Marc Christian Kaboré une vie de traitre complice d'un assassin 

RMC Kaboré est un traitre. Son parcours est celui du complice d'un criminel. Un traitre démasqué depuis longtemps par Valère Somé, le bras GAUCHE de Sankara 

19 Avril 1990: Limogeage du n°2 du Front «Populaire», Clément Ouédraogo (cousin du Capitaine Gilbert Diendéré), remplacé dans ses fonctions et également à la tête de l'O.D.P./M.T. par Christian Roch Kaboré (lui-même ex-membre de l'U.L.C.(R).

Après que j'aie quitté le pays, Basile Guissou entreprendra de créer une section nationale du Parti Radical en réunissant autour de lui, Salif Diallo, le Directeur de Cabinet de Blaise Compaoré, Allassane Sawadogo, Moustapha Saar, etc. Fort de cette couverture, il se fera volontiers l'ambassadeur itinérant du Front «Populaire» auprès des Organismes d'aide internationaux. Tel est le prix de la quiétude et des va-et-vient hors du pays dont lui et ses amis (dont Alain Coéfé) jouissent.
Maintenant, Blaise Compaoré exige de ses commissionnaires la dissolution de l'U.L.C.(R) au sein de l'O.D.P./M.T. Et Basile Guissou ainsi que Rock Kaboré qui se sont d'eux-mêmes exclus de l'Organisation par leur pétition du 16 Mai 1988, ont entrepris d'engager les pourparlers avec l'O.D.P./M.T., au nom de la direction de l'U.L.C.(R) en vue de cette auto-dissolution de l'Organisation. Et pour arriver à leurs fins, c'est la question du bilan critique de notre participation au C.N.R. qu'ils mettent en avant. Paradoxalement, ils n'ont pas attendu de procéder à un tel bilan pour décider de participer au gouvernement du Front «Populaire» de Blaise Compaoré: Rock Kaboré est l'actuel ministre de l'Equipement et des Transports du gouvernement du Front «Populaire».



SEULS LES CDR SONT LEGAUX


 



JEUDI 4 DÉCEMBRE 2014

"Il n'y a pas deux Burkina Faso. Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR. Il commence avec les CDR et finit avec les CDR" Thomas Sankara 1986

Présentation 2014
par Yanick Toutain
RevActu
 4/12/14


"Tout ce que nous avons réalisé au Burkina Faso, sous la révolution, nous l'avons réalisé grâce aux CDR en premier lieu."
Thomas Sankara 4 avril 1986


Présentation 2014
par Yanick Toutain
RevActu
 4/12/14


"Tout ce que nous avons réalisé au Burkina Faso, sous la révolution, nous l'avons réalisé grâce aux CDR en premier lieu."
Thomas Sankara 4 avril 1986

"... beaucoup étaient venus pour fêter la disparition de ces fameux CDR.
Pourquoi les CDR ? Historiquement, vous savez que rien n'est plus faux que de dire que les CDR ont été créés au lendemain du 4 août 1983.
Les CDR ont été créés avec les premiers coups de feu qui ont été tirés ici.
Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément.
[Applaudissements] Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso.
[Applaudissement] Parce que, à l'instant même où nous avons prononcé le mot révolution dans ce pays, la nécessité de la défendre s'est fait sentir et celui qui parle de révolution sans prendre les dispositions pour protéger cette révolution commet une grave erreur et méconnaît les capacités de lutte, les capacités de destruction de la réaction.
Pour notre part, nous avons invité le peuple dans la nuit du 4 août, à se constituer partout en Comités de défense de la révolution parce que nous ne nous faisions pas d'illusion : la révolution allait être attaquée.
Elle l'a été, elle l'est et elle le sera.
Donc, les Comités de défense de la révolution l'ont été, le sont et le seront.
[Applaudissement] Rien de ce qui a été fait de positif sous la révolution n'a pu être réalisé sans les CDR.
Nous savons que nous CDR, nous ne sommes pas parfaits.
Nous le savons, mais nous continuons de rechercher dans ce monde les exemples de perfection.
Nous CDR, avons eu à exercer le pouvoir populaire.
Sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan militaire, sur tous les plans de la vie nationale, à tous les niveaux de la vie des Burkinabè, nous, CDR, sommes impliqués directement.
Il est donc important que nous comprenions que la marche correcte des CDR a une conséquence bénéfique et heureuse pour chacun de nous.
Se détourner des CDR, c'est se faire à soi-même du tort ; à moins que l'on ne soit en mesure de quitter le Burkina Faso.
Nous avons besoin des CDR et nous aurons toujours besoin des CDR quelle que soit la forme qu'un jour ils pourraient prendre.

"Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution."



 Les menteurs provocateurs tel l'agent saboteur anti-CDR Bruno Jaffré agissent pour nuire à la révolution africaine.

Ceux qui publient les textes de Thomas Sankara ajoutent des commentaires puants, des titres diffamants etc etc.C'est le cas ici. Bruno Jaffré et son acolyte X ont ajouté un titre de critique stupide contre les CDR "L'abus de pouvoir doit être étranger aux CDR". Ces gens-là puent du cerveau. Ils sont les agents de la gauche franceàfric française. Agents de sabotage des CDR, agents de sabotage de la révolution africaine. Il faut les démasquer. Il faut surtout faire CIRCULER les VERITABLES TEXTES.
"Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément.
[Applaudissements] Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso."

Quand on lit ceci, on comprend le TRAVAIL DES SABOTEURS DU BALAI POUR EMPECHER LES CDR DU 30 OCTOBRE 2014

GRANDIR EN REVOLUTIONNAIRES
"Nous n'avons pas le droit, en tant que révolutionnaires, de considérer que les Pionniers doivent être tenus en marge de l'action révolutionnaire et n'être intégrés à notre action qu'une fois l'âge de 18 ans atteint.
Partout où des révolutionnaires sont concernés directement par la vie de ces Pionniers, ils devront prendre leurs responsabilités : encadrer, éduquer, conscientiser ces jeunes enfants afin qu'ils grandissent en révolutionnaires, qu'ils vivent en révolutionnaires et meurent en révolutionnaires.
[Applaudissements] Ainsi donc, comment ne pas féliciter, comment ne pas admirer ces jeunes enfants : l'orchestre la Voix des pionniers de Bobo-Dioulasso, les Petits chanteurs aux poings levés de Ouagadougou, les Petits danseurs du secteur 27 de Ouagadougou et du secteur 6 de Banfora qui se sont produits tout à l'heure ! Comment ne pas être encouragés ! Nous savons, dès lors que nous les voyons se produire, se manifester, que notre culture est en de bonnes mains.
Si seulement chacun de nous, à l'âge où nous étions comme ces enfants, avait appris et la musique et la maîtrise de notre culture, aujourd'hui Mozart serait une piètre célébrité à côté de nous."

TORTUES A DOUBLE CARAPACE, HIBOUX AU REGARD GLUANT, CAMELEONS EQUILIBRISTES
Hélas, nous avons grandi avec des défauts."
"Et puis, il me faut quand même dire à nos chers camarades anciens que s'il est vrai que la neige sur le toit n'implique pas qu'il ne fait pas chaud à l'intérieur, il faut comprendre qu'à l'intérieur même des anciens se trouvent des tortues à double carapace.
[Applaudissements] Il se trouve à l'intérieur des anciens des hiboux au regard gluant [Applaudissements], c'est-à- dire un certain nombre de caméléons équilibristes qui pensent et estiment que, comme au jeu de dames, la révolution vient de faire une ouverture très dangereuse dont ils vont profiter pour s'installer afin de retrouver leur sport favori : les intrigues, les complots, les règlements de comptes, les dénigrements, les calculs et que sais-je encore ! Il appartient d'abord prioritairement aux anciens de démasquer et de combattre ces mauvais anciens."

MOBILISER LES FEMMES DU MONDE ENTIER
nous faisons confiance à l'UFB pour que toutes les femmes, toutes nos femmes, toute femme et toutes les femmes du monde entier soient mobilisées.
La tâche est donc dure.
TPR TRIBUNAUX POPULAIRES DE LA REVOLUTION
 Le dernier Tribunal populaire de la révolution (TPR), le quinzième du genre, a été, lui aussi une consécration internationale de cette juridiction révolutionnaire.
[Applaudissements] Nous avons jugé et condamné des malfrats internationaux ! [Applaudissements] Nous avons osé faire ce que beaucoup n'ont pas osé faire.
Nous avons donc installé glorieusement les TPR parmi les formes de juridictions dont les peuples ont réellement besoin.




PLUS DE 1310 DELEGUES des CDR de tout le Faso se sont réunis  du 31 mars au 4 avril.
La source du texte suivant est une brochure publiée par le Secrétariat national des DR.

 DISCOURS DE CLÔTURE DE LA PREMIERE CONFERENCE NATIONALE DES CDR 4 Avril 1986





Après le spectacle auquel nous venons d'assister, après ce que nous avons entendu, ma tâche est facilitée.
Elle est facilitée parce que je n'aurai que très peu de choses à vous dire.
Chers camarades, Chers amis invités : Nous voilà au terme d'un dur labeur.
Nous voilà au terme d'une épreuve particulière.
La première du genre, durant laquelle les Comités de défense de la révolution (CDR) ont volontairement, consciemment accepté de se remettre en cause.
Pendant des jours et des nuits, ils ont siégé sans désemparer dans un esprit de critique et d'auto-critique, pour examiner leur action depuis plus de deux ans et demi de révolution au Burkina Faso.
Le principe en luimême est une victoire.
Victoire en ce sens que seules les révolutions acceptent de se remettre en cause, seules les révolutions acceptent de faire le point critique de leur combat ; à la différence de la réaction qui passe le temps à se faire des louanges et des éloges pour aboutir à un échec fatal.
[Applaudissements] Camarades, je voudrais tout d'abord demander à toutes les délégations étrangères qui n'ont pas pu être représentées ici, de bien vouloir comprendre et excuser cette démarche : si nous avons estimé que cette première Conférence nationale des CDR devait se dérouler pratiquement à huis clos, à savoir entre Burkinabè exclusivement, cela ne veut pas dire que nous méconnaissions l'internationalisme qui nous lie aux autres luttes.
Je suis persuadé que nous bénéficierons de leur indulgence, de leur compréhension.
En effet, partout dans le monde, des messages avaient été préparés pour nous être envoyés.
On voulait nous envoyer également des délégations.
Nous demandons à tous les pays amis, à toutes les révolutions soeurs qui, dans la compréhension, ont bien voulu retenir l'envoi de leurs délégations, nous leur demandons de transmettre à leurs militants le salut internationaliste des Comités de défense de la révolution du Burkina Faso.
[Applaudissements].
Je voudrais remercier les Pionniers qui se sont présentés, et qui ont animé de bout en bout cette Première conférence nationale.
Les Pionniers constituent pour nous l'espoir, l'espoir de demain.
Ils symbolisent et représentent l'avenir dans le présent.
Mais en même temps, ils indiquent à chacun de nous notre tâche quotidienne, à savoir que leur devenir, leur évolution, dépendent étroitement de notre prise de conscience, de la façon avec laquelle nous assumerons nos responsabilités face à ces jeunes révolutionnaires.
Nous n'avons pas le droit, en tant que révolutionnaires, de considérer que les Pionniers doivent être tenus en marge de l'action révolutionnaire et n'être intégrés à notre action qu'une fois l'âge de 18 ans atteint.
Partout où des révolutionnaires sont concernés directement par la vie de ces Pionniers, ils devront prendre leurs responsabilités : encadrer, éduquer, conscientiser ces jeunes enfants afin qu'ils grandissent en révolutionnaires, qu'ils vivent en révolutionnaires et meurent en révolutionnaires.
[Applaudissements] Ainsi donc, comment ne pas féliciter, comment ne pas admirer ces jeunes enfants : l'orchestre la Voix des pionniers de Bobo-Dioulasso, les Petits chanteurs aux poings levés de Ouagadougou, les Petits danseurs du secteur 27 de Ouagadougou et du secteur 6 de Banfora qui se sont produits tout à l'heure ! Comment ne pas être encouragés ! Nous savons, dès lors que nous les voyons se produire, se manifester, que notre culture est en de bonnes mains.
Si seulement chacun de nous, à l'âge où nous étions comme ces enfants, avait appris et la musique et la maîtrise de notre culture, aujourd'hui Mozart serait une piètre célébrité à côté de nous.
Hélas, nous avons grandi avec des défauts.
[Applaudissements] Je remercie également l'Union nationale des anciens du Burkina (UNAB) pour sa participation à cette première Conférence nationale des CDR du Burkina Faso.
[Applaudissements] L'Union nationale des anciens du Burkina Faso nous apporte une contribution importante.
Elle est très importante parce que, tactiquement, nous savons que si nous, nous ne mobilisons pas les anciens, nos ennemis les mobiliseront contre nous.
[Applaudissements] Tous les réactionnaires, tous les contre-révolutionnaires nous invitent à laisser les anciens de côté afin qu'ils puissent les mobiliser contre nous.
[Vifs applaudissements] Eh bien ! Camarades, ne faisons point le jeu de la réaction et de la contre-révolution.
Ne faisons point le jeu du populisme et au contraire, disons-nous qu'il ne doit pas y avoir au Burkina Faso un être humain quel que soit son âge qui n'ait été mobilisé.
Nous en avons besoin.
Et puis, il me faut quand même dire à nos chers camarades anciens que s'il est vrai que la neige sur le toit n'implique pas qu'il ne fait pas chaud à l'intérieur, il faut comprendre qu'à l'intérieur même des anciens se trouvent des tortues à double carapace.
[Applaudissements] Il se trouve à l'intérieur des anciens des hiboux au regard gluant [Applaudissements], c'est-à- dire un certain nombre de caméléons équilibristes qui pensent et estiment que, comme au jeu de dames, la révolution vient de faire une ouverture très dangereuse dont ils vont profiter pour s'installer afin de retrouver leur sport favori : les intrigues, les complots, les règlements de comptes, les dénigrements, les calculs et que sais-je encore ! Il appartient d'abord prioritairement aux anciens de démasquer et de combattre ces mauvais anciens.
[Applaudissements] Si après avoir croisé le fer contre ces mauvais anciens qui, généralement, sont tenaces parce qu'ils ont le cuir dur, [Rires] les bons anciens n'ont pas réussi, qu'ils fassent appel aux CDR.
Qu'ils nous accordent la permission : nous saurons ce qu'il faudra faire.
N'est-ce pas, camarades, n'est-ce pas ? [Cris de « Oui 1', applaudissements] Soyons donc vigilants.
Nous remercions également l'Union des femmes du Burkina (UFB) [Applaudissements] dont le silence à l'ouverture de la Première, conférence nationale des CDR a été particulièrement « bruyante» et remarquée.
[Applaudissements] Organisation de masses, tard venue par rapport à d'autres, elle n'est pas pour autant en marge de notre marche victorieuse et nous faisons confiance à l'UFB pour que toutes les femmes, toutes nos femmes, toute femme et toutes les femmes du monde entier soient mobilisées.
La tâche est donc dure.
Je félicite le Secrétariat général national des CDR pour l'important travail d'organisation qui vient d'être accompli.
[Applaudissements] Je le félicite d'autant plus qu'il n'était pas certain que nous puissions organiser de façon aussi minutieuse et dans des délais aussi courts une réunion aussi importante.
Notre quotidien, le Sidwaya, a même, dans un écart d'impertinence, osé dire du mal du Secrétariat général national des CDR.
Le Secrétariat général des CDR répondra en temps opportun à cet intrus de Sidwaya.
[Applaudissements] Eh bien ! Je félicite tous les organisateurs, tous ceux qui sont venus de toutes les provinces pour cette grande manifestation parce qu'encore une fois nous venons d'inscrire une victoire à notre actif.
Souvenez-vous, après la célébration du premier anniversaire de la Révolution démocratique et populaire le 4 août 1984, la réaction, la contre-révolution, chantant en choeur, avaient dit que nous avions dépensé des milliards et des milliards pour organiser cette fête ; tellement la Tete avait été grandiose et belle.
Affolés, ces messieurs ne pouvaient pas imaginer que la capacité des révolutionnaires était de nature à pallier et même à dépasser le manque de moyens ! Depuis, ils ne parlent plus de milliards dépensés.
Au contraire ; lorsqu'ils entendent que nous organisons une manifestation, ils sont pris de panique et tentent du mieux qu'ils peuvent de la saboter.
La dernière Conférence au sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO) a été un succès éclatant pour la Révolution démocratique et populaire.
[Applaudissements nourris] Elle a été un succès, non pas parce qu'on nous a apporté beaucoup de moyens, mais parce que les révolutionnaires se surpassent lorsqu'on les attaque.
Et nous avons été attaqués, vous le savez très bien ! [Applaudissements] Nous avons forcé l'admiration même de ceux qui ne voulaient pas venir.
Mais ils sont venus malgré eux, ici même à Ouagadougou.
[Applaudissements] Le dernier Tribunal populaire de la révolution (TPR), le quinzième du genre, a été, lui aussi une consécration internationale de cette juridiction révolutionnaire.
[Applaudissements] Nous avons jugé et condamné des malfrats internationaux ! [Applaudissements] Nous avons osé faire ce que beaucoup n'ont pas osé faire.
Nous avons donc installé glorieusement les TPR parmi les formes de juridictions dont les peuples ont réellement besoin.
Nous sommes heureux de constater que notre exemple suscite çà et là des tentatives d'imitation.
[Applaudissements] Ailleurs, on veut également juger et condamner et nous savons que partout on pourra juger, partout on pourra condamner.
Mais la différence se situera toujours entre la vérité, toute la vérité que l'on osera dire et la demi-vérité que l'on sera obligé de proclamer parce que ....on est peut-être soi-même impliqué ou, en tout cas, on anime un régime réactionnaire, corrompu.
[Applaudissements] Avez-vous déjà vu un chat demander un certificat de bonne moralité pour son fils ? [Rires, applaudissement] Lui-même, il est voleur.
Mais, enfin, on sait que même les chats essaient de prendre des mines de personnes sérieuses.
Nous mettons en garde les imitateurs.
Ils nous suivent, ils nous imitent, mais il reste un secret, un seul secret : celui qui nous permet de franchir les grands obstacles et que eux ne détiennent pas et qui précipitera leur chute.
[Applaudissements] Camarades, lorsque cette Conférence nationale des CDR a été convoquée, beaucoup de choses ont été dites ici et ailleurs.
L'on a dit que ce serait l'occasion de tout dire.
Par «tout dire», certains entendaient également par là que ce serait l'occasion pour eux de régler certains comptes avec certaines personnes.
D'autres disaient aussi que cette Conférence nationale des CDR allait être une simple mascarade pour faire semblant de donner la parole au peuple mais, en réalité, pour empêcher que la vérité ne transparaisse.
Pendant et même à l'heure où je vous parle, des participants à cette Conférence estiment que c'est plus qu'une mascarade puisqu'on ne leur a pas donné la parole ! Il y avait plus de 1 310 délégués et rien qu'en donnant 10 minutes à chaque délégué faites le calcul, les matheux ça aurait fait plus de 10 jours d'affilée à écouter rien que les interventions.
Manifestement cela aurait été impossible ! On a dû donc procéder par synthèses.
Mais je dois reconnaître que la synthèse des synthèses a parfois dénaturé certaines pensées.
Certains propos, certains points de vue ne s'expriment plus entièrement et convenablement dans ce qui est présenté en dernière analyse, en dernière mouture.
Ce sont, hélas là, les règles normales d'un travail qui veut s'adresser au plus grand nombre et non pas simplement se limiter à une minorité.
Mais, c'est pourquoi, d'ores et déjà, j'invite le Secrétariat général national des CDR à prendre toutes les dispositions afin que, périodiquement, par exemple par trimestre, des sessions se tiennent à travers le pays entre le Secrétariat général national des CDR et les principaux représentants des CDR.
Ce qui permettra d'entendre davantage ce que pense chacun et faire en sorte que, lorsque nous serons obligés de synthétiser des pensées, nous ne soyons pas amenés à les déformer malgré nous.
[Applaudissements] Mais, l'on a pensé que cette première Conférence nationale des CDR avait été convoquée pour définitivement enterrer les CDR.
C'est vrai, il y en a qui sont venus ici pour présenter leurs condoléances au Secrétariat général national des CDR.
Condoléances qui, comme dans bien des cas, ne seront que des formes d'hypocrisie parce qu'en réalité, beaucoup étaient venus pour fêter la disparition de ces fameux CDR.
Pourquoi les CDR ? Historiquement, vous savez que rien n'est plus faux que de dire que les CDR ont été créés au lendemain du 4 août 1983.
Les CDR ont été créés avec les premiers coups de feu qui ont été tirés ici.
Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément.
[Applaudissements] Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso.
[Applaudissement] Parce que, à l'instant même où nous avons prononcé le mot révolution dans ce pays, la nécessité de la défendre s'est fait sentir et celui qui parle de révolution sans prendre les dispositions pour protéger cette révolution commet une grave erreur et méconnaît les capacités de lutte, les capacités de destruction de la réaction.
Pour notre part, nous avons invité le peuple dans la nuit du 4 août, à se constituer partout en Comités de défense de la révolution parce que nous ne nous faisions pas d'illusion : la révolution allait être attaquée.
Elle l'a été, elle l'est et elle le sera.
Donc, les Comités de défense de la révolution l'ont été, le sont et le seront.
[Applaudissement] Rien de ce qui a été fait de positif sous la révolution n'a pu être réalisé sans les CDR.
Nous savons que nous CDR, nous ne sommes pas parfaits.
Nous le savons, mais nous continuons de rechercher dans ce monde les exemples de perfection.
Nous CDR, avons eu à exercer le pouvoir populaire.
Sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan militaire, sur tous les plans de la vie nationale, à tous les niveaux de la vie des Burkinabè, nous, CDR, sommes impliqués directement.
Il est donc important que nous comprenions que la marche correcte des CDR a une conséquence bénéfique et heureuse pour chacun de nous.
Se détourner des CDR, c'est se faire à soi-même du tort ; à moins que l'on ne soit en mesure de quitter le Burkina Faso.
Nous avons besoin des CDR et nous aurons toujours besoin des CDR quelle que soit la forme qu'un jour ils pourraient prendre.
Nous constatons qu'au Burkina Faso, lorsque certains étrangers arrivent, ils considèrent ce pays comme divisé en deux : il y a le Burkina Faso normal avec un drapeau, un hymne, des bureaux, une administration, des structures de fonctionnement, c'est-à-dire le Burkina Faso qui connaît les bonnes règles, qui porte les gants blancs, les belles cravates et que sais je encore ! Et puis, il y ale Burkina Faso des CDR.
Ces CDR-là ! [Applaudissements] Et ils nous disent : comme votre pays est magnifique ! Et quel travail colossal vous avez accompli ! Malheureusement, il y a vos CDR-là ! [Applaudissements] Mais que voulez-vous que nous fassions de nos CDR ? Que nous les menions dans des bouteilles ? Ils sont tellement nombreux que si nous les mettons dans des bouteilles, ils seront dans tous les bars ! [Applaudissements] Même des nationaux, des Burkinabè nous disent : «Ah ! Camarade président, nous sommes, en tout cas, très contents.
Ce qui a été fait est magnifique, mais est-ce que vous ne pourriez pas voir du côté des CDR ; [Rires] parce que ces enfants-là....!»
J'écoute avec beaucoup d'intérêt leurs propos, leurs conseils et avec le respect dû à la barbe blanche qui parle en ces termes, avant de leur demander : en fait, entre ces CDR et moi-même, quelle est la différence d'âge ? [Applaudissements] Non ! 

Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution.
A ce sujet, il importe que je dise que nous avons rencontré quelques difficultés dans les Organisations internationales.
Les Organisations internationales, prétendant ne pas faire de la politique, refusent, s'opposent à ce que les CDR se constituent en leur sein.
Eh bien, nous disons que les Burkinabè qui travaillent dans les Organisations internationales, doivent demeurer liés à la révolution par le biais des CDR.
[Applaudissements] Donc il faut des CDR partout.
[Applaudissements] Bref ! Je ne citerai aucun organisme international, mais chacun s'y reconnaîtra.
Lorsque nous avons jugé les voleurs de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest, ces bandits, ces truands, ces jongleurs, s'il y avait eu un seul Burkinabé de la CEAO impliqué, pensez-vous que les Comités de défense de la révolution auraient adressé une motion de félicitations à ce voleur-là ? Eh bien ! le CDR qui inspire les TPR est une garantie pour la CEAO, par exemple contre les voleurs ! C'est parce que nous avons les CDR que nous osons poursuivre les méchants, les voleurs.
Ça fait longtemps qu'ils palpent les milliards.
[Applaudissements] Alors, que ce soit dit une fois pour toutes : toute organisation internationale qui nous acceptera, devra également accepter nos CDR.
Bien entendu, nous respecterons les règles, les statuts de fonctionnement de ces organisations internationales.
Nous ne nous organiserons en leur sein que dans les limites du possible.
Il ne s'agira pas d'aller demander au Secrétaire général de l'ONU l'autorisation de tenir une assemblée générale CDR dans la maison de verre à New York ; ce qui ne serait pas très grave, du reste ! Cette Première conférence nationale des CDR doit contribuer à une plus grande cohésion, à une plus grande unanimité, à une plus grande unité organique au sein des CDR.
Cela est très important.
Premier militant CDR que je suis, je n'échappe pas à l'obligation de critiquer fondamentalement, totalement nos CDR ; mais également, je n'hésite pas à leur apporter tout le soutien, tout le renforcement dont ils ont besoin pour continuer à aller de l'avant.
[Applaudissements nourris] C'est pourquoi nous devons avoir le courage de nous regarder en face.
Il y a de mauvais militants CDR parmi nous ! Qu'on ne se le cache pas.
Vous savez très bien qu'au début de la révolution, très peu de gens voulaient venir dans les CDR.
Mais dès lors que l'on s'est aperçu que les CDR permettaient de résoudre un certain nombre de problèmes, les vieux magouilleurs ont repris leurs vieux chemins pour se faire élire dans les CDR.
[Applaudissements] On les voit, lorsqu'il s'agit de la bataille du rail2, tourner avec leur voiture ; ils se renseignent : « Est-ce que la télévision va venir ?» [Rires, applaudissements] Dès qu'ils sont sûrs que la télévision va venir glacières et bières fraîches dans la voiture ils vont là-bas et attendent.
Ils tournent passent et repassent devant le cameraman qui ne semble pas comprendre.
[Rires] Ils finissent par faire des signes au cameraman et à la foule : « Ah ! les gars, ça travaille....ça fait... depuis des heures que nous sommes là ! Ah oui...».
Comme tous les journalistes finissent par leur demander : «Vos impressions ?» Ah ! C'est l'occasion attendue.
[Applaudissements] « Oui ! très impressionné, mes impressions sont très bonnes, en tout cas, nous sommes debout comme un seul homme !».
Les vieux refrains, vous les connaissez ! On a chanté la même chose à la Place de la révolution précédemment Place du 3 janvier : « Debout comme un seul homme » pendant que certains allaient à gauche, d'autres allaient à droite.
[Applaudissements] Eh oui ! Ces calculateurs ont compris de quel côté souffle le vent, le vent du pouvoir et ils sont là-bas dans les CDR.
On les voit également faisant tout pour se faire élire, pour être responsables.
Je veux dire quelque chose qui risque d'être une arme à double tranchant.
Mais je vais le dire quand même parce que c'est la vérité.
Au niveau de la Caisse de solidarité révolutionnaire nous voyons souvent ceci : « Le camarade un tel fait don d'un dixième de son salaire pendant trois mois et demande l'anonymat ».
Eh bien ! Vous savez comment se manifeste cet anonymat ? Le bon camarade, le vaillant militant, ce grand militant, va d'abord voir son ministre de tutelle et lui dit : « Camarade ministre, je fais don d'une partie de mon salaire, mais je demande l'anonymat parce que, moi, j'aime être discret ».
[Applaudissements] Il va au Secrétariat général national des CDR et il répète : « Je donne, mais je veux l'anonymat ; Je veux être discret ».
Il va dans son secteur, il dit la même chose.
Il écrit au Camarade président une longue lettre pour montrer que depuis la nuit historique du 4 août, lui, [Rires] tout son carnet de chèques tremble rien que pour la révolution, mais il demande l'anonymat : il signe, il met son nom, son prénom, son secteur, sa date de naissance, le nom de sa femme et de ses enfants.
[Rires] Il écrit à la Camarade ministre de l'essor familial, il demande l'anonymat.
Et maintenant il attend.
Un Conseil de ministres annonce que ce camarade a cédé un dixième de son salaire pendant trois mois et a demandé l'anonymat.
Pendant ce temps, toute la ville et, en particulier, « ses électeurs » savent qui est cet anonyme généreux.
Tout cela, ce sont des méthodes utilisées pour se faire élire.
Bien entendu, que personne ne dise qu'à partir de maintenant ce n'est plus la peine d'envoyer quelque chose à la Caisse de solidarité.
Il faut continuer à alimenter cette caisse ainsi que les autres caisses qui ont besoin de beaucoup d'argent pour aider tous ceux qui critiquent les caisses et qui en profitent cependant.
[Applaudissements] Le pouvoir politique est utilisé à ce niveau pour les calculs : il y a de mauvais éléments, il faut les extraire.
Ces néo~féodaux qui sont dans nos rangs doivent être extirpés, combattus et battus.
Ils s'installent dans les secteurs, dans les villages, dans les provinces en véritables potentats.
Ils sont également très dangereux : dans leur façon de faire ils sont anarchistes ; régnant et sévissant à la manière des seigneurs de guerre, ils sont fascistes.
Ce sont en dernière analyse des anarcho-fascistes.
C'est une nouvelle race à laquelle nous avons à faire.
[Applaudissements très nourris] C'est à ce niveau également que les CDR, en particulier dans les services', deviennent de véritables terreurs pour les directeurs.
Il y a, à l'heure actuelle, des directeurs de service qui ne peuvent même plus signer un bordereau d'envoi tellement ils ont peur de leur CDR.
[Applaudissements] Il y a des directeurs de service qui, avant de décider de la peinture qu'il faut mettre sur leur voiture, convoquent une assemblée générale ; parce que, Camarades, le peuple décidera.
Ils ont peur, ils ont peur parce qu'ils ont été terrorisés.
Effectivement, ils ont été maltraités, on a menacé de les suspendre, de les licencier, de les dégager et il faut reconnaître qu'il y a eu à ce niveau des règlements de comptes que nous sommes obligés de réparer aujourd'hui.
[Applaudissements] Ou bien, parfois, il y a le cas de ces directeurs qui occupent des postes par la magouille.
Ils font du porte-à-porte nuitamment pour être directeurs ; par conséquent, ils sont à la merci de ceux-là qui les ont nommés.
Nous avons vu, au niveau politique, des CDR lâches, qui n'osent pas prendre leurs responsabilités.
Exemple, les suspensions : « Le camarade, un tel tel est suspendu pour telle ou telle faute...grave».
Ce camarade est dans la rue, se plaint, vocifère et menace.
Ceux-là mêmes qui ont proposé sa suspension viennent dire : « Ah ! tu sais, nous-mêmes, nous n'étions pas au courant».
[Applaudissements] Cette lâcheté, il faut la combattre.
Des CDR, lorsqu'ils sont menacés, courent au Secrétariat général national des CDR pour dire : « Nous sommes attaqués par un groupe de fascistes, par des populistes, par des contrerévolutionnaires, par des réactionnaires ».
Non ! Il leur appartient de faire face à leurs ennemis là où ils sont.
[Applaudissements] Poursuivons ! Nous sommes obligés de résoudre à Ouagadougou des problèmes qui opposent nos CDR à des contre-révolutionnaires à des milliers de kilomètres d'ici.
Il s'agit là d'une mauvaise compréhension du rôle du Secrétariat général national des CDR.
Certains n'hésitent pas à traverser la Méditerranée, la mer Caspienne, le Sahara même pour venir jusqu'à Ouagadougou, poser leurs problèmes.
Non ! C'est là-bas, au Trocadéro ou dans le 19ème [arrondissement de Paris], que vous devez vous battre et triompher.
Ce n'est pas ici ! Le combat au secteur 26 n'est pas le combat des camarades qui seraient à Leningrad ou à Bouaké [Côte d'Ivoire].
Sur le plan militaire, les CDR ont été très souvent truffés de gens incompétents.
La compétence ne se résume pas à prendre les armes et à bien les manier parce que s'il n'était que question de dextérité, d'adresse avec les fusils, il suffirait d'aller à la maison d'arrêt de Ouagadougou, on trouverait là-bas des gens très adroits.
S'il n'était que question de savoirfaire, d'intelligence, il ne resterait plus qu'à demander à Moussa Ngom d'être le délégué aux affaires économiques des CDR parce que Moussa Ngom, comme vous le savez, est très fort ; son patron [Mohamed] Diawara pourrait être secrétaire général national des CDR ; [Moussa] Diakité, lui s'occuperait des questions sociales.
[Applaudissements très nourris] Bien ! Nous avons eu beaucoup d'accidents.
Ces accidents ne sont pas le fait de l'insuffisance de la formation car, je tiens à le préciser tout de suite, nous n'avons pas eu plus d'accidents avec les armes chez les CDR qu'il y en a eu chez les troupes régulières ici au Burkina et à l'étranger.
Chaque année, dans toutes les armées du monde, il y a des accidents qui se produisent.
On n'en parle pas.
Il y a des gens qui meurent : des parachutistes, des pilotes.....
Lorsque l'avion français est tombé à Bangui, combien de morts cela a-t-il fait ? En tout cas, beaucoup.
Alors était-ce un CDR celui-là ? Voyez-vous, les accidents, il y en a partout.
Quand Challenger a explosé, des gens sont morts ! Ce sont des accidents, ça arrive, même à la NASA ! Les accidents, ça arrive partout.
Ce qu'il faut condamner plutôt, ce sont les mauvais éléments, et nous en avons dans nos rangs.
Il faut les combattre, car pour s'exhiber, ils arborent tout un arsenal d'armes comme s'ils en avaient besoin, comme s'ils étaient les adjoints de Himmler.
Non ! Ceux-là, il faut les mettre de côté.
Les accidents proviennent bien souvent d'eux : «si tu fais ça, je te rafale».
C'est ce qu'il faut condamner et c'est ce genre de personnes dorénavant que vous devez vous employer à châtier sévèrement.
Il en sera ainsi.
Celui qui n'est pas sûr de lui, qu'il dépose les armes.
Militairement, nous savons également que pendant les patrouilles, certains CDR ont fait des choses exécrables, indicibles.
Mais comme indicible n'est pas révolutionnaire, il faut tout dire.
En effet, des CDR ont profité de la patrouille pour piller.
Eh bien, nous les pourchasserons désormais comme des voleurs et nous les abattrons purement et simplement.
Que cela soit clair ! Si nous avons des armes, c'est pour défendre le peuple.
Tous ceux qui volent et pillent le peuple seront abattus.
Il y a eu même des cas de règlements de compte, il faut aussi le dire pendant la période du couvre-feu.
C'est à dénoncer.
Il y a eu des camarades qui, parce que militants CDR, responsable à la sécurité, équipés d'un gros fusil, sans être même sûrs que ça percute, se permettaient tout.
A l'heure où le couvre-feu était à 19 heures, à 19 heures moins 10, ils se pointent chez la camarade et commencent à dire à leurs rivaux, aux autres candidats : « c'est l'heure bientôt ! I1 faut partir.
Si vous ne partez pas on vous enferme ».
Et oui ! Il y en a qui ont demandé que le couvre-feu soit toujours maintenu pour qu'ils puissent régner.
Et bien, nous avons levé le couvre-feu pour que nous soyons tous à égalité dans ce domaine et ceux qui doivent échouer par leur incapacité échoueront.
Toujours sur le plan militaire nous avons vu des militants CDR mal habillés.
Bien sûr le problème de tenues se pose.
Il n'y en a pas assez, c'est vrai.
Mais le peu que vous avez, vous devez le soigner.
Ils sont mal vêtus, négligés, débraillés.
Non ! Il faut désormais que tous les responsables CDR n'hésitent pas à déshabiller séance tenante les militants qui se présenteraient en mauvaise tenue.
Ce sont des signes extérieurs d'une incapacité à s'organiser.
Nous avons vu des CDR arrêter, enfermer, puis dire : «C'est ça, c'est le règlement, c'est la justice : on va te manoeuvrer !» Non ! Chaque Burkinabè a droit à la protection des CDR et la permanence CDR ne doit pas être un lieu de tortionnaires mais au contraire une permanence où se retrouvent des responsables qui dirigent, qui organisent, qui mobilisent, qui éduquent et luttent en révolutionnaires.
Mais il peut arriver qu'on éduque dans la fermeté, alors, il faudra de la lucidité dans la fermeté.
Cependant les abus de pouvoir doivent être considérés comme étrangers à notre lutte.
Sur le plan économique et social là aussi, ils sont nombreux, très nombreux, les militants qui programment des activités de construction par exemple, mais qui sont, eux, assis à côté.
Ils font travailler les masses ! Leur propre paresse transparaît au point que les masses sont, ellesmêmes-mêmes démoralisées et démobilisées.
Nous devons combattre cela.
De même qu'il y a une gestion anarchique, frauduleuse, gabegique et concussionnaire des fonds qui sont confiés aux CDR, bien souvent ; c'est pourquoi il est juste que soient créées des structures de contrôle des caisses.
Il faut désormais que l'on sache ce que contient la caisse, ce que l'on a fait de la caisse.
Et ce n'est pas assez : beaucoup de personnes se sont enrichies sur le dos des militants en se proclamant militants CDR eux-mêmes.
C'est une nouvelle catégorie de voleurs.
Ne pensez donc pas qu'au Conseil national de la révolution l'on n'a pas conscience de ces nombreuses tares, des nombreux défauts qui minent encore nos CDR.
Nous en sommes conscients, nous sommes résolument engagés à combattre toutes ces pratiques négatives, néfastes à la révolution.
C'est d'ailleurs l'une des motivations de cette Conférence.
Le militant CDR doit toujours et partout donner le bon exemple.
C'est pourquoi en saluant les petitsenfants qui se sont produits tout à l'heure, nous saluons également leurs encadreurs qui ont assuré leur production.
Mais en même temps, nous indiquons que parmi les provinces il y en a qui sont à la traîne.
Il y a des Hauts-Commissaires commandants de cercle, des gouverneurs de régions, certains se croient encore à l'époque de la colonne Voulet-Chanoine', d'autres se croient à l'époque des collectivités rurales.
Tout cela est négatif.
Nous devons les dénoncer et les combattre.
En tant que Hauts-Commissaires, nous devons animer nos provinces sur tous les plans ; nous devons donc être énergiques et pleins d'initiatives et soutenir le nouveau et organiser sa mise en valeur.
Si nos trente provinces présentaient trente spectacles comme ceux-là, ce serait bien ! Nous serions bien et très loin.
Mais ce n'est pas encore le cas.
Au niveau des services, les CDR fonctionnent encore très mal.
Ils fonctionnent très mal parce que, loin de rechercher la qualité du service, loin de rechercher un accroissement quantitatif et qualitatif dans la production des biens sociaux et économiques, nos travailleurs organisés dans les Comités de défense de la révolution sont plutôt occupés à courir derrière les honneurs, à courir derrière les titres et le pouvoir.
Cette boulimie du pouvoir doit être combattue.
[Applaudissements] C'est ainsi que la bureaucratie risque de s'installer dans nos services, dans notre administration si nous continuons de la sorte.
Parce que, pour un document donné, vingt-cinq personnes veulent signer « vu et transmis ».
«Vu et transmis»....cela n'apporte absolument rien à la qualité du document, mais chacun veut être sûr qu'il a mis son petit quelque chose.
[Applaudissements] Cela nous bloque parce que simplement le militant CDR responsable voudrait qu'en ville, on puisse dire : camarade ! Je vous remercie ! vraiment grâce à vous » [Rires] et quand vous ne l'avez pas remercié et que vous n'avez pas été chez lui faire des courbettes, eh bien, il retarde, il bloque votre document à souhait jusqu'à ce que vous compreniez la logique du plus fort.
Ces méthodes-là, nous n'en voulons pas, car le bureaucratisme et les bureaucrates sont les pires ennemis de notre cause et en tant que tels, nous devons les combattre sans répit avec opiniâtreté dans toutes leurs manifestations.
Nos services sont sales, mal tenus, malgré les Journées révolutionnaires, malgré les Semaines révolutionnaires, bientôt les Mois révolutionnaires, les Années révolutionnaires, et les Décennies, et les Siècles révolutionnaires nous continuerons à avoir des services mal organisés, mal tenus, tant que nous n'allons pas nous meure face à nos responsabilités en dénonçant ce qu'il faut dénoncer.
J'ai toujours cité en exemple certains services : il y en a qui sont très bien tenus, qui méritent des félicitations et chacun devra prendre exemple sur eux.
Je ne voudrais pas les citer tous.
Je ne voudrais pas faire de jaloux, je me contenterai simplement de citer la Présidence.
[Applaudissements] C'est ce qu'il faut faire ! Comment entrer dans un bureau révolutionnaire et trouver des chaises branlantes, non pas parce qu'elles n'ont pas été achetées neuves mais parce qu'elles ont été mal utilisées.
On trouve des responsables, des cadres/sales, mal vêtus, malpropres comme leurs propres documents.
[Rires] Des dactylographes paresseux, des standardistes étourdis.
[Rires] Cela n'est pas digne des CDR et nous devons nous corriger.
La qualité commence par l'acceptation de la vérité : regardons nos défauts, prenons-en conscience, et prenons l'engagement de nous améliorer.
Mieux : en tant que révolutionnaires, nous devons toujours marquer la différence.
Il y aurait beaucoup à dire contre les anciens qui disent qu'ils sont mobilisés au sein de l'UNAB, ou qu'ils sont maintenant dans la révolution mais interdisent à leurs enfants d'aller aux réunions CDR ; contre les maris qui empêchent leurs femmes d'aller à des réunions CDR.
Cela aussi doit être dénoncé.
[Applaudissements] Ou qui les terrorisent ! Maintenant, nous devons passer à une organisation beaucoup plus consciente.
Si aux premiers jours de la révolution, notre mobilisation était un enthousiasme, une euphorie, une fête, de plus en plus nous devons nous organiser beaucoup plus scientifiquement, beaucoup plus méthodiquement, nous corriger à chaque fois pour avancer ! Nous avons en exemple les échecs de certaines organisations de type CDR sous d'autres cieux les Comités révolutionnaires.
Partout où il y a eu des échecs, c'est que la réaction a tendu victorieusement des pièges contre ces autres organisations dans certains pays.
Nous devons avoir conscience de nos faiblesses.
C'est pourquoi nous devons continuellement lutter.
Nous devons lutter et nous devons avoir à l'esprit que les Comités de défense de la révolution, c'est le courage, le courage politique et surtout le courage face à nos responsabilités.
Nous ne sommes pas CDR simplement pour crier des slogans.
Nous sommes CDR pour conscientiser, pour poser des actes, pour produire.
C'est pourquoi nous devons bannir de nos manifestations les slogans creux, les slogans lassants, inutilement répétitifs et finalement irritants.
On arrive à des manifestations, on vous crie 25 fois « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! » : ça commence à être un peu trop ! [Rires] surtout quand ce n'est même pas accompagné d'une belle explication militante.
C'est une répétition.
Non ! Les CDR-magnétophone, de côté ! [Applaudissements] On improvise des slogans pour meubler le temps.
Alors «les voleurs, à bas ! Les menteurs, à bas ! A bas !» [Rires] Ce n'est pas bon ! Nous devons marquer la différence avec les troupes d'animation folklorique.
À certains spectacles, on trouve des scènes grossièrement montées où des camarades se livrent à des danses parfois obscènes, cela également n'est pas révolutionnaire.
La révolution doit avoir sa pudeur.
[Applaudissements] Il importe que nous critiquions le manque d'organisation dans nos manifestations.
Si dans certains domaines, des victoires ont été remportées, ce n'est pas le cas dans d'autres domaines.
Non ! Certaines cérémonies sont lassantes et sans donner raison aux ambassadeurs qui sont souvent absents de nos cérémonies, je comprends néanmoins qu'ils ne veuillent pas venir ! Eh bien, il faut écarter, et c'est très important, les formes de louanges qui sont des expressions de réflexes mal étouffés en nous, mal éteints.
Par exemple, cette chanson : « Oh CNR, Thomas Sankara qu'il soit toujours le Président », ce n'est pas bons [Applaudissements] parce que quand on est Président, on est Président.
On est Président, ou on ne l'est pas.
[Applaudissements] Il faut que nous soyons clairs.
Cette chanson n'est pas bonne.
À ce rythme, dans un an, dans deux ans, eh bien nous allons nous retrouver dans certains festivals avec certaines troupes qui sont beaucoup plus entraînées à cela, et puis, peut-être, qui n'auront que ça à faire.
Les Comités de défense de la révolution, c'est la production ! Certes s'il faut des thèmes de mobilisation, s'il faut des slogans ? Oui ! Il faut des slogans ! S'il faut des images, des symboles de la révolution, pour comprendre ! Oui ? il en faut.
Nous n'hésiterons pas ! Mais nous ne devons pas mettre la forme avant le fond, et la révolution ne se mesurera pas au nombre de slogans et au nombre de ténors, de stentors dans les cris.
Ce sera à autre chose, ce sera à la production.
Il faut produire, il faut produire et c'est pourquoi, je salue le mot d'ordre de : « Deux millions de tonnes de céréales ».
Notre pays produit suffisamment de quoi nous nourrir.
Nous pouvons dépasser même notre production.
Malheureusement, par manque d'organisation, nous sommes encore obligés de tendre la main pour demander des aides alimentaires.
Ces aides alimentaires qui nous bloquent, qui inspirent, qui installent dans nos esprits cette habitude, ces réflexes de mendiant, d'assisté, nous devons les mettre de côté par notre grande production ! Il faut réussir à produire plus, produire plus parce qu'il est normal que celui qui vous donne à manger vous dicte également ses volontés.
A la fête de la Tabaski, à Pâques, à Noël, quand dans les familles, on abat les coqs, les dindons, les moutons, on le fait parce qu'on est sûr qu'on a nourri le coq, le dindon, le mouton.
On peut l'abattre quand on veut.
A Noël, à Pâques, à la Pentecôte ou même pendant le carême.
On est libre.
Celui qui ne vous a pas nourris ne peut rien exiger de vous.
Or, nous sommes là, à nous faire nourrir chaque jour, chaque année et nous disons : « À bas l'impérialisme !» Eh bien la reconnaissance du ventre est là.
[Rires, applaudissements] Si dans notre expression, nous, révolutionnaires, ne voulons pas être reconnaissants, ou en tout cas, si nous voulons meurt de côté toutes les formes de domination, le ventre sera là qui, lui, risque de prendre le chemin de droite, de la réaction et de la cohabitation pacifique [Applaudissements] avec tous ceux qui nous oppriment à travers les graines de céréales déversées ici.
Ne consommons que ce que nous contrôlons ! Il y en a qui demandent ; «Mais où se trouve l'impérialisme ?» Regardez dans vos assiettes quand vous mangez : les grains de riz, de maïs, de mil importés, c'est ça l'impérialisme.
N'allez pas plus loin.
[Applaudissements] Donc, camarades, nous devons nous organiser pour produire ici et nous pouvons produire plus qu'il n'en faut.
On dit que c'est la sécheresse qui a fait que notre production a baissé.
Le ministère de l'Agriculture est là, qui témoigne que même pendant la sécheresse, la production de coton n'a fait qu'augmenter.
Pourquoi cela ? Eh bien, parce que la SOFITEX paye.
Eh bien, nous allons changer de méthodes.
Oui, il faut changer de méthodes.
Mais la production, ne se limite pas seulement aux céréales.
I1 faut produire dans tous les domaines, à l'usine, dans les bureaux et j'invite chacun à la production intellectuelle.
La Conférence nationale des CDR a félicité, et elle a raison, tous ceux qui ont écrit, qui ont produit quelque chose sur le plan littéraire, artistique, et dans tous les autres domaines.
C'est ça la production, nous sommes des révolutionnaires ! J'ai lu dans un télex, dans une dépêche d'agence, que lors d'un tournoi de tennis de table, le Burkina Faso a été battu par le Nigéria, par le Libéria.
J'ai trouvé cela très bien.
Il faut que nous soyons encore battus.
Mais si nous sommes battus, c'est la faute de ceux qui ne nous ont pas organisés les années passées.
Par contre, si dans les années à venir, nous sommes battus, camarades, ce sera de notre faute.
[Applaudissements nourris] Il faut donc produire, produire et encore produire.
Sur le plan international, beaucoup de choses positives sont dites mais non écrites.
Prenons l'exemple des Tribunaux populaires de la révolution : qui peut nous citer un livre écrit par un Burkinabè sur les TPR'.
Le peu qui ait été écrit, a été écrite par des étrangers, des étudiants, des professeurs d'université, des chercheurs....
Pourtant, il y a de grands enseignements que les TPR sont en train de nous donner, que nous ferions mieux de consigner précieusement dans des livres.
Demandez à la radio-diffusion, si elle a encore l'enregistrement du 14ème TPR ? Elle vous dira que la bande, la cassette à été utilisée pour enregistrer le dernier tube de je ne sais quelle vedette.
Ce n'est pas normal.
Nous n'avons pas ce réflexe de protéger notre capital intellectuel.
Il faut produire davantage.
Et puis après tout, nous battons le record en matière de littératures clandestines.
C'est au Burkina Faso quand même qu'il y a le plus de tracts, vous le savez très bien ! Cela prouve que nous savons lire et écrire..
Mamadou et Bineta' sont devenus grands, il y a très longtemps.
Ils commencent à être vieux.
[Rires et applaudissements] Mais camarades, il est important que nous revenions en d'autres occasions sur ce qui n'est pas fait, sur ce qui doit se faire.
L'unité, l'unité dans nos rangs ! Unité-critique-auto-critique-unité.
Bannissons de nos rangs tous les louvoiements, les calculs insidieux perceptibles et imperceptibles qui se trament ; les mots d'ordre téléguidés et télécommandés.
Heureusement, la Conférence nous a permis de constater que l'unité s'est renforcée.
Ce qui prouve que des éléments sains de tous bords ont oeuvré consciemment, loyalement, afin que l'unité se consolide.
C'est une victoire.
[Applaudissements] Camarades, je vous félicite tous pour l'effort fourni, je vous félicite surtout pour les efforts que vous avez fournis avant cette conférence.
Tout ce que nous avons réalisé au Burkina Faso, sous la révolution, nous l'avons réalisé grâce aux CDR en premier lieu.
Nous avons construit des maisons, des écoles, des dispensaires, des routes, des ponts et des barrages.
Nous avons fait de la production intellectuelle, artistique.
Bref, nous avons marqué des points.
Nous avons sur le plan économique, financier, budgétaire, réalisé des sacrifices, des efforts et chacun de nous a payé le prix qu'il fallait payer.
Je sais que les retenues salariales ne plaisent à personne.
Qui, en ce bas monde, est prêt à donner une partie de son salaire, sauf lorsque la nécessité le commande ? L'univers dans lequel nous évoluons, les forces qui nous entourent ne sont pas pour favoriser un développement indépendant comme le nôtre.
Au contraire, tous les pièges nous serons tendus pour que nous soyons obligés de nous prostituer afin d'avoir un semblant de développement.
« Compter d'abord sur nos propres forces »7 doit cesser d'être un slogan, cela doit nous habiter.
Et il faut savoir que nous avons pour principe de toujours compté sur nos propres forces.
Parfois cela est dur et nous entendons çà et là des sirènes défaitistes nous chanter les louanges de l'aide.
Assistance, non ! Coopération, oui ! Nous avons besoin de la coopération avec tous les peuples du monde entier, mais l'assistance qui développe en nous la mentalité d'assisté, nous n'en voulons vraiment pas.
[Applaudissements] C'est pourquoi nous avons fourni, et fournissons des efforts.
Ces efforts ont été combattus, dénaturés.
Il y a des gens qui ont raconté : «Oui ! Voilà avec la révolution, les salaires sont bas, le pouvoir d'achat est bas, il y a des gens qui n'ont plus que 20 francs par mois, pourquoi ? A cause du 12ème de salaire, à cause des 12 pour cent, à cause des retenues».
Quand même, camarades, c'est une insulte grossière ! Nous ne pouvons nous laisser prendre à ce piège-la.
Quand quelqu'un a 20 francs par mois parce qu'on lui a retenu un 12ème de salaire, 12 pour cent de son salaire, qu'est-ce que cela veut dire ? Ceux qui ont seulement 20 francs par mois parce que nous leur avons retenu 12 pour cent, nous allons leur restituer 100 pour cent de leur salaire.
Ils auront donc à la fin de mois 22,40 francs.
Mathématiquement c'est ça ! Qu'on ne nous dise pas que le salaire des gens a disparu du fait de l'Effort populaire d'investissement ou des autres retenues ! Les salaires ont disparu à cause de la bière, des brochettes, du luxe insultant, des habitudes de consommation.
[Applaudissements] Ceux qui roulent dans des voitures hypothéquées, ceux qui jonglent, ceux qui vont chez les marabouts pour multiplier l'argent, ce sont ceux-là i n'ont plus leur pouvoir d'achat ! Mais néanmoins, la révolution est faite pour nous et nos efforts sont là pour nous tous.
C'est pourquoi d'ores et déjà, je vous annonce que nous devons nous mobiliser pour les réunions budgétaires qui se tiendront.
Informer largement nos militants que ces réunions budgétaires seront toujours dans la même direction que ce qui a été fait jusque-là, et en particulier que ces réunions budgétaires auront pour but de souligner les efforts réalisés au profit du peuple.
C'est pourquoi, à compter du prochain budget, eh bien, il n'y aura plus d'EPI.
[Applaudissements] Je vois que vous n'êtes pas contents parce que les salaires seront rétablis.
Je le sais.
Mais je vous comprends.
N'est-ce pas camarades ? [Cris de «Oui !a] La franchise vous a manqué.
Le courage de vos opinions vous a manqué.
Eh bien ! nous rétablirons ces salaires parce que les efforts que nous avons réalisés nous permettent de le faire.
Nous voulons être francs envers notre peuple.
Ne rien lui promettre que nous ne puissions lui donner.
[Applaudissements] Il y a des pays où l’on promet des augmentations de salaires et on ne paye pas les salaires.
Nous, nous vous avons promis de retenir vos salaires ; nous les avons retenus oui ou non ? [Cris de «Oui !»] alors nous avons tenu parole ! [Applaudissements] Ce n'est pas pareil, c'est la différence.
Lorsque nous disons que nous retenons les salaires, nous les retenons, et cela peut se constater, et si parmi vous il y a un seul dont le salaire n'a pas été retenu, par erreur, qu'il se signale au ministère du Budget.
[Rires] Ces efforts, le Conseil national de la révolution entend les canaliser pour un meilleur développement de notre pays.
Cela est possible, cela est faisable grâce à notre cohésion, au coude à coude.
Mais après cette première Conférence nationale des CDR, nous devons apprendre à combattre nos ennemis, sans peur, sans pitié, sans faiblesse, sans sensiblerie inutile ! Toutes les fois que nous nous laisserons attendrir par leurs larmes, c'est nous qui perdrons.
Moussa Ngom a versé des larmes et il a fait pleurer d'autres personnes.
Mais lorsque des enfants sont morts ici, à l'hôpital, parce qu'il n'y avait pas de médicaments à 1 000 francs seulement pour les soigner, chacun a compris que 6 milliards et quelques francs, c'était 6 millions et quelque de fois qu'on aurait pu acheter des médicaments pour soigner des enfants.
Les larmes de Moussa Ngom ne peuvent pas nous attendrir [Applaudissements] et si parmi vous il y a des coeurs sensibles, inutilement sensibles, sensibles aux effets de la bourgeoisie, de la réaction, de la contre-révolution, qu'ils fassent l'effort de se lever.
Camarades, je félicite tous ceux qui sont venus de loin notamment de l'Étranger, en dehors du Burkina Faso, pour participer à cette conférence.
Je leur souhaite un bon retour dans les pays, où la recherche du savoir, en tout cas la recherche d'une capacité de produire davantage pour leur pays les aura conduits.
Je leur souhaite de transmettre à leurs camarades qui y sont, le message du Conseil national de la révolution et les résolutions de cette première Conférence nationale des CDR à laquelle eux-mêmes ont pris part.
Je souhaite bon retour à ceux qui sont venus de nos provinces lointaines ou proches.
Bon retour dans leur foyer.
Bon retour dans leur province pour transmettre le message du Conseil national de la révolution et des Comités de défense de la révolution.
Je leur souhaite ce bon retour en les exhortant à la prudence, pour que les accidents auxquels nous avons assisté ne se reproduisent plus, pour que ces accidents ne nous fassent pas perdre des militants, que ces accidents ne nous fassent pas perdre du matériel.
Il faut profiter de l'occasion pour dire que nous, Comités de défense de la révolution, nous avons mal entretenu le matériel jusque-là.
Nous avons cassé les voitures, les motopompes, les groupes électrogènes, les machines à écrire, les haut-parleurs, les micros, et même les armes.
Cela n'est pas normal.
Désormais, une meilleure gestion de notre matériel devra se faire comme forme de respect de notre peuple parce que ce matériel a été acquis par le peuple, il appartient au peuple, nous devons bien le garder et ceux qui cassent les voitures doivent savoir qu'ils cassent les voitures du peuple, qu'ils méprisent et insultent le peuple.
Je renouvelle mes félicitations au Secrétariat général national des Comités de défense de la révolution pour les efforts importants déployés.
Le Secrétariat général national des CDR qui malgré l'adversité, l'ingratitude, le dénigrement, évolue avec efficacité.
Une efficacité qui, chaque jour s'améliore.
[Applaudissements] Eh bien, notre Première conférence nationale des CDR va connaître sa fin, mais elle ouvre en même temps la porte pour d'autres conférences nationales, d'autres congrès, pour un approfondissement de notre révolution, pour une radicalisation de notre révolution.
Alors, je vous invite d'ores et déjà à réfléchir puissamment sur les combats futurs.
Je vous invite aussi à pratiquer réellement le bon militantisme, le vrai militantisme, le militantisme conscient et conséquent.
Je déclare close la première Conférence nationale des CDR du Burkina.
La patrie ou la mort, nous vaincrons ! Je vous remercie.
[Applaudissements, slogans]