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vendredi 12 décembre 2014

Algérie de Bouteflika: 93000€ 1 an de prison requis contre Yacine Zaid qui ne préparait même pas la révolution contre la racaille Bouteflika

Le héros c'est le peuple
Il faut donc qu'il désigne ses délégués révocables
présentation Yanick Toutain
12/12/14

Il y a plus d’un an, les sociétés de
restauration Cieptal et Saha Catering avaient
licencié 35 délégués du personnel à Hassi
R’mel (Laghouat). «Toute la presse en
avait parlé, la justice avait ordonné leur
réintégration, mais aujourd’hui ils sont au
chômage et certains ont quitté la région
pour trouver du travail. Ces hommes n’ont
ni la force ni les moyens de se battre contre
une telle machine», raconte Yacine Zaïd,
militant et ancien employé licencié pour
ses activités syndicales. Il estime que rien
ne protège les employés : «Les entreprises
sont encouragées par l’absence de réaction
du ministère du Travail ou de l’Inspection du
travail. Leur silence est un feu vert pour les
licenciements, explique-t-il. Les autorités
ne soutiennent jamais la création d’un
syndicat et la justice est incapable d’obliger
une entreprise à réintégrer des travailleurs
licenciés abusivement !» 

 Yacine Zaid : Le 23 mai dernier, j’en étais à ma 50 ème comparution devant un juge. Toujours pour des affaires de diffamation, incitation à attroupement, atteinte à l’ordre public…(...) J’active beaucoup, j’ai même fait des déplacements à l’étranger et ils essaient de m’inonder de procès. J’ai déjà subi ça. Il m’est arrivé de comparaitre 5 fois par mois devant un juge dans deux affaires différentes. C’est voulu. A Hassi Messaoud, on m’a tellement inondé de procès que je ne savais même plus qui déposait plainte et dans quelle affaire je comparaissais. (source TSA Algérie)


LIRE AUSSI

LUNDI 18 MARS 2013

NCHE 13 OCTOBRE 2013


Yacine Zaid est un leader gentil. Un leader bien trop gentil face aux voyous de la clique Bouteflika. Lui et ses amis ont en face d'eux des terroristes qui ont fabriqué le FIS et le GIA, ils ont en face d'eux des terroristes qui font semblant de lutter contre les djihadistes tout en les cajolant suffisamment pour que la terreur règne contre les innocents...
Des terroristes Bouteflika dont des journaux marocains disent carrément que le coupeur de mains Iyad Ag Ghali est leur marionnette.
Des terroristes gouvernementaux qui avaient acceuilli les premiers accord d'Alger entre les dealers criminels du MNLA et les coupeurs de mains psychopathes Ansar Dine...
Des terroristes bouteflikistes qui étaient récemment occupés à faire avaler aux Maliens la perpétuation au Nord Mali des activités criminelles de tous ces pantins de la DGSE...
Yacine Zaid est trop gentil.
Il est tellement gentil qu"il n'a même pas fait circuler cet article.

SAMEDI 15 NOVEMBRE 2014

Au lieu de commémorer la REVOLUTION ALGERIENNE DU 11 DECEMBRE 1960 en appelant le peuple à RECOMMENCER.... il attend sagement le verdict de JUGES VOYOUS VENDUS A LA DICTATURE COMPRADORE qui ont volé la révolution du peuple en 1965.... des voleurs qui ont fabriqué FIS et GIA pour perpétuer leur pouvoir

Yacine Zaid est trop gentil...
Il devrait pourtant s'interroger sur le jour prochain où le peuple se décidera AVEC ou SANS LUI à RECONSTRUIRE des MINI archs de 25 pour désigner des DELEGUES DE BASE....

S'il avait ouvert cette perspective AVANT le procès, les juges auraient SU QU'ILS SERONT BIENTOT JUGES EUX-MEMES !!!

Ave 5000 amis facebook, Yacine Zaid aurait pu avoir à ses côtés 200 délégués de base représentant 200 mini archs de 25.
Ces 200 délégués de base auraient pu désigner 8 délégués de conseils.
En triplant ce nombre, Yacine Zaid aurait pu être désigné DELEGUE DEPUTE REVOCABLE pour représenter plus de 15 000 peronnes.
De quoi commencer à construire un gouvernement révolutionnaire du peuple algérien.
Encore aurait-il fallu ne plus écouter les conseils des réformistes.... qui envoyaient Yacine Zaid et ses 32 camarades comme des moutons en victimes....
Encore aurait-il fallu rompre avec cet absurde "COURS ECONOMISTE".... une tactique vaine et sans aucun avenir... que le "Que Faire" de Lénine avait commencé à démasquer comme une ruse de la formoisie pour négocier des parts de butin avec les puissants...
Comme si les puissants de la mafia des généraux allaient négocier quoi que ce soit avec les pauvres....

LIRE EL WATAN PERMET DE COMPRENDRE TOUT CELA

32 jeunes chômeurs jugés hier à Aflou

Un an de prison et un milliard de centimes de dédommagement Un article El Watan par Abdelkrim Mammeri

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le 11.12.14 | 10h00 Réagissez
 
 Rassemblement de jeunes chômeurs du Sud, sollicitant du travail.
| © El Watan
Rassemblement de jeunes chômeurs du Sud, sollicitant du travail.

Les procès des chômeurs d’Aflou s’est tenu hier au tribunal de cette ville, située à 400 km d’Alger et 110 km à l’ouest de Laghouat.

Les 32 prévenus, jugés pour leur participation à rassemblement pacifique violement dispersé par les forces de police, le 29 mai dernier, devant la daïra d’Aflou, doivent patienter jusqu’au 17 décembre pour connaître le verdict du tribunal. Au terme des plaidoiries du collectif d’avocats conduit par maître Djebbari, le représentant du ministère public a requis une année de prison ferme à l’encontre des prévenus et un dédommagement d’un milliard de centimes à verser solidairement au Trésor public. Les chômeurs d’Aflou sont poursuivis pour «attroupement armé», «désobéissance», «trouble à l’ordre public» et «violence envers les agents de la force publique».
Parmi eux, trois ont été placés sous contrôle judicaire au lendemain du sit-in. L’intervention musclée des forces de l’ordre, qualifiée de «terrible répression» par la section de Laghaout de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) a, pour rappel, fait trois blessés parmi les manifestants dont l’un a perdu un œil. A l’origine de ce mouvement de protestation, «une promesse non tenue par les autorités locales», révèle Yacine Zaid, militant de la LADDH. En mai 2014, le wali de Laghouat promet aux chômeurs de cette localité agropastorale des emplois dans le cadre du programme «Algérie Blanche» ainsi que des parcelles de terrain destinés l’autoconstruction. «Le wali avait promis d’octroyer 80 chantiers d’entretien d’espaces urbains dans le cadre d’Algérie Blanche et autant de terrains aux jeunes de la région», indique un habitant d’Aflou. Quelques jours après, dans une ambiance conflictuelle mettant aux prises des élus de l’APC d’Aflou, le quota prévu initialement a été revu à la baisse.
Promesse non tenue
Les jeunes en quête d’emploi se sont vu finalement proposer une vingtaine de chantiers seulement, au lieu des 80 promis. Désillusion et colère des sans-emploi de la vallée de Djebel Amour. En réaction, ils ont occupé la rue et organisé un rassemblement pacifique devant le siège de la daïra. «La manifestation est violement dispersée. Les chômeurs sont traités de‘’voyous’ et de‘’perturbateurs’», atteste Yacine Zaid. «Alors que ce sont ces mêmes personnes, qualifiées de‘’voyous’, qui se sont mobilisées pour organiser les secours et collecter du sang le jour de l’accident survenu sur la route Aflou-Laghouat, faisant 16 morts et 45 blessés», fait-il remarquer.
Selon lui, parmi les personnes violement réprimées, certains n’étaient que des passants. Il cite, à ce propos, le jeune Nasrallah Miloud, 26 ans, grièvement blessé lors de l’intervention des forces de l’ordre.
Borgne à vie
Son œil droit, atteint par une balle en caoutchouc, est irrémédiablement perdu. «J’étais de passage devant le siège de la daïra lorsque j’ai reçu le projectile en plein visage», déclare Nasrallah, joint par téléphone. «Blessé, il est resté longtemps sans soins. Son transfert à l’hôpital n’a pu se faire que 24 heures plus tard», se rappelle Yacine Zaid. Nasrallah, qui a déposé plainte contre les services de police, attend depuis cinq mois l’ouverture d’une enquête. «Ce n’est qu’hier (mardi, ndlr) que le juge d’instruction près le tribunal d’Aflou m’a convoqué pour instruire le dossier», dit-il, interloqué.
Devenu borgne, Nasrallah passe, entre temps, du statut de victime à celui d’accusé. Il fait partie, en effet, des 32 prévenus qui ont comparu hier devant le tribunal d’Aflou. Depuis qu’une balle en caoutchouc l’a rendu borgne, sa situation sociale, déjà précaire, ne cesse d’empirer. «Je n’ai eu droit à aucune prise en charge ni aide depuis cet incident», se plaint-il. Dans un communiqué rendu public lundi, la LADDH condamne le recours abusif à la force publique et la répression qui s’est abattue sur jeunes d’Aflou «où les responsables locaux abusent de l’ignorance de la population pour la spolier de ses droits civiques». Nasrallah Miloud, joint hier en fin d’après-midi, affirme qu’aucun élément tangible prouvant les accusations formulées contre les chômeurs d’Aflou n’a pu être démontré lors du procès.
Abdelkrim Mammeri

mercredi 2 mars 2011

Révolution Tunisienne : Ni Béji Caïd Essebsi, ni élections, ni Constitution amendée, ni Constituante ! IL FAUT 300 000 délégués de base, il faut un gouvernement de délégués révocables !

Après les mobilisations de masse de la semaine passée, après la chute du Ghannouchi, il serait logique qu'un double pouvoir s'instaure et que l'équivalent de ce que fut le comité exécutif du Soviet de Pétrograd se mette en place.
Mais non....
Une nouvelle fois la colère du formariat tunisien est détournée en direction d'un réformisme vain.
Quand il faudrait un "Tout le pouvoir aux Soviets" actualisé sous la forme de la proposition de la désignation de 300 000 délégués de base et l'exigence d'un GOUVERNEMENT DE DELEGUES REVOCABLES.
Certains font le constat de la gravité de la situation sociale, mais sans en tirer les conclusions logiques. Tel Fathi CHAMKHI sur son blog Attac "Pourquoi Ghannouchi a-t-il démissionné ?"
Je pense, en effet, que c’est la question sociale, essentiellement, qui a précipité la chute de Ghannouchi. Plus d’un demi-million de chômeurs (chômage selon les standards internationaux, et chiffre officiel) dont près de 200 000 sont des diplômés de l’université et, enfin, ¾ des chômeurs sont des jeunes de moins de 34 ans ! Par ailleurs, la pauvreté a atteint des proportions importantes sous le règne du libéralisme économique. Ben Ali ne reconnaissait que 100 000 familles vivants sous le seuil de pauvreté, il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement avait reconnu 180 000, aujourd’hui Ghannouchi a parlé de 200 000 familles ! (source)
Dans deux commentaires, l'un sur Rue89 et l'autre sur Facebook, je fais le point sur l'analyse de classe de la Révolution Tunisienne et sur les urgences programmatiques.

De Yanick Toutain
Humain sur Terre | 19H31 | 02/03/2011 | Permalien
Quand on débat de la révolution tunisienne, il faut le faire avec des concepts.
Des concepts appliqués à des réalités historiques.
Pour le chercheur, il y a un devoir de cohérence et de pertinence. Que les les grilles analytiques soient reliées logiquement ET que les faits invoqués soient conformes à ceux qui se sont réellement produit.
Avant de fixer quelles sont les taches, il faut donc être très clair sur la théorie.
Je ne comprends donc pas ce que peut signifier ce commentaire.
+++++++++
une révolution, n'est pas un produit fini, qu'on décide d'acheter et d'appliquer...
la notre a mis plus d'un siècle et demi pour se stabiliser....
+++++++++
En effet, si l'on ajoute 150 à 1789, on trouve 1939.
La révolution française de 1789 se serait "stabilisée" en 1939 ?
Et pourquoi ce singulier "révolution".
Marx a vu, en France plusieurs révolutions.
Il a consacré un livre à celle de 1848.
Un livre "Les luttes de classes en France" dont les premières lignes caractérisent à la fois 1830 et à la fois 1848 de révolutions.
+++++
Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d'Orléans à l'Hôtel de ville [1], il laissa échapper ces mots : « Maintenant, le règne des banquiers va commencer. » Laffitte venait de trahir le secret de la révolution.
Ce n'est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci : banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l'on appelle l'aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait les lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministères jusqu'aux bureaux de tabac.
La bourgeoisie industrielle proprement dite formait une partie de l'opposition officielle, c'est-à-dire qu'elle n'était représentée que comme minorité dans les Chambres. Son opposition se fit de plus en plus résolue au fur et à mesure que le développement de l'hégémonie de l'aristocratie financière devenait plus net et qu'après les émeutes de 1832, 1834 et 1839 [2] noyées dans le sang elle crut elle-même sa domination plus assurée sur la classe ouvrière. Grandin, fabricant de Rouen, l'organe le plus fanatique de la réaction bourgeoise, tant dans l’Assemblée nationale constituante que dans la Législative [3] était, à la Chambre des députés, l'adversaire le plus violent de Guizot, Léon Faucher, connu plus tard pour ses vains efforts à se hausser au rôle de Guizot de la contre-révolution française, guerroya dans les derniers temps de Louis-Philippe à coups de plume en faveur de l'industrie contre la spéculation et son caudataire, le gouvernement. Bastiat, au nom de Bordeaux, et de toute la France vinicole, faisait de l'agitation contre le système régnant.
La petite bourgeoisie dans toutes ses stratifications, ainsi que la classe paysanne étaient complètement exclues du pouvoir politique. Enfin, se trouvaient dans l'opposition officielle, ou complètement en dehors du pays légal [4] les représentants idéologiques et les porte-parole des classes que nous venons de citer, leurs savants, leurs avocats, leurs médecins, etc., en un mot ce que l'on appelait les capacités.
La pénurie financière mit, dès le début, la monarchie de Juillet sous la dépendance de la haute bourgeoisie et cette dépendance devint la source inépuisable d'une gêne financière croissante. Impossible de subordonner la gestion de l'État à l'intérêt de la production nationale sans établir l'équilibre du budget, c'est-à-dire l'équilibre entre les dépenses et les recettes de l'État. Et comment établir cet équilibre sans réduire le train de l'État, c'est-à-dire sans léser des intérêts qui étaient autant de soutiens du système dominant, et sans réorganiser l'assiette des impôts, c'est-à-dire sans rejeter une notable partie du fardeau fiscal sur les épaules de la grande bourgeoisie elle-même ?
++++
Pour Marx, la chute des "légitimistes" en 1830 fut la défaite des "représentants de la grande propriété foncière".
Cette défaite est appelée "REVOLUTION".
Quand bien même ce fut la "BANCOCRATIE" qui lui succéda.
La RECUPERATION par une nouvelle classe exploiteuse de la situation ouverte par une REVOLUTION, nous l'appelons THERMIDORATION.
De la même façon que la bourgeoisie fit une THERMIDORATION en 1794, dans le processus du mois de Thermidor qui vit la chute de Robespierre, nous appelons thermidoration la récupération du pouvoir par l'aristocratie fincancière en 1830.
Et la révolution de 1848 fut la chute de cette bourgeoisie "BANCOCRATE", la chute de cette "aristocratie financière.
On remarque que Marx considère que la chute d'une partie de la bourgeoisie organisée (et/ou récupérée) par une autre partie peut être appelée "révolution".
+++++++++++++++++++++++++++
. La classe bourgeoise était divisée en deux grandes fractions qui, à tour de rôle, la grande propriété foncière sous la Restauration, l'aristocratie financière et la bourgeoisie industrielle sous la monarchie de Juillet, avaient gardé le monopole du pouvoir. Bourbon était le nom royal couvrant l'influence prépondérante des intérêts de l'une des fractions. Orléans, celui couvrant l'influence prépondérante des intérêts de l'autre fraction - le règne anonyme de la République était le seul sous lequel les deux fractions pussent maintenir à pouvoir égal leur intérêt de classe commun sans renoncer à leur rivalité réciproque. Si la République bourgeoise ne pouvait être autre chose que la domination achevée, nettement apparue, de toute la classe bourgeoise, pouvait-elle être autre chose que la domination des orléanistes complétés par les légitimistes et des légitimistes complétés par les orléanistes, la synthèse de la Restauration et de la monarchie de Juillet ? Les républicains bourgeois du National ne représentaient pas une grande fraction de leur classe s'appuyant sur des fondements économiques. Ils avaient pour seule importance et pour seul titre historique, d'avoir, sous la monarchie, face aux deux fractions bourgeoises qui ne comprenaient que leur régime particulier, fait valoir le régime général de la classe bourgeoise, le régime anonyme de la République qu'ils idéalisaient et ornaient d'arabesques antiques, mais où ils saluaient avant tout la domination de leur coterie. Si le parti du National n'en crut plus sa propre raison, quand il aperçut au sommet de la République qu'il avait fondée les royalistes coalisés, ceux-ci ne se méprirent pas moins eux-mêmes sur le fait de leur domination unifiée. Ils ne comprenaient pas que si chacune de leurs fractions considérée à part était royaliste, le produit de leur combinaison chimique devait être nécessairement républicain et que la monarchie blanche et la monarchie bleue devaient nécessairement se neutraliser dans la République tricolore. Contraintes par leur opposition au prolétariat révolutionnaire et aux classes intermédiaires qui se pressaient de plus en plus autour de celui-ci comme centre, d'engager leurs forces conjuguées et de conserver l'organisation de ces forces conjuguées, chacune des fractions du parti de l'ordre, face aux désirs de restauration et d'hégémonie de l'autre, était obligée de faire prévaloir la domination commune, c'est-à-dire la forme républicaine de la domination bourgeoise. C'est ainsi que ces royalistes qui, au début, croyaient à une restauration immédiate qui, plus tard, conservant la forme républicaine, avaient l'écume à la bouche et des invectives mortelles contre elle sur les lèvres, les voilà, qui, finalement, avouent ne pouvoir s'accorder que dans la République et qui ajournent à une date indéterminée la Restauration. La jouissance commune même du pouvoir renforçait chacune des deux fractions et deux fractions et la rendait encore plus incapable et moins disposée à se subordonner à l'autre, c'est-à-dire à restaurer la monarchie.
+++++++++++++++++++++++++++
Pour notre part, nous préférons distinguer ces deux groupes comme DEUX CLASSES DIFFERENTES.
De la même façon que Vincent Bolloré appartient à une classe sociale différente de celle à laquelle appartiennent Sergey Brin et Larry Page. Ces créateurs-actionnaires de Google appartiennent à la bourgeoisie en tant que telle, la "bourgeoisie industrielle" (dans sa strate INNOVANTE)..... tandis que le propriétaires des champs d'Afrique Bolloré est membre de la BOURGEOISIE ESCLAVAGISTE, l'ESCLAVOISIE.
De la même façon, 1870, ce fut bel et bien une révolution dont la chute de Napoléon ouvrit une PERIODE DE REVOLISATION.
Mais là, ce FUT UNE CONTRE-REVOLUTION BOURGEOISE qui DETRUISIT LE POUVOIR ambryonnaires DES TRAVAILLEURS PARISIENS.
Je passe sur la contre révolution ESCLAVOISE que fut l'invasion de la France par Hitler.
Il eut donc plusieurs révolutions et contre-révolutions en France.

Portrait de Yanick Toutain
Humain sur Terre | 19H36 | 02/03/2011 | Permalien
En complément, quant aux conséquences programmatiques d'un point de vue néo-marxiste et post-marxiste, je place ce commentaire en réponse à André Franc-Shi du blog Union Révolte .
La formoisie dont il est question, c'est la bourgeOISIE de la FORMation dont les représentants politiques en France vont des anars aux PS en passant par le PG, le PCF et les Verts.
Cette bourgeoisie des diplômes mange les MIETTES COLONIALES que lui verse la BOURGEOISIE et que récolte la BOURGEOISIE ESCLAVAGISTE (esclavoisie) en Afrique et en Asie
==
Vous avez tout à fait raison, André.
Et comme la réalité nourrit la théorie, on peut améliorer cette dernière au vu de la réalité.
En effet, en Tunisie, malgré des bons contacts, la notion de délégation révocable semble ne pas faire de progrès.
Et cela doit nous amener à faire un constat.
Celui du poids politique important de proto-formoisie au chômage
Si l'on définit la formoisie comme consommant plus que 600 euros par mois, celle-ci est très faible en Tunisie.
On voit par contre entre 500 dinars (250 euros) et 1200 dinars (600 euros) une sorte d'aristocratie formoise qu'il faudra quantifier.
Ce sont les salariés qualifiés récupérant PLUS que le PIB Tunisien, mais moins que le PIB mondial.
On les appellera "proto-formoisie au travail".
Et le malheur de la Tunisie, c'est le fait que une partie de ceux qui ont pris le contrôle des mobilisations appartiennent à ce groupe.
Mais ils sont numériquement trop faibles, il faut donc qu'ils aient un autre appui.
Celui de la couche sociale que les médias appellent "diplômés chômeurs" et que nous appellerons "proto-formoisie au chômage".
Et, en l'état actuel, cette couche sociale est plus occupée à tenter de neutraliser le peuple pauvre qu'à travailler aux TROIS REVOLUTIONS QUI SONT ENCORE NECESSAIRES.
Ce sont ces militants qui ont travaillé à la fois pour le GHANNOUCHI DEGAGE..... mais qui REFUSENT la construction d'un GOUVERNEMENT DE DELEGUES.
C'est cette proto-formoisie au chômage qui a fait la jonction avec le "peuple pauvre de Tunisie", ce FORMARIAT qu'a chanté Wala Kasmi dans son poème adapté par Téméraire Mirage.
Cette proto-formoisie au chomage a fait profiter le formariat de son savoir. Mais dans certaines limites.
On le voit en lisant l'excellent "magazine en ligne" Nawaat.
Cette proto-formoisie oscille en permanence entre le "monseilgneur s'il vous plait" la casquette à la main en s'inclinant devant le gouvernement actuel et les débuts de guérillas urbaines chaque fois que leur patience est à bout.
Les ordinaires oscilliations de la classe formoise entre opportunisme et aventurisme.
Des oscillations dont le PCF à ses débuts était coutumier entre 1923 et 1936.
C'est cette proto-formoisie au chômage qui va devoir BASCULER du côté du FORMARIAT sous peine de DEFAITE.
L'article de Zineb Dryef sur Rue89 montre bien que la police politique benaliste est toujours en place. Elle reprend du poil de la bête, de la même facon que la police ex-tsariste reprenait espoir en juillet 1917 quand ils détruisaient les imprimeries bolchéviques à l'appel du gouvernement socialiste de Kérensky.
ET LA QUESTION DE LA DELEGATION TROUVE ICI la clé de son mystère.
Cette proto-formoisie au chômage, qui refuse de partager 500 dinars à égalité avec le formariat, c'est elle qui TENTE D'EGARER LE FORMARIAT sans la réclamation d'une CONSTITUANTE.

6. Dans ce processus, c’est tout le système qu’il faut éradiquer, pour établir tous les droits et libertés démocratiques : droit d’expression, droit de grève, droit de manifestation, pluralisme des associations, syndicats et partis, liquidation de l’institution présidentielle et instauration d’un gouvernement provisoire révolutionnaire. Est nécessaire aujourd’hui l’ouverture d’un processus d’élections libres pour une assemblée constituante. Pour ne pas être confisqué par un nouveau pouvoir des oligarchies, ce processus doit s’appuyer sur l’organisation des comités, coordinations et conseils populaires qui ont émergé dans la population. Dans ce contexte, les anticapitalistes lutteront pour les revendications clés d’un programme de rupture avec l’impérialisme et le système capitaliste : satisfaction des besoins vitaux des classes populaires (le pain, les salaires, l’emploi), réorganisation de l’économie en fonction des besoins sociaux, services publics de qualité et gratuits (l’école, la santé), les droits des femmes, élargissement des protections sociales (chômage, santé, retraite), réforme agraire radicale, socialisation des banques et des secteurs clés de l’économie, annulation de la dette, souveraineté nationale et populaire. Ce programme d’un gouvernement qui serait au service des travailleurs et de la population est défendu en Tunisie par la Ligue de la Gauche Ouvrière (LGO). Celle-ci est partie prenante du Front du 14 janvier qui rassemble la gauche refusant le gouvernement Ghannouchi et se battant pour toutes les libertés démocratiques, une Constituante et la satisfaction des besoins fondamentaux. Ce programme est également porté en Égypte avec un regroupement des révolutionnaires en cours. (Un processus révolutionnaire de portée mondiale par le Comité International de la IVe Internationale mardi 1er mars 2011)
Le formariat n'a pas besoin de constituante, ni de constitutions, ni d'élections.
La délégation générale révocable rend le peuple souverain.
Il faut que 7,5 millions de Tunisiens se groupent par 25 pour désigner leurs 300 000 délégués de base.
Pour que ceux-ci désignent 12 000 délégués de conseil.
Et que ces délégués de conseil choisissent et contrôlent en permanence 480 délégués-députés.
Le GOUVERNEMENT DE DELEGUES qu'il faut réunir doit être formé de DELEGUES NATIONAUX qui - chacun - sera désigné et contrôlé par 24 délégués-délégués députés.
C'est donc une PYRAMIDE de DELEGUES REVOCABLES en permanence qu'il faut construire.
Mais les proto-formois DEVRONT ACCEPTER que le pouvoir TOMBE dans les MAINS DU FORMARIAT.
IL FAUT DONC "TOUT LE POUVOIR AUX DELEGUES".
Comme en Avril 1917 Lénine dans ses "thèses d'Avril" le reclamait, nous réclamons un "GOUVERNEMENT DE DELEGUES".
Et, instruits par l'expérience du SABOTAGE FORMOIS, nous refusions cette IMBECILE CAMPAGNE pour une CONSTITUANTE.
Nous avons compris comment les menchéviks et les SR ont tenté de DETRUIRE LA REVOLUTION à leur profit.
IL FAUT DONC
TROIS REVOLUTIONS SUPPLEMENTAIRES
pour parachever la première.
Révolution contre la classe bourgeoise (Africation de toute l'économie, abolition de la propriété immobiliére), révolution contre la classe formoise (déchirons les diplômes, 500 dinars pour tous les TUnisiens) , et révolution contre la classe innovoise (tout l'immatériel doit être gratuit).
Nous empêcherons toute tentative de THERMIDORATION.
Ni Thermidoration bourgeoise (1794) , ni thermidoration formoise (stalinisme 1927) deux thermidorations obsolètes.
Ni même THERMIDORATION INNOVOISE dans laquelle, en nous versant un SALAIRE MINIMAL DE SURVIE, la BOURGEOISIE DE L'INNOVATION tentera de PRESERVER ses droits d'auteur.
Seul le libéral égalitarisme avance consciemment, dispose à la fois d'une ANALYSE et d'un PROGRAMME.
Un programme de REVOLISATION, de révolution de civilisation, un programme de REVOLUTION PERMANENTE.
Conformément au squelette rationnel philosophique de la thèse de Trotsky-Parvus de 1905.
Nous vaincrons !

J'ajouterais en conclusion que, ausisi bien en Tunisie qu'en Algérie on voit les magouilles faux trotskystes embrouiller le débat.
Quand la 4° Internationale préconise d'utiliser les formes pré-soviétiques pour ASSURER LA BONNE TENUE DES ELECTIONS BOURGEOISES ...
On l'a cité plus haut

Est nécessaire aujourd’hui l’ouverture d’un processus d’élections libres pour une assemblée constituante. Pour ne pas être confisqué par un nouveau pouvoir des oligarchies, ce processus doit s’appuyer sur l’organisation des comités, coordinations et conseils populaires qui ont émergé dans la population.

Quelle stupidité consistant à utiliser ce qui devrait être le deuxième étage de la démocratie REVOCABLE comme moyen de faire fonctionner des élections NON REVOCABLES !!!!!
.... En Algérie, pendant ce temps, on voit Louisa Hanoune jouer son rôle de flanc gauche de l'esclavoisie mondiale.
Au lieu de crier "Bouteflika DEGAGE" .... elle "sollicite" le dictateur de la mafia militaire compradore.
Au lieu d'appeler à un gouvernement de délégués révocables, elle appelle à des comités populaires ...... mais comme moyen de consolider le système algérien.
"cette émission a été aussi le déclic pour l’instauration de comités populaires qu’elle prévoit de mettre en place avec d’autres organisations et partis afin de structurer les doléances des Algériens. Selon elle, 100 comités seraient déjà mis en œuvre."

Elle pousse le bouchon très loin dans la compromission !
Elle a sollicité M. Bouteflika pour des reformes politiques et économiques, dont le minimum est une révision de la loi électorale et la convocation d’élections législatives anticipées, préalablement à la mise en place d’une assemblée constituante devant mettre fin au système du parti unique. La secrétaire
générale du PT estime que «des réformes du système sont nécessaires pour accompagner les changements en cours dans le monde».
Pire encor, elle ose prendre clairement la défense de l'assassin Bouteflika :
Son argument ? «Je n’ai pas entendu les citoyens dans la rue dire qu’on veut changer de Président», a-t-elle affirmé.
Cette trahison formoise des intérêts du peuple pauvre d'Algérie sonne bon la corruption. Pour que le lecteur puisse juger, voici le texte intégral de l'article de La Tribune

Louisa Hanoune appelle le Président à envoyer une aide humanitaire à la Libye


Par Amar Rafa

Le Parti des travailleurs (PT) a décidé de réactualiser la lettre à adresser au président de la République, et ce faisant, de relancer la campagne de collecte du million de signatures portant les revendications sociopolitiques de cette formation politique. Lors d’une conférence de presse après la session du bureau politique du parti, Louisa Hanoune a réitéré les revendications du PT pour, dit-elle, accompagner les changements dans le monde arabe et dont «l’Algérie n’est pas à l’abri». Elle a sollicité M. Bouteflika pour des reformes politiques et économiques, dont le minimum est une révision de la loi électorale et la convocation d’élections législatives anticipées, préalablement à la mise en place d’une assemblée constituante devant mettre fin au système du parti unique. La secrétaire
générale du PT estime que «des réformes du système sont nécessaires pour accompagner les changements en cours dans le monde». Son argument ? «Je n’ai pas entendu les citoyens dans la rue dire qu’on veut changer de Président», a-t-elle affirmé. Aussi pense-t-elle que le changement doit s’opérer au niveau de la nature du système en y opérant une ouverture politique. Selon elle, la question de la mise en place d’une assemblée constituante est d’actualité aujourd’hui. De plus, «il y a une dynamique sociale qu’il faudra accompagner, en tant que parti, par des revendications politiques».Après avoir abordé les mesures prises lors du dernier Conseil des ministres, dont elle a remarqué un début d’application sur le terrain, Mme Hanoune a d’abord enregistré avec satisfaction la décision de la levée de l’état d’urgence. Mais il y a une confusion à propos du concept «subversion» utilisé dans ce texte, fera-t-elle remarquer. «Pour ne pas ouvrir la porte aux diverses interprétations, il vaut mieux apporter plus de précisions», a-t-elle préconisé dans ce sens.Passant ensuite à l’ouverture de la télévision, elle dira avoir tiré plein avantage de son passage à une émission politique en ce sens qu’elle a été assaillie par les demandes de réception des citoyens de toutes catégories sociales, inhérentes à des revendications sociales. Nonobstant la vague d’adhésion qu’elle a suscitée, cette émission a été aussi le déclic pour l’instauration de comités populaires qu’elle prévoit de mettre en place avec d’autres organisations et partis afin de structurer les doléances des Algériens. Selon elle, 100 comités seraient déjà mis en œuvre.Après avoir fait un large tour d’horizon des pays touchés par les mouvements de révolte, de la Tunisie au Bahreïn, en passant par l’Arabie saoudite, elle s’est longuement appesantie sur la situation en Libye, sur les menaces de scission et d’intervention étrangère qui visent toute la région. Elle a, de ce fait, appelé le Président à envoyer une aide humanitaire en médicaments et vivres à la Libye, arguant que l’Algérie, compte tenu de ses moyens qui sont largement au-dessus de ceux de ses voisins, doit faire beaucoup plus qu’exprimer sa préoccupation vis-à-vis de ce pays plongé dans un bain de sang. L’Algérie, suggère-t-elle, est en mesure de convoquer une réunion au sommet des pays de l’UMA. 

samedi 12 février 2011

Révolution algérienne12 février plusieurs vidéos. Des milliers sur la Place du 1° mai d'Alger veulent BOUTEFLIKA DEGAGE !


publiée sur Youtube sous le titre
"LA MARCHE A ALGER ET LA PEUR DU REGIME EN PLACE "
par
elias2033uk
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ALGER KATEB AMAZIGH 12_02_2011 algerinozgz



ALGERIE LA MARCHE DU 12-02-2011 A- ALGER moos699

Révolte ou révolution. Un débat avec André Franc-Shi. De la même façon que Février 17 fut une authentique révolution anti-féodale, après la révolution anti-esclavoise (en Tunisie comme en Egypte) , ce sont 3 autres révolutions qui se préparent.

Notre collègue libéral-égalitariste du Québec avait donné un titre à son article d'hier

Égypte : Moubarak et sa famille ont quittés Le Caire - Il faut transformer la révolte en révolution.

J'en avais donné le lien sur Révolisation Actu, mais en précisant que
André Franc-Shi, résume les enjeux de la période qui commence : CASSER L'ARMEE EN DEUX, CONSTRUIRE DES COMITES d'AUTODEFENSE, METTRE EN PLACE LA DELEGATION GENERALE REVOCABLE !


Égypte : Moubarak et sa famille ont quittés Le Caire - Après cette première révolution contre l'esclavoisie, il faut 3 révolutions socialesI. Contre la classe bourgeoise, contre la classe formoise, contre la classe innovoise, il faut la Révolution Permanente telle que la voulaient Marx, Parvus et Trotsky....
 Et, en complément, j'avais posté un commentaire sous l'article en question :
Yanick Toutain a dit…





J'abonde tellement à cet article.... que je l'ai phagocyté sur Révolisation Actu...
vendredi 11 février 2011
Vendredi 11 février, Deuxième victoire pour la Grande Révolution Africaine, Moubarak a démissionné ! Au suivant ! Demain tous contre Bouteflika !
Juste un désaccord...historique.
Le processus qui s'est déroulé pendant 18 jours est BEL ET BIEN une révolution.... (et non une révolte)
De la même façon que Février 1917 était une révolution sociale qui a fait chuter le pouvoir politique de la classe féodale et ouvert une période de REVOLISATION (période d'instabilité dans laquelle aucune classe ne possède plus de pouvoir politique stable) ... de la même façon, cette révolution égyptienne du 11 février 2011 est une REVOLUTION ANTI-ESCLAVOISE.
Elle a fait chuter le pouvoir politique de cette classe vautour qui vit en marge de la classe capitaliste "officielle".
Cette esclavoisie (que j'ai conceptualisé sous le nom de "colonoisie" il y a deux ans dans la 2° partie non publiée du texte théorique
samedi 28 novembre 2009
RÉVOLISATION ET LUTTE DES STRATES. PREMIERE PARTIE : Un bilan conceptuel et historique

11 février 2011 13:29

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C'est en réponse à ce commentaire que notre cousin André Franc-Shi donne à son tour de nouveaux arguments

A. Franc-Shi a dit…
@YanickToutain : Qu'est-ce qui distingue un soulèvement d'une révolution? La différence primordiale, c'est que l'emprise du pouvoir économiques se transforme lors d'une révolution. À ma connaissance, il n'y a pas encore eu de recalibrage économique en Égypte. D'où le souhait qu"il faut transformer la révolte en révolution".


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Je lui poste un commentaire que je reproduis ici :


Il est dommage et heureux que nous n'ayons pas le temps complet nécessaire à ce débat... à peine le socialo-fasciste Moubarak tombe-t-il que ce matin les Algériens sont en masse sur la place du 1° mai d'Alger malgré l'interdiction de ce rassemblement par Bouteflika.
Heureux car la chanson "L"empire s'écroule" faisait le pronostic de l'effondrement prochain du pouvoir de Bouteflika.... sans parler du tout de Moubarak !
Comme quoi les pronostics fins auront besoin que nous recrutions des milliers de collaborateurs pour tous les pays...
Sur le fond du débat, je vous renvoie à Février 1917.
Ceux qui ont FAIT la révolution n'ont, en aucune façon GAGNE le pouvoir.
Aucune de leurs revendications principales (à part virer le tsar) n'ont été satisfaites.
LA PAIX ?
La guerre a continué. Les ambassadeurs de Grande-Bretagne et de France (lire l' "excellent" Paléologue) ont continué à DONNER LEURS ORDRES sur la conduite de la guerre,
LE PAIN ?
Les paysans ont encore moins vu leur statut changer que les paysans français du 4 août n'ont vu le leur.....
C'est la raison pour laquelle l'aile gauche du parti SR (social-révolutionnaire) a gonflé, gonflé tout en radicalisant sa ligne politique. Les paysans pauvres n'avaient RIEN gagné de la chute du Tsar.
Les ouvriers d'usine continuaient à subir les capitalistes (autochtones compradores et étrangers)....
LA LIBERTE ?
Après la révolution, c'est le prince Lvov qui prend la tête du gouvernement et c'est Milioukov, le dirigeant pro-capitaliste du parti KD (constitutionnel démocrate) qui devient le vrai dirigeant de ce gouvernement.
Sa biographie d'agent du capitalisme mondial est plus qu'éclairante. Sa tajectoire est celle de la bourgeoisie elle-même : plutôt le fascisme et le retour du tsarisme plutôt que le pouvoir du peuple !!!

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Wikipédia : Pavel Milioukov mène une carrière académique d'historien et de professeur à l'université de Moscou. Du fait de ses idées libérales, il est arrêté et emprisonné par les autorités tsaristes en 1901, sous le règne de Nicolas II. Une fois libéré, il est invité aux États-Unis pour y délivrer une série de cours. Adversaire résolu de la monarchie absolue, il revient en Russie en 1905 et devient l'un des leaders du Parti constitutionnel démocratique (KD, ou parti des Cadets). Milioukov devient plus modéré après la révolution de 1905. À la troisième et à la quatrième Douma, il est le chef incontesté du parti KD.
Pendant la Première Guerre mondiale, il adopte un point de vue très impérialiste en revendiquant la ville de Constantinople pour la Russie. En août 1915, avec d'autres partis libéraux, les Octobristes, il organise le « bloc progressiste ». Quand éclate la révolution de Février 1917, Milioukov cherche vainement à sauver la monarchie. Il devient ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire et se montre partisan de la poursuite de la guerre. Le 18 avril, Milioukov envoie une note aux gouvernements alliés dans laquelle il promet que la Russie continuera la guerre « jusqu’à la victoire finale ». Dans des termes ambigus, il fait part de son soutien à la politique du gouvernement provisoire qui prévoit l’annexion de territoires étrangers et le paiement d’indemnités par les vaincus. Cette note, dont le contenu s’oppose à celui de la déclaration « aux peuples du monde entier » qu’a faite le soviet de Petrograd le 15 mars, provoque des manifestations de protestation armées organisées par les ouvriers et les soldats de la capitale les 20 et 21 avril[1].
Désavoué, Milioukov démissionne le 15 mai 1917. En août 1917, il prend une part active dans la préparation du putsch de Kornilov. Ennemi de la révolution d'Octobre, il devient le conseiller politique du général Anton Ivanovitch Dénikine avant de s'enfuir à l'étranger. Émigré à Paris, il revient à des idées plus radicales et reste un des leaders de la tendance républicaine et démocratique de l'émigration russe.
C'est donc le pouvoir de la bourgeoisie qui s'instaure sous l'autorité du prince Lvov.
Un pouvoir face au pouvoir du peuple.
L'article de Wikipédia vous donne un excellent résumé de la façon dont le double pouvoir s'est instauré en Russie.


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La formation d'un double pouvoir
Les militants révolutionnaires tentent alors d'organiser une et de canaliser le mouvement. Comme au cours de la révolution de 1905, la création d'un soviet pour fédérer ouvriers et soldats s'impose. Dans l'après-midi du 27 février, une cinquantaine de militants de tendances révolutionnaires différentes — bolcheviks, mencheviks, socialistes-révolutionnaires — organisent un Comité exécutif provisoire des députés ouvriers. Ce comité décide de la création d'un journal, les Izvestia, et appelle les ouvriers et les soldats de la garnison à élire leurs représentants. C'est l'acte de naissance du Soviet des députés ouvriers et des délégués des soldats de Petrograd, assemblée de six cents personnes environ. Le Soviet est dirigé par un comité exécutif composé de onze révolutionnaires qui se sont cooptés et présidé par le menchevik géorgien Karlo Tchkhéidzé. À Moscou, les nouvelles de Petrograd déclenchent la grève générale et provoquent l'élection d'un Comité révolutionnaire provisoire.
Ce qui est frappant ici, c'est le fait de constater l'ampleur du sabotage de la formoisie mondiale. Non seulement la clique des gangsters politiques du NPA est parvenue à empêcher systématiquement - depuis 1995 - la construction de toutes formes de coordinations politiques de type soviétique, mais encore à peser sur les pays en semi-esclavage et en esclavage :  le crétinisme politique formois des pseudo-altermondialistes d'Afrique est à la mesure de l'arrivisme de la classe qu'ils représentent !
Aucun pays sous la botte esclavoise ne dispose de forces politiques préconisant la délégation générale révocable. Seule une partie de l'Algérie - par les "ARCHS" - a quelques traditions de délégués révocables et de comités populaires.
Aârch ((kabyle : lɛerc, pluriel : leɛrac)(arabe : عرش, pluriel : Laàrach) ) est dans la culture berbère un groupe social d’individus ayant en général un même ancêtre et formant une unité aux même intérêts politiques et sociaux. Un Aârch peut être de la taille d’une famille comme il peut englober l’ensemble des habitants de toute une région. Ce système est encore présent dans des régions de l’Algérie ou du Maroc. Plusieurs Aârouch peuvent constituer un peuple.
Mais la corruption de leurs dirigeants en a largement amoindri l'impact politique.
On se retrouve dans une situation dans laquelle l'élévation des niveaux de formation est allé de pair avec la corruption d'une partie des salariés et d'un ignorance semi-volontaire des traditions populaires. Avec, en Tunisie, par exemple, une formoisie compradore (revenus > 600 euros), une proto-formoisie compradore 250 euros< 600 euros, et une proto-formoisie de chômeurs dont une partie rêve de valoriser sur le marché leur "capital humain", on dispose d'un potentiel capital culturel qui est - dans le même temps - le potentiel auto-destructif d'une classe sociale atteinte de pathologie consumériste. 
Le résultat en est l'absence de structures politiques comparables à celles de la Russie de 1917. Le paradoxe apparent est donc le fait que l'augmentation du savoir a réduit la structuration politique des classes concurrentes de la classe esclavoise.
Mais dans la réalité, nous sommes lucides du fait que TOUTES les classes spoliatrices CRAIGNENT la révocabilité des délégués....
C'est, en effet, ce qui a permis l'affirmation, de février à octobre (mars à novembre) de la volonté des plus pauvres des Russes.
Parallèlement à la constitution de ce soviet, se met en place un autre organe de pouvoir. Un groupe de députés de la Douma forme, le même jour, un Comité provisoire pour « le rétablissement de l'ordre gouvernemental et public »[7].
Ça, par contre, la structuration d'un pouvoir politique lié à l'impérialisme mondial, ce processus, il est bien avancé. Il est même capable d'embaucher des Slim Amamou, il est capable de muter à mesure de la colère des couches et classes spoliatées.
Quand la formoisie fait du sabotage et vient quémander à cette structure de lui accorder ses privilèges, la contre-révolution et le thermidorisme savent s'organiser.
Précisons tout de suite : En mars 1917, il y a trois forces qui pèsent.
Stabilisation en faveur de la bourgeoisie : on appelle cela la "thermidoration". Cela consiste à éjecter l'ancienne classe du pouvoir et de ses privilèges économiques.
La thermidoration est la fin du processus de révolisation.
Après 1917, la bourgeoisie n'est pas parvenue à ce processus de thermidoration.
En effet, malgré l'aide de la formoisie, il n'a pas été possible de casser le mouvement populaire. Le formariat a continué à pousser. Poussée populaire en Février, poussée populaire en Juillet, poussée populaire à partir de la fin aout jusqu'en Octobre 17.
Pour contrôler la situation, après la chute de Nicolas 2, les forces spoliatrices principales ont donc tenté - comme on l'a vu en Tunisie, comme on le voit aujourd'hui en Egypte - de maitriser la situation.
Pour ce comité, la priorité est au retour à l'ordre, et d'abord, au retour des soldats mutinés dans leurs baraquements.

Les exploiteurs savent que les forces armées sont leur garantie principale.
Entre ce comité et le soviet de Petrograd, de longues négociations aboutissent, le 2 mars 1917, à un compromis. Le soviet reconnaît, en attendant la convocation d'une Assemblée constituante, la légitimité d'un gouvernement provisoire à tendance libérale, composé majoritairement de représentants du Parti constitutionnel démocratique (et ne comptant aucun socialiste dans ses rangs). Cependant, le gouvernement provisoire de Russie est sommé d'appliquer un vaste programme de réformes démocratiques, fondé sur l'octroi des libertés fondamentales, le suffrage universel, l'abolition de toute forme de discrimination, la suppression de la police, la reconnaissance des droits du soldat-citoyen et une amnistie immédiate de tous les prisonniers politiques.
On voit bien ici qu'un pouvoir largement composé de forces réactionnaires prend des mesures d'apaisement. De façon totalement hypocrite. Ils savent que le choix est pour eux de prendre ces mesures eux-mêmes ou de DEGAGER pour que d'autres le fassent.

Le compromis du 2 mars 1917 marque la naissance d'un double pouvoir, où s'opposent deux conceptions différentes de l'avenir de la société russe. D'un côté, le gouvernement provisoire est soucieux de faire de la Russie une grande puissance libérale et capitaliste et d'orienter la vie politique russe sur la voie du parlementarisme. De l'autre, les soviets tentent d'instaurer une autre façon de faire de la politique, en représentant de manière plus directe les « masses ».
Jusqu'à ce compromis, l'incertitude régnait sur l'attitude qu'allaient adopter Nicolas II et les chefs militaires. Finalement, à la surprise générale, l'État-major fait pression sur le Tsar pour que celui-ci abdique « afin de sauver l'indépendance du pays et assurer la sauvegarde de la dynastie ». Le général Alexéïev, soutenu par les commandants des cinq fronts, le convainc en soutenant que l'abdication serait le seul moyen de poursuivre la guerre contre l'Allemagne[8]. Le 2 mars, Nicolas II renonce au trône en faveur de son frère, le grand-duc Mikhaïl Alexandrovich Romanov. Devant la protestation populaire, celui-ci renonce à la couronne le lendemain.
Ces manoeuvres sont exactement les mêmes que celles qui eurent lieu en Tunisie le 14 janvier et le 11 février en Egypte.
En cinq jours, comme le résume l'historien Martin Malia, « sans avoir pu offrir la moindre résistance, l'Ancien Régime russe s'écroule comme un château de cartes »[9].

C'est de fait la fin du tsarisme, et les premières élections au soviet des ouvriers de Petrograd. Le premier épisode de la révolution a fait des centaines de victimes, en majorité parmi les manifestants. Mais la chute rapide et inattendue du régime, à un coût plutôt limité, suscite dans le pays une vague d'enthousiasme et de libéralisation, qui témoigne de la désaffection du peuple vis-à-vis du tsarisme.
Mais les concessions prises par les "ministres capitalistes" se verront elles-mêmes rognées dès le peuple baissera sa pression :
Annonce publique de la formation du premier gouvernement provisoire.

Le Comité temporaire des membres de la douma d'état, avec l'aide et le soutien de l'armée et des habitants de la capitale, a désormais atteint un tel succès contre les forces sombres de l'ancien régime qu'il est possible pour le comité d'entreprendre l'organisation d'un pouvoir exécutif plus stable.

Avec cet objectif à l'esprit, le Comité temporaire de la douma d'état a désigné les personnes suivantes comme ministres du premier gouvernement représentant le peuple; leurs activités politiques et publiques passées leur assurent la confiance du pays :
Le véritable travail du gouvernement sera guidé par les principes suivants :

  1. Amnistie immédiate et complète dans toute affaire de nature politique ou religieuse, y compris les actes terroristes, mutineries militaires et révoltes paysannes, etc.
  2. Liberté d'expression, de presse et de rassemblement, droit de former des unions et de faire grève et extension de la liberté politique aux personnes servant dans les forces armées, limitée seulement par les nécessités des circonstances militaires et techniques.
  3. Abolition de toute restriction fondée sur la classe, la religion ou la nationalité.
  4. Les dispositions immédiates pour la formation de l'assemblée constituante, sur la base du suffrage universel, équitable, direct et à bulletin secret, qui déterminera la forme du gouvernement et la constitution du pays.
  5. La substitution d'une milice populaire à la police, avec des officiers élus responsables devant les organismes d'auto-gouvernement local.
  6. Les élections des organismes d'auto-gouvernement local doivent être tenues sur la base du suffrage universel, équitable, direct et à bulletin secret.
  7. Les unités militaires ayant pris part au mouvement révolutionnaire ne doivent être ni désarmées, ni retirées de Petrograd.
  8. Tout en restant tenu à une discipline militaire stricte dans leur devoir et durant leur service militaire, les soldats doivent être libérés de toute restriction à l'exercice des droits civiques dont jouissent tous les autres citoyens.
Le gouvernement provisoire souhaite ajouter qu'il n'a aucunement l'intention de profiter de la situation militaire pour retarder de quelque manière que ce soit l'accomplissement des réformes et mesures exposées ci-dessus.
Il y avait en tout seize ministres dans le gouvernement provisoire.
A cette époque un "André Franc-Shi", votre jumeau 1917, aurait pu tout autant prétendre que l'absence de mesures économiques fondamentales exigerait de retirer le titre de "Révolution" au processus de Février.
Mais c'était bel et bien l'effondrement du pouvoir de la classe féodale qui se parachevait. Un processus qu'avait tenté le réformiste Piotr Stolypine.



Si les émeutes de Lyon, en 1831 n'eurent strictement aucunes conséquences, si les émeutes de 2005 en France ne produisirent aucune conséquences politiques, ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte, ce sont bel et bien deux révolutions.
Elles ont comme caractéristiques d'être inachevées.... Elle ne sont que des révolutions anti-esclavoises. Et devront donc être complétées par une révolution banti-bourgeoise, une révolution anti-formoise, une révolution  anti-innovoise.

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NOTES




On trouve encore chez les bouquinistes le journal du cynique (et à moitié raciste) ambassadeur de France Maurice Paléologue.... Cet imbécile est à peu près honnête sur la façon dont il traitait en pantin la hiérarchie tsariste.
Ses manières, ses compromissions avec les tsaristes et son racisme anti-slave amenèrent la bourgeoisie française à le remplacer après juin 1917.

 Son livre est une mine. Il faudrait rédiger une édition comparée où les évènements qu'il décrit seraient édités en page de gauche avec en regard, les mêmes faits racontés par Léon Trotsky.