Comme l'école où je me trouvais ne disposait même pas d'un seul téléviseur, c'était aussi mon (petit) téléviseur personnel qui devait - matin et soir - être transporté dans ma 4 L....
Pseudo-Arsine, lui, en tant que "capital humain de valeur sur pattes" , il a des exigences ! Et il menace :
Chercheur, je quitte ces labos français qui « manquent de tout »
Chine, Inde ou Etats-Unis… Notre riverain thésard en nanotechnologies, ne veut plus « se mettre à genoux pour un rouleau de scotch ».
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J'ai obtenu un diplôme d'ingénieur dans l'une des meilleures écoles de France, l'INSA, à Lyon. Avec ce joli morceau de papier, preuve d'un cerveau bien éduqué, j'aurais pu commencer une carrière d'ingénieur dans une grosse boîte avec un gentil CDI, de nombreux avantages et un salaire confortable (environ 34 000 euros/an).==Quelle abnégation !!!
Intéressé, que dis-je, passionné -il le faut bien, vous allez comprendre pourquoi- par la recherche dans le domaine des nanotechnologies, j'ai laissé tomber les rêves dont nous bercent les écoles pour me lancer dans une thèse, dans un laboratoire français, payé 18 000 euros par an -1 500 euros net mensuels.
Précision : ce salaire est au-dessus de la norme, je suis un chanceux.
==J'en ai marre de ce manque de tout
Après deux ans de thèse, j'arrive bientôt au bout de mon travail. Je commence donc à me poser des questions sur l'avenir. J'ai envie de continuer à faire de la recherche mais vues les conditions, ça ne sera pas en France. Rien n'y est fait pour garder les cerveaux ainsi formés.
Même si un directeur de laboratoire français venait me supplier de bosser pour lui, je dirais non.
J'en ai marre de ce manque de tout, marre de cette lourdeur administrative, marre d'être payé au lance-pierre par rapport à mes copains de promo…
Je ne demande pas la Lune, même pas un gros salaire, juste que chaque initiative ne se transforme pas un calvaire.
Je vais donc entamer mes recherches pour trouver un travail de post-doctorat en Chine, en Inde ou aux Etats-Unis. J'y perdrai certainement un peu de mon confort de vie mais je n'aurai pas à me mettre à genoux pour avoir un nouveau rouleau de scotch.
Comme je pense que la pathologie consumériste et l'arrivisme formois-innovois de pseudo-Arsine est incurable sans (au moins) trois révolutions préalables, je dépose un commentaire destiné aux AUTRES lecteurs...
DEVANT LES NANOTECHNOLOGIES
COMME GOLDFINGER
DEVANT LA POULE AUX ŒUFS D'OR