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lundi 1 décembre 2014

3° réponses à Etienne Chouard (égalitarisme, marxisme, Engels, Wilhelm Reich, Soral, fascisme, Hitler et les fabriquants de brouillards idéologiques positivistes relativistes)



par Yanick Toutain
#RevActu
1/12/14

Etienne Chouard a l'impolitesse de ne pas répondre à mes deux précédents commentaires. Ou l'incompétence de ne pas en saisir l'importance historique.
Sa productivité historique n'est pas prête de repasser dans le positif.
Mais il est vrai que Etienne Chouard ne SAIT PAS ce qu'est la "productivité historique". Il n'a pas découvert ce concept et est trop arrogant pour se rendre à l'école du postmarxisme.
Pour autant, il a la courtoisie de laisser s'afficher aussitôt mes commentaires.
Voici donc ces deux-là regroupés en un seul article.
J'ajoute seulement les titre originaux de certains articles cités dans leur maquette et leur iconographie d'origine.

SAMEDI 29 NOVEMBRE 2014

SAMEDI 29 NOVEMBRE 2014



    • Yanick Toutain 
      @Spartakiste
      Etes-vous un « spartakiste » formois partisan des inégalités salariales ?
      ou
      un spartakiste anti-formois égalitariste partisan de l’abolition des diplômes et du salaire unique mondial (1000€ pour tous) ?
      Soutenez-vous les âneries du Manifeste Communiste ?
      ++++++++++
      « Elle préconise un ascétisme universel et un égalitarisme grossier. »
      https://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000c.htm
      «  » » » » » » » » » » » » » »
      ou bien soutenez-vous la critique du vieil Engels faite au « prolétariat bourgeois » ?
      ++++++
      http://monsyte.blogspot.fr/2008/12/lexistence-dune-bourgeoisie.html
      DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2008
      L’existence d’un « prolétariat bourgeois » est selon Engels le principal frein à la révolution anticapitaliste.
      par Julie Amadis
      28 décembre 2008
      17:15
      L’existence d’un « prolétariat bourgeois » est selon Engels le principal frein à la révolution anticapitaliste.
      Engels observe la formoisie en germe sans comprendre qu’il s’agit d’une classe sociale :
      « En réalité, le prolétariat anglais s’embourgeoise de plus en plus, écrit Engels à Marx en octobre 1858 et il semble bien que cette nation, bourgeoise entre toutes, veuille en arriver à avoir, à coté de sa bourgeoisie, une aristocratie bourgeoise, et un prolétariat bourgeois. Évidemment, de la part d’une nation qui exploite l’univers entier, c’est jusqu’à un certain point logique ». (Friedrich Engels, Lettre à Marx, 7 octobre 1858 *HW p. 207)
      https://www.marxists.org/francais/marx/works/00/parti/kmpc044.htm

      DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2008

  1. Yanick Toutain 
    Sur la question fasciste et donc le problème spécifique Soral, je renvoie le lecteur à la (RE)lecture de Wilhelm Reich « Psychologie de masse du fascisme’ et à celle d’un de mes articles sur le positivisme en tant que BROUILLARD STRATEGIQUE pour camoufler le champ de bataille.
    http://revolisationactu.blogspot.fr/2014/07/ils-fabriquent-du-brouillard-au-service.html
    VENDREDI 18 JUILLET 2014
    Ils fabriquent du brouillard au service des Parasites : Les mercenaires positivistes et idéalistes

    VENDREDI 18 JUILLET 2014


    Ils fabriquent du brouillard au service des Parasites : Les mercenaires positivistes et idéalistes

     
    Cet ouvrage, le Parasite
    Maxime Gorki tenta d'en
    empêcher la publication
    en 1908
    par Yanick Toutain
     "Le brouillard matinal et la pluie incessante
     ont gêné les troupes séleucides et
     en particulier les archers et les frondeurs"
    (cf infra) 
    "De retour, Zhuge Liang admit que
    ces connaissances en météorologie
     lui ont permis de savoir
     qu'un épais brouillard
     serait présent ce jour là. "(cf infra)
    Pendant la bataille de Magnésie du Sipyle, quand le brouillard tomba, les Romains bénirent les Dieux de leur avoir offert les intempéries qui avaient permis de vaincre les Macédoniens.
    Les Soral, les fascistes idéologiques pseudo philosophes positivistes sont comme les positivistes , ils fabriquent du brouillard contre l’humanologie scientifique. Il fabriquent du brouillard pour camoufler la réalité, pour camoufler le monde réel, pour camoufler le champ de bataille social de la même façon que les les positivistes fabriquent du brouillard contre les matérialistes au service de la strate des Parasites.
    Les idéologues se contrefichent d’être cohérents avec eux-mêmes !
    (s’ils l’étaient …. ils deviendraient matérialistes ou postmarxistes égalitaristes !)
    Que Soral puisse informer des gens… cela n’a rien de surprenant : un analphabète pourrait apprendre à lire dans Mein Kampf !
    Tout n’est évidemment pas faux !
    La « naïveté » ou la prétendue naïveté d’Etienne Chouard concernant Soral , si elle est basée sur l’existence de faits avérés chez le crypto néo-nazi antisémite Soral, est totalement absurde….
    C’est un élément du piège que de contenir des faits vrais au milieu des mensonges ou des élucubrations.
    Les positivistes comme Henri Poincaré ou Ernst Mach glissaient des éléments de science au milieu de leurs âneries….
    Pour faire gober la prétendue « inexistence de la simultanéité » (stupidité relativiste généralisée chez tous les orthodoxes du CNRS et de l’Université française), pour faire gober la possibilité de la « relativisation de la rotation terrestre » (imbécilité proclamée par Henri Poincaré selon laquelle on peut tout aussi bien dire que l’univers tourne autour de la Terre)
    http://revolisationactu.blogspot.fr/2012/07/une-importante-etape-historico.html

    DIMANCHE 1 JUILLET 2012


    Une importante étape historico-épistémologique dans la nouvelle révolution matérialiste néo-newtoniste : l'article "Poincaré et la rotation de la Terre " de Jean-Marc Ginoux et Christian Gérini dans le magazine "Pour la Science" de juillet 2012

     
    à propos de

    POINCARÉ ET LA ROTATION DE LA TERRE

    À l'aube du xxe siècle, Henri Poincaré se trouva malgré lui au cœur d'une polémique sur la rotation de la Terre. La presse s'empara de l'affaire....
    Jean-Marc Ginoux et Christian Gerini

    ... je pose un commentaire non encore validé sur le blog du journal


    Un article passionnant.
    Depuis ma sortie de l'église einsteiniste en 1999 et mon retour à Newton Democritos Puthagoras et Titus Lucretius.... j'avais fait le lien entre le refus du monde "en soi" et l'offensive obscurantiste suite à la panique des classes spoliatrices après 1871 et la Commune de Paris (la montée électorale des socialistes allemands) et la croissance des forces anarcho-syndicalistes révolutionnaires : La gnoséologie de Lénine 1908 (Matérialisme et empiriocriticisme) était contenue dans les lieux absolus, le temps absolus et les vitesses absolues de Newton.
    La panique incita les imbéciles à proposer leurs élucubrations pour en finir avec l’infâme :

    "la quête de notre vitesse objective dans le vide".

    Le dossier met la lumière sur la période des quatre années précédant 1905.
    On comprend alors parfaitement , grâce aux auteurs, que Poincaré s'est laissé piller de bonne grâce par le charlatan malhonnête Einstein.
    Le lobby Planck Lorentz and co soutenant le petit obscur allait avoir assez de poids pour faire oublier ces stupidités de relativité de la rotation de la Terre !!!
    ….. il faut bien que leurs ouvrages contiennent quelques éléments avérés…
    Pour faire gober l’idiotie selon laquelle ce seraient les hommes qui inventeraient la science (et donc récuser le fait qu’ils DECOUVRENT des lois scientifiques préexistentes… il faut bien que tout ne soit pas faux dans leurs thèses…
    LIRE REVACTU
    +++++++++++++++

    http://revolisationactu.blogspot.fr/2011/03/science-et-alchimie-un-debat-qui-masque.html
    VENDREDI 18 MARS 2011
    Science et alchimie. Un débat qui masque le débat entre les partisans matérialistes des concepts et les ennemis du matérialisme de l’école Mach-Poincaré-Einstein-Berkeley-Aristotélès. Une nouvelle fois, en défense de Newton et de VI. Lénine
    +++++++++

    VENDREDI 18 MARS 2011


    Science et alchimie. Un débat qui masque le débat entre les partisans matérialistes des concepts et les ennemis du matérialisme de l'école Mach-Poincaré-Einstein-Berkeley-Aristotélès. Une nouvelle fois, en défense de Newton et de VI. Lénine

    Un Commentaire sur RUE89 De Yanick Toutain  
    Humain sur Terre | 18H49 | 18/03/2011 | Permalien 
     Je ne parviens pas à comprendre précisément le lieu de notre désaccord, dans le corps de votre texte (hormis donc la conclusion).
    Quand je lis
    "...Isaac Newton, à qui l'on doit une oeuvre physico-mathématique pré-moderne autant que le rite écossais était alchimiste, comme tous les penseurs de ce niveau à l'époque."
    Je ne peux pas - formellement - le refuser.
    J'avais lu (papier .... je rechercherai donc) des extraits de textes alchimistes de Newton.
    La frontière est CLAIRE entre le jargon allumé (et obscur) qu'il utilise en alchimie.
    Les sympathies et antipathies ne sont que des idioties ne menant nulle part.
    Une science se construit avec des CONCEPTS. C'est ce que signifie mon texte.
    Et le travail conceptuel commencé par Puthagoras, Democritos et les autres a été DETRUIT par Aristotélès et les charlatans de l'alchimie.
    Des confusionnistes anti-égalitaristes glissent vers le soralisme pour des raisons liées à leur appartenance « secrète » à la strate des Parasites
    ++++++++++++++++++
    De Ludwig von mises -- dans Libéralisme, 1927, Chapitre 10 L’argument fasciste :
    « Beaucoup de gens approuvent les méthodes du fascisme, même si son programme économique est totalement antilibéral et sa politique entièrement interventionniste, parce que le fascisme est loin de pratiquer le destructionnisme insensé et sans bornes qui a fait des communistes les ennemis par excellence de la civilisation. »
    « On ne peut nier que le fascisme et les mouvements similaires cherchant à mettre en place des dictatures sont remplis des meilleures intentions et que leur intervention a, pour l’instant, sauvé la civilisation européenne. Le mérite qui en revient au fascisme demeurera éternellement dans l’histoire. Mais bien que sa politique ait apporté provisoirement le salut, elle n’est pas de nature à nous assurer les succès futurs. Le fascisme était une solution d’urgence. Le considérer comme quelque chose de plus serait une erreur fatale. »
    http://fra.anarchopedia.org/Anti-libertarien
    ++++++++++++++++++++++++
    Il faudrait que Etienne Chouard s’il refuse de comprendre le postmarxisme, s’il refuse de quitter sa classe sociale la formoisie, s’il refuse de suivre le conseil d’Amilcar Cabral et de se SUICIDER … se demande comment il aurait réagi en 1932 à la lecture de ce qui suit
    Hitler, ce socialiste… 27 juin, 2010 by Dirty Harry
    http://www.quebecpresse.com/2010/06/hitler-ce-socialiste/
    Laissons déjà effectivement, parler les principaux intéressés. Ainsi, en 1934, Adolf Hitler parlant à Hermann Rauschning, soulignait bien les liens qui existaient entre le nazisme et le communisme :
    Ce n’est pas l’Allemagne qui va devenir bolchevique mais le bolchevisme qui se transformera en une sorte de national-socialisme. En plus il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d’éléments qui nous en séparent. Il y a par-dessus tout, un vrai sentiment révolutionnaire, qui est vivant partout en Russie sauf là où il y a des Juifs marxistes. J’ai toujours fait la part des choses, et toujours enjoint que les anciens communistes soient admis dans le parti sans délai. Le petit-bourgeois socialiste et le chef syndical ne feront jamais un national-socialiste, mais le militant communiste, oui.
    Dans « Mein Kampf » également, Hitler se déchaîna contre le capitalisme spéculatif et « la finance internationale », influencé en cela par les cours de l’économiste allemand Gottfried Feder, qui deviendra, un peu plus tard, membre influent du parti nazi :
    A mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu’avec une tranchante brutalité, il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l’économie populaire ; et qu’il mettait à nu sa condition éternelle : l’intérêt. Ses déductions dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l’exactitude théorique qu’ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution. Ainsi, ce qui, aux yeux des autres, était un point faible dans l’enseignement de Feder, représentait à mes yeux sa force.
    Toujours dans « Mein Kampf », Hitler en ajoute une couche :
    La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique.
    Autre extrait du même article
    Les 25 points du DAP
    Quelques mois avant le changement de nom du Parti des Travailleurs Allemands (DAP), Adolf Hitler pésente lui-même un programme en 25 points, votés et approuvés devant une assemblée de 2,000 membres, le 24 février 1920 à Munich, dans la brasserie Hofbräuhaus.
    Parmi ces 25 points, quelques intitulés que ne renieraient certainement pas, bien des partis de gauche, encore aujourd’hui :
    7. Nous exigeons que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence.
    11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.
    13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts.
    14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
    15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
    16. Nous exigeons la création et la protection d’une classe moyenne saine, la remise immédiate des grands magasins à l’administration communale et leur location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l’État, aux Länder ou aux communes.
    17. Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique – la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière.
    20. L’extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les Allemands bien doués et travailleurs l’accès à une éducation supérieure, et par là à des postes de direction. Les programmes de tous les établissements d’enseignement doivent être adaptés aux exigences de la vie pratique. L’esprit national doit être inculqué à l’école dès l’âge de raison (cours d’instruction civique). Nous demandons que l’Etat couvre les frais de l’instruction supérieure des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe sociale ou la profession de ceux-ci.
    21. L’État doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, l’introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l’obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s’occupant de l’éducation physique de la jeunesse.
    25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d’un pouvoir central puissant, l’autorité absolue du parlement politique central sur l’ensemble du Reich et de ses organisations, ainsi que la création de Chambres professionnelles et de bureaux municipaux chargés de la réalisation, dans les différents Länder, des lois-cadre promulguées par le Reich.
    Si vous trouvez encore, là-dedans, des idées de droite, il est urgent pour vous de consulter !
    Le même auteur cite enfin des avocats du capitalisme
    Le nazisme, une forme larvée de marxisme
    En 1944, l’économiste autrichien Ludwig von Mises, écrivit dans son ouvrage « Omnipotent Government, The Rise of the Total State and Total War », une réalité que les héritiers de Marx n’assumeront jamais :
    Huit des dix points (du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels) ont été exécutés par les nazis avec un radicalisme qui aurait enchanté Marx. Seuls deux points n’ont pas encore été complètement adoptés par les nazis, à savoir l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat (point n°1 du Manifeste) et l’abolition de l’héritage (point n°3). Cependant, leurs méthodes de taxation, leur planisme agricole et leur politique concernant la limitation des fermages vont chaque jour dans le sens du marxisme.

COMPLEMENT
Je viens de parcourir en diagonale cet article

Texte intégral

Wilhelm Reich
La psychologie de masse du fascisme.
PBP. Paris . 1977.
Le point important du livre est ici : les foules ne furent pas abusées, « violées », selon Reich, par la propagande nazie, mais elles s’y soumirent de leur plein gré. Ce n’est pas alors le fascisme qui a endoctriné les masses, mais ce sont les masses, mystiques, réceptives aux illusions seules, qui ont porté le fascisme au pouvoir.
L’erreur des communistes fut donc d’en appeler à leur raison au lieu de tenter de comprendre les processus psychologiques, en jeu chez l’homme mystique, afin de mieux les combattre. Ils échouèrent alors à vouloir se battre avec les armes d’adversaires réactionnaires, notamment la religion chrétienne qui était en place depuis deux milles ans et dont le pouvoir était ancré dans les profondeurs psycho-sexuelles des masses, pouvoir misant sur le déplacement des énergies vitales, que l’on interdit de se dégager par une vie sexuelle naturelle, au profit d’un sentiment religieux substitutif. L’homme mystique devient incapable de se tourner vers un discours rationnel puisqu’il a perdu le goût du bonheur en même temps que son énergie sexuelle.
Ce n'est pas tout à fait exact. Lire pour cela

Les Classiques de la subversion : Wilhelm Reich « La Psychologie de masse du fascisme »

La Psychologie de masse du fascisme est un ouvrage de Wilhelm Reich, l’un des fondateurs du freudo-marxisme. Ce courant a pour objectif de faire une synthèse entre les pensées de Freud et de Marx. Il pose les bases d’une économie sexuelle, qui analyse la sexualité et ses liens avec les structures sociales.
Ce livre est paru en 1946, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il a pour ambition de comprendre comment le fascisme a pu se développer, et surtout conquérir une telle audience de masse, jusqu’à prendre le pouvoir.
La plupart des analyses marxiennes du fascisme (aujourd’hui tombées dans l’oubli) mettaient l’accent sur des facteurs économiques comme la crise et les liens organiques entre partis fascistes et la grande bourgeoisie. Un exemple de ce type d’analyse est l’excellent Fascisme et grand capital de Daniel Guérin. Reich ne remet pas en cause la justesse de ces analyses, mais pense que le fascisme n’est pas seulement explicable par des facteurs économiques et rationnels. Pour lui, le fascisme se développe sur un sombre terreau, tapi dans l’inconscient collectif.
Il est composé de structures sociales et psychologiques comme par exemple la famille autoritaire. Plus largement, ce seront tous les mécanismes de contrainte du désir, de la libido qui vont créer les conditions psychologiques. C’est grâce à eux que les classes moyennes et certains pans de la classe ouvrière vont se tourner vers l’idéologie nauséabonde qu’est le nazisme.
Cet appareil de contrainte psychologique va brimer et aliéner la nature réelle de l’être humain. Reich nomme cette configuration particulière d’autoritarisme et de frustration sexuelle : la peste émotionnelle, qui selon lui, va être la caractéristique première du fascisme.

On peut aussi lire Jean-Marie Brohm malgré sa trahison de la Guerre du Golfe quand il appela à soutenir l'invasion de l'Irak

Sur la psychologie de masse du fascismeJean-Marie Brohm


Depuis le début des années 30, divers courants politico‑théoriques des sciences sociales ‑ aujourd'hui souvent méconnus ou simplement censurés par les positions dominantes du champ universitaire ‑ ont tenté de comprendre les phénomènes de psychologie collective liés à l'avènement des divers fascismes, États totalitaires et régimes autoritaires. Leurs thématiques de réflexion et leurs programmes de recherche ont permis de défricher de vastes champs d'investigation des phénomènes sociaux de masse: les rapports entre la sexualité (fantasmes) et la politique (domination), le destin des pulsions (Éros et Thanatos) et les formations idéologiques (mécanismes de défense), les manifestations de foule et les investissements de la libido; l'élaboration des mythologies politiques ou des visions du monde et l'économie désirante, les diverses techniques de manipulation des émotions de masse par la propagande, mais aussi les formes conscientes ou inconscientes des identifications collectives à des figures charismatiques autoritaires (Duce, Führer, Caudillo... ), les préjugés réactionnaires (racistes) et les mentalités autoritaires ainsi que les processus pervers d'érotisation du pouvoir. 

Ce vaste champ de la psychosociologie psychanalytique a été particulièrement investi par deux courants majeurs des sciences sociales, tous deux plus ou moins liés au mouvement ouvrier européen et à la lutte antifasciste internationale: le freudo‑marxisme (note 1) et l'École de Francfort (note 2). L'un comme l'autre ont tenté d'articuler, chacun de manière spécifique et originale, la psychanalyse (freudisme) et le matérialisme historique (marxisme), et ont eu surtout d'innombrables effets ‑ reconnus ou souterrains ‑ sur les multiples démarches théoriques qui se sont ensuite partagé ce champ des sciences humaines: psychohistoire et histoire psychanalytique (note3) , analyse institutionnelle, courants désirants et schizanalyse (note 4) , ethnopsychanalyse (note 5) et leurs diverses combinaisons rhizomatiques. Dans les limites d'un article il n'est évidemment pas possible de traiter de façon exhaustive la masse considérable de travaux qui ont influencé, souvent de manière décisive, les recherches contemporaines historiques, politiques, sociologiques et psychosociologiques notamment ‑ sur la psychologie de masse du fascisme et les rapports de la psychanalyse et de l'histoire. Trois thématiques essentielles semblent cependant se dégager ‑ dans le contexte d'une confrontation complémentariste (note 6) entre l'histoire politique du fascisme et la psychanalyse. 

mercredi 26 février 2014

Answer to DjSadhu (Ain Al Rami Hypotheses and helocoïdal movement of the Sun in the Galaxy

I put a comment here
Yanick Toutain (Your comment must be reviewed and activated by an administrator)
Wednesday, 26. February 2014 20:30
85

Hello
I understood this in 1999. I call it now “Hypothese Ain Al Rami” or, in english language “Ain Al Rami Hypothesis” or HAAR
Later, as you, I discover that Wilhelm Reich and Giorgio Piccardi understood the non-heliocentrism BEFORE YOU AND ME.
But, I refuse aether and I agree with Isaac Newton’s absolute space, absolute time,
I could be ally with partisan of (wrong) aether of Huygens. But the real struggle is NEONEWTONIST. We must understand the universe with the basis of Newton’s theory.
Go and read De Gravitatione (written at 23 by Isaac Newton) and the Scholies.
IF YOU AGREE WITH THAT THESIS…. WE, TOGETHER CAN CHANGE THE WORLD !!
I was writing a text about the biology, the living, contraction , dilatation, acceleration etc…. when Google gave me you link because of Piccardi
You can read my last text here on my blog RevActu
http://revolisationactu.blogspot.fr/2014/02/lorigine-de-la-formation-du-vivant-il.html

COMPLEMENT

Forget the old heliocentric model – our solar system is a vortex!

The old Newtonion/Copernican Heliocentric model of our solar system is an unproven theory.
A bright fellow named Dr. Pallathadka Keshava Bhat came up with quite a different way to think of our Solar System.
There are a couple of reasons why I think this model could just be right.
First of all, the heliocentrical model has always been presented (especially by NASA) as a “frisbee” model.

L'origine de la formation du vivant, il faut la chercher dans l'alternance contraction dilatation, dans l'alternance accélération-ralentissement, dans les zigzags des corpuscules, dans la grumelation des atomos et pas dans des pistes positivistes solipsistes absurdes (une réponse à Olivier Har

Réponse à Olivier Hartmanshenn (5/02/2014

TOUT NE SERAIT IL QUE PHYSICO-CHIMIE CHEZ LE VIVANT?( suite 5))

A lire ce qui précède, il me semble - pour un domaine pour lequel je n'ai jamais pris le temps d'y réfléchir vraiment - que TOUTES LES PISTES EVOQUEES sont des IMPASSES.
Des impasses car OUBLIANT les DEUX PISTES PRINCIPALES que j'incite les chercheurs à étudier.
 modèle animé de Piccardi du mouvement
 hélicoïdal  de la Terre autour du Soleil présenté
à l'exposition universelle de Bruxelles en 1958
(source Site JamesDeMeo)
1° La première piste est la thèse de Willhelm Reich selon laquelle le VIVANT SE CARACTERISE par l'ALTERNANCE DILATATION CONTRACTION.
Il a étudié cela dans son ouvrage "La fonction de l'Orgasme".
Pour Reich ce sont les systèmes sympathiques et parasympathiques qui sont la clé du vivant.
Et cette alternance de contraction dilatation est un aspect particulier de l'ALTERNANCE ACCELERATION RALENTISSEMENT.
2° Mais, pour comprendre cela, il faut quitter le point de vue solipsiste relativiste.
Pour les plus obtus, allez voir cette vidéo démontrant que la LUNE ZIGZAGUE AUTOUR DE LA TERRE, DU SOLEIL, de la GALAXIE etc..
http://revolisationactu.blogspot.fr/2012/06/zigzags-la-lune-et-la-terre-vues-depuis.html

En avril 2001, j'écrivais
http://revolisation.blogspot.fr/2012/11/zigzags-un-texte-fondamental-ecrit-le.html
"Sur Terre, les particules, toutes, zigzaguent. Les vers, les serpents, les spermatozoïdes zigzaguent : Plus la vie est élémentaire, est plus elle ressemble au non vivant.
Les électrons zigzaguent autour du noyau des atomes.
Lorsqu'un grain de lumière rejoint un électron, l'électron chargé d'un photon supplémentaire a une amplitude plus grande. Il zigzague davantage.
Les anciens de la révolution quantique disaient que l'atome était excité.
En fait, il avait juste un électron qui s'écartait davantage du noyau.
Tout n'est fait que de zigzags !
Seules les amplitudes se modifient.
Les vitesses des particules sur Terre reste les mêmes, sinon, les particules quittent la Terre.
Il faut se représenter l'ensemble de l'Univers comme un gigantesque feu d'artifice de zigzags dans les zigzags.
Ce n'est que lorsqu'une "génération", un groupe de découvreurs de tous les âges de 7 (5?) à 77 ans aura pris cela en compte comme la brique conceptuelle que la science commencera enfin."
Dans la présentation je rappelais mon tribut à Wilhelm Reich* qui avait entrevu les ZIGZAGS lui-mêmes.... (cf le site de James DeMeo)
J'écrivais en novembre 2012
"Il est apparu, postérieurement à la rédaction de ce texte que Wilhelm Reich, lui aussi, s'était approché de ce concept de "zigzags". Mais (selon le texte en anglais relatant cela) sans comprendre qu'il ne pouvait être conceptualisé qu'à partir des concepts newtoniens de "déplacement absolu" et de "vitesse absolue"."

Postérieurement à la rédaction de ce texte zigzag, la quantification du photon par les ATOMOS a permis de comprendre que ce sont les para-ZIGZAGS des ATOMOS à l'intérieur du PHOTON qui sont les GARANTS DE SA STRUCTURE....

L'apparition du VIVANT est donc la FORMATION DE CYCLES DE STABILITE (je néologise à la seconde).... les STRUCTURES DU VIVANT NE PEUVENT PAS ETRE AUTRE CHOSE que des STRUCTURES SE DECONSTRUISANT ET SE RECONSTRUISANT DE FACON CYCLIQUE.....

Ce n'est que sur cette PISTE là et AUCUNE AUTRE que le PAS CONCEPTUEL sera franchi....

CE N'EST PAS DES CHERCHEURS RELATIVISTES qui REFUSENT LES ZIGZAGS, l'ALTERNANCE ACCELERATION RALENTISSEMENT, les DEPLACEMENTS OBJECTIFS DANS LE VIDE, qui refusent l'alternance CONTRACTION DILATION qui pourront OUVRIR LA VOIE à la COMPREHENSION DU VIVANT.
Ce sont des chercheurs MATERIALISTES qui répondront SANS AUCUNE HESITATION
 "OUI"
 à la question
 "pensez-vous que je SUIS UN ETRE HUMAIN ?"
Ce sont des chercheurs MATERIALISTES qui FLANQUERONT à la POUBELLE de l'Histoire obscurantiste la TOTALITE des ELUCUBRATIONS des POSITIVISTES solipsistes honteux...


COMPLEMENT :
La grille qui semble être celle de Wilhelm Reich utilise par erreur le faux concept d'éther. Et donc il voit des para-zigzags qui ne sont pas les bons. Les zigzags existent dans le référentiel VIDE ABSOLU et non pas dans un absurde et imaginaire éther. Le mouvement en zigzag n'est pas une hélicoïde à cause des variations d'accélération liées au variations de longueur de trajet du signal gravitation selon que la Terre est devant ou derrière le Soleil.

LES ILLUSTRATIONS SUR REICH PROVIENNENT DU SITE DE JAMES DEMEO ET DE SON ARTICLE
Reconciling Miller's Ether-Drift with Reich's Dynamic Orgone*
by James DeMeo, Ph.D.
Director, Orgone Biophysical Research Lab,
Greensprings Center, Ashland, Oregon, USA.

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* Previously published in Heretic's Notebook: Emotions, Protocells, Ether-Drift and Cosmic Life Energy, With New Research Supporting Wilhelm Reich (Pulse of the Planet #5), 2002.
For background details to this article, see the paper "Dayton Miller's Ether-Drift Experiments: A Fresh Look" by James DeMeo.
This article Copyright (C) 2002, All Rights Reserved by James DeMeo.

mardi 4 juin 2013

Lecteurs, faites une analyse postmarxiste de ce texte "Herbert Marcuse vu par Henri Lefèvre"

Description de cette image, également commentée ci-après
Avant que le postmarxisme (et la lutte des strates) ne soient clairement conceptualisés et que les concepts ne soient agencés les uns par rapport aux autres, de nombreux Innovants (qui ne se voyaient pas comme tels) ont approché ces concepts. Voici un extrait du texte de H. Lefèvre qui en est l'illustration :
C. Dans cette société, on réclame une “ créativité ” réservée aux groupes anomiques (groupes “ sociaux extra sociaux ” : poètes, philosophes, artistes, en laissant de côté pour l’instant les savants, les techniciens). Parce que l’art a toujours reçu dans l’histoire quelque fonction sociale et idéologique, on a voulu un peu partout fonctionnaliser et même fonctionnariser la “ création ”. On a oublié que la création collective jaillit seulement lorsque la transgression devient “ normale ” dans et par un groupe anomique. Que l’on récupère ou que l’on écrase ces groupes, ils disparaissent ou se taisent, ou vont vers la violence. Ensuite, on déplore la disparition de la “ créativité ” Et l’ennui qui règne…
Au moment où la question se pose de rejoindre concrètement la Révolution Turque de 2013, en commençant la Révolution Française de 2013 par la construction de la pyramide de délégués révocables qui vont DEGAGER le socialofasciste bourreau des Africains Hollande.....  je laisse les lecteurs prendre le temps de nettoyer des scories archéo-marxiste et crypto-stalinienne ce texte.
L'héritage de Herbert Marcuse - comme celui de Wilhelm Reich contient des prolégomènes du postmarxisme.
Je n'ai pas le temps d'étudier de ce texte ni même de le lire entièrement.
Je n'ai pas plus le temps de lire entièrement le texte que j'ai découvert ce matin et que je vais publié ensuite.
Je n'ai pas le temps de clarifier quelle est la courbe dont les intégrales valent les déciles de consommation des 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres.
Je n'ai pas le temps de vérifier si l'équation (dont j'ai le brouillon) donnant les trajectoires des photons de l'exemple donné par Richard Hachel - et récusant sa logique néo-relativiste - est dépourvue d'erreur d'étourderie.
Je n'ai pas le temps de travailler aux autres grilles numériques et conceptuelles des lois de la physique conformité avec le matérialisme du 21° siècle
L'article provient du site de la

Lefebvre parle de Marcuse



Couverture du n° 52 du 15 juin 1968
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Article paru le 15 juin 1968 dans la Quinzaine
Herbert Marcuse, philosophe allemand qui vit depuis longtemps aux Etats Unis, passe pour l’un des inspirateurs du mouvement de contestation qu’incarne à peu près partout dans le monde, aujourd’hui, la jeunesse étudiante. On a publié de lui, en français : Eros et civilisation (Ed. de Minuit), Le marxisme soviétique (“ Idées ”, Gallimard), et vient de paraître, très opportunément, L’un de ses ouvrages essentiels : L’homme unidimensionnel.
Marcuse fonde son analyse à partir du champ d’observations que constitue la société américaine, parangon de la société capitaliste à son plus haut point de développement. Il la caractérise comme une “ société close ” en ce sens “ qu’elle met au pas et intègre toutes les dimensions de l’existence privée et publique ”. Les forces d’opposition qui, dans les étapes antérieures du capitalisme, luttaient contre le système, sont désormais intégrées dans ce système et utilisées par lui. Elles deviennent “ facteur de cohésion et d’affirmation ” dans L’ouverture de ce système vers l’extérieur : expansion économique, politique et militaire. A l’intérieur du système “ le mal se montre dans la nudité de sa monstruosité comme contradiction totale à l’essence de la parole et de l’action humaines ”. Ce qu’il exporte, c’est une “ forme de vie ” fondée sur la non-liberté et la répression.
Pour Marcuse, la revendication de liberté doit abandonner son caractère “ idéologique et poussiéreux ” pour se reconnaître comme un instinct de vie non sublimé. C’est la jeunesse qui l’exprime dans sa “ dimension profonde ”, “ biologique ”, “ organique ”, “ vitale ”. Dans sa “ rébellion à la fois instinctuelle et politique, la possibilité de libération est saisie ”. Malheureusement, il manque à la jeunesse, pour réaliser celle ci, “ la puissance matérielle ” qui n’appartient plus, non plus, selon Marcuse, à la classe ouvrière.
Cela ne signifie pas qu’il n’existe plus de contradictions dans la société capitaliste. Mais elles jouent à l’intérieur du système et sont finalement aplanies si l’on ne dépasse pas le schéma marxiste des forces de production. La “ négativité ” représentée par la jeunesse et qui s’oppose à la “ positivité ” du système dans son entier doit contester celui ci et le combattre “ en tant que tout ” à partir de l’existence même des hommes “ dans leurs besoins vitaux ”
Dans sa préface à L’homme unidimensionnel, écrite en février 1967, Marcuse déclare cependant que la guerre du Vietnam prend figure de tournant dans l’évolution du système capitaliste, celui-ci apparaissant désormais comme “ crime contre l’humanité ” et ayant à faire, pour la première fois, à des forces de résistance “ qui ne sont pas de sa propre nature ”. Pour la première fois également coïncident “ des facteurs objectifs et des facteurs subjectifs du renversement ”. Marcuse attend que se manifeste un “ contre-mouvement international et global ” qui peut seul arrêter l’expansion du système. Et il définit ainsi la tâche présente : “ Réveiller et organiser la solidarité en tant que besoin biologique de se tenir ensemble contre la brutalité et l’exploitation inhumaines. ”
Les thèses que nous venons brièvement de résumer sont examinées au fond par Henri Lefebvre et confrontées avec les raisons de tous ordres qui ont mené chez les étudiants à l’explosion de mai en France.
Henri Lefebvre
Pendant le séjour d’Herbert Marcuse à Paris, entre le 6 et le 13 mai, plusieurs opérations idéologiques se déroulent autour de lui. A l’Unesco, un colloque international tente d’enliser définitivement la pensée marxiste dans l’académisme. Sous le signe du sérieux, on embaume Marx et son œuvre. Marxistes de tous les pays, officiellement unis, rivalisent de “ scientificité ”. De son nom, de son prestige, Marcuse avalise, alors qu’il a précisément montré dans “ One dimensional man ” comment la rationalité constituée en corps scientifique entre dans l’ordre de la société industrielle avancée (1).
Pendant cette semaine agitée, le mouvement étudiant passe sur les débris d’idéologies diverses, non pour laisser la place vide, mais parce qu’un besoin théorique se fait jour. Les étudiants refusent les représentations et images qu’on leur a offertes, y compris l’humanisme classique et le technocratisme environnant. Ils souhaitent une théorie neuve, dans l’élaboration de laquelle ils se veulent partie prenante. C’est alors qu’on leur propose Herbert Marcuse pour “ maître à penser ” et qu’on présente sa thèse de la société close.
Cette thèse pousse jusqu’à son terme logique le concept de la réification ; elle l’étend à la réalité sociale entière. Que montre H. Marcuse ? Une société tellement structurée qu’elle se fige. Le mouvement n’y est plus qu’apparence. Elle intègre et réintègre jusqu’aux opposants, et seuls les désespérés peuvent tenter l’assaut. Très exactement, Herbert Marcuse met au pied du mur. Quel mur ? Seule une pratique peut répondre.
S’il y a mouvement, si le mouvement élargit une fissure, c’est que la muraille se lézarde, c’est qu’elle peut s’effondrer. Et voilà une critique en acte de la “ société close ”, du moins en ce qui concerne la France et l’Europe. Si l’on prouve que les phénomènes sociaux ne rentrent plus dans les concepts élaborés par Marcuse, c’est que son analyse ne suffit pas. A la critique en acte correspondra une critique théorique, sur un terrain autre que celui occupé par Marcuse.
Enfin, si la réflexion peut donner forme à des spontanéités, on aura déterminé ce qu’il y a d’acceptable dans la pensée d’Herbert Marcuse : sa fonction utopique pendant une période.
Ces événements ne relèvent pas d’une seule analyse. Ils peuvent se mettre diversement en perspective. Par exemple, on peut les examiner du point de vue du savoir, de son contenu (analytique ou synthétique, fragmentaire ou global) et de sa transmission (plus ou moins dogmatique). Le point de vue des institutions, de leur examen critique, en y comprenant l’Université, ne manque certes pas d’intérêt. Pourquoi ne pas saisir l’actualité en partant d’une théorie des idéologies ? ou de la division du travail, technique et sociale ? Le point de vue “ classique ” sur les classes et leurs luttes, la petite bourgeoisie et ses fluctuations, la bourgeoisie et ses difficultés, le prolétariat et ses problèmes, n’a pas disparu, les faits rappellent que la théorie du mouvement ne peut venir que du mouvement lui même. Il ne s’agit pas ici de formuler une doctrine, mais de montrer qu’il y a mouvement, donc exigence théorique. Cet apport n’a qu’un but : signaler que les concepts et catégories liés à la théorie de l’industrialisation et de la société dite industrielle ne suffisent déjà plus. Sans avoir perdu toute portée et toute efficacité, ils déclinent.
Du point de vue de l’analyse des phénomènes urbains, le mouvement actuel s’est déployé en plusieurs temps :
Faculté parisienne hors Paris. Non loin de la Défense. Vers l’an 1980 ce sera, peut être, un centre urbain. En attendant, bidonvilles, terrils (travaux du métro), H.L.M. prolétariens ou semi, font l’environnement. Paysage désolé, désolant. La Faculté a été strictement conçue selon les exigences de la société industrielle ; on a projeté une entreprise destinée à une production celle de petits cadres. Sans d’ailleurs aller jusqu’au bout de ce programme qui s’inscrit sur le terrain et non dans l’enseignement. En conséquence, cette Faculté ne sera pas tant une entreprise, bien qu’elle en ait l’allure, qu’un lieu. Un lieu marqué, dont le sens n’apparaîtra que peu à peu. Il porte la marque de l’absence. L’absence, c’est le lieu “ où le malheur prend forme ”. Dans cet endroit, le travail perd son sens et le non-travail prend un sens. Au milieu d’une société et d’une civilisation fondées sur la Ville, ce lieu porte la double marque du vide et du “ social extra-social ”, de l’anomique. Dans ce produit de choix, la Faculté, l’ensemble de la société s’absente et obsède. Lointaine et future, la Ville devient utopique pour des gens installés dans une telle hétéro-topie, génératrice de tensions, repoussante et repoussée.
La grande mutation
Avec la Ville, la Culture se change en Utopie. Dans l’ici et le maintenant, on vit selon une double ségrégation, fonctionnelle et sociale. Fonctionnellement, la culture a été déportée dans un ghetto d’étudiants et d’enseignants, parmi les ghettos des “ laissés pour compte ” de cette société. Une dérisoire pensée urbanistique a poussé jusqu’au bout la ségrégation qui produit des effets paradoxaux. La Cité universitaire, où se spécialise et se réduit au minimum la fonction d’habitat, devient le lieu de la rébellion sexuelle ; le moindre interdit passe pour intolérable, car il symbolise toutes les pressions et répressions.
Quant aux bâtiments de la Faculté, spécialisés dans la fonction culturelle, ils deviennent le lieu de la rébellion politique. Un “ extraordinaire de l’ordinaire ” assez étonnant s’y condense, quotidienneté de l’intelligence réduite à son fonctionnement, pauvreté spécifique s’accordant avec l’immense hall gris et froid, contrastant avec la richesse mythique (utopique) du Savoir officiellement dispensé.
Dans un tel contexte, les effets de la ségrégation sociale s’inversent. Garçons et filles des quartiers aisés n’échappent pas au malaise. Pour une part d’entre eux, il se charge d’angoisse. Traversant les ghettos, ils vont au-delà du spectacle. Fusion des classes ? Non, mais pour le moins confusion. Plus d’un étudiant issu de la bourgeoisie se tourne contre elle. Refusant l’image du Père, ces étudiants refusent aussi celle du patron et le paternalisme professoral. Ils assument, dirait un philosophe, la négativité.
Quant aux autres, ils se dirigent selon des soucis très positifs : les cours, les examens, les débouchés. Mais alors ils interrogent l’horizon et ce qu’ils aperçoivent les inquiète. Les mêmes, parfois, réclament un job et refusent la société entière qui ne leur offre rien de séduisant ni rien d’assuré : ni aventure, ni sécurité.
“ Université critique ”
S’agirait il à Nanterre d’un milieu pathologique, d’un “ bouillon de culture ”, si l’on ose dire ? Point. La Faculté prend la fonction d’un condensateur social des inquiétudes, des problématiques ailleurs dispersées. Non pas à cause d’une réussite urbanistique ou architecturale, mais au contraire : en tant que lieu négativement privilégié. Une sorte d’universalité s’y reconstitue : toutes les “ tendances ” s’y font jour, surtout celles qui s’opposent au réel existant. Ce processus n’a rien d’anecdotique, rien de contingent n’a un sens global. C’est l’échec de l’entreprise culturelle conçue selon le modèle de l’entreprise industrielle, et par conséquent insérée dans une pratique sociale partielle, fragmentaire, à la fois ségrégative et prétendant réaliser une intégration.
La fameuse escalade, officiellement présentée comme montée de la violence pure, s’analyse doublement :
Les “ groupuscules ” initiaux, éléments et germes, se mettent en question et sont mis en question, le mouvement, vague ascendante, franchit obstacles, barrages, concessions et tentatives de récupération. Entre les garages de la légalité et les impasses de la brutalité, il passe, il s’intensifie, il s’étend. Sans toutefois entamer une masse considérable de réalistes attachés aux normes traditionnelles. Il passe ainsi de la réflexion à la revendication, de la revendication à la contestation, de la contestation abstraite et seulement critique à la “ praxis ” contestante.
Du point de vue de l’objet. Le mouvement franchit assez vite l’étape des objectifs économiques : revendications matérielles (locaux, personnels, crédits), débouchés, état du marché culturel. La question de la connaissance et de son rapport avec l’idéologie se pose aux étudiants dans toute son ampleur. Ils adoptent alors un mot d’ordre, “ Université critique ” bientôt débordé. Ils s’en prennent à toutes les institutions, et spécialement à l’information étatiquement contrôlée et diffusée.
Pendant ces semaines, une effervescence vient remplir ces lieux. l’Utopique s’incarne. Tel vaste panneau sur la société de consommation, collage et montage de photos, de pages publicitaires, de citations poétiques, aurait mérité mieux que la destruction immédiate, à la fois comme témoignage et comme œuvre d’une créativité spontanée. Dans cette effervescence, le temps ravivé scintille. La fête et l’élément ludique naissent de l’agitation. Une opposition, fort significative et fort impertinente, entre dans le discours, l’oriente contre le contexte répressif. A la transgression s’oppose le folk lore. Pour ceux qui transgressent, les règles et normes tombent de ce fait dans le folk lorique.
Le mouvement ne franchit le seuil qui sépare la contestation abstraite de la pratique contestante qu’après la fermeture de la Faculté nanterroise. Alors il se transporte à Paris, où il s’étendra de façon déconcertante. Dans la Ville, il oscillera entre la fête urbaine et la guérilla urbaine (terme adopté en haut lieu et qui conviendrait encore mieux à la répression policière qu’aux initiatives des étudiants). Cette fluctuation entre le jeu et la violence oriente la fête vers la tragédie. La Commune de Paris peut passer pour un exemple de ce mouvement dramatique en contexte urbain. On a pu parler de “ commune étudiante ”. Plus brillante que juste, cette formule dissimule les différences et masque à la fois l’exigence d’une théorie et l’élargissement vers le prolétariat du mouvement des étudiants.
Pendant les manifestations Paris change. Paris se retrouve : rues, paysages, le Quartier Latin délivré des autos, redevenant promenade et forum. Transgression et création vont ensemble (les masques Nô, blancs et sanglants, autour du mannequin suspendu à la potence, pendant la manifestation du 13 mai, etc.).

L’imagination prend le pouvoir

Autour d’elle tend à se centraliser le mouvement. Il lui faut un centre, que “ l’hétéro-topie ” de Nanterre ne peut fournir. Les étudiants se réapproprient l’espace du Quartier Latin, qu’ils ont reconquis de haute lutte. Dès lors, la Sorbonne prend une dimension symbolique renouvelée. Ce n’est plus le lieu d’une culture abstraite et d’une “ scientificité ” lointaine. L’utopie s’affirme d’une Culture unitaire, transformée, transcendante à la division du travail, à la spécialisation, à la fragmentation des sciences parcellaires. Cette culture attendue et vécue sur le mode utopique, ce ne sera plus la culture classique et pré-capitaliste ; ce sera encore moins celle de la société capitaliste ou néo capitaliste, violemment attaquée comme idéologie dissolvante et en dissolution. En attendant, une explosion remplit la vieille Sorbonne, celle de la Parole. Il suffit d’écouter pour surprendre ce qui traîne dans les têtes pendant les périodes répressives et qui a besoin de sortir : le meilleur et le pire. Qui parle ? Parfois des gens qui n’auraient jamais osé franchir, en d’autres temps, la porte du Temple aujourd’hui désacralisé. Dans ce même temps, la fête continue, avec de grands moments (dans la cour pleine d’étudiants fatigués, une fille somnolente dans les bras de Victor Hugo cravaté de rouge, un chant de flûte s’élève. — Les devises : “ Le béton engendre l’indifférence ” – “ Le pouvoir à l’imagination ”). Sans oublier les transgressions multiples, plus ou moins réussies.
Une culture unitaire
Fait important. En d’autres époques, les entreprises et les quartiers périphériques orientèrent vers les centres les forces vives. Aujourd’hui, de la centralité restituée, le mouvement a rebondi pour atteindre les périphéries. Tout se passe comme si notre temps entrait dans une nouvelle sphère culturelle, entrevue, entrouverte, celle de la société urbaine. Et ceci sur la base matérielle et sociale de la vie urbaine reprise et métamorphosée en surmontant les ségrégations fonctionnelles et sociales. Les forces montantes, encore mal réunies, encore dissociées, visant sans bien le savoir une transformation qui ne peut s’accomplir dans l’abstrait. Elle exige un espace à la fois symbolique et approprié (ou ré approprié). D’abord utopique, cette culture unitaire veut du temps et de l’espace pour se déployer et se réaliser. Sa fonction utopique se surmontera, ou ce sera l’échec.
La création collective
Ces contradictions se superposent aux anciennes (mal résolues ou aggravées) que l’on négligera ici.
A. Dans cette société qui place au sommet de ses “ valeurs ” la cohérence, qui organise et sur-organise, qui tend vers la rationalité programmatrice, il est extrêmement difficile de maintenir un secteur concurrentiel réservé à la connaissance, à la culture, aux intellectuels, aux étudiants. Des formes périmées de compétition s’y conservent, alors que par ailleurs la hiérarchisation et la bureaucratie l’emportent. Dans un tel secteur, les gens mis en concurrence au profit de ceux qui décident et dominent, ne peuvent que se révolter en se sentant solidaires des “ exploités ” malgré les différences. Étudiants, intellectuels qui n’ont à vendre que leur force de travail, perçoivent mieux l’ensemble de la société, son fonctionnement et ses mécanismes répressifs que beaucoup de salariés, encore que ceux ci détiennent la plus grande capacité politique d’intervention.
B. Dans cette société, beaucoup de conflits se ravivent ou deviennent déchirants. Entre l’activité et la passivité, entre l’intégration et la ségrégation. Entre les séparations et le besoin de participer. Entre le produit et l’œuvre, la consommation et le désir de créer. Entre le discours apparemment “ neutre ” et la répression paternaliste ou brutale. Entre la rationalité organisatrice et la tendance à la dissolution. Entre les points forts de la société (l’organisation de l’entreprise et de la production industrielle) et ses points faibles (la culture, la vie urbaine), etc.
C. Dans cette société, on réclame une “ créativité ” réservée aux groupes anomiques (groupes “ sociaux extra sociaux ” : poètes, philosophes, artistes, en laissant de côté pour l’instant les savants, les techniciens). Parce que l’art a toujours reçu dans l’histoire quelque fonction sociale et idéologique, on a voulu un peu partout fonctionnaliser et même fonctionnariser la “ création ”. On a oublié que la création collective jaillit seulement lorsque la transgression devient “ normale ” dans et par un groupe anomique. Que l’on récupère ou que l’on écrase ces groupes, ils disparaissent ou se taisent, ou vont vers la violence. Ensuite, on déplore la disparition de la “ créativité ” Et l’ennui qui règne…
D. Une autre contradiction se creuse entre la pratique sociale de la société dite industrielle — priorité à la croissance économique, au marché, à la division technique et sociale du travail — et les idéologies, elles mêmes contradictoires, qui justifient les “ valeurs ” indispensables, l’humanisme classique, la grandeur nationale, l’esthétisme, la rationalité opératoire, etc.
E. L’autre société, la société urbaine, cherche sa voie et sa forme à partir des superstructures (institutions, idéologies) et des structures (rapports de production et de propriété, classes et rapports de classes) de la période industrielle. De même, hier, la société dite industrielle, c’est à dire le capitalisme, se constituait à partir de superstructures pré capitalistes, marquées par une longue prédominance de la vie paysanne, de la production agricole, des idéologies rurales.
A peine mises en place, même pas complètement élaborées, les superstructures de l’industrialisation se détériorent et commencent à dépérir dans les pays industriels avancés.
Henri Lefebvre
M. Herbert Marcuse :
L’homme unidimensionnel.
Ed. de Minuit, Coll. Arguments, 282 p.
À propos nadeau
Documentariste de télévision, responsable du site internet de la Quinzaine littéraire

Une Réponse à Lefebvre parle de Marcuse

samiralongue dit :
henri m’ennuit! Il accompagne l’oeuvre positiviste, peint de jolies anecdotes psychologiques, mais la philosophie utopiste est plus trépidante.
Herbert encourage l’emergence d’un mouvement global, ce grand refus contre la domestication de l’homme par l’homme.
Allons plus loin! C’est d’un parti international que le révolutionnaire doit se doter. Vous me direz a quoi bon, les elections demeurent nationales!
En effet,la nouvelle gauche est à batir, à lancer,aucune n’a encore proposé de fédération, des état unis du monde.
Je dirais meme, au risque de paraitre vindicative, que la gauche n’existe pas encore!
La non violence est une clé de voute, pourquoi mettre en danger des vies alors que le système nous donne les moyens légaux de se défendre.
Le révolutionaire audacieux se présentera aux élections présidentielle avec la volonté de la gagner, il s’attachera à respecter la loi, les élections et notamment l’autorité du fait majoritaire. Au risque de tomber dans la stérilité ou le dictat