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Article paru le 15 juin 1968 dans la Quinzaine
Herbert Marcuse, philosophe allemand qui vit depuis longtemps aux
Etats Unis, passe pour l’un des inspirateurs du mouvement de
contestation qu’incarne à peu près partout dans le monde, aujourd’hui,
la jeunesse étudiante. On a publié de lui, en français : Eros et
civilisation (Ed. de Minuit), Le marxisme soviétique (“ Idées ”,
Gallimard), et vient de paraître, très opportunément, L’un de ses
ouvrages essentiels : L’homme unidimensionnel.
Marcuse fonde son analyse à partir du
champ d’observations que constitue la société américaine, parangon de la
société capitaliste à son plus haut point de développement. Il la
caractérise comme une “ société close ” en ce sens “ qu’elle met au pas
et intègre toutes les dimensions de l’existence privée et publique ”.
Les forces d’opposition qui, dans les étapes antérieures du capitalisme,
luttaient contre le système, sont désormais intégrées dans ce système
et utilisées par lui. Elles deviennent “ facteur de cohésion et
d’affirmation ” dans L’ouverture de ce système vers l’extérieur :
expansion économique, politique et militaire. A l’intérieur du système “
le mal se montre dans la nudité de sa monstruosité comme contradiction
totale à l’essence de la parole et de l’action humaines ”. Ce qu’il
exporte, c’est une “ forme de vie ” fondée sur la non-liberté et la
répression.
Pour Marcuse, la revendication de liberté doit abandonner son
caractère “ idéologique et poussiéreux ” pour se reconnaître comme un
instinct de vie non sublimé. C’est la jeunesse qui l’exprime dans sa “
dimension profonde ”, “ biologique ”, “ organique ”, “ vitale ”. Dans sa
“ rébellion à la fois instinctuelle et politique, la possibilité de
libération est saisie ”. Malheureusement, il manque à la jeunesse, pour
réaliser celle ci, “ la puissance matérielle ” qui n’appartient plus,
non plus, selon Marcuse, à la classe ouvrière.
Cela ne signifie pas qu’il n’existe plus de contradictions dans la
société capitaliste. Mais elles jouent à l’intérieur du système et sont
finalement aplanies si l’on ne dépasse pas le schéma marxiste des forces
de production. La “ négativité ” représentée par la jeunesse et qui
s’oppose à la “ positivité ” du système dans son entier doit contester
celui ci et le combattre “ en tant que tout ” à partir de l’existence
même des hommes “ dans leurs besoins vitaux ”
Dans sa préface à L’homme unidimensionnel, écrite en février 1967,
Marcuse déclare cependant que la guerre du Vietnam prend figure de
tournant dans l’évolution du système capitaliste, celui-ci apparaissant
désormais comme “ crime contre l’humanité ” et ayant à faire, pour la
première fois, à des forces de résistance “ qui ne sont pas de sa propre
nature ”. Pour la première fois également coïncident “ des facteurs
objectifs et des facteurs subjectifs du renversement ”. Marcuse attend
que se manifeste un “ contre-mouvement international et global ” qui
peut seul arrêter l’expansion du système. Et il définit ainsi la tâche
présente : “ Réveiller et organiser la solidarité en tant que besoin
biologique de se tenir ensemble contre la brutalité et l’exploitation
inhumaines. ”
Les thèses que nous venons brièvement de résumer sont examinées au
fond par Henri Lefebvre et confrontées avec les raisons de tous ordres
qui ont mené chez les étudiants à l’explosion de mai en France.
Henri Lefebvre
Pendant le séjour d’Herbert Marcuse à Paris, entre le 6 et le 13 mai,
plusieurs opérations idéologiques se déroulent autour de lui. A
l’Unesco, un colloque international tente d’enliser définitivement la
pensée marxiste dans l’académisme. Sous le signe du sérieux, on embaume
Marx et son œuvre. Marxistes de tous les pays, officiellement unis,
rivalisent de “ scientificité ”. De son nom, de son prestige, Marcuse
avalise, alors qu’il a précisément montré dans “ One dimensional man ”
comment la rationalité constituée en corps scientifique entre dans
l’ordre de la société industrielle avancée (1).
Pendant cette semaine agitée, le mouvement étudiant passe sur les
débris d’idéologies diverses, non pour laisser la place vide, mais parce
qu’un besoin théorique se fait jour. Les étudiants refusent les
représentations et images qu’on leur a offertes, y compris l’humanisme
classique et le technocratisme environnant. Ils souhaitent une théorie
neuve, dans l’élaboration de laquelle ils se veulent partie prenante.
C’est alors qu’on leur propose Herbert Marcuse pour “ maître à penser ”
et qu’on présente sa thèse de la société close.
Cette thèse pousse jusqu’à son terme logique le concept de la
réification ; elle l’étend à la réalité sociale entière. Que montre H.
Marcuse ? Une société tellement structurée qu’elle se fige. Le mouvement
n’y est plus qu’apparence. Elle intègre et réintègre jusqu’aux
opposants, et seuls les désespérés peuvent tenter l’assaut. Très
exactement, Herbert Marcuse met au pied du mur. Quel mur ? Seule une
pratique peut répondre.
S’il y a mouvement, si le mouvement élargit une fissure, c’est que la
muraille se lézarde, c’est qu’elle peut s’effondrer. Et voilà une
critique en acte de la “ société close ”, du moins en ce qui concerne la
France et l’Europe. Si l’on prouve que les phénomènes sociaux ne
rentrent plus dans les concepts élaborés par Marcuse, c’est que son
analyse ne suffit pas. A la critique en acte correspondra une critique
théorique, sur un terrain autre que celui occupé par Marcuse.
Enfin, si la réflexion peut donner forme à des spontanéités, on aura
déterminé ce qu’il y a d’acceptable dans la pensée d’Herbert Marcuse :
sa fonction utopique pendant une période.
Ces événements ne relèvent pas d’une seule analyse. Ils peuvent se
mettre diversement en perspective. Par exemple, on peut les examiner du
point de vue du savoir, de son contenu (analytique ou synthétique,
fragmentaire ou global) et de sa transmission (plus ou moins
dogmatique). Le point de vue des institutions, de leur examen critique,
en y comprenant l’Université, ne manque certes pas d’intérêt. Pourquoi
ne pas saisir l’actualité en partant d’une théorie des idéologies ? ou
de la division du travail, technique et sociale ? Le point de vue “
classique ” sur les classes et leurs luttes, la petite bourgeoisie et
ses fluctuations, la bourgeoisie et ses difficultés, le prolétariat et
ses problèmes, n’a pas disparu, les faits rappellent que la théorie du
mouvement ne peut venir que du mouvement lui même. Il ne s’agit pas ici
de formuler une doctrine, mais de montrer qu’il y a mouvement, donc
exigence théorique. Cet apport n’a qu’un but : signaler que les concepts
et catégories liés à la théorie de l’industrialisation et de la société
dite industrielle ne suffisent déjà plus. Sans avoir perdu toute portée
et toute efficacité, ils déclinent.
Du point de vue de l’analyse des phénomènes urbains, le mouvement actuel s’est déployé en plusieurs temps :
Faculté parisienne hors Paris. Non loin de la Défense. Vers l’an 1980
ce sera, peut être, un centre urbain. En attendant, bidonvilles,
terrils (travaux du métro), H.L.M. prolétariens ou semi, font
l’environnement. Paysage désolé, désolant. La Faculté a été strictement
conçue selon les exigences de la société industrielle ; on a projeté une
entreprise destinée à une production celle de petits cadres. Sans
d’ailleurs aller jusqu’au bout de ce programme qui s’inscrit sur le
terrain et non dans l’enseignement. En conséquence, cette Faculté ne
sera pas tant une entreprise, bien qu’elle en ait l’allure, qu’un lieu.
Un lieu marqué, dont le sens n’apparaîtra que peu à peu. Il porte la
marque de l’absence. L’absence, c’est le lieu “ où le malheur prend
forme ”. Dans cet endroit, le travail perd son sens et le non-travail
prend un sens. Au milieu d’une société et d’une civilisation fondées sur
la Ville, ce lieu porte la double marque du vide et du “ social
extra-social ”, de l’anomique. Dans ce produit de choix, la Faculté,
l’ensemble de la société s’absente et obsède. Lointaine et future, la
Ville devient utopique pour des gens installés dans une telle
hétéro-topie, génératrice de tensions, repoussante et repoussée.
La grande mutation
Avec la Ville, la Culture se change en Utopie. Dans l’ici et le
maintenant, on vit selon une double ségrégation, fonctionnelle et
sociale. Fonctionnellement, la culture a été déportée dans un ghetto
d’étudiants et d’enseignants, parmi les ghettos des “ laissés pour
compte ” de cette société. Une dérisoire pensée urbanistique a poussé
jusqu’au bout la ségrégation qui produit des effets paradoxaux. La Cité
universitaire, où se spécialise et se réduit au minimum la fonction
d’habitat, devient le lieu de la rébellion sexuelle ; le moindre
interdit passe pour intolérable, car il symbolise toutes les pressions
et répressions.
Quant aux bâtiments de la Faculté, spécialisés dans la fonction
culturelle, ils deviennent le lieu de la rébellion politique. Un “
extraordinaire de l’ordinaire ” assez étonnant s’y condense,
quotidienneté de l’intelligence réduite à son fonctionnement, pauvreté
spécifique s’accordant avec l’immense hall gris et froid, contrastant
avec la richesse mythique (utopique) du Savoir officiellement dispensé.
Dans un tel contexte, les effets de la ségrégation sociale
s’inversent. Garçons et filles des quartiers aisés n’échappent pas au
malaise. Pour une part d’entre eux, il se charge d’angoisse. Traversant
les ghettos, ils vont au-delà du spectacle. Fusion des classes ? Non,
mais pour le moins confusion. Plus d’un étudiant issu de la bourgeoisie
se tourne contre elle. Refusant l’image du Père, ces étudiants refusent
aussi celle du patron et le paternalisme professoral. Ils assument,
dirait un philosophe, la négativité.
Quant aux autres, ils se dirigent selon des soucis très positifs :
les cours, les examens, les débouchés. Mais alors ils interrogent
l’horizon et ce qu’ils aperçoivent les inquiète. Les mêmes, parfois,
réclament un job et refusent la société entière qui ne leur offre rien
de séduisant ni rien d’assuré : ni aventure, ni sécurité.
“ Université critique ”
S’agirait il à Nanterre d’un milieu pathologique, d’un “ bouillon de
culture ”, si l’on ose dire ? Point. La Faculté prend la fonction d’un
condensateur social des inquiétudes, des problématiques ailleurs
dispersées. Non pas à cause d’une réussite urbanistique ou
architecturale, mais au contraire : en tant que lieu négativement
privilégié. Une sorte d’universalité s’y reconstitue : toutes les “
tendances ” s’y font jour, surtout celles qui s’opposent au réel
existant. Ce processus n’a rien d’anecdotique, rien de contingent n’a un
sens global. C’est l’échec de l’entreprise culturelle conçue selon le
modèle de l’entreprise industrielle, et par conséquent insérée dans une
pratique sociale partielle, fragmentaire, à la fois ségrégative et
prétendant réaliser une intégration.
La fameuse escalade, officiellement présentée comme montée de la violence pure, s’analyse doublement :
Les “ groupuscules ” initiaux, éléments et germes, se mettent en
question et sont mis en question, le mouvement, vague ascendante,
franchit obstacles, barrages, concessions et tentatives de récupération.
Entre les garages de la légalité et les impasses de la brutalité, il
passe, il s’intensifie, il s’étend. Sans toutefois entamer une masse
considérable de réalistes attachés aux normes traditionnelles. Il passe
ainsi de la réflexion à la revendication, de la revendication à la
contestation, de la contestation abstraite et seulement critique à la “
praxis ” contestante.
Du point de vue de l’objet. Le mouvement franchit assez vite l’étape
des objectifs économiques : revendications matérielles (locaux,
personnels, crédits), débouchés, état du marché culturel. La question de
la connaissance et de son rapport avec l’idéologie se pose aux
étudiants dans toute son ampleur. Ils adoptent alors un mot d’ordre, “
Université critique ” bientôt débordé. Ils s’en prennent à toutes les
institutions, et spécialement à l’information étatiquement contrôlée et
diffusée.
Pendant ces semaines, une effervescence vient remplir ces lieux.
l’Utopique s’incarne. Tel vaste panneau sur la société de consommation,
collage et montage de photos, de pages publicitaires, de citations
poétiques, aurait mérité mieux que la destruction immédiate, à la fois
comme témoignage et comme œuvre d’une créativité spontanée. Dans cette
effervescence, le temps ravivé scintille. La fête et l’élément ludique
naissent de l’agitation. Une opposition, fort significative et fort
impertinente, entre dans le discours, l’oriente contre le contexte
répressif. A la transgression s’oppose le folk lore. Pour ceux qui
transgressent, les règles et normes tombent de ce fait dans le folk
lorique.
Le mouvement ne franchit le seuil qui sépare la contestation
abstraite de la pratique contestante qu’après la fermeture de la Faculté
nanterroise. Alors il se transporte à Paris, où il s’étendra de façon
déconcertante. Dans la Ville, il oscillera entre la fête urbaine et la
guérilla urbaine (terme adopté en haut lieu et qui conviendrait encore
mieux à la répression policière qu’aux initiatives des étudiants). Cette
fluctuation entre le jeu et la violence oriente la fête vers la
tragédie. La Commune de Paris peut passer pour un exemple de ce
mouvement dramatique en contexte urbain. On a pu parler de “ commune
étudiante ”. Plus brillante que juste, cette formule dissimule les
différences et masque à la fois l’exigence d’une théorie et
l’élargissement vers le prolétariat du mouvement des étudiants.
Pendant les manifestations Paris change. Paris se retrouve : rues,
paysages, le Quartier Latin délivré des autos, redevenant promenade et
forum. Transgression et création vont ensemble (les masques Nô, blancs
et sanglants, autour du mannequin suspendu à la potence, pendant la
manifestation du 13 mai, etc.).
L’imagination prend le pouvoir
Autour d’elle tend à se centraliser le mouvement. Il lui faut un
centre, que “ l’hétéro-topie ” de Nanterre ne peut fournir. Les
étudiants se réapproprient l’espace du Quartier Latin, qu’ils ont
reconquis de haute lutte. Dès lors, la Sorbonne prend une dimension
symbolique renouvelée. Ce n’est plus le lieu d’une culture abstraite et
d’une “ scientificité ” lointaine. L’utopie s’affirme d’une Culture
unitaire, transformée, transcendante à la division du travail, à la
spécialisation, à la fragmentation des sciences parcellaires. Cette
culture attendue et vécue sur le mode utopique, ce ne sera plus la
culture classique et pré-capitaliste ; ce sera encore moins celle de la
société capitaliste ou néo capitaliste, violemment attaquée comme
idéologie dissolvante et en dissolution. En attendant, une explosion
remplit la vieille Sorbonne, celle de la Parole. Il suffit d’écouter
pour surprendre ce qui traîne dans les têtes pendant les périodes
répressives et qui a besoin de sortir : le meilleur et le pire. Qui
parle ? Parfois des gens qui n’auraient jamais osé franchir, en d’autres
temps, la porte du Temple aujourd’hui désacralisé. Dans ce même temps,
la fête continue, avec de grands moments (dans la cour pleine
d’étudiants fatigués, une fille somnolente dans les bras de Victor Hugo
cravaté de rouge, un chant de flûte s’élève. — Les devises : “ Le béton
engendre l’indifférence ” – “ Le pouvoir à l’imagination ”). Sans
oublier les transgressions multiples, plus ou moins réussies.
Une culture unitaire
Fait important. En d’autres époques, les entreprises et les quartiers
périphériques orientèrent vers les centres les forces vives.
Aujourd’hui, de la centralité restituée, le mouvement a rebondi pour
atteindre les périphéries. Tout se passe comme si notre temps entrait
dans une nouvelle sphère culturelle, entrevue, entrouverte, celle de la
société urbaine. Et ceci sur la base matérielle et sociale de la vie
urbaine reprise et métamorphosée en surmontant les ségrégations
fonctionnelles et sociales. Les forces montantes, encore mal réunies,
encore dissociées, visant sans bien le savoir une transformation qui ne
peut s’accomplir dans l’abstrait. Elle exige un espace à la fois
symbolique et approprié (ou ré approprié). D’abord utopique, cette
culture unitaire veut du temps et de l’espace pour se déployer et se
réaliser. Sa fonction utopique se surmontera, ou ce sera l’échec.
La création collective
Ces contradictions se superposent aux anciennes (mal résolues ou aggravées) que l’on négligera ici.
A. Dans cette société qui place au sommet de ses “ valeurs ” la
cohérence, qui organise et sur-organise, qui tend vers la rationalité
programmatrice, il est extrêmement difficile de maintenir un secteur
concurrentiel réservé à la connaissance, à la culture, aux
intellectuels, aux étudiants. Des formes périmées de compétition s’y
conservent, alors que par ailleurs la hiérarchisation et la bureaucratie
l’emportent. Dans un tel secteur, les gens mis en concurrence au profit
de ceux qui décident et dominent, ne peuvent que se révolter en se
sentant solidaires des “ exploités ” malgré les différences. Étudiants,
intellectuels qui n’ont à vendre que leur force de travail, perçoivent
mieux l’ensemble de la société, son fonctionnement et ses mécanismes
répressifs que beaucoup de salariés, encore que ceux ci détiennent la
plus grande capacité politique d’intervention.
B. Dans cette société, beaucoup de conflits se ravivent ou deviennent
déchirants. Entre l’activité et la passivité, entre l’intégration et la
ségrégation. Entre les séparations et le besoin de participer. Entre le
produit et l’œuvre, la consommation et le désir de créer. Entre le
discours apparemment “ neutre ” et la répression paternaliste ou
brutale. Entre la rationalité organisatrice et la tendance à la
dissolution. Entre les points forts de la société (l’organisation de
l’entreprise et de la production industrielle) et ses points faibles (la
culture, la vie urbaine), etc.
C. Dans cette société, on réclame une “ créativité ” réservée aux
groupes anomiques (groupes “ sociaux extra sociaux ” : poètes,
philosophes, artistes, en laissant de côté pour l’instant les savants,
les techniciens). Parce que l’art a toujours reçu dans l’histoire
quelque fonction sociale et idéologique, on a voulu un peu partout
fonctionnaliser et même fonctionnariser la “ création ”. On a oublié que
la création collective jaillit seulement lorsque la transgression
devient “ normale ” dans et par un groupe anomique. Que l’on récupère ou
que l’on écrase ces groupes, ils disparaissent ou se taisent, ou vont
vers la violence. Ensuite, on déplore la disparition de la “ créativité ”
Et l’ennui qui règne…
D. Une autre contradiction se creuse entre la pratique sociale de la
société dite industrielle — priorité à la croissance économique, au
marché, à la division technique et sociale du travail — et les
idéologies, elles mêmes contradictoires, qui justifient les “ valeurs ”
indispensables, l’humanisme classique, la grandeur nationale,
l’esthétisme, la rationalité opératoire, etc.
E. L’autre société, la société urbaine, cherche sa voie et sa forme à
partir des superstructures (institutions, idéologies) et des structures
(rapports de production et de propriété, classes et rapports de
classes) de la période industrielle. De même, hier, la société dite
industrielle, c’est à dire le capitalisme, se constituait à partir de
superstructures pré capitalistes, marquées par une longue prédominance
de la vie paysanne, de la production agricole, des idéologies rurales.
A peine mises en place, même pas complètement élaborées, les
superstructures de l’industrialisation se détériorent et commencent à
dépérir dans les pays industriels avancés.
Henri Lefebvre
M. Herbert Marcuse :
L’homme unidimensionnel.
Ed. de Minuit, Coll. Arguments, 282 p.
Etes-vous un « spartakiste » formois partisan des inégalités salariales ?
ou
un spartakiste anti-formois égalitariste partisan de l’abolition des diplômes et du salaire unique mondial (1000€ pour tous) ?
Soutenez-vous les âneries du Manifeste Communiste ?
++++++++++
« » » » » » » » » » » » » » »
ou bien soutenez-vous la critique du vieil Engels faite au « prolétariat bourgeois » ?
++++++
http://monsyte.blogspot.fr/2008/12/lexistence-dune-bourgeoisie.html
DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2008
L'existence d'un "prolétariat bourgeois" est selon Engels le principal frein à la révolution anticapitaliste.
VENDREDI 18 JUILLET 2014
Ils fabriquent du brouillard au service des Parasites : Les mercenaires positivistes et idéalistes
Maxime Gorki tenta d'en
empêcher la publication
en 1908
ont gêné les troupes séleucides et
en particulier les archers et les frondeurs"
(cf infra) "De retour, Zhuge Liang admit que
ces connaissances en météorologie
lui ont permis de savoir
qu'un épais brouillard
serait présent ce jour là. "(cf infra)
Les idéologues se contrefichent d’être cohérents avec eux-mêmes !
(s’ils l’étaient …. ils deviendraient matérialistes ou postmarxistes égalitaristes !)
Tout n’est évidemment pas faux !
La « naïveté » ou la prétendue naïveté d’Etienne Chouard concernant Soral , si elle est basée sur l’existence de faits avérés chez le crypto néo-nazi antisémite Soral, est totalement absurde….
C’est un élément du piège que de contenir des faits vrais au milieu des mensonges ou des élucubrations.
Les positivistes comme Henri Poincaré ou Ernst Mach glissaient des éléments de science au milieu de leurs âneries….
Pour faire gober la prétendue « inexistence de la simultanéité » (stupidité relativiste généralisée chez tous les orthodoxes du CNRS et de l’Université française), pour faire gober la possibilité de la « relativisation de la rotation terrestre » (imbécilité proclamée par Henri Poincaré selon laquelle on peut tout aussi bien dire que l’univers tourne autour de la Terre)
http://revolisationactu.blogspot.fr/2012/07/une-importante-etape-historico.html
DIMANCHE 1 JUILLET 2012
Une importante étape historico-épistémologique dans la nouvelle révolution matérialiste néo-newtoniste : l'article "Poincaré et la rotation de la Terre " de Jean-Marc Ginoux et Christian Gérini dans le magazine "Pour la Science" de juillet 2012
... je pose un commentaire non encore validé sur le blog du journal
Pour faire gober l’idiotie selon laquelle ce seraient les hommes qui inventeraient la science (et donc récuser le fait qu’ils DECOUVRENT des lois scientifiques préexistentes… il faut bien que tout ne soit pas faux dans leurs thèses…
LIRE REVACTU
VENDREDI 18 MARS 2011
Science et alchimie. Un débat qui masque le débat entre les partisans matérialistes des concepts et les ennemis du matérialisme de l'école Mach-Poincaré-Einstein-Berkeley-Aristotélès. Une nouvelle fois, en défense de Newton et de VI. Lénine
Quand je lis
Je ne peux pas - formellement - le refuser.
J'avais lu (papier .... je rechercherai donc) des extraits de textes alchimistes de Newton.
La frontière est CLAIRE entre le jargon allumé (et obscur) qu'il utilise en alchimie.
Les sympathies et antipathies ne sont que des idioties ne menant nulle part.
Une science se construit avec des CONCEPTS. C'est ce que signifie mon texte.