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lundi 1 décembre 2014

3° réponses à Etienne Chouard (égalitarisme, marxisme, Engels, Wilhelm Reich, Soral, fascisme, Hitler et les fabriquants de brouillards idéologiques positivistes relativistes)



par Yanick Toutain
#RevActu
1/12/14

Etienne Chouard a l'impolitesse de ne pas répondre à mes deux précédents commentaires. Ou l'incompétence de ne pas en saisir l'importance historique.
Sa productivité historique n'est pas prête de repasser dans le positif.
Mais il est vrai que Etienne Chouard ne SAIT PAS ce qu'est la "productivité historique". Il n'a pas découvert ce concept et est trop arrogant pour se rendre à l'école du postmarxisme.
Pour autant, il a la courtoisie de laisser s'afficher aussitôt mes commentaires.
Voici donc ces deux-là regroupés en un seul article.
J'ajoute seulement les titre originaux de certains articles cités dans leur maquette et leur iconographie d'origine.

SAMEDI 29 NOVEMBRE 2014

SAMEDI 29 NOVEMBRE 2014



    • Yanick Toutain 
      @Spartakiste
      Etes-vous un « spartakiste » formois partisan des inégalités salariales ?
      ou
      un spartakiste anti-formois égalitariste partisan de l’abolition des diplômes et du salaire unique mondial (1000€ pour tous) ?
      Soutenez-vous les âneries du Manifeste Communiste ?
      ++++++++++
      « Elle préconise un ascétisme universel et un égalitarisme grossier. »
      https://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000c.htm
      «  » » » » » » » » » » » » » »
      ou bien soutenez-vous la critique du vieil Engels faite au « prolétariat bourgeois » ?
      ++++++
      http://monsyte.blogspot.fr/2008/12/lexistence-dune-bourgeoisie.html
      DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2008
      L’existence d’un « prolétariat bourgeois » est selon Engels le principal frein à la révolution anticapitaliste.
      par Julie Amadis
      28 décembre 2008
      17:15
      L’existence d’un « prolétariat bourgeois » est selon Engels le principal frein à la révolution anticapitaliste.
      Engels observe la formoisie en germe sans comprendre qu’il s’agit d’une classe sociale :
      « En réalité, le prolétariat anglais s’embourgeoise de plus en plus, écrit Engels à Marx en octobre 1858 et il semble bien que cette nation, bourgeoise entre toutes, veuille en arriver à avoir, à coté de sa bourgeoisie, une aristocratie bourgeoise, et un prolétariat bourgeois. Évidemment, de la part d’une nation qui exploite l’univers entier, c’est jusqu’à un certain point logique ». (Friedrich Engels, Lettre à Marx, 7 octobre 1858 *HW p. 207)
      https://www.marxists.org/francais/marx/works/00/parti/kmpc044.htm

      DIMANCHE 28 DÉCEMBRE 2008

  1. Yanick Toutain 
    Sur la question fasciste et donc le problème spécifique Soral, je renvoie le lecteur à la (RE)lecture de Wilhelm Reich « Psychologie de masse du fascisme’ et à celle d’un de mes articles sur le positivisme en tant que BROUILLARD STRATEGIQUE pour camoufler le champ de bataille.
    http://revolisationactu.blogspot.fr/2014/07/ils-fabriquent-du-brouillard-au-service.html
    VENDREDI 18 JUILLET 2014
    Ils fabriquent du brouillard au service des Parasites : Les mercenaires positivistes et idéalistes

    VENDREDI 18 JUILLET 2014


    Ils fabriquent du brouillard au service des Parasites : Les mercenaires positivistes et idéalistes

     
    Cet ouvrage, le Parasite
    Maxime Gorki tenta d'en
    empêcher la publication
    en 1908
    par Yanick Toutain
     "Le brouillard matinal et la pluie incessante
     ont gêné les troupes séleucides et
     en particulier les archers et les frondeurs"
    (cf infra) 
    "De retour, Zhuge Liang admit que
    ces connaissances en météorologie
     lui ont permis de savoir
     qu'un épais brouillard
     serait présent ce jour là. "(cf infra)
    Pendant la bataille de Magnésie du Sipyle, quand le brouillard tomba, les Romains bénirent les Dieux de leur avoir offert les intempéries qui avaient permis de vaincre les Macédoniens.
    Les Soral, les fascistes idéologiques pseudo philosophes positivistes sont comme les positivistes , ils fabriquent du brouillard contre l’humanologie scientifique. Il fabriquent du brouillard pour camoufler la réalité, pour camoufler le monde réel, pour camoufler le champ de bataille social de la même façon que les les positivistes fabriquent du brouillard contre les matérialistes au service de la strate des Parasites.
    Les idéologues se contrefichent d’être cohérents avec eux-mêmes !
    (s’ils l’étaient …. ils deviendraient matérialistes ou postmarxistes égalitaristes !)
    Que Soral puisse informer des gens… cela n’a rien de surprenant : un analphabète pourrait apprendre à lire dans Mein Kampf !
    Tout n’est évidemment pas faux !
    La « naïveté » ou la prétendue naïveté d’Etienne Chouard concernant Soral , si elle est basée sur l’existence de faits avérés chez le crypto néo-nazi antisémite Soral, est totalement absurde….
    C’est un élément du piège que de contenir des faits vrais au milieu des mensonges ou des élucubrations.
    Les positivistes comme Henri Poincaré ou Ernst Mach glissaient des éléments de science au milieu de leurs âneries….
    Pour faire gober la prétendue « inexistence de la simultanéité » (stupidité relativiste généralisée chez tous les orthodoxes du CNRS et de l’Université française), pour faire gober la possibilité de la « relativisation de la rotation terrestre » (imbécilité proclamée par Henri Poincaré selon laquelle on peut tout aussi bien dire que l’univers tourne autour de la Terre)
    http://revolisationactu.blogspot.fr/2012/07/une-importante-etape-historico.html

    DIMANCHE 1 JUILLET 2012


    Une importante étape historico-épistémologique dans la nouvelle révolution matérialiste néo-newtoniste : l'article "Poincaré et la rotation de la Terre " de Jean-Marc Ginoux et Christian Gérini dans le magazine "Pour la Science" de juillet 2012

     
    à propos de

    POINCARÉ ET LA ROTATION DE LA TERRE

    À l'aube du xxe siècle, Henri Poincaré se trouva malgré lui au cœur d'une polémique sur la rotation de la Terre. La presse s'empara de l'affaire....
    Jean-Marc Ginoux et Christian Gerini

    ... je pose un commentaire non encore validé sur le blog du journal


    Un article passionnant.
    Depuis ma sortie de l'église einsteiniste en 1999 et mon retour à Newton Democritos Puthagoras et Titus Lucretius.... j'avais fait le lien entre le refus du monde "en soi" et l'offensive obscurantiste suite à la panique des classes spoliatrices après 1871 et la Commune de Paris (la montée électorale des socialistes allemands) et la croissance des forces anarcho-syndicalistes révolutionnaires : La gnoséologie de Lénine 1908 (Matérialisme et empiriocriticisme) était contenue dans les lieux absolus, le temps absolus et les vitesses absolues de Newton.
    La panique incita les imbéciles à proposer leurs élucubrations pour en finir avec l’infâme :

    "la quête de notre vitesse objective dans le vide".

    Le dossier met la lumière sur la période des quatre années précédant 1905.
    On comprend alors parfaitement , grâce aux auteurs, que Poincaré s'est laissé piller de bonne grâce par le charlatan malhonnête Einstein.
    Le lobby Planck Lorentz and co soutenant le petit obscur allait avoir assez de poids pour faire oublier ces stupidités de relativité de la rotation de la Terre !!!
    ….. il faut bien que leurs ouvrages contiennent quelques éléments avérés…
    Pour faire gober l’idiotie selon laquelle ce seraient les hommes qui inventeraient la science (et donc récuser le fait qu’ils DECOUVRENT des lois scientifiques préexistentes… il faut bien que tout ne soit pas faux dans leurs thèses…
    LIRE REVACTU
    +++++++++++++++

    http://revolisationactu.blogspot.fr/2011/03/science-et-alchimie-un-debat-qui-masque.html
    VENDREDI 18 MARS 2011
    Science et alchimie. Un débat qui masque le débat entre les partisans matérialistes des concepts et les ennemis du matérialisme de l’école Mach-Poincaré-Einstein-Berkeley-Aristotélès. Une nouvelle fois, en défense de Newton et de VI. Lénine
    +++++++++

    VENDREDI 18 MARS 2011


    Science et alchimie. Un débat qui masque le débat entre les partisans matérialistes des concepts et les ennemis du matérialisme de l'école Mach-Poincaré-Einstein-Berkeley-Aristotélès. Une nouvelle fois, en défense de Newton et de VI. Lénine

    Un Commentaire sur RUE89 De Yanick Toutain  
    Humain sur Terre | 18H49 | 18/03/2011 | Permalien 
     Je ne parviens pas à comprendre précisément le lieu de notre désaccord, dans le corps de votre texte (hormis donc la conclusion).
    Quand je lis
    "...Isaac Newton, à qui l'on doit une oeuvre physico-mathématique pré-moderne autant que le rite écossais était alchimiste, comme tous les penseurs de ce niveau à l'époque."
    Je ne peux pas - formellement - le refuser.
    J'avais lu (papier .... je rechercherai donc) des extraits de textes alchimistes de Newton.
    La frontière est CLAIRE entre le jargon allumé (et obscur) qu'il utilise en alchimie.
    Les sympathies et antipathies ne sont que des idioties ne menant nulle part.
    Une science se construit avec des CONCEPTS. C'est ce que signifie mon texte.
    Et le travail conceptuel commencé par Puthagoras, Democritos et les autres a été DETRUIT par Aristotélès et les charlatans de l'alchimie.
    Des confusionnistes anti-égalitaristes glissent vers le soralisme pour des raisons liées à leur appartenance « secrète » à la strate des Parasites
    ++++++++++++++++++
    De Ludwig von mises -- dans Libéralisme, 1927, Chapitre 10 L’argument fasciste :
    « Beaucoup de gens approuvent les méthodes du fascisme, même si son programme économique est totalement antilibéral et sa politique entièrement interventionniste, parce que le fascisme est loin de pratiquer le destructionnisme insensé et sans bornes qui a fait des communistes les ennemis par excellence de la civilisation. »
    « On ne peut nier que le fascisme et les mouvements similaires cherchant à mettre en place des dictatures sont remplis des meilleures intentions et que leur intervention a, pour l’instant, sauvé la civilisation européenne. Le mérite qui en revient au fascisme demeurera éternellement dans l’histoire. Mais bien que sa politique ait apporté provisoirement le salut, elle n’est pas de nature à nous assurer les succès futurs. Le fascisme était une solution d’urgence. Le considérer comme quelque chose de plus serait une erreur fatale. »
    http://fra.anarchopedia.org/Anti-libertarien
    ++++++++++++++++++++++++
    Il faudrait que Etienne Chouard s’il refuse de comprendre le postmarxisme, s’il refuse de quitter sa classe sociale la formoisie, s’il refuse de suivre le conseil d’Amilcar Cabral et de se SUICIDER … se demande comment il aurait réagi en 1932 à la lecture de ce qui suit
    Hitler, ce socialiste… 27 juin, 2010 by Dirty Harry
    http://www.quebecpresse.com/2010/06/hitler-ce-socialiste/
    Laissons déjà effectivement, parler les principaux intéressés. Ainsi, en 1934, Adolf Hitler parlant à Hermann Rauschning, soulignait bien les liens qui existaient entre le nazisme et le communisme :
    Ce n’est pas l’Allemagne qui va devenir bolchevique mais le bolchevisme qui se transformera en une sorte de national-socialisme. En plus il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d’éléments qui nous en séparent. Il y a par-dessus tout, un vrai sentiment révolutionnaire, qui est vivant partout en Russie sauf là où il y a des Juifs marxistes. J’ai toujours fait la part des choses, et toujours enjoint que les anciens communistes soient admis dans le parti sans délai. Le petit-bourgeois socialiste et le chef syndical ne feront jamais un national-socialiste, mais le militant communiste, oui.
    Dans « Mein Kampf » également, Hitler se déchaîna contre le capitalisme spéculatif et « la finance internationale », influencé en cela par les cours de l’économiste allemand Gottfried Feder, qui deviendra, un peu plus tard, membre influent du parti nazi :
    A mes yeux, le mérite de Feder consistait en ceci, qu’avec une tranchante brutalité, il précisait le double caractère du capital : spéculatif, et lié à l’économie populaire ; et qu’il mettait à nu sa condition éternelle : l’intérêt. Ses déductions dans toutes les questions fondamentales, étaient tellement justes que ceux qui, a priori, voulaient le critiquer, en contestaient moins l’exactitude théorique qu’ils ne mettaient en doute la possibilité pratique de leur mise à exécution. Ainsi, ce qui, aux yeux des autres, était un point faible dans l’enseignement de Feder, représentait à mes yeux sa force.
    Toujours dans « Mein Kampf », Hitler en ajoute une couche :
    La lutte contre la finance internationale et le capital de prêt est devenu le point le plus important de la lutte de la nation allemande pour son indépendance et sa liberté économique.
    Autre extrait du même article
    Les 25 points du DAP
    Quelques mois avant le changement de nom du Parti des Travailleurs Allemands (DAP), Adolf Hitler pésente lui-même un programme en 25 points, votés et approuvés devant une assemblée de 2,000 membres, le 24 février 1920 à Munich, dans la brasserie Hofbräuhaus.
    Parmi ces 25 points, quelques intitulés que ne renieraient certainement pas, bien des partis de gauche, encore aujourd’hui :
    7. Nous exigeons que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence.
    11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.
    13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts.
    14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
    15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
    16. Nous exigeons la création et la protection d’une classe moyenne saine, la remise immédiate des grands magasins à l’administration communale et leur location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l’État, aux Länder ou aux communes.
    17. Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique – la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière.
    20. L’extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les Allemands bien doués et travailleurs l’accès à une éducation supérieure, et par là à des postes de direction. Les programmes de tous les établissements d’enseignement doivent être adaptés aux exigences de la vie pratique. L’esprit national doit être inculqué à l’école dès l’âge de raison (cours d’instruction civique). Nous demandons que l’Etat couvre les frais de l’instruction supérieure des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe sociale ou la profession de ceux-ci.
    21. L’État doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, l’introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l’obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s’occupant de l’éducation physique de la jeunesse.
    25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d’un pouvoir central puissant, l’autorité absolue du parlement politique central sur l’ensemble du Reich et de ses organisations, ainsi que la création de Chambres professionnelles et de bureaux municipaux chargés de la réalisation, dans les différents Länder, des lois-cadre promulguées par le Reich.
    Si vous trouvez encore, là-dedans, des idées de droite, il est urgent pour vous de consulter !
    Le même auteur cite enfin des avocats du capitalisme
    Le nazisme, une forme larvée de marxisme
    En 1944, l’économiste autrichien Ludwig von Mises, écrivit dans son ouvrage « Omnipotent Government, The Rise of the Total State and Total War », une réalité que les héritiers de Marx n’assumeront jamais :
    Huit des dix points (du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels) ont été exécutés par les nazis avec un radicalisme qui aurait enchanté Marx. Seuls deux points n’ont pas encore été complètement adoptés par les nazis, à savoir l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat (point n°1 du Manifeste) et l’abolition de l’héritage (point n°3). Cependant, leurs méthodes de taxation, leur planisme agricole et leur politique concernant la limitation des fermages vont chaque jour dans le sens du marxisme.

COMPLEMENT
Je viens de parcourir en diagonale cet article

Texte intégral

Wilhelm Reich
La psychologie de masse du fascisme.
PBP. Paris . 1977.
Le point important du livre est ici : les foules ne furent pas abusées, « violées », selon Reich, par la propagande nazie, mais elles s’y soumirent de leur plein gré. Ce n’est pas alors le fascisme qui a endoctriné les masses, mais ce sont les masses, mystiques, réceptives aux illusions seules, qui ont porté le fascisme au pouvoir.
L’erreur des communistes fut donc d’en appeler à leur raison au lieu de tenter de comprendre les processus psychologiques, en jeu chez l’homme mystique, afin de mieux les combattre. Ils échouèrent alors à vouloir se battre avec les armes d’adversaires réactionnaires, notamment la religion chrétienne qui était en place depuis deux milles ans et dont le pouvoir était ancré dans les profondeurs psycho-sexuelles des masses, pouvoir misant sur le déplacement des énergies vitales, que l’on interdit de se dégager par une vie sexuelle naturelle, au profit d’un sentiment religieux substitutif. L’homme mystique devient incapable de se tourner vers un discours rationnel puisqu’il a perdu le goût du bonheur en même temps que son énergie sexuelle.
Ce n'est pas tout à fait exact. Lire pour cela

Les Classiques de la subversion : Wilhelm Reich « La Psychologie de masse du fascisme »

La Psychologie de masse du fascisme est un ouvrage de Wilhelm Reich, l’un des fondateurs du freudo-marxisme. Ce courant a pour objectif de faire une synthèse entre les pensées de Freud et de Marx. Il pose les bases d’une économie sexuelle, qui analyse la sexualité et ses liens avec les structures sociales.
Ce livre est paru en 1946, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il a pour ambition de comprendre comment le fascisme a pu se développer, et surtout conquérir une telle audience de masse, jusqu’à prendre le pouvoir.
La plupart des analyses marxiennes du fascisme (aujourd’hui tombées dans l’oubli) mettaient l’accent sur des facteurs économiques comme la crise et les liens organiques entre partis fascistes et la grande bourgeoisie. Un exemple de ce type d’analyse est l’excellent Fascisme et grand capital de Daniel Guérin. Reich ne remet pas en cause la justesse de ces analyses, mais pense que le fascisme n’est pas seulement explicable par des facteurs économiques et rationnels. Pour lui, le fascisme se développe sur un sombre terreau, tapi dans l’inconscient collectif.
Il est composé de structures sociales et psychologiques comme par exemple la famille autoritaire. Plus largement, ce seront tous les mécanismes de contrainte du désir, de la libido qui vont créer les conditions psychologiques. C’est grâce à eux que les classes moyennes et certains pans de la classe ouvrière vont se tourner vers l’idéologie nauséabonde qu’est le nazisme.
Cet appareil de contrainte psychologique va brimer et aliéner la nature réelle de l’être humain. Reich nomme cette configuration particulière d’autoritarisme et de frustration sexuelle : la peste émotionnelle, qui selon lui, va être la caractéristique première du fascisme.

On peut aussi lire Jean-Marie Brohm malgré sa trahison de la Guerre du Golfe quand il appela à soutenir l'invasion de l'Irak

Sur la psychologie de masse du fascismeJean-Marie Brohm


Depuis le début des années 30, divers courants politico‑théoriques des sciences sociales ‑ aujourd'hui souvent méconnus ou simplement censurés par les positions dominantes du champ universitaire ‑ ont tenté de comprendre les phénomènes de psychologie collective liés à l'avènement des divers fascismes, États totalitaires et régimes autoritaires. Leurs thématiques de réflexion et leurs programmes de recherche ont permis de défricher de vastes champs d'investigation des phénomènes sociaux de masse: les rapports entre la sexualité (fantasmes) et la politique (domination), le destin des pulsions (Éros et Thanatos) et les formations idéologiques (mécanismes de défense), les manifestations de foule et les investissements de la libido; l'élaboration des mythologies politiques ou des visions du monde et l'économie désirante, les diverses techniques de manipulation des émotions de masse par la propagande, mais aussi les formes conscientes ou inconscientes des identifications collectives à des figures charismatiques autoritaires (Duce, Führer, Caudillo... ), les préjugés réactionnaires (racistes) et les mentalités autoritaires ainsi que les processus pervers d'érotisation du pouvoir. 

Ce vaste champ de la psychosociologie psychanalytique a été particulièrement investi par deux courants majeurs des sciences sociales, tous deux plus ou moins liés au mouvement ouvrier européen et à la lutte antifasciste internationale: le freudo‑marxisme (note 1) et l'École de Francfort (note 2). L'un comme l'autre ont tenté d'articuler, chacun de manière spécifique et originale, la psychanalyse (freudisme) et le matérialisme historique (marxisme), et ont eu surtout d'innombrables effets ‑ reconnus ou souterrains ‑ sur les multiples démarches théoriques qui se sont ensuite partagé ce champ des sciences humaines: psychohistoire et histoire psychanalytique (note3) , analyse institutionnelle, courants désirants et schizanalyse (note 4) , ethnopsychanalyse (note 5) et leurs diverses combinaisons rhizomatiques. Dans les limites d'un article il n'est évidemment pas possible de traiter de façon exhaustive la masse considérable de travaux qui ont influencé, souvent de manière décisive, les recherches contemporaines historiques, politiques, sociologiques et psychosociologiques notamment ‑ sur la psychologie de masse du fascisme et les rapports de la psychanalyse et de l'histoire. Trois thématiques essentielles semblent cependant se dégager ‑ dans le contexte d'une confrontation complémentariste (note 6) entre l'histoire politique du fascisme et la psychanalyse. 

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