On me signale ces notes prises dans un cours d'Alain Badiou.
Cela fait 12 ans que j'enseigne dans le supérieur. Je connais donc cette sensation rageante pour l'enseignant de s'apercevoir que l'étudiant n'a pas compris grand chose et sert une salade de mots et de concepts qu'il ne maîtrise pas.
Passé l'instant de stupéfaction, vient la réflexion. Ai-je exposé des choses que je ne maîtrisais pas moi-même ? Ai-je été peu clair ? Ai-je à tort présupposé chez mes étudiants la maîtrise de certaines théories ou de certains concepts ? Ai-je parlé de trop de choses à la fois, et ainsi provoqué la confusion ? Mes étudiants sont-ils tout simplement mauvais ?
Nous pouvons, nous devons, nous poser les mêmes questions quant au processus qui a abouti à la publication de ces notes.