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mardi 9 août 2011

Critique matérialiste dialectique du texte écrit par Trotsky «en Défense du marxisme» 2/3 "La bureaucratie est-elle bien une classe ?" un texte du 21 avril 2009 par Yanick Toutain

Que ce soient les formois Tunisiens qui rentrent chez eux vaquer à leurs occupations courantes - abandonnant le peuple pauvre aux coups du gouvernement "non ben aliste", que ce soient les formois espagnols - indignés - qui miment la révolution mais en se gardant d'appeler à l'abolition du capitalisme, que ce soient israeliens qui, tout à coup, découvrent que le sionisme n'était qu'une véritable imposture visant à protéger les intérêts de la classe capitaliste et qui, enfin, commence à défiler main dans la main avec des pro-palestiniens et des opprimés palestiniens, que ce soient les formois du Cameroun qui, tout à coup, se découvrent PARTISANS de l'ABANDON du boycott et font maintenant campagne pour la participation à l'imposture Bolloré-Biya.... on retrouve partout la classe formoise.
Cette bourgeoisie des diplômes sabote les luttes anti-capitalistes depuis plus d'un siècle.
Cette bourgeoisie de la formation a reçu, pendant les Trente Glorieuses, les miettes des mains des impérialistes.
Depuis 1979, elle prend coup sur coup en laissant sa jeunesse aux premières lignes du chômage, de la misère, du désespoir.
Quand il le faut, elle manipule cette jeunesse pour DEFENDRE SES RETRAITES formoises.
En Afrique, le formois Ben Ali et le formois Moubarak ont été DEGAGéS... qu'importe, la formoisie locale brise,jour après jour, son alliance avec le PEUPLE PAUVRE.
Désigner cette bourgeoisie, cette formoisie, la CONCEPTUALISER est une des tâches majeures de la révolution qui vient !
En ce sens, les débats de 1938 sont d'une actualité fondatrice !
Léon Trotsky, en 2011, serait l'un des premiers combattants anti-formois.
Yanick Toutain 9/8/2011

en cours d'édition

En défense du véritable matérialisme dialectique, il faut critiquer l'apologie d'un pseudo-marxisme sclérosé écrit par Trotsky « en Défense du marxisme ».(2/3) « La bureaucratie est-elle bien une classe ?».
par Yanick Toutain
21/04/09
complêté le 24/04

Ce qui suit est une critique faite d'annotations rédigées à l'intérieur du texte rédigé le 4 novembre 1937 par Léon Trotsky.


Défense du marxisme
L. Trotsky Page 1 / 119
UNE FOIS DE PLUS : L'UNION SOVIÉTIQUE ET SA DEFENSE

La bureaucratie est-elle bien une classe ?
On peut voir de ce qui précède que nous pourrions fort bien nous dispenser d'analyser ce problème théorique, autrement dit la question qui préoccupe Craipeau et qui, en elle-même, est loin d'être décisive pour notre politique en cas de guerre.
YT : C'est précisément ce qui ressort de la position de Trotsky : il apparaît trop souvent comme souhaitant défendre l'URSS sans avoir à justifier rationnellement un pareil choix. Quand on fait oeuvre de science, on est contraint par la science, on est contraint par l'histoire de ne pas connaître la conclusion de nos recherches. Comprendre l'existence de la formoisie implique de se battre pour le salaire égal. Il n'aurait pas fallu en écarter la possibilité sous prétexte que se battre contre la formoisie impliquait de perdre tous nos réseaux et se fâcher avec un nombre énorme de formois.

Mais le problème de la nature sociale de la bureaucratie est, malgré tout, très important d'un point de vue plus général et nous ne voyons aucune raison de faire sur ce plan, la plus légère concession à Craipeau.
YT : « Malgré tout » ?
Quelle étrange formule rhétorique ! Le fait de savoir si, oui ou non, c'est une classe exploiteuse qui a pris le pouvoir en URSS est l'enjeu scientifique, historique, politique numéro UN !!!
Quant à personnaliser ainsi en rapport avec ce malheureux Craipeau, on a l'impression d'un lion aveugle trouvant plaisir à jouer avec une faible souris dotée, elle, de la vue. Ce n'est pas la meilleure période de Trotsky.

Notre critique change d'arguments sans qu'il en découle le moindre inconvénient pour lui.
YT : Préciser cela. Où est la preuve d'un «changement » d'arguments.

Cette fois-ci, il tire son effet frappant d'une déclaration de la Révolution trahie selon laquelle "tous les moyens de production appartiennent à l'État et l'État, dans une certaine mesure, à la bureaucratie2" (souligné par moi).
Craipeau jubile.
YT : Trotsky refuse de comprendre que l'appropriation du capital machine par l'Etat formois permet à celui-ci de répartir selon les niveaux d'accumulation de capital humain. (et quelques critères annexes dont la proximité à la bureaucratie d'Etat formois).

Si les moyens de production appartiennent à l'État et l'État à la bureaucratie, celle-ci devient le propriétaire collectif
1 "La Quatrième Internationale et la contre-révolution russe" contre-rapport présenté par le camarade Craipeau au deuxième Congrès du P.O.I. de novembre 1937, dont ces extraits ont été publiés dans Quatrième Internationale, numéro spécial, juin 1938, p. 81 Cf. annexes. Y. Craipeau était alors un des dirigeants du Parti ouvrier internationaliste, qui devait devenir la section française de la IVe Internationale, et des Jeunesses socialistes révolutionnaires. Dirigeant du P.O.I. puis du P.C.I. sous l'occupation, secrétaire général du P.C.I. de 1945 jusqu'à sa rupture en 1947 (Cf. Yvan CRAIPEAU Le mouvement trotskiste en France, Paris édit. Syros, 1972).
2 L. Trotsky, La Révolution trahie, in De la Révolution, Paris, édit. de Minuit, 1963, p. 602.
Défense du marxisme
L. Trotsky Page 2 / 119
des moyens de production et, de ce seul fait, une classe possédante et exploiteuse. Le reste de l'argumentation de Craipeau n'a qu'un caractère purement littéraire.
YT : Il n'est pas dit que Craipeau avait compris. Il confond appropriation des moyens de production machine par l'Etat formois et appropriation individuelle des moyens de production « savoir ». Mais sa logique va vers la vérité : ils sont bel et bien des exploiteurs.

Il nous dit une nouvelle fois, en se donnant l'air de polémiquer contre moi, que la bureaucratie thermidorienne est mauvaise, rapace, réactionnaire, assoiffée de sang, etc. Quelle révélation ! Nous n'avons pourtant jamais dit que la bureaucratie stalinienne incarnait la vertu. Nous lui avons seulement refusé la qualification de classe au sens que le marxisme donne à ce terme, c'est-à-dire par rapport à la propriété des moyens de production.
YT : Trotsky n'a jamais démélé clairement cette histoire de Thermidor : en effet, en 1794, ce sont les bourgeois, en tant que classe, qui prenne le dessus sur toutes les autres classes de la société.
Nous, égalitaristes sommes des « trotskystes anti-Thermidor » parce que nous considérons que le Thermidor russe consista en la prise du pouvoir par une nouvelle classe : la formoisie exploiteuse.
Il n'y a pas de caste pour nous.
Ou alors de façon totalement annexe : de la même façon qu'il existe toujours un décalage entre la classe qui dirige et l'appareil bureaucratique à qui elle confie la tâche de gérer son Etat.
Mais en Russie, ce sont des formois qui sont eux-mêmes les bureaucrates. Ils sont une fraction de la classe dominante elle-même.

Mais voici que Craipeau m'oblige à me désavouer moi-même puisque j'ai reconnu que la bureaucratie traite l'État comme sa propriété personnelle. "Là réside la clé de
l'énigme." Par cette argumentation hypersimpliste, Craipeau montre un déplorable manque de sens dialectique.
YT : C'est avec cet usage immodéré du mot « dialectique » que Trotsky va perdre Burnham. Alors que c'est lui qui manque considérablement de dialectique.

Je n'ai jamais affirmé que la bureaucratie soviétique équivalait à la bureaucratie de la monarchie absolue ou à celle du capitalisme libéral. La nationalisation de l'économie crée pour la bureaucratie une situation entièrement nouvelle, avec des possibilités nouvelles – de progrès comme de dégénérescence. Nous le savions plus ou moins dès avant la révolution.
YT : La « dégénérescence » commence en janvier 1922 par l'avantage salarial que la formoisie des ingénieurs va commencer à se décerner.
Elle était entamée, encore avant, par la tendance à la direction dictatoriale des entreprises que dénoncèrent Kollontaï et Chliapnikov. Dès 1918.

L'analogie entre la bureaucratie soviétique et la bureaucratie de l'État fasciste est plus pertinente, surtout du point de vue qui nous intéresse.
YT : Une nouvelle fois, il va semer la confusion : dans l'Etat fasciste, la formoisie est une classe complice mais distincte de la classe capitaliste. Même si Jack London avait prévu dans son livre « Le Talon de Fer » que les syndicats de métier de la formoisie allaient rallier le fascisme capitaliste, il n'en est pas moins vrai qu'il s'agit d'une alliance de classe, pas d'une fusion.
Le fait que la haute et moyenne formoisie – comme le raconte sans le comprendre Nikos Poulantzas – ait rallié Hitler n'est pas une preuve de similarité entre l'URSS et l'Allemagne.

La bureaucratie fasciste elle aussi traite l'État comme sa propriété. Elle impose de sérieuses restrictions au capital privé, au sein duquel elle provoque souvent des convulsions. Nous pouvons dire, par voie d'argumentation logique : Si la bureaucratie fasciste parvenait à imposer de plus en plus au capitalisme sa discipline et les restrictions qui en découlent sans rencontrer de résistance réelle, elle se transformerait graduellement en une nouvelle "classe dominante, absolument analogue à la bureaucratie soviétique.
YT : Il mélange tout. Il confond et embrouille plusieurs phénomènes. Le premier est le fait que l'anticapitalisme fut le principal fond de commerce du national-socialisme. Cela allait laisser des traces. Il confond ensuite le fait que toute dictature contient des éléments bonapartistes. Marx décrivait déjà cela. Mais il ne concluait pas que Napoléon III et les bureaucrates de l'Etat français de 1860 allaient s'approprier le pouvoir.
Les formois qui ont collaboré avec Hitler ne cherchaient pas à prendre le pouvoir. Bien au contraire. Ils ont cherché à protéger la main capitaliste qui leur distribuait des miettes.
Les formois de l'Etat nazi ne cherchaient aucunement à ériger un Etat formois. C'est totalement absurde.
Vers les années postérieures à 1942, on pourra, certes, voir des courants de l'appareil nazi devenir extrèmement ambiguë vis-à-vis de l'URSS : Léopold Trepper dans l'Orchestre Rouge pose, sur ce sujet, des questions que les historiens de l'avenir auront à résoudre. En particulier le questionnement d'une modalité particulière de trahison du nazisme de la part de diverses couches de la classe formoise allemande.
Mais de là à déraper en pronostiquant des aberrations du genre :
Si la bureaucratie fasciste parvenait à imposer de plus en plus au capitalisme sa discipline et les restrictions qui en découlent sans rencontrer de résistance réelle, elle se transformerait graduellement en une nouvelle "classe dominante, absolument analogue à la bureaucratie soviétique.

il y a un abîme ...

Mais l'État fasciste n'appartient à la bureaucratie que "dans une certaine mesure" (voir citation ci-dessus). Ce sont là quatre petits mots que Craipeau ignore délibérément. Ils ont pourtant leur importance. Ils sont même décisifs. Ils sont partie intégrante de la loi dialectique de la transformation de la quantité en qualité.
YT : Léon ferait mieux d'appliquer lui-même cette loi à la question de la valeur, à la question du travail complexe, à la question du capital humain.

Si Hitler essaie de se rendre propriétaire de l'État et, par là, de se rendre propriétaire
de la propriété privée, complètement et plus seulement "dans une certaine mesure", il se heurtera à l'opposition violente des capitalistes ; de grandes possibilités révolutionnaires s'en trouveraient offertes aux travailleurs. Il se trouve, toutefois, des ultra gauches qui appliquent à la bureaucratie fasciste le raisonnement de Craipeau sur la bureaucratie soviétique et qui tracent un signe d'égalité entre les régimes fasciste et stalinien (certains spartakistes allemands, Hugo Urbahns3, certains anarchistes, etc.).

YT : Le procédé est méprisable : il accuse Craipeau de ce qu'il n'a pas dit ! Trotsky tape sur d'autre que lui pour lui retourner … la menace. Un album de Lucky Luke nous montre un gardien de prison tapant sur un autre …. gardien de prison …. dans le but de dissuader les bandits emprisonnés de s'évader...
Les coups de Trotsky contre les ultra-gauche qu'il dénonce sont de misérables menaces contre Craipeau.

Nous avons dit d'eux ce que nous disons de Craipeau : leur erreur est de croire que les fondations de la société peuvent être changées sans révolution ou contre-révolution ; ils déroulent à l'envers le film du réformisme.

YT : Encore faut-il avoir des caractérisations scientifiques concernant ce que sont les classes.
Celles-ci nous permettent de comprendre que la répression contre l'opposition ouvrière de Kollontaï et Chliapnikov ont été la mise en oeuvres des mesures formoises contre les représentants – faibles théoriquement, certes – des travailleurs exploités.
L'égalité des salaires ouvriers-ingénieurs de décembre 1921 n'a pas été interrompue par un coup d'Etat militaire de Staline. Ce sont Trotsky et Lénine qui prirent ces mesures. Sous le prétexte de la NEP et du nécessaire recul.

C'est alors que Craipeau, plus jubilant que jamais, cite une autre affirmation de la Révolution trahie à propos de la bureaucratie soviétique : "Si ces rapports devaient être stabilisés, légalisés, élevés au rang de normes sans aucune résistance ou malgré la résistance des travailleurs, ils aboutiraient à la liquidation complète des conquêtes de la révolution prolétarienne4". Et Craipeau de conclure : "Ainsi donc, le camarade Trotsky envisage (pour l'avenir) la possibilité du passage sans intervention militaire (?) de l'État ouvrier à l'État capitaliste5".
YT : Trotsky est pénible : face à un jeune militant tel que Yvan Craipeau, il fait montre d'une méchanceté inaceptable. Une commission de contrôle des relations de gentillesse entre militants (entre chercheurs scientifiques) serait amenée à voter une motion de critique envers cette arrogance. Son « jubilant » nous montre, en réalité, le butoir intellectuel qui engonce Trotsky dans une sclérose archaïque. Il reproche à Craipeau de défendre quelque chose que lui, Trotsky, doit sentir.
Le catalogue complet de l'exploitation des ouvriers par la formoisie se trouve dans son livre « La révolution trahie ».
IL n'est pas possible d'écrire un livre pareil sans sentir que quelque chose débloque. Sans ressentir que la théorie a quelque chose d'incomplet.
J'eus, moi-même un pareil sentiment d'impuissance dans la deuxième moitié de l'année 1981. L'absence de mouvements grêvistes rendait obsolète notre idéologie que nous prenions pour de la science.
Il me fallut 12 années pour que le concept de formoisie me permette de comprendre ce qui s'était passé en 1981.
Tout véritable militant de masse, tout véritable agitateur, tout véritable propagandiste, tout véritable chercheur scientifique sur le terrain pratique de la lutte des classes sent cela, il sent l'écart entre ce qu'il devrait pouvoir expliquer et les misérables outils théoriques qui restent à sa disposition.
Il sent l'écart entre ce qu'il comprend et ce qu'il devrait pouvoir comprendre.
Lorsque je lus « Demain le capitalisme » de Henri Lepage, je ne savais pas qu'il me faudrait attendre 25 années pour pouvoir, enfin, le critiquer réellement de bonne foi.
Je l'expliquais à l'époque : je peux critiquer Lepage, mais il y aura des zones de mauvaise foi dans mes démonstrations.
Trotsky est de mauvaise foi contre Craipeau. Il enrage littéralement de voir celui-ci instrumentaliser son livre « La révolution trahie » !
Craipeau a parfaitement raison : l'honnêteté factuelle de Trotsky nous donne, à nous militants de la révolution antiformoise, des armes intellectuelles extrêmement puissantes.
Trotsky et Victor Serge ne comprenaient pas le concept de formoisie. Mais leurs données sont des spots d'éclairage sur le niveaux d'exploitation de cette classe criminelle.

En 1933, nous avions coutume d'appeler cela : "dérouler à l'envers le film du réformisme". En 1937, cela s'appelle de la même façon. Ce qui, à mes yeux, n'était qu'un argument purement logique devient pour Craipeau un pronostic historique. Sans guerre civile victorieuse, la bureaucratie ne peut donner naissance à une nouvelle classe dominante. Ce fut toujours et ce demeure ma conviction.
YT : Trotsky ne comprend pas qu'il a participé en partie à cette guerre civile. Non pas quant Kronstadt où le bon côté était celui de ceux qui moururent assassinés sur les glaces par les anarchistes comploteurs avec Paris et les impérialistes qui avaient annoncé à l'avance le coup. Mais quand il « militarise » l'industrie en faveur de la formoisie. Quand il fait des concessions à la formoisie militaire sans la dénoncer conceptuellement comme une classe menaçante. Quand il réprime l'Opposition Ouvrière d'une façon totalement stupide.
Ces tirs d artillerie contre le camps du formariat, contre le camp des exploités étaient autant contre-révolutionnaires que mes combats syndicaux en faveur des augmentation de salaires de la formoisie enseignante.
Il faut se faire violence pour rester lucide.
Que la guerre civile de la formoisie ait pris un caractère de plus en plus violent, Trotsky ne peut le nier. Le Thermidor fut la prise de pouvoir de la formoisie. L'éloignement de Trotsky lors de l' « enterrement » de Lénine fut un sorte de mini-coup d'Etat. Sa déportation aussi. Les procès de Moscou aussi. L'attque contre Toukachevski aussi. L'assassinat de Trotsky aussi.
Une classe exploiteuse n'apprend pas tout d'un coup.
Entre le Staline formois de mars 1917 qui s'apprête à fusionner avec les menchéviks et le bourreaux barbares qui effacent les personnages de photos pour leur infliger une deuxième mort, il s'est écoulé plus de dix ans : la formoisie était à l'école de la lutte des classes.

Les gangsters politiques formois de la LCR-NPA qui banissent sur le site Revolution celeonet apprennent. Ils n'assassinent pas encore.

Seul le LCR-NPA nous avertit déjà : il soutient l'assassinat des déserteurs par les FARC.
Il existe déjà, dans le NPA, une aile gangster politique qui est en bonne route vers l'assassinat des militants égalitaristes.

Allez leur dire et vous comprendrez ce que Trotsky refusait de comprendre à l' époque : les classes exploiteuses ne conscientisent qu'à demi leurs crapuleries.

Les gangsters politiques du NPA n'assassinent pas encore eux-mêmes : pour leur train de vie, pour leurs 1500, leurs 2000, leurs 2500 euros pas mois, ils comptent encore sur les assassinat de l'armée française en Afrique.
C'est encore l'armée bourgeoise qui assassine à la place de la classe formoise. Mais ces assassinats lui garanttissent son train de vie de classe exploiteuse.
Par ailleurs, ce qui se produit en ce moment en U.R.S.S. n'est qu'une guerre civile
préventive, déclenchée par la bureaucratie.

YT : Une « guerre civile préventive » ? Quelle idiotie !
Préventivement à quoi ?
Les écarts de salaire n'ont cessé de se creuser à partir de janvier 1922.
La formoisie n'a pas cessé de mener une guerre larvée puis ouverte. Grève des enseignants et des cheminots en 1918 : Trotsky le sait bien : son livre l' »Avènement du bolchévisme » écrit pendant les négociations de Kronstadt nous donne tous les détails des sabotages de la formoisie pendant la révolution russe et l'année 1918.

Et pourtant, elle n'a pas encore touché les bases économiques de l'État créé par la révolution ; celui-ci, en dépit de toutes les déformations, assure un développement sans précédent des forces productives.

YT : Mais non, c'est absurde : la principale base économique d'un Etat formois, ce n'est pas la collectivisation des outils machines, c'est l'appropriation privée du capital humain. Erreur qui provient de ce manque dramatique de dialectique chez Trotsky.
L'État bourgeois n'est caractérisé ni par la suppression de l'ancrage féodal à la terre des paysans ni par la suppression de l'esclavage. Il est caractérisé par l'appropriation privée des outils-machines.
A contrario, l'Etat féodalo-formois qui contrôla la Chine pendant plusieurs millénaires n'avait aucun besoin de collectivisation des outils-machines.
Seuls les grands travaux l'étaient.


Personne n'a jamais nié la possibilité -particulièrement dans le cas d'un déclin mondial prolongé- de la restauration d'une nouvelle classe possédante issue de la bureaucratie.
YT : « issue de la bureaucratie » ? Trotsky-l'aveugle ne voit pas que c'est l'exact contraire : c'est la bureacratie qui est issue de la formoisie. C'est une partie de la classe formoise qui est déléguée par le reste de la classe pour gérer l'Etat formois.
Quand bien même le processus est obscurci par le fait que la totalité des salariés soient les employés de l'Etat formois, nous pouvons, néanmoins, distinguer un policier d'une infirmière. Le caractère bureaucratique de l'infirmière ne pourrait être invoqué que par un interlocuteur de la plus parfaite mauvaise foi.

L'actuelle position de la bureaucratie qui, par le biais de l'État, tient "dans une
certaine mesure" les forces productives entre ses mains constitue un point de départ d'une extrême importance pour un tel processus de transformation.

YT : La formoisie tient son capital ….. dans sa tête (et ses muscles !!!). Le capital c'est l'homme !!!! Il faut (parfois) écouter Staline, l'abruti gangster !

il s'agit toutefois d'une possibilité historique et non d'un fait déjà accompli.
Une classe est le produit de causes économiques ou de causes politiques ?
Dans La Révolution trahie, j'ai tenté de donner une définition de l'actuel régime soviétique6. Cette définition comporte neuf paragraphes. Ce n'est pas chose très élégante, j'en conviens, que cette série de formules descriptives et prudentes. Mais il s'agit d'une tentative de se montrer honnête vis-à-vis de la réalité. Ce qui est toujours un avantage. Craipeau ne mentionne même pas cette définition. Il ne lui en oppose aucune autre. Il ne dit pas si la nouvelle société d'exploitation est supérieure ou inférieure à l'ancienne et il ne se demande pas si cette nouvelle société représente une étape inévitable entre le capitalisme et le socialisme ou
s'il s'agit d'un simple "accident" historique.
YT : Il nous ressort cet héritage absurde de Marx : cet espèce de fatalisme historique. Nous n'avons aucune raison de supposer que toutes les civilisations extra-galactiques qui pourraient exister auraient impérativement, toutes, connu des luttes des classes.
Il existe, de façon sous-jacente au discours de Trotsky une sorte de fascination a-scientifique pour la possible existence d'une nouvelle classe exploiteuse et qui serait une sorte de « progrès inéluctable ». C'est cette sorte d'ânerie qui était sortie en guise de brouet nourissant pour les jeunes militants que nous fumes, sous l'égide du mandelo-pablisme : Si une classe est exploiteuse en URSS, cela signifie qu'il n'existe plus d'avenir. Il faudrait attendre, dans ce cas, que tous les pays de la Terre soient contrôlés par cette « nouvelle classe » qui mettrait en place une « nouvelle société d'exploitation » qui serait « supérieure … à l'ancienne ».
C'est un mode de raisonnement complètement stupide.
Entre Brejnev et Bill Gates où était la modernité ? Où était le progrès ?
C'est cet espèce d'aveuglement anticapitaliste primaire qui entraîna ces aberrations chez Trotsky.
C'est le concept de « lutte des strates » qui nous donne les clés conceptuelles les plus puissantes.
Il y a, en effet, plus de membres de la strate innovante chez les capitalistes que chez les formois.
La répétition, la stagnation intellectuelle allait être le fossoyeur de la formoisie russe.
Cela, Trotsky, prisonnier d'un archéo-marxiste qui devenait antimarxiste, ne le vit pas.


Pourtant, du point de vue de nos perspectives historiques générales, telles qu'elles sont formulées dans le Manifeste communiste de Marx et Engels, la définition sociologique de la bureaucratie revêt une importance capitale.

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