Les petits cubes de la réforme des mathématiques
de 1972 me permirent de construire
la méthode Bizouk de 1975 à 1987
|
par Yanick Toutain
RevActu
3/10/14
Une réforme charabia menée par des charlatans contenait en germe la plus grande réforme pédagogique de tous les temps : apprendre les logarithmes avant 5 ans en comprenant dès le début les puissances, les logarithmes et les racines avant même de commencer la numération de position (avant de comprendre réellement le sens de 10)
Voilà les petits cubes qui servirent à
la construction de la méthode Bizouk de 1975 à 1987
Les petits cubes de la réforme des mathématiques de 1972
me permirent de construire la méthode Bizouk de 1975 à 1987
On apprenait les puissances, les racines et les logarithmes avec des eskimos, des kangourous, des lapins et des singes.
Ils devinrent Bizouk, Trang le kangourou, Quatrinos lapinos et Cingal le singe
COMPLEMENT
LIRE SERGE MEHL
LICHNEROWICZ André, français, 1915-1998 |
Entre un père agrégé de lettres et une mère agrégée de mathématiques, Lichnerowicz choisit les mathématiques. A sa sortie de l'ENS (1937), il sera chargé de recherches au CNRS et présentera sa thèse (1939) dirigée par Darmois et E. Cartan portant sur les systèmes d'équations aux dérivées partielles (équations d'Einstein). Professeur de mécanique rationnelle à Strasbourg (1941-1949), il est ensuite nommé à la faculté des sciences de Paris et au collège de France (dès 1952) où il enseignera la physique mathématique.
Membre de l'Académie des sciences, section des Sciences mécaniques (1963), il fut président de la Société Mathématique de France et du Comité national d'Histoire et de Philosophie des Sciences. Travaux sur les espaces de Riemann, la relativité générale, les groupes de transformation. Ses Éléments de calcul tensoriel (Éd. A. Colin -1946), remanié et réédité en 1987 par l'auteur (Éd. J. Gabay), furent un best-seller.
Lichnerowicz intervint dans l'enseignement des mathématiques en France : il présida la commission de réforme de l'enseignement des mathématiques, dite Commission Lichnerowicz, de 1967 à 1972 par l'introduction des mathématiques dites "modernes", prônées en particulier par André Revuz et Jean Dieudonné (à bas Euclide disait plaisamment ce dernier à l'époque...) et consistant en l'enseignement de mathématiques formelles reposant sur l'axiomatique (structures algébriques, espaces vectoriels et théorie des ensembles) abandonnant toute relation avec le monde physique.
Sous son impulsion et la pression des Bourbakistes, le langage des ensembles et les structures algébriques furent enseignés en France dès le collège, voire dès l'école primaire, avec l'insuccès que l'on sait et dont on ne débattra pas ici, de 1971 à 1977.
Le livre de Marcel Condamine (collection P. Vissio, Ed. Delagrave, 1971) pour les classes de Terminales C & E, est un véritable cours de Mathématiques Générales où les élèves sont instruits sur les structures algébriques, sur l'anti-isomorphisme entre l'ordre défini dans N* = N - {0} par la divisibilité et l'ordre défini par l'inclusion entre les idéaux de Z, sur la théorie des matrices et des déterminants, les fonctions rationnelles canoniquement associées à une fraction de polynômes, les variétés affines, les groupes d'isométries laissant un ensemble invariant, ... : une "logomachie" comme disait Henri Poincaré.
Réfutée dès 1973 par l'A.P.M.E.P (Association des Professeurs de Mathématiques de l'Enseignement Public), cette réforme fut abandonnée en 1985 avec un retour en force de la géométrie euclidienne, c'est à dire aux sources d'un enseignement basé sur l'apprentissage du raisonnement hypothético-déductif et sur des images non seulement mentales, mais aussi visuelles -indispensables pour l'enfant- des concepts et objets mathématiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire