Après 10 ans de militantisme trotskiste (73 82) sans aucune écriture artistique, un cycle de 6 ans a produit les textes qui suivent : Certaines ont été chantées sur scène, d'autres non. Les dernières ont subi la perte des cahiers-archives et sont reconstituées peu à peu, de mémoire.
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La chaudière
Yanick Toutain [1982]
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T'as voulu que ça change mais tu t'es fait baiser
Ils t'avaient pourtant dit : "C'est simple t'as qu'à voter"
Y s'cachent derrière des trucs, des bidules, des machins
Mais tu t'en rends bien compte, y t' prennent pour un crétin
Mais ça va péter, La vapeur s'accumule
La chaudière va sauter, T'entends pas l' bruit des bulles
Y en a plein dans la rue des toubibs, des méd'cins
Cadr's du supermarché et l'épicier du coin
Y sont tous à brailler : " Ca va de pire en pire ! "
Mais toi tu n'dis rien, mais c'est ton fric qui s'tire
Mais ça va péter, La vapeur s'accumule
La chaudière va sauter, T'entends pas l' bruit des bulles
Y en a plein dans la rue des toubibs, des méd'cins
Cadr's du supermarché et l'épicier du coin
Y sont tous à brailler : " Ca va de pire en pire ! "
Mais toi tu n'dis rien, mais c'est ton fric qui s'tire
Y a kek choz qui déconne y a kek chose qui va pas
Y t'ont pris pour une pomme y t' prennent pour un gaga
Y a kek choz qui déconne y a kek chose qui va pas
Y t'ont pris pour une pomme mais ça n' durera pas comme ça
Y en a qui pleurent un peu : " Tiens voilà un milliard !"
Et les voilà qui r' braillent - qu'est que c'est qu' ce cauchemar
Tu leur donnes 2 milliards, ils en veulent cinq ou dix
Mais d'où qu'y viens ce fric pendant qu'on sert la vis
Mais ça va péter, La vapeur s'accumule
La chaudière va sauter, T'entends pas l' bruit des bulles
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La Terre Est Un désert
Yanick Toutain [1982]
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La Terre est un désert traversé par les guerres La Terre est une ronde traversée par les bombes Les enfants crient Les enfants jouent Leur appétit Tout l' monde s'en fout Dans les cités Climatisées Tous les banquiers Comptent leurs billets Et c'est la ronde La fin d'un monde Qui perd la boule Et qui s'écroule Et c'est la danse Des peuples en souffrance En overdose Et qui explosent La Terre est un désert traversé par les guerres La Terre est une ronde traversée par les bombes Mais sous les décombres S'éveille l'espoir Que s'effondre Ce monde sans gloire Mais dans la poussière S'éveille la colère des peuples fiers qui espèrent Mais sous les décombres S'éveille l'espoir Que s'effondre Ce monde sans gloire Mais dans la poussière une espérance Traverse la Terre que tout Recommence Debout les damnés de la Terre Debout les forçats de la faim La raison tonne en son cratère C'est l'irruption de la faim * * * * * |
73
Yanick Toutain [1983]
Ecrit le 11 septembre 1983 après avoir vu, à la télévision, les défilés de la première protestad dans les rues de Santiago du Chili, devant les militaires du pouvoir fasciste encore en place.
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C'était y a 30 ans
Nous étions dans les rues
Des milliers lentement
A marcher les mains nues
Nous n'avions que nos cris
Nos larmes, nos poings fermés
Pour pleurer ce pays
Qu'ils avaient écrasé
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces armes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des larmes
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces larmes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des armes
Il y avait Jara
Qui n' pouvait plus jouer
Et dans tous ces stades
Tous ces prisonniers
Ce onze septembre
Resté en mémoire
Cette ville en cendre
A l'aube d'un soir
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces armes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des larmes
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces larmes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des armes
L'automne fut dur
L'année 73
Cette blessure
Nous déchire et nous pèse
Nous les avions vu
Préparer leurs armes
Face au peuple nu
Que rien ne désarme
A des kilomètres
Les chefs des gratte-ciel
Préparèrent les traîtres
Dans leurs citadelles
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces armes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des larmes
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces larmes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des armes
Vingt ans ont passé
Vingt ans de grisaille
Pour les enfants nés
Entre ces tenailles
Des années de guerre
La faim qui travaille
Mais l'espoir se terre
Entre deux batailles
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces armes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des larmes
Le bruit de ces bottes
Le cri de ces larmes
Résonne dans nos têtes
A jaillir des armes
L'automne fut dur
L'année 73
Cette blessure
Nous déchire et nous pèse
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Les cousins du midi
Yanick Toutain [1984]
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Le soleil se couchait
Derrière la colline
Le mistral qui soufflait
On avait tous bonne mine
On avait passé la journée
Assis peinards derrière la maison
Le soleil nous avait chauffé
Même si c' n'était pas la saison
On était sur un vieux marais
Où il n'y avait que des chevaux
Parfois un train qui passait
Et très loin, les autos
Et puis le chien qui v'nait nous voir
Qui r' partait, tranquille, peinard
De temps en temps, il aboyait bien
Mais nous on n' voyait jamais rien
Chez les cousins du midi
Tout était plus facile
C'était le vrai paradis
En plein mois d'avril
La cousine par la fenêtre
Qui v'nait nous voir de temps en temps
Vous allez rentrer peut-être
Ou vous allez griller tous vivants
C'était tranquille, c'était peinard
On pensait même pas à avoir l' cafard
On laissait juste passer le temps
Et tout allait lentement
Le cousin qui se levait
Je vais me boire un p' tit pastis
Il est temps de se rentrer
Si t'en veux un faut qu' tu me l'dises
Il allait faire un petit tour
Pour voir si ses fleurs poussaient
C'était comme ça tous les jours
Il attendait p' têt le mois de mai
Chez les cousins du midi
Tout était plus facile
C'était le vrai paradis
En plein mois d'avril
Chez les cousins du midi
Tout était plus facile
C'était le vrai paradis
En plein mois d'avril
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Pas sa faute
Yanick Toutain [1983]
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Ya la fille du d’ sus
Qui r’ met son rock and roll
Tu sais moi j’aime bien ça
Mais là vraiment c’est l’ ras-l’ bol
Ch’ uis rincé, ch’ uis crevé
C’est pas vraiment la frite
Et l’ dimanche à sept heures
L’ hit parade, ça m’excite
Mais c’est pas sa faute
Même si moi j’en ai marre
Elle en a plein les bottes
De traîner son cafard
Sa mère vient de sortir
Alors elle en profite
Pour prendre un peu son pied
Pour sentir qu’elle existe
Sa mère l’a engueulée
En la traitant d’ fainiasse
Et ses copains d’ tarés
Tous de vrais dégeulasses
Mais c’est pas sa faute
Même si elle en a marre
Elle en a plein les bottes
De traîner son cafard
Elle mène une vie de con
Seize heures dans sa baraque
A laver et à ranger
Et elle en a sa claque
Mais y faut qu’ tout soit net
Y faut qu’ tout soit nickel
Quand son mec est rentré
Y flippe devant la vaisselle
Mais c’est pas sa faute
Même si elle en a marre
Il en a plein les bottes
De traîner son cafard
Y bosse dans une usine
Qui construit des bagnoles
Des caisses qui s’usent bien vite
Quat’ roues et puis d’ la tôle
Et puis y a ces p’tits cons
Qui sont derrière son dos
Pour bosser pour pisser
Y z’ont toujours l’chrono
Mais c’est pas leur faute
Même si lui en a marre
Il en a plein les bottes
De traîner son cafard
Ce sont des mecs paumés
Des mecs comme toi et moi
Y z’ont quitté leurs champs
Là-bas, y l’étalaient pas
On les a mis O.S.
C’est tout c’ qui pouvaient faire
Mais les autres ont compris
Qu’ y pouvaient faire l’affaire
Mais c’est pas leur faute
Même si lui en a marre
Ce sont p têt des lèche-bottes
Mais ça guérit pas l’cafard
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Accroche-toi
Yanick Toutain [1984]
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J’en ai marre de ces sourires figés De ces mains tendues les poings serrés J’en ai marre de cette agressivité De ces haines, ces jalousies sans pitié Pourquoi faut-il que ces espoirs Ces rêves de paix de liberté On cherche à nous faire croire Qu’ils sont passes de mode Juste bons à jeter C’est le temps du chacun pour soi Serré dans ta maison Ton canon sur le toit Assis dans ton fauteuil La télé à huit heures Tu les regardes en train D’ manipuler tes peurs Pourquoi faut-il que ces espoirs Ces rêves de paix de liberté On cherche à nous faire croire Qu’ils sont passes de mode Juste bons à jeter Accroche-toi à tes rêves Ne laisse pas cette société Te harceler sans trêve Sans pitié Accroche toi à tes espoirs Ne les laisse pas se noyer Continue de croire A la liberté C’est le temps du chacun pour soi Serré dans ta maison Ton canon sur le toit Assis dans ton fauteuil La télé à huit heures Tu les regardes en train D’ manipuler tes peurs Pourquoi faut il que ces espoirs Ces rêves de paix de liberté On cherche à nous faire croire Qu’ils sont passes de mode Juste bon à jeter Accroche-toi à tes rêves Ne laisse pas cette société Te harceler sans trêve Sans pitié Accroche toi à tes espoirs Ne les laisse pas se noyer Continue de croire A la liberté * * * * * |
CHANSON D'ESPOIR
Yanick Toutain [1984]
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C'est juste une chanson d'espoir Une chanson pour pas avoir peur dans le noir Juste une chanson Pour l'avenir Une chanson pour qu'tu n'perdes pas ton sourire C'est juste une chanson pour éclaircir Ce futur qui effraye tes nuits sans dormir Juste une chanson qui te rappelle Que la Terre est belle Ils nous gâchent nos rêves Ils gaspillent nos chances Ils détruisent la sève De ce monde immense Ils détruisent les forets Acident les arbres Empoisonnent l'air Pour quelques dollars Retiens tes larmes Retiens tes pleurs Ils ont les armes Pas le bonheur C'est juste une chanson d'espoir Une chanson pour pas avoir peur dans le noir Juste une chanson Pour l'avenir Une chanson pour qu 'tu ne perdes pas ton sourire C'est juste une chanson pour éclaircir Ce futur qui effraye tes nuits sans dormir Juste une chanson qui te rappelle Que la Terre est belle * * * * * |
Dans la pluie
Yanick Toutain [1984]
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Quand t’es dans la pluie T’oublies le soleil Quand t’es dans l’ennui T’ oublies ce qui t’émerveille Quand t’es dans l’orage T’'oublies la brise En colère et en rage T’oublies ce qui te grise Quand le temps est lourd Perces les nuages Eclate ces rires Qui vivent en cage Quand tu ris tu cours A travers tes âges Ce sont tes désirs Qui ne sont pas sages Si dans la tempête T’as peur de couler Repenses à ces fêtes Qui durent tout l’été Si dans le naufrage T’as peur de t’noyer Reprends donc courage Tu peux espérer Quand le temps est lourd Perces les nuages Eclate ces rires Qui vivent en cage Quand tu ris tu cours A travers tes âges Ce sont tes désirs Qui ne sont pas sages * * * * * |
Océan
Yanick Toutain [1984]
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La mouette crie au vent du large
Les vagues qui se creusent
Le ciel qui pèse sur les nuages
La mer devient houleuse
Tu rêves d'océan
La coque qui craque dans les courants
Eclaboussure d'écumes
Les voiles qui claquent dans le vent
Fantômes dans la brume
Tu rêves d'océan
Tu rêves de mers aux noms éclatants
Tu rêves d'océans
La mouette crie au vent du large
Les vagues qui se creusent
Le ciel qui pèse sur les nuages
La mer devient houleuse
Tu rêves d'océan
Tu rêves de mers aux noms éclatants
Tu rêves de frégates qui courent dans le vent
Tu rêves d'océans
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Viens dans ce monde
Yanick Toutain [1985]
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Mon fils est né
Il y a deux heures à peine
Juste un sourire
Pour deux corps qui s’étreignent
Il dort doucement
Dans un sommeil tranquille
Une caresse sur le front
D’une main malhabile
Viens dans ce monde
Où les rêves sont des îles
Où tu seras volontaire ou fragile
Viens dans ce monde
Où les rêves sont des fils
Qui peuvent casser
Ou lier des presqu’îles
Tu as deux ans
L’heure des rires et des jeux
Ces larmes qui passent
Sont des gouttes qui s’effacent
Tu t’étonnes d’un rien
Des questions sans pudeur
Tu veux savoir
Les lumières, les odeurs
Viens dans ce monde
Où les rêves sont des îles
Où tu seras volontaire ou fragile
Viens dans ce monde
Où les rêves sont des fils
Qui peuvent casser
Ou lier des presqu’îles
Laisse tes peurs
Ne te laisse pas impressionner
Par ce monde
Et sans pitié
Ce monde où tu es né
Pour tes cinq ans
Tu connus tes premières peines
L’amitié
Qu’il faut garder comme une graine
Tu n’as pas encore perdu la surprise
Ces étonnements qui... et te grisent
Viens dans ce monde
Où les rêves sont des îles
Où tu seras volontaire ou fragile
Viens dans ce monde
Où les rêves sont des fils
Qui peuvent casser
Ou lier des presqu’îles
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Devant la glace
Yanick Toutain [1985]
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Devant la glace
Elle soigne son corps
Derrière son masque
Elle cache ses pleurs
Elle se fait belle
Elle se maquille
Se trace des yeux sensuels
Des yeux de braise
Qui scintillent
Mais quand le soir descend
Elle entend derrière les murs
Ces rires d’enfants
Qui sont la vie, qui rassurent
Elle te fait peur
Dans son désert
Tu peux la serrer contre toi très fort
Tu la sens toujours solitaire
Mais quand le soir descend
Elle entend derrière les murs
Ces rires d’enfants
Qui sont la vie, qui rassurent
Elle voudrait tenir dans ses bras
Tenir sur son cœur
Cet enfant qu’elle aurait de toi
Tous ses parfums
Ses artifices
Ses tuniques de satin
Ne peuvent cacher ses yeux si tristes
Mais quand le soir descend
Elle entend derrière les murs
Ces rires d’enfants
Qui sont la vie, qui rassurent
Elle voudrait tenir dans ses bras
Tenir sur son cœur
Cet enfant qu’elle aurait de toi
Et pour que son amour pour toi renaisse
Il faut qu’elle sente dans son corps
Cet enfant cette vie sans cesse
Ce double de toi qui te fait si peur
Devant la glace
Elle soigne son corps
Derrière son masque
Elle cache ses peurs
Mais quand le soir descend
Elle entend derrière les murs
Ces rires d’enfants
Qui sont la vie, qui rassurent
Elle voudrait tenir dans ses bras
Tenir sur son cœur
Cet enfant qu’elle aurait de toi
Et pour que son amour pour toi renaisse
Il faut qu’elle sente dans son corps
Cet enfant cette vie sans cesse
Ce double de toi !
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Il l'emprisonne
Yanick Toutain [1985]
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Il la tient dans ses bras
Il l’emprisonne
Plus parler à quelqu’un
Ni à personne
Il a peur qu’elle le quitte
Qu’elle l’abandonne
Tous ses rêves en faillite
Et il déconne
Elle éclate de vivre ainsi
Une vie sans surprise
Sans rêves aussi
Elle éclate de vivre dans le gris
Il la sert contre lui
Il la cramponne
Il l’englue avec lui
Dans cette vie monotone
Il surveille ses envies
Il la soupçonne
Il veut même interdire
Tout ce qui la passionne
Elle éclate de vivre ainsi
Une vie sans surprise
Sans rêves aussi
Elle éclate de vivre dans le gris
Une vie sans éclat
Une vie sans surprise
Tes enfants dans tes pas
S’accrochent à ta chemise
Une vie sans mystère
Une vie qui s’éternise
Ces enfants t’es leur mère
Mais tu sens qu’ ça t’épuise
Tu la tiens dans tes bras
Tu l’emprisonnes
Tu la sers contre toi
Tu la cramponnes
Tu as peur qu’elle te quitte
Qu’elle t’abandonne
Mais elle s’enfuit sans toi
Elle papillonne
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J'ai essayé
Yanick Toutain [1986]
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J’ai essayé
Toutes ces années
De l’oublier
Sans parvenir
A effacer
Les traces de son souvenir
I’ve crossed the rain
I‘ve crossed the ocean
I‘ve crossed the pain
Of my situation
I couldn't restrain
All my emotion
Forever
I’ll never forget her
I’ve phoned you just
To feel your voice
To feel the skin
Of your mouth
J’ai essayé par téléphone
De nier l’espace entre nos corps
J’ai essayé le temps qui passe
Half of my life without seeing you
Half of my life without hearing you
Only a hope
Just a call from you
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Mais elle dort
Yanick Toutain [1986]
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Je rêve qu’elle m’emmène
Dans le creux de son lit
Je rêve qu’elle me prenne
Dans ses bras endormis
Mais elle dort
Et je m’endors aussi
Et nos corps
Sont comme deux ennemis
(…)
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Rien qui gaze
Yanick Toutain [1986]
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Françoise
Y a rien qui gaze
Y a un truc qui déconne
Fallait qu’j’ te téléphone
T’es mon amie par téléphone
T’es une petite voix qui résonne
Tu es mon double
Tu es mon moi
Mais dans c dialogue
T'es p'têt plus toi
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Ta chanson
Yanick Toutain [1986]
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C’est ta chanson
C’est celle que je t’avais promise
Juste pour te dire
Ces notes, ces sons
Ces mots qui courtisent
Pour quelques heures
Le cœur qui sort de sa coquille
Le cœur qui vibre
Le cœur qui, libre
Sort de son exil
Quelques paroles
Des mots tout doux
Des mots qui cajolent
Un air qui glisse
Une mélodie
A l’instant propice
Pour quelques heures
Le cœur qui sort de sa coquille
Le cœur qui vibre
Le cœur qui, libre
Sort de son exil
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Je ferai le tour du monde
Yanick Toutain [1986]
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Deux adolescents allongés dans le noir
L’été de nos quinze ans
A cinq heures du soir
Je ferai le tour du monde
Pour revivre chaque seconde
Ressentir des corps qui vibrent
Des milliards d’instants si libres
(…)
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L'amour univers
Yanick Toutain [1987]
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Je veux te faire
L'Amour Univers
Te caresser
Comme on embrasse
La Terre
Je veux te faire
L'Amour planétaire
Et t'enlacer
Comme on traverse
Les mers
Nos deux peaux
Écorces terrestres
Se mêlant
Pour nous envelopper
Nous envoler
Comme deux astres
Et planer
Orbite apogée
Je veux te faire
L'Amour Univers
Te caresser
Comme on embrasse
La Terre
Je veux te faire
L'Amour planétaire
Et t'enlacer
Comme on traverse
Les mers
Les volcans
En explosion
Qui répandront
Leurs espérances
L'Himalaya
En réaction
Qui se mettra
En transe "
Les paroles de cette chanson ont été crées en juin 1987 lors de la fête de la musique à Valmont (76). La musique date aussi de 87, les arrangements cordes de septembre 2004.
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Peur de t'aimer
Yanick Toutain [1987]
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J'ai peur de t'aimer
J'ai peur de tomber
Par terre
J'ai peur de t'aimer
J'ai peur de couler
En mer
J'ai peur de ces rires
Que tu vas m'inspirer
J'ai peur des soupirs
Que je vais soupirer
J'ai peur de t'aimer
J'ai peur de tomber
Par terre
J'ai peur de t'aimer
J'ai peur de couler
En mer
J'ai peur des regards
Que tu vas jeter
Dans le bruit du soir
J'ai peur
De t'aimer
(…)
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- Lors de la mise à la rue de l'auteur (octobre 2000), celui ci a eu 15 minutes pour chercher sa carte d'identité.
- Je me suis retrouvé sur le trottoir poussé, manu militari par la police réquisitionnée par le stalinien maire du coin (et dirigée par le commissaire principal himself). Toutes mes archives informatiques (environ 15 [?]) boîtes dossiers (y inclus tout le langage informatique Bizouk= 7000 heures de travail + toutes les cassettes, disquettes et disques PC : à mi-parcours, il y avait déjà, en 86 plus d'un mètre de textes d'analyse informatique pour le langage), toutes mes archives politiques (25 ? boites dossiers, y inclus les journaux) et toutes mes archives artistiques - en particulier les 4 cahiers et les feuilles dactylographiées où se trouvaient les paroles de mes chansons (et les grilles d'accord) ont fini à la benne et à la décharge publique - ainsi que la pièce "Filets". Seule une partie des archives scientifiques a été sauvée du naufrage : celle recopiée sur le grand cahier se trouvant dans le sac de sport que j'ai été autorisé à attraper avant d'être bousculé par la police capitalo-formoise et de me retrouver pour 1 an de rue.
- La mise sur le web a deux fonctions : éviter une nouvelle perte définitive des ces textes qui restent, et attester le l'auteur : Je refuse tous les organismes racketteurs de l'innovation, de la bourgeoisie de l'innovation, à commencer par la SACEM.
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