" on m’a signifié vendredi 30 août que
j’étais suspendu de mes fonctions !"
Jacques Risso sur son blog
Jacques Risso dessina ceci et fut chassé de son poste de directeur d'école et professeur des écoles ! Répression fasciste !
Voici son dernier billet sur son blog de dessins
"Ma petite dirlette fait sa rentrée (9ème saison de billets d’humeur !)
Ce ne sera pas le cas pour moi : on m’a signifié vendredi 30 août que
j’étais suspendu de mes fonctions !
...Et à cette heure, je ne sais toujours pas pourquoi !
Il faut que j’aille à la Direction Académique consulter mon
dossier administratif pour savoir ce qui a motivé cette décision
et pouvoir présenter mes arguments.
J’espère que ce sera possible dès lundi.
Je reste confiant, je n’ai rien à me reprocher.
En attendant ma dirlette continuera à partager ses humeurs."
Sur France 3
Un directeur d'école suspendu la veille de la rentrée scolaire
Jacques Risso, le directeur d'école de Rustrel dans le Vaucluse s'est vu interdire sa rentrée scolaire par sa hiérarchie. A charge : une affaire de harcèlement psychologique entre élèves. Ceux qui soutiennent l'enseignant pense qu'il est plutôt visé pour ses dessins sur l'éducation nationale.
- Par Ghislaine Milliet
- Publié le 23/09/2013 | 16:16, mis à jour le 23/09/2013 | 18:08
© dessin Jacques Risso
Jacques Risso est enseignant depuis 31 ans et directeur de l'école primaire de Rustrel depuis 25 ans. Dans le Vaucluse, il est connu pour ses talents de dessinateur. Sur son site, il aime croquer avec humour les situations auxquelles peuvent être confrontés les directeurs et directrices d'école. Derrière ses dessins, il pose la question plus sérieuse du statut du directeur d'école, dont la fonction tampon n'est pas toujours évidente au quotidien.
La veille de la rentrée scolaire, l'inspection académique du Vaucluse a suspendu Jacques Risso pour une affaire de harcèlement pyschologique entre élèves. L'enseignant-directeur n'aurait pas mesuré la souffrance d'un enfant de CM1, cible de moquerie de la part de deux élèves. Le psychiatre qui suivait l'enfant aurait prononcé le mot de "harcèlement".
Pour sa part, Jacques Risso estime n'avoir rien à se rapprocher et l'exprime même sur son site.
Un comité de soutien s'est crée et une pétition circule pour défendre le directeur d'école. Pour beaucoup, comme pour le syndicat Force Ouvrière ou l'association nationale "Groupement de défense des idées des directeurs" (GDID) qui le défendent, la sanction contre l'enseignant pourrait être liée à ses dessins d'humeur dérangeants pour l'administration.
La veille de la rentrée scolaire, l'inspection académique du Vaucluse a suspendu Jacques Risso pour une affaire de harcèlement pyschologique entre élèves. L'enseignant-directeur n'aurait pas mesuré la souffrance d'un enfant de CM1, cible de moquerie de la part de deux élèves. Le psychiatre qui suivait l'enfant aurait prononcé le mot de "harcèlement".
Pour sa part, Jacques Risso estime n'avoir rien à se rapprocher et l'exprime même sur son site.
Un comité de soutien s'est crée et une pétition circule pour défendre le directeur d'école. Pour beaucoup, comme pour le syndicat Force Ouvrière ou l'association nationale "Groupement de défense des idées des directeurs" (GDID) qui le défendent, la sanction contre l'enseignant pourrait être liée à ses dessins d'humeur dérangeants pour l'administration.
Une sanction contestée
Affaire Risso : respect des procédures et des droits
des personnels
Article publié le mardi 24 septembre
2013.
Le
directeur de l'école de Rustrel, Jacques Risso, a reçu à cette rentrée
un « arrêté de suspension
de ses fonctions de directeur et d’enseignant à l’école de Rustrel
avec maintien du traitement pour une période de 4 mois ».
Un courrier du DASEN indique de plus qu'il envisageait de le traduire devant la commission
disciplinaire.
Cet enseignant est également auteur de caricatures, dont le thème principal est évidemment l’Éducation
Nationale.
Un enseignant, directeur d'école ou non, n'a-t-il pas le droit de publier des caricatures sur le
système éducatif ? Ne peut-il pas s'exprimer, durant son
temps personnel, librement ? Que l'on partage ou non les idées
véhiculées par ces dessins, on ne peut accepter que
l'auteur soit mis en cause pour cela.
De plus, la procédure employée par le DASEN est pour le moins étrange :
si des
faits sont reprochés à cet enseignant, pourquoi une commission
disciplinaire n'a-t-elle pas été réunie par le DASEN ? Ce type de
commission, dans ce genre de situation, permet le cas
échéant à l'enseignant concerné de pouvoir se défendre, d'être
accompagné, permet aux élus du personnel d'apporter à l'administration
tout élément jugé utile. Pourquoi prononcer un arrêté de
suspension avant discussions en commission ?
Comme nous le lui avons dit lors d'entretiens téléphoniques, le SE-UNSA apporte son soutien à ce
collègue enseignant et lui a proposé de l'accompagner en audience avec le Directeur Académique.
Comme tout enseignant, il a droit au respect de la procédure disciplinaire.
Le
SE-UNSA demande au DASEN d'apporter sérénité, calme et transparence
dans cette affaire, de réintégrer
Mr Risso dans ses fonctions, et le cas échéant, de convoquer une
commission adéquate afin de présenter les griefs retenus à son encontre à
l'ensemble des élus du personnel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire