Hollande, le financier des terroristes Iyad AG Ghali Ansardine du Mali et sa marionnette collabo IBK membre de la mafia corse Michel Tomi |
par Yanick Toutain
22/5/2015
"... un vaste système de largesses en tout genre mis en place par Michel Tomi au profit d’IBK et, dans une moindre mesure, d’Ali Bongo : croisières sur un yacht, voyages en jets privés, séjours dans les plus grands palaces parisiens, transport en limousines, achats de costumes de luxe, de voitures, de lunettes, soins médicaux réglés rubis sur l’ongle.
(...) Pour justifier ces faveurs, l’homme d’affaires préfère revendiquer un lien de nature « familiale » avec Keita et Bongo, comme il le fera par exemple en garde à vue devant les enquêteurs.
Fabrice Arfi Ellen Salvi
"Ne jetons pas la pierre à notre très estimé et adulé président de la République. Ne l’accablons pas de tous les péchés d’Israël. Ne le couvrons pas de tous noms d’oiseaux. Ne le vouons pas aux gémonies.IBK n’est pas en accusation devant la justice française. Du moins pas encore. C’est une information judiciaire qui est ouverte contre Michel Tomi."
Piteuse "Blague" de Saouti Labass Haïdara
"L'indépendant"
"... un vaste système de largesses en tout genre mis en place par Michel Tomi au profit d’IBK et, dans une moindre mesure, d’Ali Bongo : croisières sur un yacht, voyages en jets privés, séjours dans les plus grands palaces parisiens, transport en limousines, achats de costumes de luxe, de voitures, de lunettes, soins médicaux réglés rubis sur l’ongle.
(...) Pour justifier ces faveurs, l’homme d’affaires préfère revendiquer un lien de nature « familiale » avec Keita et Bongo, comme il le fera par exemple en garde à vue devant les enquêteurs.
Fabrice Arfi Ellen Salvi
"Ne jetons pas la pierre à notre très estimé et adulé président de la République. Ne l’accablons pas de tous les péchés d’Israël. Ne le couvrons pas de tous noms d’oiseaux. Ne le vouons pas aux gémonies.IBK n’est pas en accusation devant la justice française. Du moins pas encore. C’est une information judiciaire qui est ouverte contre Michel Tomi."
Piteuse "Blague" de Saouti Labass Haïdara
"L'indépendant"
Panique à bord chez les petits pantins compradores qui servent de "boucliers intellectuels" au système compradore de collaboration avec les troupes d'occupation.
Des écoutes de juges franceàfric ont mis en lumière la corruption de deux présidents africains IBK au Mali et Ali Bongo au Gabon.
Les révélations sont une catastrophe pour les deux mafieux IBK et BongoDeux présidents africains écoutés par la justice française
22 MAI 2015 | PAR FABRICE ARFI ET ELLEN SALVI Les présidents du Mali et du Gabon ont été écoutés téléphoniquement dans le cadre des investigations judiciaires visant l’homme d’affaires corse Michel Tomi, à la tête d’un empire financier en Afrique. Les retranscriptions policières révèlent un vaste système de largesses en tout genre dont profitent les deux chefs d’État africains concernés, Ibrahim Boubacar Keita (Mali) et Ali Bongo (Gabon). De la pure corruption pour les juges.
"Les retranscriptions policières révèlent un vaste système de largesses en tout genre mis en place par Michel Tomi au profit d’IBK et, dans une moindre mesure, d’Ali Bongo : croisières sur un yacht, voyages en jets privés, séjours dans les plus grands palaces parisiens, transport en limousines, achats de costumes de luxe, de voitures, de lunettes, soins médicaux réglés rubis sur l’ongle.Se précipite donc les pompiers. Tel Saouti Labass Haïdara sur Malijet.
Contactées, les présidences du Mali et du Gabon n’ont pas donné suite à nos sollicitations.
Tomi se met en quatre pour satisfaire les moindres désirs des présidents. Il est leur homme. Leur tiroir-caisse. Le facilitateur pour leur rendre la vie plus douce, à tous points de vue. Il fluidifie. En contrepartie, il a le champ libre pour faire prospérer ses affaires sur le continent. Pour justifier ces faveurs, l’homme d’affaires préfère revendiquer un lien de nature « familiale » avec Keita et Bongo, comme il le fera par exemple en garde à vue devant les enquêteurs. "
(Fabrice Arfi Ellen Salvi)
Il est le directeur de publication de l'Indépendant.
Il va tenter un numéro d'équilibriste en défense du voyou collabo IBK
Un collabo tellement intégré dans un gang mafieux qu'il contraint ses ministres à obéir au chef des gangsters
"Les écoutes montrent pourtant bien que tout le clan Tomi s’investit intensément dans cette vente. Par pure amitié, donc. Les policiers soulignent d’ailleurs dans le même rapport de synthèse « l’influence » de Tomi exercée sur IBK, de telle sorte que quand deux ministres du gouvernement malien s’opposent à l’achat de l’avion pour des raisons de bonne gestion, «Michel Tomi en est informé et contacte immédiatement le président malien, lui demandant d’appeler ses ministres ». « Le soir même, le président malien prend attache avec Tomi pour l’informer qu’il a contacté son ministre de l’économie et que la signature de la vente de l’avion ne pose aucun problème », notent, sidérés, les enquêteurs." (Fabrice Arfi Ellen Salvi)
LIRE AUSSI
VENDREDI 10 OCTOBRE 2014
Mali: Le coupeur de mains Iyad Ag Ghali qui avait reçu 20M de F.Hollande en octobre 2013 accusé par El Watan et le ministre malien Abdoulaye Diop d'être derrière les attentats actuels
Lire Un premier hommage au capitaine Sékou Traoré résistant anti-fasciste. Assassiné par MNLA Ansardine le 24 janvier 2012 |
par Yanick Toutain
10/10/14
"Selon le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop,
(...) « Nul n’ignore que le chef du groupe terroriste
Ansar Eddine, Iyad AG Aghaly,
qui figure depuis longtemps sur la liste de
votre Comité contre le terrorisme,
circule librement dans le Nord du Mali.
Il vient solennellement de prêter allégeance
à l’organisation de l’état islamique à travers
une fracassante déclaration médiatisée » dit-il. "source Lassina NIANGALY /Tjikan/Malijet
(...) « Nul n’ignore que le chef du groupe terroriste
Ansar Eddine, Iyad AG Aghaly,
qui figure depuis longtemps sur la liste de
votre Comité contre le terrorisme,
circule librement dans le Nord du Mali.
Il vient solennellement de prêter allégeance
à l’organisation de l’état islamique à travers
une fracassante déclaration médiatisée » dit-il. "source Lassina NIANGALY /Tjikan/Malijet
#Mali Écoutes #IBK : l'article de @mediapart ici en pdf : https://t.co/eafTaAokO0 « Et le Range ? »,« Impeccable»...
— OEIL AU BEURRE NOIR (@Harouna1er) 22 Mai 2015
UN NIVEAU DE CORRUPTION ABSOLUMENT LAMENTABLE
14 005 € 32950 €
Michel Tomi est décidément un ami tout confort. Grâce à lui, IBK profite lors de ses séjours en France, officiels ou non, de nuitées dans les plus beaux palaces de Paris et de Marseille : le Royal-Monceau, La Réserve, le Meurice, le Sofitel, l’Intercontinental.
C’est un homme de main de Tomi, Valentin Dos Reis, qui règle la facture à chaque fois, toujours en espèces :
14 005 € par-ci, 32 950 € par-là. Mais c’est Tomi en personne qui fait les réservations. Le 5 février 2014, il appelle par exemple le Sofitel de la cité phocéenne « pour le président Keita ». Il veut « la grande suite, pour lui ». Il répète l’exercice avec Le Royal Monceau de Paris. Il lui faut sept chambres. Dont la plus grande.
Quelques heures plus tard, Tomi appelle IBK pour lui dire qu’il s’occupe de tout pour le séjour qui s’annonce chargé. « On va chez le tailleur et tout. On peut faire les courses », souffle l’homme d’affaires, qui propose par ailleurs au président malien de lui mettre à disposition l’un de ses jets privés, le Falcon 900 ou le Global Express. Au même moment, vent de panique à la présidence. Sabane, l’homme de confiance d’IBK, appelle Tomi pour se plaindre que le Sofitel de Marseille ait envoyé la facture « au bureau ». « Nous avons demandé de ne pas faire ça », dit-il. « Ramènela, je vais m’en occuper », le rassure Tomi.
(Fabrice Arfi Ellen Salvi)
MA REPONSE A SAOUTI LABASS HAIDARA SUR MALIJET
Votre défense de IBK -Saouti Labass HAIDARA- est piteuse. !!!
Personne n'y croira !
Les Maliens qui ont fini par comprendre que les terroristes avaient été envoyés par la France le 17 janvier 2012 à Ménaka et le 18 janvier à Aguel vont comprendre l'ampleur de la magouille : un président acceptant des troupes d'occupation est un collabo.
COLLABO ATT complice des terroristes (il leur téléphonait le 20 janvier mais fut surpris par le capitaine Sékou Traoré)
COLLABO un Dioncounda Traoré qui doit refaire sa lettre de demande d'invasion quand il paniqua de la révolte des étudiants de Bamako en janvier 2013,
et COLLABO un IBK membre de la mafia corse franceàfric qui rend des services (évidemment rémunérés) au gangster mafieux Michel Tomi
Vos piètres demande de "je jure" sont grotesques !
+++++
Ce qu’il faut, c’est une déclaration publique du président de la République sur l’honneur affirmant qu’il n’entretient pas des relations d’affaires ni pécuniaires avec un personnage douteux, de surcroit condamné pour «corruption active» et que si les enquêtes en cours établissaient le contraire, il quitterait la charge suprême de l’Etat malien. Pour « l’honneur du Mali « .°°°°°°°°°°
Là oui, avec un tel argument, IBK pourrait espérer conserver encore l’estime voire la confiance de ses concitoyens, profondément choqués par la révélation de cette affaire assurément inattendue. Saouti Labass Haïdara "L'indépendant"
IBK est un maillon du dispositif terroriste contre le Mali
Comme Iyad Ag Ghali, comme MNLA, comme Mujao, comme AL THANI et le Qatar, comme la DGSE, comme Serval, Barkhane et toute la racaille franceàfric
Sarkozy a envoyé attaquer le Mali et Hollande est venu suivre le plan d'invasion
IBK corrompu par la mafia française corse comme Ali Bongo pendant que Iyad Ag Ghali est corrompu par François Hollande (dernier versement connu : 20 millions d'euros en octobre 2013)
http://revolisationactu.blogspot.fr/2014/10/mali-le-coupeur-de-mains-iyad-ag-ghali.html
Que ce soit les terroristes ou leurs protecteurs toute la direction compradore franceàfric est POURRIE
Naturellement, le président Hollande n'est pas la cible des juges pour financement d'entreprise terroriste.
Ni Sarkozy dont on sait maintenant qu'il a envoyé le MNLA attaquer Ménaka et Aguel Hoc avec Ansardine en janvier 2012 sur financement Qatar...
Ni Bolloré qui est le véritable bénéficiaire de toutes ces attaques terroristes en Côte d'Ivoire, au Cameroun et dans toute l'Afrique..... le véritable bénéficiaire de ces INVASIONS 4° GUERRE CONTRE L'"AFRIQUE
INVASIONS des TERRORISTES DU QATAR suivies des INVASIONS DES MILITAIRES FRANCAIS VIOLEURS
#IBK #AliBongo #SurEcoute par la #Franceàfric " vaste système de largesses en tout genre dont profitent les deux chefs d’État africains concernés, Ibrahim Boubacar Keita (Mali) et Ali Bongo (Gabon). De la pure corruption pour les juges."
22 MAI 2015 | PAR FABRICE ARFI ET ELLEN SALVI
http://www.mediapart.fr/journal/international/220515/deux-presidents-africains-ecoutes-par-la-justice-francaiseLes présidents du Mali et du Gabon ont été écoutés téléphoniquement dans le cadre des investigations judiciaires visant l’homme d’affaires corse Michel Tomi, à la tête d’un empire financier en Afrique. Les retranscriptions policières révèlent un vaste système de largesses en tout genre dont profitent les deux chefs d’État africains concernés, Ibrahim Boubacar Keita (Mali) et Ali Bongo (Gabon). De la pure corruption pour les juges..
Le 28 mars 2014, à 12h55, Michel Tomi, surnommé le “parrain des parrains”, condamné plusieurs fois par la justice dans des affaires financières liées à la mafia corse, décroche son téléphone. Un vieux complice est au bout du fil, Pierre-Nonce Lanfranchi, dit “Nono”. « Putain, ils ne te lâchent plus ! », s’agace “Nono”, élu historique du petit village de Guitera-les-Bains (Corse-du-Sud), entre deux échanges en patois insulaire avec l’homme d’affaires. Il faut dire que, ce jour-là, un article du Monde révélant l’existence d’une enquête judiciaire d’ampleur contre Michel Tomi tourne sur la Toile depuis plus d’une heure.
LE TEXTE INTEGRAL DE L'ARGUMENTAIRE DE SAOUFI LABASS HAIDARA
PUBLIE SUR MALIJET
PUBLIE SUR MALIJET
Une sale affaire pour IBK il ya 30 minutes
N’allons pas trop vite en besogne. Ne jetons pas la pierre à notre très estimé et adulé président de la République. Ne l’accablons pas de tous les péchés d’Israël. Ne le couvrons pas de tous noms d’oiseaux. Ne le vouons pas aux gémonies.
IBK n’est pas en accusation devant la justice française. Du moins pas encore. C’est une information judiciaire qui est ouverte contre Michel Tomi. Ce dernier, pour ceux qui ne le savent pas, est un Français, un Corse pour être précis. L’homme est à la tête d’un empire financier pesant plusieurs dizaines de milliards de FCFA bâti principalement sur les jeux, à un moindre degré l’hôtellerie et le transport aérien. Il est propriétaire d’une chaine de casinos dont une partie est implantée dans la douce France, l’autre dans l’Afrique tropicale sous son obédience. On le décrit volontiers comme » le parrain des parrains » français. La formule est loin d’être élogieuse puisqu’elle renvoie plutôt au lexique mafieux. Dans le collimateur de la justice française depuis plusieurs années, Michel Tomi a écopé d’une condamnation pour«corruption active» en 2008 dans une affaire politico-financière en France.
L’article du journal « Le Monde « qui a mis en ébullition le landernau politique malien, évoque de récentes rencontres dans l’Hexagone entre Tomi et le président IBK, les largesses posées par le premier en direction du second, les écoutes téléphoniques dans lesquelles le nom de notre président » revient souvent « la présence discrète de l’homme d’affaires corse à la cérémonie de prise de fonction d’IBK, le 19 septembre 2013, à Bamako.
En réalité les relations entre les deux hommes remontent à une vingtaine d’années lorsque l’actuel président du Mali était ambassadeur au Gabon. Feu Omar Bongo aurait établi le lien entre eux. Nommé Premier ministre, sous Alpha Oumar Konaré, c’est IBK qui a permis à son « ami « Tomi d’ouvrir un casino à Bamako. Le projet initial prévoyait plusieurs casinos dans le pays mais a dû être circonscrit à la seule capitale en raison du tollé qu’il a soulevé pas seulement dans les milieux islamiques, mais à l’intérieur même de l’ADEMA, le parti majoritaire de l’époque où il était perçu par certains hauts responsables comme un » outil d’appauvrissement » des salariés déjà à bout de souffle.
L’article du journal « Le Monde » évoque en outre la possibilité que IBK soit actionnaire au Fortune’s club de Bamako. Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que Tomi, une fois installé dans la capitale malienne, a rendu de fiers services au gouvernement. Par exemple, il a participé à l’opération sauvetage des élections de 1997 en faisant transporter gracieusement par deux de ses avions le matériel et les documents électoraux dans les régions du nord et celle de Kayes. Pour que les délais électoraux puissent être tenus. Il est vrai que dans la hâte, des listes destinées à Gao se sont retrouvées à Tombouctou, celles de Tombouctou à Yelimané. Mais au moins les délais constitutionnels ont été respectés.
Un détail : lorsque le président de l’ADEMA, IBK, s’est rendu à Nara pour prêter main forte à Dioncounda Traoré fortement menacé par ses concurrents de l’opposition, ce fut à bord d’un avion affrété par Michel Tomi.
Y a-t-il véritablement des accointances entre les deux hommes dans le domaine des affaires? Peut-on sérieusement évoquer une implication d’IBK dans » le blanchiment aggravé en bande organisée« « l’abus de biens sociaux « , « le faux en écriture » toutes choses qui valent à Tomi l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre par le parquet de Paris?
Difficile d’y répondre en l’état actuel des enquêtes.
Il reste, cependant, que cette affaire porte un coup sévère à IBK et, par ricochet, au Mali.
IBK a été élu – ou plutôt plébiscité – (le mot est de lui-même) par plus de 77% des électeurs parce qu’ils avaient foi en son intégrité. A la création du RPM, le 30 juin 2001, le doigt ponté sur le palais de Koulouba alors occupé par le président Alpha Oumar Konaré, l’homme avait lancé sur un ton de défi : « Je jure devant Dieu de n’avoir jamais soustrait un sou du Mali pour mon usage personnel « . Ce contrat de confiance entre lui et le peuple malien est désormais atteint. Il est certes prématuré d’affirmer dans quelle mesure il l’est, mais le fait est là, indéniable. Un homme comme IBK ne peut entretenir des liens très suivis, presque intimes (à en juger par l’article de nos confrères Gérard Davet et Fabrice Lhomme) avec un personnage aussi décrié comme Michel Tomi (il a déjà été condamné pour « corruption active « rappelons-le) sans s’exposer à une perte de son intégrité auprès du public.
D’autant plus que cette affaire « Tomi « survient deux mois à peine après celle du marché d’acquisition d’accessoires pour les forces de défense d’un montant de près de 70 milliards de FCFA, attribué dans des conditions douteuses à une petite SARL dont le promoteur se verra propulsé, peu de temps après, » conseiller spécial « du président de la République.
Assurément, il y a comme quelque chose de pourri au Mali sous le règne débutant d’IBK comme jadis au royaume du Danemark à l’époque de Hamlet.
Le porte-parole du gouvernement malien, Mahamane Baby, a réagi en invoquant » les valeurs d’intégrité et de rigueur morale (d’IBK) qui n’ont jamais été remises en cause par qui que ce soit « . Il faut plus qu’une incantation pour prouver aux Maliens que lesdites valeurs, reconnues chez IBK un certain temps, sont demeurées intactes et inviolées.
Ce qu’il faut, c’est une déclaration publique du président de la République sur l’honneur affirmant qu’il n’entretient pas des relations d’affaires ni pécuniaires avec un personnage douteux, de surcroit condamné pour «corruption active» et que si les enquêtes en cours établissaient le contraire, il quitterait la charge suprême de l’Etat malien. Pour « l’honneur du Mali « .
Là oui, avec un tel argument, IBK pourrait espérer conserver encore l’estime voire la confiance de ses concitoyens, profondément choqués par la révélation de cette affaire assurément inattendue.
Quant à affirmer que l’article du journal « Le Monde « « au-delà de la personne du chef de l’Etat, veut jeter le discrédit sur les efforts inlassables de toute une nation pour sortir d’une crise sans précédent » ce type d’argutie, usé jusqu’à la corde, ne trompe plus personne. Nous sommes devant une affaire de droit commun dans laquelle il s’agit de savoir qui a fait quoi. Un point, c’est tout. La politique n’a rien à y voir.
Pour le Mali, les dégâts pourraient être incommensurables. En effet, si les preuves de la collusion entre le président du Mali et un homme présumé appartenir à la mafia corse étaient formellement démontrées, les partenaires techniques et financiers pourraient être plus regardants sur l’opportunité et la manière de dépenser l’argent de leurs contribuables dans notre pays. Quant aux investisseurs de tous bords, ils préfèreraient sans doute se rendre sous d’autres cieux où leurs ressources seraient mieux sécurisées.
Au total, et IBK et le Mali gagneraient à ce que les soupçons, qui pèsent désormais sur le président, soient levées. Et que toute la lumière soit faite sur cette affaire dont le Mali n’avait nullement besoin en cette période de sortie de crise qui s’écrit en pointillé. Et le plus tôt serait le mieux.
Par Saouti Labass HAIDARA
IBK n’est pas en accusation devant la justice française. Du moins pas encore. C’est une information judiciaire qui est ouverte contre Michel Tomi. Ce dernier, pour ceux qui ne le savent pas, est un Français, un Corse pour être précis. L’homme est à la tête d’un empire financier pesant plusieurs dizaines de milliards de FCFA bâti principalement sur les jeux, à un moindre degré l’hôtellerie et le transport aérien. Il est propriétaire d’une chaine de casinos dont une partie est implantée dans la douce France, l’autre dans l’Afrique tropicale sous son obédience. On le décrit volontiers comme » le parrain des parrains » français. La formule est loin d’être élogieuse puisqu’elle renvoie plutôt au lexique mafieux. Dans le collimateur de la justice française depuis plusieurs années, Michel Tomi a écopé d’une condamnation pour«corruption active» en 2008 dans une affaire politico-financière en France.
L’article du journal « Le Monde « qui a mis en ébullition le landernau politique malien, évoque de récentes rencontres dans l’Hexagone entre Tomi et le président IBK, les largesses posées par le premier en direction du second, les écoutes téléphoniques dans lesquelles le nom de notre président » revient souvent « la présence discrète de l’homme d’affaires corse à la cérémonie de prise de fonction d’IBK, le 19 septembre 2013, à Bamako.
En réalité les relations entre les deux hommes remontent à une vingtaine d’années lorsque l’actuel président du Mali était ambassadeur au Gabon. Feu Omar Bongo aurait établi le lien entre eux. Nommé Premier ministre, sous Alpha Oumar Konaré, c’est IBK qui a permis à son « ami « Tomi d’ouvrir un casino à Bamako. Le projet initial prévoyait plusieurs casinos dans le pays mais a dû être circonscrit à la seule capitale en raison du tollé qu’il a soulevé pas seulement dans les milieux islamiques, mais à l’intérieur même de l’ADEMA, le parti majoritaire de l’époque où il était perçu par certains hauts responsables comme un » outil d’appauvrissement » des salariés déjà à bout de souffle.
L’article du journal « Le Monde » évoque en outre la possibilité que IBK soit actionnaire au Fortune’s club de Bamako. Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que Tomi, une fois installé dans la capitale malienne, a rendu de fiers services au gouvernement. Par exemple, il a participé à l’opération sauvetage des élections de 1997 en faisant transporter gracieusement par deux de ses avions le matériel et les documents électoraux dans les régions du nord et celle de Kayes. Pour que les délais électoraux puissent être tenus. Il est vrai que dans la hâte, des listes destinées à Gao se sont retrouvées à Tombouctou, celles de Tombouctou à Yelimané. Mais au moins les délais constitutionnels ont été respectés.
Un détail : lorsque le président de l’ADEMA, IBK, s’est rendu à Nara pour prêter main forte à Dioncounda Traoré fortement menacé par ses concurrents de l’opposition, ce fut à bord d’un avion affrété par Michel Tomi.
Y a-t-il véritablement des accointances entre les deux hommes dans le domaine des affaires? Peut-on sérieusement évoquer une implication d’IBK dans » le blanchiment aggravé en bande organisée« « l’abus de biens sociaux « , « le faux en écriture » toutes choses qui valent à Tomi l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre par le parquet de Paris?
Difficile d’y répondre en l’état actuel des enquêtes.
Il reste, cependant, que cette affaire porte un coup sévère à IBK et, par ricochet, au Mali.
IBK a été élu – ou plutôt plébiscité – (le mot est de lui-même) par plus de 77% des électeurs parce qu’ils avaient foi en son intégrité. A la création du RPM, le 30 juin 2001, le doigt ponté sur le palais de Koulouba alors occupé par le président Alpha Oumar Konaré, l’homme avait lancé sur un ton de défi : « Je jure devant Dieu de n’avoir jamais soustrait un sou du Mali pour mon usage personnel « . Ce contrat de confiance entre lui et le peuple malien est désormais atteint. Il est certes prématuré d’affirmer dans quelle mesure il l’est, mais le fait est là, indéniable. Un homme comme IBK ne peut entretenir des liens très suivis, presque intimes (à en juger par l’article de nos confrères Gérard Davet et Fabrice Lhomme) avec un personnage aussi décrié comme Michel Tomi (il a déjà été condamné pour « corruption active « rappelons-le) sans s’exposer à une perte de son intégrité auprès du public.
D’autant plus que cette affaire « Tomi « survient deux mois à peine après celle du marché d’acquisition d’accessoires pour les forces de défense d’un montant de près de 70 milliards de FCFA, attribué dans des conditions douteuses à une petite SARL dont le promoteur se verra propulsé, peu de temps après, » conseiller spécial « du président de la République.
Assurément, il y a comme quelque chose de pourri au Mali sous le règne débutant d’IBK comme jadis au royaume du Danemark à l’époque de Hamlet.
Le porte-parole du gouvernement malien, Mahamane Baby, a réagi en invoquant » les valeurs d’intégrité et de rigueur morale (d’IBK) qui n’ont jamais été remises en cause par qui que ce soit « . Il faut plus qu’une incantation pour prouver aux Maliens que lesdites valeurs, reconnues chez IBK un certain temps, sont demeurées intactes et inviolées.
Ce qu’il faut, c’est une déclaration publique du président de la République sur l’honneur affirmant qu’il n’entretient pas des relations d’affaires ni pécuniaires avec un personnage douteux, de surcroit condamné pour «corruption active» et que si les enquêtes en cours établissaient le contraire, il quitterait la charge suprême de l’Etat malien. Pour « l’honneur du Mali « .
Là oui, avec un tel argument, IBK pourrait espérer conserver encore l’estime voire la confiance de ses concitoyens, profondément choqués par la révélation de cette affaire assurément inattendue.
Quant à affirmer que l’article du journal « Le Monde « « au-delà de la personne du chef de l’Etat, veut jeter le discrédit sur les efforts inlassables de toute une nation pour sortir d’une crise sans précédent » ce type d’argutie, usé jusqu’à la corde, ne trompe plus personne. Nous sommes devant une affaire de droit commun dans laquelle il s’agit de savoir qui a fait quoi. Un point, c’est tout. La politique n’a rien à y voir.
Pour le Mali, les dégâts pourraient être incommensurables. En effet, si les preuves de la collusion entre le président du Mali et un homme présumé appartenir à la mafia corse étaient formellement démontrées, les partenaires techniques et financiers pourraient être plus regardants sur l’opportunité et la manière de dépenser l’argent de leurs contribuables dans notre pays. Quant aux investisseurs de tous bords, ils préfèreraient sans doute se rendre sous d’autres cieux où leurs ressources seraient mieux sécurisées.
Au total, et IBK et le Mali gagneraient à ce que les soupçons, qui pèsent désormais sur le président, soient levées. Et que toute la lumière soit faite sur cette affaire dont le Mali n’avait nullement besoin en cette période de sortie de crise qui s’écrit en pointillé. Et le plus tôt serait le mieux.
Par Saouti Labass HAIDARA
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