" Le Monde Diplomatique Archives — Février 2010
Pour relancer l’économie
Et si on fermait la Bourse...C’était il y a un peu plus d’un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. Mais à quel prix ? L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain... Mais la finance n’est pas qu’affaire de banquiers. C’est aussi celle des actionnaires. Une proposition pourrait ne pas leur plaire : fermer la Bourse.
Par Frédéric Lordon
mais
(...)
Si donc la refonte complète du jeu de la finance « de marché », réclamée avec d’autant plus de martiale véhémence par les (...)
Cet article sera prochainement disponible en version intégrale.
Frédéric Lordon
C'est donc à la demande expresse d'un lecteur (occasionnel) de révolisation actu (et par ailleurs .... militant UMP .... c'est dire) que je lis (en diagonale) la nouvelle clownerie du héros du SLAM interviewé dans Marianne.
J'avais déjà eu l'occasion de traiter du sujet.
Si Lénine avait ses "clowns titrés professeurs" de philosophie, nous, nous avons nos "clowns titrés professeurs" d'économie !!!
En somme, le clown Lordon nous propose un monde avec une sorte de Bourse qui n'en n'est pas une avec des traders qui ne sont plus vraiment des traders ... si ... les "moins finauds" !!!
LUNDI 20 OCTOBRE 2008
Lénine, Marx et le capital financier (Frédéric Lordon redécouvre l'Amérique) citation.
On assiste, en ce moment, à l'émergence de découvreurs.
Le capital financier est devenu l'Amérique de nouveaux Christophe Colomb de l'économie.
Cet après-midi, sur France Inter, l'un de ces intrépides explorateurs de la modernité, un des idéologues de la classe formoise, Frédéric Lordon, nous expliquait savamment la coupure entre les deux secteurs de la bourgeoisie, capitalisme industriel et capitalisme financier.
La place manquerait ici de faire les citations nécessaires de Zola dans son livre "L'argent"). On se contera d'une rapide citation de Lénine, résumant Marx.
La découverte de Frédéric Lordon avait déjà été faite en 1914.
La citation provient du site marx.engels.free.fr
Le capital financier est devenu l'Amérique de nouveaux Christophe Colomb de l'économie.
Cet après-midi, sur France Inter, l'un de ces intrépides explorateurs de la modernité, un des idéologues de la classe formoise, Frédéric Lordon, nous expliquait savamment la coupure entre les deux secteurs de la bourgeoisie, capitalisme industriel et capitalisme financier.
La place manquerait ici de faire les citations nécessaires de Zola dans son livre "L'argent"). On se contera d'une rapide citation de Lénine, résumant Marx.
La découverte de Frédéric Lordon avait déjà été faite en 1914.
La citation provient du site marx.engels.free.fr
Mais son oeuvre fondamentale, son saint Graal c'était le SLAM
MARDI 21 OCTOBRE 2008
Frédéric Lordon est un idéologue formois.
Il produit, il fabrique des idées, des pseudo-analyses.
C'est son métier.
Il est très bien payé pour cela. Il touche bien plus que 1000 euros par mois.
Frédéric Lordon est un exploiteur.
Il vit sur le dos de ses contemporains. Il exploite la partie pauvre des salariés français.
Et, en échange de cette plus-value extorquée aux salariés français pauvres, aux Français pauvres, il fabrique des élucubrations.
Il a une petite usine, une petite entreprise à produire des pseudo-analyses.
Ces analyses ont un but simple.
Défendre et augmenter les privilèges de la classe formoise, reproduire et élargir la quantité de plus-value que vole la classe formoise aux autres salariés.
Actuellement, il mène une campagne politique : il veut que les capitalistes reversent à la classe formoise une grande partie du travail volé au Tiers Monde.
Ce petit monsieur, ce petit idéologue aurait des idées géniales.
Il invente des acronymes programmatiques : le SLAM serait son œuvre majeure.
C'est en réalité la MALA.
Mais Frédéric Lordon est un économiste.
Parler français n'est pas assez stylé. Et, de plus, si ses analyses économiques feraient rire Marx (et Jack London), il a - pour compenser le risque d'hilarité qu'il pourrait déclencher chez les postmarxistes (et les vrais marxistes) - une capacité de communication efficace.
De la même façon que la "théorie des élastiques" des charlatans de la "science" physique a acquis un vernis de sérieux en devenant "théorie des cordes ", et a acquis la notoriété sous ce déguisement plus noble, de la même façon, la MALA de Frédéric Lordon, la "Marge Actionnariale Limite Autorisée" est devenue SLAM !
Style ! [staj:l] Style ! [staj:l]
"C’est ça que j’appelle le SLAM. Le SLAM c’est un acronyme formé d’après une locution anglaise ça veut dire : Shareholder Limited Authorized Margin, donc en bon français, ça serait Marge Actionnariale Limite Autorisée"
Frédéric Lordon a inventé le taux de profit maximum autorisé.
Le lecteur attentif aura remarqué le mot, l'adjectif "ACTIONNARIAL"
MERCREDI 12 NOVEMBRE 2008
Je relevais que dans son texte :
"Il nous fait cet aveu quant au fait de pouvoir dépasser le capitalisme. "Moi, je n'arrive même pas à l'envisager"."
Et j'ajoutais (le 12 novembre 2008, il y a plus d'un an et 4 mois)
"Pour tracer le chemin de l'avenir, il suffit à Frédéric Lordon de renoncer à ses privilèges : Qu'il accepte la mise en œuvre du salaire égal pour tous, le versement de 1000 euros pour chaque Terrien.Cela annihilera la formoisie.
Pour annihiler la bourgeoisie*, il suffit d'interdire les prêts non gratuits, interdire l'intérêt, de fermer la Bourse, supprimer les actions, les dividendes, le profit (fermer la Bourse, Lordon, pas PLAFONNER les dividendes) .
Chaque citoyen investira ses 300 euros mensuel dans le secteur qui lui paraîtra le plus efficace.
Le projet d' "autogestion radicale" auquel, tout à la fin de l'entretien, fait allusion Frédéric Lordon est à l'inverse de ce chemin égalitariste.
Une telle société sera une véritable société autogestionnaire qui ne nécessitera pas de bureaucratie Besancenot-Krivine pour venir nous indiquer ses choix de planification.
Les planificateurs n'auront qu'à s'abonner à GEPEOU.COM, ils recevront le bulletin télématique leur indiquer où placer leur investissement démocratique.
Pour le reste, nous, nous déciderons nous-mêmes quels choix opérer :
*L'innovoisie des droits d'auteur sera annihilée par... la suppression du racket des droits d'auteur : les innovations sont gratuites !
La conclusion est simple : à moins d'un virage à 180 degrés, la prétention de Frédéric Lordon de vouloir "fermer la Bourse" n'est qu'une escroquerie pure et simple.
Il n'y a, en effet, que 3 modèles : actionnariat (visible ou déguisé), collectivisme stalinien ou investissement démocratique.
Le troisième modèle est caractérisé par le transfert de la totalité de l'investissement (300 euros par mois, 1 euro par jour à partir de 7 ans) entre les mains des citoyens.
PAS D'INVESTISSEMENT DÉMOCRATIQUE CHEZ LORDON !
Il suffit de lire la dernière question posée par Marianne pour comprendre que le clown n'a pas renoncé à son PROFIT MAXIMUM !!!"QUESTION : En fait, ce n’est pas vraiment la fermeture de la Bourse que vous prônez, mais une sorte de ralentissement de son cours, que vous décrivez comme infernal. En quoi, la fin de la cotation permanente, c’est à dire en continue des titres est-elle apte à redistribuer les cartes ?
Mais si mon bon monsieur, c’est bel et bien la fermeture de la Bourse que je prône ! Je concède que c’est un peu rude à avaler… Cependant pour les petits estomacs, j’ai une sorte de formule à la carte, avec un étagement de recettes anti-actionnariales rangées dans l’ordre de l’épicé croissant. En amuse-bouche, je propose, en effet, de commencer par une formule de « ralentissement » en abolissant la cotation en continu, remplacée par un fixing mensuel (ou plurimestriel). Puis on entre dans le roboratif avec le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin) qui est un impôt non pas sur les profits d’entreprise (comme on le lit parfois) mais sur la rentabilité actionnariale, et qui plus est un impôt de plafonnement : c’est-à-dire qui prend tout au-delà d’un certain seuil maximal autorisé de rentabilité, le but de la manœuvre étant de cisailler les incitations actionnariales à pressurer toujours davantage les entreprises puisque tout ce qu’elles leur feront cracher en plus pour les actionnaires leur sera confisqué. Le plat de résistance bien sûr, c’est la fermeture de la Bourse elle-même. Chacun puisera là dedans selon son appétit politique et la conjoncture du moment."
Tout prétendu spécialiste économique qui n'annonce pas la couleur en DISTRIBUANT LA TOTALITÉ DE L'INVESTISSEMENT à l'ensemble des Terriens n'est qu'un EXPLOITEUR DÉGUISÉ !!!
xxLa réponse que le clown Lordon faisait à la question du devenir des traders est suffisamment explicite : pour le formois Lordon, il est TOTALEMENT EXCLUS que ce soient les citoyens eux-mêmes qui, sans profits, sans dividendes, décident individuellement et souverainement à quel secteur ils vont verser leur investissement
"Je dis que le départ des « meilleurs » traders est une bénédiction :
1) ne resteront que les moins finauds auxquels il faudra ne confier que les produits les moins sophistiqués… donc les moins risqués;
2) si le problème économique posé par les bonus ne doit pas être sur-estimé, le problème politique de justice sociale et d’inégalités obscènes est lui de première importance, c’est pourquoi, non pas limiter mais interdire les bonus, et éventuellement faire fuir les traders, est une solution à envisager très sérieusement car ces extravagantes rémunérations ont le caractère d’un trouble à l’ordre public;
3) la finance est un pôle d’attraction qui a profondément distordu l’allocation du capital humain dans la division du travail en captant des esprits qui seraient infiniment mieux employés ailleurs. Quant aux « compétents » non traders, s’ils savaient… Il y en a quinze derrière eux qui feraient le travail aussi bien qu’eux.
En somme, le clown Lordon nous propose un monde avec une sorte de Bourse qui n'en n'est pas une avec des traders qui ne sont plus vraiment des traders ... si ... les "moins finauds" !!!
LES MICROS DES MERMET ET LES PONTIFIANTES RÉVÉLATIONS DE LORDON
Et l'on voit tous les MERMET de la planète formoise tendre leurs micros aux pontifiantes révélations du clown qui veut conserver les "moins finauds" des traders pour .... sauver la planète !!!
Quant à la suppression définitive du crédit, qu'il soit crédit à la consommation ou crédit à l'investissement, cette mesure révolutionnaire, révolisationnaire, que nous prendrons, elle est renvoyée aux calendes grecques. Dans le monde "sans bourse" de Frédéric Lordon
"L’autofinancement, le crédit bancaire et éventuellement des marchés obligataires constituent un mode de financement tout à fait viable de l’économie."On avait l'impression, dans une de ses précédentes élucubrations que Lordon n'avait jamais lu Marx (quant au capital financier), ce mois-ci, c'est Jack London et son Talon de Fer qui semble avoir été dérobé de la bibliothèque de référence du clown !
Le rêve anachronique de la petite bourgeoisie étasunienne accrochée à un "Age d'Or" qui n'avait jamais existé.
Quant aux "lendemains qui chantent", le modèle délirant de Lordon nous assure que des Google pourront exister, que des start-up se développeront
On ne peut pas dire que ce soit un avantage économique indéniable. Il est vrai cependant que le financement des start-ups technologiques est l’argument de dernier recours pour justifier la finance actionnariale mais au travers de ce compartiment très spécial et en fait très étroit de l’amorçage et du venture capital. La perspective de l’introduction en Bourse y est présentée comme stratégique précisément du fait que le financement de l’innovation radicale est hautement incertain, finit mal neuf fois sur dix, et qu’il faut décrocher le pompon sur la dixième pour rattraper les neuf autres. Mais une telle économie de la péréquation est très concevable hors de la Bourse et on pourrait parfaitement l’imaginer opérée au travers d’instruments de dette un peu sophistiqués à base de taux d’intérêt variables indexés sur les profits des start-ups par exemple.
Il oublie de nous dire QUI décidera, dans le paradis lordonesque, d'investir dans TELLE ou TELLE start-up. Et quels seront les mobiles de ces mystérieux investisseurs.
Je crains de voir pointer
L'OMBRE DE LA BANQUE ROUGE UNIQUE D'OLIVIER BESANCENOT
"L’histoire récente du capitalisme est (en partie) l’histoire d’une lutte de puissance entre deux fractions du capital : le capital financier et le capital industriel, le premier ayant reçu de la modification des structures un pouvoir inédit qui lui a permis de déposséder le second de son ancienne souveraineté. Et de lui imposer tout et n’importe quoi. Et à la fin le capital industriel passe le mistigri au salariat…"Un plaidoyer pro-domo de la formoisie qui fleure bon son PCF année 70.
Mais cette "banque unique" qui serait le substrat politique d'un Frédéric Lordon conseiller politique d'un "Front de Gauche Révolutionnaire Anticapitaliste" de la formoisie, ne court pas grand risque d'apparaitre.
La classe formoise est en voie de pourrissement et elle, comme ses deux complices en exploitation de l'Afrique sont maintenant dans la situation de la bourgeoisie russe de 1913.
Formoisie, innovoisie et bourgeoisie sont en concurrence pour le partage du butin colonial.
Mais ni la formoisie, ni l'innovoisie ne souhaitent l'irruption politique des masses.
Ce seront les innovants non corrompus qui fusionneront leur révolte avec les exploités du Sud et des quartiers opprimés.
NOTE
La belle image du clown provient de Marianne
Frédéric Lordon : «il faut fermer la Bourse!»
Emmanuel Lévy- Marianne | Lundi 8 Mars 2010 à 05:01 | Lu 17824 fois
Mais pas de nom pour le photographe !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire