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jeudi 24 décembre 2009

sur le site NPA de l'intérieur une réponse à Gilles Suze quant au "Matérialisme et empiriocriticisme" de Lénine (comment lutter contre l"Obscurantisme")



Matérialisme, empiriocriticisme, VI Lénine, Isaac Newton, M. Gorki, Bogdanov-Malinovski, Einstein. Obscurantisme VS matérialisme scientifique. En défense de la science, pour une quatrième révolution quantique !


Bonjour Gilles
Mon "alerte Google" vient de me signaler l'apparition d'un nouveau texte mentionnant le livre de VI Lénine "Matérialisme et empiriocriticisme".


Vous avez écrit (au sein d'un débat portant sur le NPA et l'opportunisme vis-à-vis de l'islamo-fascisme) :
« Le problème que je pose est le suivant : est-ce une « bonne » radicalité, c’est-à-dire émancipatrice, ou une « radicalité » obscurantisme. Certains ont parlé ici de « fascisme », je n’irai pas jusque là. Mais, par certains côtés, le radicalisme que le NPA affiche exprime lui-aussi une radicalité obscurantiste. On a de nombreux exemples historiques de telle dérive. L’une d’elle fit grand bruit dans le parti bolchevick dans les années 1905-1910 quand Lénine se retrouva minoritaire (sur la question de la participation aux élections à la Douma dont il était partisan) face à un autre leader bolchevick aujourd’hui complètement oublié qui s’appelait Alexandre Bogdanov. Ce même Bogdanov mit sur pied une école du parti concurrente de celle de Lénine. La polémique prit une telle ampleur que Lénine lui répondit par son seul ouvrage strictement philosophique « Matérialisme et Empiriocriticisme » dirigé, en gros contre l’idéalisme de Mach, Berkeley, etc. Un autre exemple encore plus frappant le « national-bolchevisme », courant très radical durant l’affaire de la Ruhr dans les années 20 en Allemagne. »




Je vais donc, ici, apporter une « brève » contribution à vos propos.

Pour commencer, qu'il soit clair que ce livre « Matérialisme et empiriocriticisme » qui fut écrit en 1908 est - c'est ma certitude absolue - le plus grand livre de philosophie scientifique du 20° siècle.(téléchargement sur marxists.org

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Il porte sur un domaine du matérialisme, un domaine de la philosophie scientifique qui est appelé "gnoséologie" : "que connaissons-nous ? que pouvons connaitre ? qu'est-ce que le réel ? qu'est que la science ? Etc..


« Matérialisme et empiriocriticisme » est surtout un retour au matérialisme de Newton.

Il est une défense de l'existence "en-soi" de l'Univers? Un univers qui n'a besoin ni des humains ni de nos sens, ni de nos perceptions pour exister.
Un univers dont l'évolution est strictement causale, déterministe.
Et donc un Univers ayant 3 dimensions d'espace et une de temps.
Ce livre est un brûlot relativiste qui règle son compte à Poincaré et à toutes ces foutaises inventées par ses acolytes. Des foutaises qui ne sont (étaient et sont) des attaques pernicieuses contre l'espace absolu de Newton, ses lieux absolus, ses déplacements absolus d'un lieu à un autre et donc une attaque contre les "vitesses absolues".

Je suis – malheureusement -, sur Internet, (et probablement ailleurs) le seul à défendre le matérialisme de Lénine, le matérialisme de Newton, le matérialisme de Titus Lucretius (Lucrèce) le matérialisme de Epicuros et de Democritos (Démocrite) en défendant les vitesses absolues de Newton.
Or, nier celles-ci revient à nier l'objectivité totale de l'Univers.
(De ce point de vue, les lycéens – ça s'aggrave en première - subissent un véritable lavage de cerveau. Ce lavage de cerveau consiste à n'accorder le statut de « vitesse » qu'aux "vitesses observables" ou aux "vitesses relatives". J'ai pu constater l'étendue des ravages de ces âneries sur le niveau intellectuel des cracheurs d'insultes de revolution celeonet (site officieux du NPA - époque LCR) quant à l'héritage léniniste en philosophie.
Le bourrage de crâne subi fait que les militants et sympathisants LCR ne se rendaient même pas compte de l'incompatibilité totale de leurs croyances avec l'héritage matérialiste.

(et je ne détaille par sur ce Louis CR qui ne savait que hurler « Troll ! Troll ! » dès que son cerveau disjonctait suite à la « révélation » de l'incompatibilité Einstein-matérialisme)

Pour ce qui concerne l' "école" à laquelle vous faites allusion, il s'agirait probablement de la villa de l'écrivain M. Gorki ( n'écrivez pas "Maxime" il vous snobera) située à Capri, en Italie.
Je possède deux ouvrages « éditions de Moscou » contenant des lettres de Lénine, Gorki, et alii. sur cette année 1908 et les débats subséquents. J'en cite les contenus de mémoire (Je suis ici dans un resto-hamburger-wifi gratuite)


Cette villa de Gorki servait de refuge pour exilés et eut donc une fonction d'école de parti.
Mais la polémique entre Lénine et lui porta moins sur l'école que sur la question de la revue théorique.
Et surtout le contenu de cette revue.

En fait, pendant que les farfelus Bogdanov ou Lounatcharski alliés à Gorki étaient occupés à délirer sur la "construction de Dieu", Lénine, qui voyait en Gorki un intellectuel à la fois artiste mais aussi possiblement pédagogue philosophe, avait comme souci la mise en place d'une revue théorique de haut niveau.
Nous étions en 1908 - un peu plus de deux ans après la pré-révolution anti-féodale de 1905 (pendant laquelle apparurent les premiers soviets).
Une période de recul s'ouvrait et il était souhaitable de blinder au maximum les cadres sur le plan théorique.
C'était la fonction de la revue.
Mais les trois farfelus, eux, subirent de plein fouet l'offensive réactionnaire - dont Mach était le principal leader.
Cette offensive de la réaction la plus noire partait de loin.
La Commune de Paris avait assez affolé – dans toute l'Europe - les classes exploiteuses post-féodales et capitalistes pour que l'héritage des Grecs, celui de Voltaire et des Lumières soit destinés par ces gens-là aux poubelles (réactionnaires) de l'Histoire.

Un roman amusant de Jacques Cellard décrit les combats entre la strate innovante – et voltairienne – de la bourgeoisie progressiste qui s'accrochait aux acquis du 18° siècle et les pré-fascistes qui – au sein de ces familles bourgeoises – agissaient pour un retour aux obscurantismes des années Bellarmin.


OFFENSIVE OBSCURANTISTE
Dans cette réaction idéologique, on retrouve pêle-mêle (en désordre et en vrac)
1° Les énergétistes qui niaient les atomOs de Democritos et qui n'acceptaient les atomes que comme fiction utilitariste. Boltzmann lutta contre ces gens-là et se suicida probablement par usure psychologique face à leur harcèlement pernicieux.
2° Cantor, le fou furieux qui prouvait l'infini en inventant Aleph Zéro, le plus petit des infini, aleph 1 l'infini suivant et toute la ribambelle des infinis (une .... infinité d'infinis !!!). C'est lui qui finit à l'asile. Un livre récent écrit par un thuriféraire acharné nous révèle la volonté de Cantor de prouver l'existence de Dieu et surtout, le fait que, postérieurement à sa mort, le Vatican agit en faveur de la diffusion massive de ses thèses. Hilbert et les autres prirent le relai de la propagation du « paradis cantorien ».
3° Les empiristes, empiriomonistes et autres délirants qui refusaient au réel le droit à l'existence en soi. Mach et - de façon plus hypocrite - Poincaré étaient les flambeaux de cette réaction obscurantiste.
Ils y a d'autres sectes encore. Aller relire Lénine pour le bestiaire !
ISAAC NEWTON ÉTAIT L'ENNEMI DE CES GENS !
L'ennemi principal de ces gens était Isaac Newton.
Il fallait en finir définitivement avec cette quête - scandaleuse pour eux - de notre VITESSE ABSOLUE.
Ils voulaient urgemment achever le boulot de l'évêque Berkeley et de Leibniz. Ils voulaient en finir avec la vision newtonienne.
Une vision hyper-matérialiste où la présence de Dieu était tellement enchevêtrée avec l'espace et les atomOs que l'incrédule athée - que je suis - considère comme absolument matérialiste.
Contrairement à ce que croient les gens, il faudra attendre 1919 - 14 ans après 1905 et la "proclamation" de la relativité restreinte pour que ce camp réactionnaire puisse crier victoire : Une campagne de presse inouïe soutenue par toutes le forces réactionnaires et proto-fascistes de la planète. Einstein parcouru la Terre entière pour aller remercier ce ramassis d'obscurantistes.


1° En 1921, la bourgeoisie US,
2° la bourgeoisie anglaise
3° les sionistes de Chaim Weizmann (il faisait partie du voyage de remerciement vers les USA). La tournée fut aussi une tournée de propagande sioniste et de collecte de fonds pour une prétendue « université » à Jérusalem – cheval de Troie de l'invasion des pseudo-descendants des Hébreux.
4° Le futur empereur du Japon, le barbare sanguinaire de la 2° guerre mondiale Hiro-Hito– régent à l'époque du voyage et de la visite que lui rendit Albert Einstein.
« Et c'est avec un certain soulagement qu'il s'était embarqué, en octobre 1922, pour le Japon. Parti de Marseille, il fut à Shanghai le 15 novembre et débarqua le 20 à Kobe; il resta au Japon jusqu'à la fin de l'année. L'accueil fut chaleureux; il fut reçu personnellement par l'empereur avec qui il s'entretint en français; il apprécia les manières des Japonais, mais non leur musique;, il dut prononcer plusieurs conférences qui furent l'occasion d'une présentation d'ensemble de la théorie de la relativité, et aussi d'un exposé des voies par lesquelles il y était parvenu - ce qu'il n'avait pas fait publiquement jusque-là. Il était en route vers le Japon lorsque le prix Nobel de physique lui fut décerné, au titre de l'année 1921 pour laquelle le prix n'avait pas encore été attribué; » (version Merleau-Ponty)


« Invités par un éditeur japonais, les Einstein partirent en octobre 1922 pour le pays du Soleil levant et y restèrent environ six semaines. Dans un rapport à Berlin, l'ambassadeur allemand au Japon compara la visite d' Einstein à une procession triomphale. Partout, sur son passage, des foules enthousiastes s'assemblaient spontanément pour l'entrevoir. L'Impératrice le reçut. Dans les journaux. Ce fut à qui rapporterait dans le plus grand détail ses activités. Réelles ou imaginaires. On le combla d'honneurs et de toutes sortes de présents, le charme pittoresque du Japon le captiva. Bien plus tard, après Hiroshima. il dit avoir gardé un vif souvenir de cette visite au Japon : " J'avais tant aimé ces gens et ce pays que je ne pus m'empêcher de pleurer lorsque je dus les quitter. Cc voyage était venu heureusement soulager la tension régnant à Berlin après l'assassinat de Rathenau. Tout en étant parfois un peu gêné par le négligé vestimentaire d'Einstein, l'ambassadeur d'Allemagne au Japon avait été séduit par l'homme; dans son rapport officiel à Berlin, il souligna qu'Einstein restait modeste, amical et sans prétention, malgré les honneurs extraordinaires qu'on lui décernait. Einstein était sans doute bien différent d'autres gloires nationales auxquelles cet ambassadeur devait avoir eu affaire. Quelques jours avant qu'Einstein ne débarquât au Japon, on apprit qu'il avait reçu le prix Nobel 1921 " pour ses contributions à la physique théorique, et en particulier pour sa découverte (de la loi de l' effet photo-électrique". Le communiqué officiel ne citait pas explicitement la relativité. »
(version de Banesh Hoffman collaborateur et biographe de Einstein)


5° Après les remerciements au proto-fasciste japonais, ce fut le tour du leader de l'islamo-fascisme qui devait remercier Einstein pour sa contribution obscurantiste. Einstein alla en Palestine rendre visite au Grand Mufti Husseini qui allait finir chez son ami Hitler


Rencontre avec Hitler en 1941.
(NB il est extraordinaire que je ne trouve aucune source Internet pour cette visite !)
L'escroc de la relativité généralisée - le complice en trucages de Arthur Eddington - Albert Einstein acheva son long voyage obscurantiste par :
6° Le roi d'Espagne Alphonse XIII – qui prêta son train à Einstein six mois avant de soutenir un coup d'État fasciste (Le général Primo de Rivera, avait pris le pouvoir le 15 septembre 1923 par un décret royal Wiki),
« Le 2 mars 1923, Madrid reçoit la visite d'Albert Einstein qui participe à plusieurs conférences scientifiques à l'Université (...) et à la Real Academia. Il est reçu par la famille royale. »
Le proto-fasciste Alphonse XIII avait de bonnes raisons de bichonner l'idéologue numéro UN de l'obscurantisme réactionnaire.
"De Palestine, il se rendit en Espagne où, selon ses propres termes, il continua à "siffler son air de la relativité". De Madrid à la frontière française, il eut droit au wagon royal : Alphonse XIII l'avait personnellement mis à sa disposition. Mais, arrivé là, Einstein, complètement exaspéré par la pompe et les formalités, dit à sa femme : "Tu feras comme tu voudras, mais en ce qui me concerne, moi, je vais prendre un billet de troisième." (Banesh Hoffman)


Cette défaite du matérialisme était – avant même 1927 – la thermidoration idéologique : Les forces de la réaction venaient, en 1919, de clore, par anticipation, la période ouverte par la pré-révolution de 1905 (et pré-ouverte par la pré-révolution que fut la Commune de Paris).
1919, Eddington et Einstein firent remporter aux forces obscurantistes un Thermidor anti-scientifique.
De ce point de vue, VI Lénine avait parfaitement raison de s'inquiéter de la dérive de Malinovski-Bogdanov.
Comme je pourrais m'inquièter de l'isolement quasiement absolu qui est le mien en défense du matérialisme scientifique.

Mais CSN (Y) nous disent ( Long Time Gone) que le moment le plus sombre est juste avant l'aube. (Je dirais moins poétiquement le plus froid)

Et il est évident que le processus de révolisation en cours que reflète le cours de plus en plus droitier suivi par les forces de la formoisie politique, le cours de plus en plus droitier-colonialiste suivi par la FIDH (soutien actuel à l'invasion colonialiste de la Guinée Conakry) laisse augurer une accélération gigantesque de la diffusion des idées matérialistes et néo-marxistes.
Mais toute chose est dialectique.


A prèuve qu'il vous faudra méditer : l'allié philosophique de Lénine était son maitre Plekhanov. Qui dérivait, en 1908, de plus en plus vers la droite politique.
Tandis que le farfelu Bogdanov-Malinovski qui tramait son petit complot dans le dos de Lénine avec le magouilleur hypocrite Gorki (cf les lettres de ce dernier) … était, par contre, l'allié politique de Lénine !
Il nous reviendra d'expliquer le pourquoi de cette apparente aberration !


(J'interviendrai dans le débat minaret-burqa dans une autre réponse aux intervenants de ce forum. Mon résumé est : NON aux bigots. Accords tactiques avec les vrais croyants)


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