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mercredi 15 septembre 2010

Wilhelm Reich, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Lepen : Psychologie de Masse du Fascisme contre nos cousins "Roumains pauvres"

Un commentaire sur rue89 sous l'article de Pierre Haski :

Roms au Luxembourg : le populisme à l'état pur de Sarkozy


Ce fondateur-rédacteur de RUE89 écrit

Roms au Luxembourg : le populisme à l'état pur de Sarkozy


"Dans leur nouvelle posture populiste, Nicolas Sarkozy et ses amis n'ont décidément plus peur de rien. La réponse du président de la République à la commissaire européenne Viviane Reding, lui conseillant d'accueillir des Roms au Luxembourg, son pays d'origine, est insultante, dégradante, et tellement contraire à toute l'idée de l'Europe dont la France a été l'un des initiateurs."

 Une lectrice - Céliadh - pose un commentaire auquel je réponds :

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Portrait de Céliadh
Etudiante | 18H22 | 15/09/2010 | Permalien
Je vous signale à tout hasard qu'en 2014, ils pourront s'installer en France en toute légalité. Ils seront des citoyens européens à part entière. Le gouvernement le sait bien. Il se fout complètement des Roms, tout ce qui l'intéresse, ce sont les élections de 2012, c'est faire oublier les retraites, l'affaire Woerth, l'attentat de Karachi, ...
33 votes
Portrait de Yanick Toutain
Humain sur Terre | 20H17 | 15/09/2010 | Permalien
Vous avez d'autant plus raison qu'un des avocats défenseurs des "expulsables" a eu l'intelligence d'aller faire un petit aller-retour à la frontière belge pour interrompre le délai de 3 mois et "ré-initialiser" le délai de présence autorisé.
Mais le fonds de commerce de Nicolas Sarkozy est le bon vieux fonds fasciste.
Je connais une électrice pro-sarkozyste (1500 euros par mois, elle vit seule avec un enfant de 11 ans ) qui n'avait, début juillet, plus de mots pour critiquer Sarkozy, les riches, Woerth, Bettencourt...
Un petit tour de la moulinette fasciste-raciste et c'était reparti comme en 14.
Oubliés les avantages pour les milliardaires, oubliés les financements occultes, oubliés la politique du Fouquet's....
Elle "était redevenue sarkozyste" et se revendiquait telle par un exhibitionnisme public qui tranchait avec ses critiques du mois précédent....
Wilhelm Reich, en écrivant "Psychologie de masse du fascisme", décrivait, en 1933, les mécanismes qu'utilisait la bourgeoisie de l'époque et que Le Pen et Sarkozy ont adapté au 21° siècle : La peur de l'étranger est proportionnelle à la peur que le petit-bourgeois de 1933 et le moyen-formois de 2010 ont de leur propre sexualité. Leur étrangeté à eux-mêmes qui s'ajoute à leur mauvaise conscience d'exploiteurs colonialistes déclenche en eux une haine de l'autre.
Voici ce qu'a écrit Jean-Marie Brohm qui fut le principal à faire connaître l'héritage de Reich en France :
Jean-Marie Brohm:
Sur la psychologie de masse du fascisme
http://www.anti-rev.org/textes/Brohm00a/
in Mauvais temps, n° 6/7, mars 2000 © Les Éditions Syllepse 2000
===
Cette question de l'adhésion psycho-politique consciente ou inconsciente des masses allemandes à l'hitlérisme a aujourd'hui des conséquences considérables du point de vue des sciences politiques et historiques. Le débat a été, là aussi, bien posé par Erich Fromm qui rappelle que dès le départ « une partie de la population allemande s'inclinait devant le régime nazi sans aucune résistance sérieuse, mais non plus sans admirer sa doctrine et ses pratiques. Une autre partie de l'Allemagne était véritablement aimantée par ces nouvelles idées et fanatiquement attachée à leurs hérauts »10. Tout le problème, qui a rebondi récemment avec la publication du livre de Daniel Jonah Goldhagen, est l'évaluation correcte d'une double dialectique: d'une part le rapport entre l'idéologie du Führer et celle de la masse des Allemands, en particulier en ce qui concerne l'antisémitisme obsessionnel, agressif et meurtrier du national‑socialisme11, d'autre part le rapport entre l'activisme militant des partisans fanatiques du Reich et la passivité plus ou moins complice des Allemands ordinaires, leur participation plus ou moins volontaire, enthousiaste, consciente, à la mobilisation totalitaire du nazisme, qui a d'ailleurs pu varier selon les étapes de la politique hitlérienne. Cette question qui pose dans toute son acuité celle de la responsabilité de l'Allemagne dans les crimes hitlériens ‑ et donc de la culpabilité allemande ‑ a trouvé chez Wilhelm Reich une formulation qui fit scandale chez les «marxistes orthodoxes » parce qu'elle refusait d'exonérer les masses populaires de leur responsabilité dans l'avènement, la consolidation et l'exacerbation du fascisme. « Le fascisme, écrivait Wilhelm Reich en 1942, en tant que mouvement politique se distingue de tous les autres partis réactionnaires par le fait qu'il est accepté et préconisé par les masses »12. Wilhelm Reich, comme la plupart des freudo‑marxistes, soutenait que le nazisme était en accord avec la structure caractérielle des masses allemandes, notamment petites bourgeoises et prolétariennes paupérisées. En posant la question de la mystification politique des masses enragées et fanatisées, Wilhelm Reich affirmait que pour expliquer pourquoi « des millions de gens applaudissaient à leur propre asservissement », il fallait comprendre que l'efficacité psychologique de Hitler, son idéologie, son programme « étaient en harmonie avec la structure moyenne d'une large couche d'individus nivelés par la masse »:
« Un "Führer" ne peut faire l'histoire que si les structures de sa personnalité coïncident avec les structures ‑ vues sous l'angle de la psychologie de masse ‑ de larges couches de la population [...]. C'est pourquoi on a tort d'attribuer le succès d'Hitler exclusivement à la démagogie des national‑socialistes, à l' "égarement des masses", à la "psychose nazie", ce qui ne veut rien dire du tout, bien que des politiciens communistes se soient servis par la suite de ces explications très vagues. Il s'agit précisément de comprendre pourquoi les masses ont pu être trompées, égarées, soumises à des influences psychotiques. C'est là un problème qu'on ne peut résoudre si on ne sait pas ce qui se passe au sein des masses. »
En conséquence la relation est ici dialectique: le Führer a certes manipulé des masses manipulables, mais celles‑ci ont également produit Hitler en tant que leur représentant psychologique:
« C'est la structure autoritaire, antilibérale et anxieuse des hommes qui a permis à sa propagande d'accrocher les masses. C'est la raison pour laquelle l'importance sociologique de Hitler ne réside pas dans sa personnalité, mais dans ce que les masses ont fait de lui. » 13
===


La psychologie de masse du fascisme de Wilhelm Reich 1
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Pour comprendre sur quel ressorts inconscients tente de se reposer Sarkozy, pour connaître quelles sont ses pathologies personnelles qu'il tente de faire résonner chez cette électrice anti-ROM, il faut aller relire cet ouvrage "Psychologie de masse du fascisme".



NOTES
Quelques écrits de Wilhelm Reich sont lisibles ici :
http://cyberquebec.ca/_layout/?uri=http://cyberquebec.ca/libresarchiveswilhelmreich/acces.html

La photo des expulsés revenus provient de La Voix du Nord et est signée "Les trois Roms ont passé quelques instants de l'autre côté de la frontière avant de revenir. PHOTO PIERRE LE MASSON"

Un petit tour en Belgique et trois Roms reviennent en France en toute légalité

vendredi 10.09.2010, 05:12 - PAR MARC GROSCLAUDE

Trois petits tours et puis reviennent ! Hier, trois Roms, frappés par un arrêté de reconduite à la frontière, ont respecté à la lettre l'ordre du préfet. Avec leur avocat roubaisien et sous l'oeil d'un huissier de justice lillois, ils sont effectivement sortis du territoire national à Armentières... pour y revenir une minute plus tard, en situation régulière.

(...)
« Les médecins nous traitent bien, mais les policiers sont très agressifs. Ils nous arrêtent dans la rue. Je leur montre ma jambe, mais ils ne comprennent pas. Ils veulent à tout prix m'expulser. »

Une faille exploitée

C'est ce qui a alerté Norbert Clément et Antoine Berthe. Et pour venir en aide à ces personnes, les deux avocats roubaisiens ont trouvé une faille : si ces Roms, ressortissants de l'Union européenne, font l'objet d'une reconduite à la frontière, l'arrêté ne précise pas laquelle !
Alors hier, vers 11 heures, c'est au bout de l'avenue Léon-Blum à Armentières que les avocats les ont déposés. Avec eux, ils sont sortis du territoire, ce qu'un huissier de justice a constaté, avant de les raccompagner à quelques mètres de là, de notre côté de la frontière. « Ils ont le droit à nouveau de se rendre en France car ils ne sont plus visés par quelque arrêté que ce soit. Ils ne troubleront pas l'ordre public ! » En clair, ils ont le droit de séjourner pour trois mois en France car « leur situation est régularisée ».
Pour autant, Me Clément le reconnaît. « c'est absurde, mais ce sont les lois, la politique qu'on leur impose qui sont absurdes.
Même si la décision était illégale, il fallait l'exécuter. » L'avocat roubaisien insiste. « On ne réglera pas le problème rom ou des étrangers avec de grandes déclarations, des coups de menton et des bruits de bottes. » Alors, cette action, « c'était la démonstration que tout ce que l'on fait au plus haut niveau ne sert à rien », clame l'avocat qui a entrepris ce passage de frontière le jour même où le Parlement européen a demandé à la France de suspendre les expulsions de Roms.

Légal

C'est manifestement la première fois en France que cette subtilité juridique est exploitée. Mais Mes Clément et Berthe savent bien que cela ne durera pas. « Le gouvernement a prévu un amendement qui indique que le fait de revenir pour des séjours de trois mois pourra être sanctionné. Cela démontre que ce que nous venons de faire est légal. On fait avec tous les moyens à notre disposition. Il y en a d'autres », prévient Norbert Clément.
(...)
 

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