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vendredi 10 septembre 2010

Une réponse à Olivier Bonnet : Grève générale, représentation des pauvres en lutte ( Comités d'action de 1935, délégation générale révocable et les cartels des saboteurs)

je réponds à un article de Plume de Presse.


Syndicats : les jaunes, les capitulards et les autres

Pourquoi appeler à une nouvelle grève simplement le 23 septembre, alors que le projet de réforme des retraites passe devant l’Assemblée nationale le 15 ? A la suite de l’extraordinaire mobilisation de mardi dernier – les plus importantes manifestations en France depuis 15 ans -, ne fallait-il pas battre le fer tant qu’il est chaud, augmenter la pression sur le gouvernement ? Certainement, si c’est le retrait du projet que l’on veut. Mais plumedepresse publie un document exclusif qui prouve toute l’ambiguïté de la CGT sur cette question.





  • Yanick Toutain  On 10 septembre 2010 at 22 h 56 min
     
    Bonjour Olivier Bonnet.
    Vous relevez, à juste titre :
    « Il y a d’abord les discours officiels, d’aucuns diront de façade : « Plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera les esprits » , prévient le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dans un entretien accordé au Monde »
    Dans la tradition trotskyste (largement perdue), de tels propos auraient été démasqués en tant que CONSEILS donnés à la bourgeoisie. Loin d’être des menaces, l’invocation aux grèves reconductibles aurait été signalée aux lecteurs curieux comme un conseil donné aux capitalistes sur la meilleure façon de défendre leur système de classes.
    De la même façon, plus loin, vous écrivez
    « D’où sa mise en garde : « on peut aller vers un blocage, une crise sociale d’ampleur. »  »
    … au sujet d’une mobilisation générale que Thibaut et les autres dirigeants formois au service de la bourgeoisie craingnent comme la peste et qu’ils tentent d’empêcher de toutes leurs forces.
    Le résultat est donc l’accumulation d’obstacles pour – comme vous le relevez concernant la CGT – saboter la nécessaire confrontation avec le gouvernement Sarkozy.
    Dans votre texte anti-pénultième – d’appel à la Grève Générale, je signalais l’importance d’aller relire le Léon Trotsky des années 1935.
    C’est ce que j’ai fait.
    En découle le texte que je viens de poster.
    Je vous donne copie des premières et des dernières lignes de cette première partie de la lecture commentée du chapitre consacré aux comités d’action du Front Populaire.
    ===========
    LT : « Le Front populaire » est une alliance du prolétariat avec la bourgeoisie impérialiste représentée par le parti radical et d’autres débris, plus petits de la même espèce. »
    YT : En 2010, la position du parti radical de 1936 est occupée par les trois partis formois colonialistes. Deux partis corrompus : Le Parti Socialiste et le Parti Communiste. Et le parti des « Verts ». Ces trois partis sont co-responsables de la mort de 15 millions de bébés africains de 1997 à 2002. Ce sont des partis de la classe formoise, mais des partis ayant gouverné au service de la bourgeoisie.
    Ils occupent – à gauche – le rôle qu’occupait le Parti Radical des années 30. Ces trois partis ont pour base sociale la haute formoisie et la couche supérieure de la moyenne formoisie : En particulier les pavillonnaires repus. Les salariés spoliateurs vivant en parasites sur le travail des travailleurs africains.
    (…)
    LT : «Le Front est par définition l’organisation directe et immédiate de la lutte. Quand il s’agit de lutter, chaque ouvrier vaut bien une dizaine de bourgeois, même membres du Front populaire. Si l’on se plaçait au point de vue de la combativité révolutionnaire du Front, il faudrait donner des privilèges électoraux aux ouvriers et non aux bourgeois radicaux.»
    YT : On pourrait tout autant remarquer qu’un SDF, un chômeur, un Africain « suiveur des bateaux coloniaux », un enfant battu, etc… devraient avoir PLUSIEURS voix au chapitre; en fait, a contrario, c’est la haute formoisie qui impose ses intérêts. On a vu, en 2005 – plan CPE – la bourgeoisie céder à la haute-formoisie tout en maintenant les mesures anti-pauvres.
    Les faux-rebelles n’ont rien vu, rien dit !!!
    LT : «Mais est-il bien nécessaire, au fond, d’accorder des privilèges ? Le Front populaire défend la « démocratie » ? Qu’il commence donc par l’appliquer dans ses propres rangs. En d’autres termes : la direction du Front populaire doit directement et immédiatement refléter la volonté des masses en lutte.»
    YT : C’est strictement et exactement d’actualité.
    LT : «Comment la refléter ? De la façon la plus simple qui soit, par des élections. Le prolétariat n’interdit à personne de lutter à côté de lui contre le fascisme, le gouvernement bonapartiste de Laval, le complot militaire des impérialistes et toutes les autres formes ignobles d’oppression.»
    YT : Il faut, en 2010, comme en 1935 que la volonté des masses mobilisées puisse s’exprimer.
    LT : «Tout ce que les ouvriers conscients exigent de leurs alliés, réels ou potentiels, est qu’ils luttent effectivement. Chacun des groupes qui participe réellement à la lutte à une étape donnée et qui est prêt à se soumettre à la discipline commune doit pouvoir influencer la direction du Front populaire avec des droits égaux.»
    YT : 100 % vrai. Toutes et tous doivent avoir le droit de peser sur la lutte, de peser sur les choix. Ras-le-bol du Grand Quartier Général syndical formois colonialiste !!!! Ras-le-bol des saboteurs formois qui dirigent la CGT, la CFDT et les autres syndicats colonialistes. Ils ne défendent même pas la formoisie. Ils défendent les intérêts de la bourgeoisie.
    LT : «Chaque groupe de deux cents, cinq cents ou mille citoyens qui adhèrent au Front populaire dans la ville, le quartier, l’usine, la caserne, la campagne doit, pendant les actions de combat, élire son représentant dans les comités d’action locaux. Tous ceux qui participent à la lutte s’engagent à reconnaître leur discipline.»
    YT : Ce paragraphe est le plus important de tout le texte : Trotsky, en 1935, veut reconstruire ce qui – en 1917 – a permis la victoire de la Révolution anticapitaliste d’Octobre 17.
    Dans son ouvrage « Histoire de la Révolution Russe » , il nous signalait un quota de 500 ou de 1000 délégateurs pour un délégué au soviet de Petrograd.
    Ce soucis de Trotsky est partagé par l’auteur de ce texte : la DÉLÉGATION GÉNÉRALE RÉVOCABLE est tout simplement l’actualisation 2010 de cette proposition 1935 de Léon Trotsky.
    La seule différence, c’est le chiffre de UN délégué pour 25 délégateurs. Ce nombre permet de construire un ÉTAGE INTERMÉDIAIRE. En effet 625 personnes seront représentées par 25 délégués du premier étage. Au lieu d’être représentées par un délégué DIRECT qui aura été désigné dans une assemblées générale manipulées.
    C’est en effet le bilan que tire l’auteur de ce texte des magouilles des krivinistes-besancenotistes devenus les rois de la manipulation d’AG. Un étage intermédiaire empêcherait ces saboteurs de jouer leur rôle de protecteurs du capitalisme.
    ===
    Ceci est en réponse au flou de vos deux textes, Olivier. En Effet, la forme « Grève générale » ou « Grève Reconductible » laisse en suspens deux aspects fondamentaux :
    1° QUI LUTTE ?
    2° QUI DÉCIDE ?
    1° Laisser, comme en 1995, le monopole de la lutte aux secteurs ayant un travail laisse sur la touche les 10 millions de plus pauvres, ceux qui ont – en premier chef – lieu de se battre pour toucher plus que les 700 euros du minimum vieillesse, ceux qui dorment dehors, ceux qui voudraient travailler.
    Les 10 autres millions qui subissent – jeunes et plus vieux – la misère, la vie précaire, les jours sans espoir, sans lendemain, les petits boulots, les bricolages insupportables de Pôles emploi sans propositions sérieuses, d’agence d’Interim vautours de crise…
    Les plus importants à mobiliser ce sont les Pauvres et la Jeunesse.
    Il faut aller chercher 3 MILLIONS SUPPLÉMENTAIRES venant s’ajouter aux 2,7 millions de mardi 7 septembre.
    Comme en 1995, l’enjeu était de donner la parole à ceux qui se réunissaient dans les ANPE.
    …. Mais comme en 1995, les sabotages auront lieu pour empêcher le mot d’ordre de « ZÉRO CHÔMEURS » de devenir la lueur phare pour les exclus, pour empêcher le mot d’ordre de « 5 MILLIONS D’EMBAUCHE ».
    2° Plus important encore est la question « QUI DÉCIDE ? ».
    Les intersyndicales ne sont que des quarterons de généraux saboteurs de lutte.
    Votre courrier en est un exemple : Devant qui ce secrétaire de l’UD CGT Isère, Patrick Brochier,est-il responsable ?
    Devant quels travailleurs, quels chômeurs en lutte aura-t-il à répondre de ses manœuvres d’agent du patronat ?
    La décision doit appartenir aux DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES !
    Là doit être le véritable débat.
    Ceux qui réclament la grève générale reconductible sont les mêmes qui, à partir de 1995 ont été les FOSSOYEURS DES COORDINATIONS.
    Qu’ils tentent maintenant de freiner la vindicte sarkozyste ne nous donne aucune assurance sur leurs sabotages à venir, dès qu’ils verront – comme en janvier 1996 – les pauvres commencer à rejoindre la lutte. Pour en finir avec le capitalisme et faire la révolution anti-bourgeoise.


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POST SCRIPTUM (11/09/2010) Bravo à l'anonyme de Bellacio qui a déposé le commentaire suivante sous un article reprenant l'article d'Olivier Bonnet.

Bataille des retraites Un document de l’Union départementale de la CGT de l’Isère à connaître !
11 septembre 2010 - 09h41 - Posté par 86.***.225.***
les leçons de l’histoire, de la possibilité de l’unité a la base et dans l’action :
Une réponse à Olivier Bonnet : Grève générale, représentation des pauvres en lutte ( Comités d’action de 1935, délégation générale révocable et les cartels des saboteurs)


Cet anonyme contributeur est l'auteur du chapeau de couleur verte.
Mon compteur de visites Google Analytics m'a permis de constater que 10 visiteurs avaient cliqué sur ce lien pour lire mon commentaire du "Où va la France ?" de Trotsky.

J'avais écrit - il y a presque deux ans - un article où j'interrogeais un contributeur  (mercredi 31 décembre 2008 Comment lutter contre la classe formoise, le racisme, et les manipulations provocatrices de ses alliés bourgeois ?)

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"PS : puisque vous faites de la pub pour bellaciao et indymédia, profitez-en pour leurs demander pourquoi ces crapules néo-staliniennes effacent régulièrement mes textes. En particulier les derniers que j'ai postés sur Bellaciao concertant les Farc, Rouillan et même le texte sur Marx et la crise."
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... il est donc logique que l'auteur de ce lien ait pris .... la précaution de ne pas donner l'identité de l'auteur du texte vers lequel son lien dirige les lecteurs de Bellaciao.
Il peut - encore - exister un détecteur de mots sur Bellacia destiné à repérer tout ennemi du stalinisme.


Félicitons-nous donc que le combat anti-capitaliste ait encore des partisans au sein de la formoisie.

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